Chansons à Double Dose - Hiver 2007

(Textes et photos: Jean-Pierre Pellerin)

Le samedi 31 mars
Josianne Paradis
François Lelièvre
Pour cette soirée nous accueillons deux auteures-compositeures-interprètes dont c'est la première présence à Chansons à Double Dose.
 
C'est Josianne Paradis et son Band de Ben qui ouvre la soirée. C'est à la demande de Catherine Lessard que nous les recevons ce soir. Josianne Paradis aux voix et au piano, Benoit Paradis aux percussions, à la trompette et au trombone et Benoit Coulombe à la contrebasse. Nous avons eu droit à une Johanne Paradis chaleureuse avec le public et en parfaite symbiose avec ses musiciens. Elle a su nous faire voyager à travers ses chansons, toutes aussi belles les unes comme les autres. J'ai particulièrement retenu Ma réalité, Chez Tampopo, Solitude et Déjà décembre (paroles et musiques de Josianne Paradis). J'ose espérer que nous reverrons Josianne très bientôt à Chansons à Double Dose.
 
Pour terminer la soirée ce fut au tour du Catherine L Combo. Ce groupe est formé de Catherine Lessard aux voix et au piano, de François Lelièvre aux percussions, Yannick St-Pierre aux guitares et de Christian Szczepanik à la contrebasse. J'avais vu Catherine au Petit Medley dans le cadre de Entre le rouge et le noir.
Ce soir je retrouve, selon moi, une Catherine passablement différente : rayonnante et resplendissante. Délaissant à plusieurs reprises son piano, elle noue un contact très chaleureux avec le public. Elle a su nous faire voyager dans son univers avec beaucoup de tendresse et d'émotion. J'ai particulièrement aimé L'Étrangère, Lettre à Véronique et Verset 69 de l'Évangile selon Ste-Catherine du Centre-Ville (paroles et musiques de Catherine Lessard). Une autre dont j'espère le retour.
 
Une soirée qui a passé trop rapidement avec deux superbes chanteuses accompagnées par d'excellents musiciens et, qu'un public nombreux et attentif, a grandement apprécié. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.
Benoit Paradis Benoit Coulombe
Catherine Lessard Yannick St-Pierre Christian Szcepanik

Une partie des artistes de la soirée

Le vendredi 30 mars
Angèle Courville
Hélène Boissinot
Une soirée très attendue de ma part puisque je découvrais un tout nouveau spectacle de Sylvie Royer et un duo qui m'était inconnu.
 
C'est Sylvie Royer qui a ouvert la soirée avec son trac légendaire. S'accompagnant au piano, cette auteure-compositeure-interprète, nous a durant une heure, présenté son monde en partageant avec nous quatorze toutes nouvelles chansons. Pour Sylvie, tout prenait l'allure d'une première ce soir : nouvelles chansons, elle s'accompagnait pour la première fois au piano durant une heure et était soutenue par l'excellente violoncelliste Hélène Boissinot. Sylvie m'a confié qu'elles n'avaient eu que trois répétitions. J'aurais pourtant juré qu'elles jouaient ensemble depuis toujours. Je trouve qu'Hélène a très bien marié son violoncelle avec la voix et la musique de Sylvie. Avec cette voix dont elle sait si bien jouer et avec toute l'émotivité qui l'habite, Sylvie a su combler un public qui a su se laisser séduire par cette artiste. J'ai été particulièrement touché par À la fontaine de jouvence - qu'elle dédit à Thierry Fortuit -, Le pieu, Profites-en, J'irai, Confidence (paroles et musiques de Sylvie Royer). Nous aurons le plaisir de retrouver Sylvie à Chansons à Double Dose  au mois de mai.
 
Pour conclure la soirée, ce fut le Angèle Courville Duo, composé de Angèle Courville aux voix, au piano et à la guitare, et de Philippe-Emmanuel David aux voix et aux guitares. Ce duo nous vient de la région des Laurentides. C'était pour moi un premier contact avec leur univers musical et leurs mots et je n'ai pas été déçu. Deux excellents musiciens avec une tendance jazz qui n'est pas pour me déplaire et des textes intelligents et sensibles. Eux aussi ont su capter l'intérêt du public présent. Je retiens les chansons suivantes : Une petite place, L'homme mécanique, La fleur et l'oiseau et Mot (paroles et musiques du Angèle Courville Duo). Je m'en voudrais de ne pas souligner une interprétation époustouflante de Heartbreak Hotel (paroles et musique de Mae B Axton, de Tommy Durden et de Elvis Presley). Nous pourrons revoir le Angèle Courville Duo à Chansons à Double Dose en juillet prochain.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Philippe-Emmanuel David Sylvie Royer

Tous les artistes de la soirée

Le jeudi 29 mars
Claudia Gilbert
Tomy Paré
Les soirées prennent, à l'occasion, une tournure que nous n'anticipons pas. En effet, l'une de nos invitées a du déclarer forfait et il nous a fallu réagir assez rapidement pour la remplacer.
 
C'est Tomy Paré qui a ouvert la soirée, lui qui a accepté de nous dépanner à la dernière minute. S'accompagnant à la guitare et se présentant devant un nouveau public pour lui, on pouvait constater la nervosité qui accompagnait cet auteur-compositeur-interprète lors cette prestation. Tomy qui participera au concours Ma première Place-des-Arts lundi prochain. On ne peut que l'encourager pour cette prestation importante pour lui. J'ai particulièrement apprécié Éphémère et On est tous des poètes (paroles et musiques de Tomy Paré).
 
Après la pause, ce fut au tour de Claudia Gilbert, auteure-compositeure-interprète, originaire de la Beauce, de venir nous présenter son univers. S'accompagnant, à l'occasion, à la guitare, à la trompette et, même, au téléphone! Et oui, le téléphone peut servir à la transformation des sons et de la voix. Elle s'était entourée, pour cette soirée, d'excellents musiciens : Jean-Philippe Gilbert à la guitare, Marc-André Landry à la contrebasse et de Vickie Pouliot aux percussions et à l'accordéon. Je dois dire que j'ai été conquis par son univers musical et par la qualité de ses textes. Je ne connaissait pas Claudia avant de l'entendre ce soir. Elle m'avait été chaudement recommandé par un musicien. Il paraît que dans la vie, il faut prendre des risques mais il faut surtout les assumer. Et bien c'est un risque que je ne regrette absolument pas d'avoir pris. Du talent de ce genre, je pourrais en recevoir tous les soirs.
D'ailleurs nous reverrons Claudia au mois de juin à Chansons à Double Dose. J'ai bien aimé Ligne blanche, L'Élixir d'Henriette, Il pleut des fleurs de nos cheveux (paroles et musiques de Claudia Gilbert). Elle nous a aussi offert une reprise de You Bloody Mother Fucking Asshole (paroles et musique de Martha Wainwright).
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.
Marc-André Landry Vickie Pouliot Jean-Philippe Gilbert

Tous les artistes de la soirée

Le samedi 24 mars
Terry Leblanc
Paul Paulin
Soirée animée par Monique Paquin, Landriault et moi-même.
 
C'était pour Chansons à Double Dose notre soirée mensuelle de Sourire d'enfant. Cette soirée, ainsi que toutes celles qui suivront sous ce vocable, a pour but d'amasser des denrées non périssables pour des familles démunies. Cette fois-ci, c'est l'organisme Les Enfants de Béthanie (www.ledb.org) qui était le bénéficiaire de cette collecte. Les Enfants de Béthanie est un organisme voué à venir en aide aux enfants atteints du sida. Quatorze artistes bénévoles, toutes générations confondus, ont investi le Double Dose, offrant chacun quelques chansons à un public nombreux et chaleureux. Ils ont aussi apporté leur contribution personnelle à cette quête humanitaire.
 
La soirée est ouverte par la marraine et le parrain de l'événement, Monique Paquin et Landriault. Ensuite, et dans l'ordre, suivent : Félix Soude, qui a su attirer et retenir l'attention du public; Terry Leblanc, un jeune pianiste d'environ dix ans qui nous a démontré un sens de la répartie; Serge C Poirier, qui, avec sa verve habituelle, a présenté ses chansons engagées; Tomy Paré, un habitué de Chansons à Double Dose et qui, pour la première fois en spectacle, était accompagné par une pianiste, Amélie Provost; Normand Grégoire, celui dont la musique amène un sourire sur les lèvres; Robert Paradis, chanteur du groupe Les Loups et dont je faisais la découverte; Carmen Paquin, qui nous présentait cette fois deux chansons, accompagnée par Landriault au piano, avec toute l'intensité du monde; Rock Larue et ses chansons irrévérencieuses; Maroval (Marie Delaval et Robert Marchand) toujours fidèle à leur image; Hélène Billette qui reprend goût à la scène; Jean-Hugues Labrecque; Jean-Marie Pelletier qui, à l'instar de Serge C Poirier, et pour notre plus grand plaisir, ne peut résister à nous faire des présentations avant ses chansons; Bernard Noiret qui était de passage et qui a accepté avec plaisir de venir chanter lui aussi et Paul Paulin qui s'était déplacé pour venir entendre tous ces artistes et qui a gentiment accepté de nous faire un monologue.
 
Une soirée magnifique où le plaisir était autant sur scène que dans la salle. Je souhaite remercier vivement tous les artistes qui se sont déplacés pour chanter, je le rappelle, bénévolement. Remercier, aussi, un public qui a su, par sa présence fidèle, apporter ainsi un soutien tangible à ces familles en difficulté. Un remerciement spécial à Serge C Poirier pour avoir offert ses services pour s'occuper du son.
 
Notre prochaine soirée Sourire d'enfant aura lieu le vendredi 20 avril prochain. Faites-le savoir et venez nombreux soutenir, dans un esprit de solidarité, cette cause humanitaire.
Bernard Noiret Rock Larue
Tomy Paré et Amélie Provost
Robert Paradis Carmen Paquin
Jean-Marie Pelletier Hélène Billette
Jean-Hugues Labrecque Normand Grégoire
Félix Soude Serge C. Poirier

Monique Paquin et Landriault

Maroval (Robert Marchand et Marie Delaval)

Le vendredi 23 mars
Francis Halin
Cédric
C'était le retour de Cédric et une première présence pour Francis Halin à Chansons à Double Dose.
 
C'est Cédric, auteur-compositeur-interprète, qui ouvre cette soirée. Seul avec sa guitare, il présente à un nouveau public, attentif et nombreux, ses chansons ainsi que des reprises de gens qu'ils aiment bien.
A l'aise sur scène, il débute avec Eux, texte qui décrit son attachement pour les Québécois. Il a su naviguer entre ses textes et ceux de Landriault, Renaud et Thiéfaine. J'ai particulièrement apprécié Quand je me sens perdu, 6h du mat' (paroles et musiques de Cédric), Son bistrot (paroles et musique de Cédric et de Nezly Esseghir) et Ballade pour un sourire (paroles et musique de Landriault).
 
Puis ce fut au tour de Francis Halin, auteur-compositeur-interprète, de venir nous présenter, seul à la guitare, son univers poétique. L'ayant vu à quelques reprises lors de courtes prestations, je me demandais à quoi pouvais ressembler une prestation d'une heure. J'ai été agréablement surpris par sa tenue sur scène et son interactivité avec le public. Francis est un amoureux de poésie et c'est sans doute cette raison qui le pousse à mettre des textes de poètes en musique. Il démontre que la poésie n'est pas un corps fossilisé mais une chose vivante qui s'adresse au coeur et à l'intelligence de l'homme.
J'ai particulièrement aimé Pour Geneviève (tu es ici)Je chiante, Matin de moi (paroles et musiques de Francis Halin), Séquences (paroles de Gaston Miron, musique de Francis Halin) et À l'ombre de ma vie (paroles de Roland Giguère, musique de Francis Halin). Francis que nous pourrons revoir Double Dose au mois de juin.
 
En cet avant-veille d'élections québécoises, il fut, lors de cette soirée, de politique. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.

Le samedi 17 mars
David Portelance
Marc-André Gosselin
Soirée animée par Landriault et moi-même.
 
Connaissant bien évidemment le programme à l'avance, j'attendais le spectacle de ce soir avec impatience. Je n'ai qu'un mot pour le définir : intensité. Les deux artistes prévus, Marie-Hélène Grand'Maison - déjà rencontrée lors de diverses prestations dont je n'ai jamais été déçu - et David Portelance ont été vraiment excellents. A propos de ce dernier, j'ai failli dire le grand David Portelance, car pour moi, il tient une place importante dans le monde de la chanson québécoise.
 
Pour commencer, Marie-Hélène Grand'Maison, auteure-compositeure-interprète. Soutenue par Marc-André "Doigts de fée" Gosselin aux guitares, elle entraîne le public, durant une heure, dans un univers où il est beaucoup question d'amour. Avec une très forte présence sur scène et avec une gestuelle très expressive, elle retient spontanément l'attention du public. J'ai particulièrement apprécié Love-moi, La Valse des fous et Belle lune (paroles et musiques de Marie-Hélène Grand'Maison). Marie-Hélène que nous reverrons sans doute à Chansons à Double Dose.
 
Ensuite, David Portelance, auteur-compositeur-interprète, s'accompagnant aussi à la guitare. Avec aisance et hardiesse, il prend possession de la scène, en occupe tout l'espace et établit un contact direct avec le public. Bien conscient que son auditoire reste suspendu à ses lèvres, il a cette réflexion pleine d'une impertinence amusée "je vous ai dans le creux de ma main" et il n'a pas tort ! Une heure de spectacle bien trop courte à mon goût, et visiblement, à celui des spectateurs aussi. Mes coups de coeur de ce soir :  Ce jour-là, Je suis pauvre et On le sait (l'amitié) (paroles et musiques de David Portelance). David Portelance, dont j'ose espérer un retour prochain au Double Dose. Deux artistes généreux et de grand talent.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.

Marie-Hélène Grand'Maison

Tous les artistes de la soirée

Le vendredi 16 mars
Geneviève Vaillant
Sylvia Sirois
Une soirée toute outaouaise ce soir. En effet, nos invitées nous viennent de Gatineau et d'Ottawa.

Pour débuter le spectacle, Geneviève Vaillant, auteure-compositeure-interprète, accompagnée de ses complices habituelles, Hélène Goupil au piano et Johanne Bogé au choeur. Pour Geneviève, c'est un retour à Chansons à Double Dose. Avec assurance et aplomb, elle partage avec le public son univers où la sensibilité est omniprésente. Toujours aussi émouvante et attachante, elle charme indéniablement les spectateurs. J'ai particulièrement apprécié Seuls, étrangers, Le soir tombe, Garde ton singe, Il fait l'amour aux mots  et Dame Morphée, une toute nouvelle chanson qu'elle "cassait" ce soir (paroles et musiques de Geneviève Vaillant). Pendant son spectacle, elle laisse la place, le temps d'une chanson, à sa choriste Johanne Bogé. Celle-ci interprète La différence (paroles de Lara Fabian, musique de Rick Allison).
 
En deuxième partie, la chanteuse Sylvia Sirois, avec pour partenaire et pour la première fois, Hélène Goupil au piano. Comme j'aime à le dire, sans interprète, beaucoup de chansons sombreraient dans l'oubli. Et grâce à des artistes de qualité comme Sylvia, bien des chansons du passé restent vivantes dans nos mémoires. Même si elle semble, ce soir, avoir un peu le trac et être légèrement tendue, cette fragilité la rend touchante, ce qui n'est pas pour me déplaire.
J'ai particulièrement apprécié Le déserteur (paroles de Boris Vian, musique de Harold Berg), Quand les hommes vivront d'amour (originalement, paroles et musique de Raymond Lévesque, texte modifié par Sylvia Sirois avec l'autorisation de l'auteur), Les yeux du coeur (paroles et musique de Gerry Boulet) et Deux enfants au soleil (paroles de Claude Delecluze, musique de Jean Ferrat). Une prestation très appréciée par le public.
 
Une très belle soirée, et un gentil coup de chapeau au public, par ces deux artistes, qui  mentionnent la belle qualité d'écoute des spectateurs. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée. 
Hélène Goupil Johanne Bogé

Tous les artistes de la soirée

Le jeudi 15 mars
Jacky Poulin
Les Castors Célestes
Ce soir et comme d'habitude, un spectacle en deux parties pour Chansons à Double Dose, mais en deux genres bien distincts. Pour ma part, je différencie ceux-ci entre la poésie contemporaine quelque peu hermétique de Jacky Poulin, et la musique festive des Castors célestes.
 
C'est Jacky Poulin auteur-compositeur-interprète originaire de Québec, mais demeurant à Montréal, qui assure la première partie. Il débute sur scène dès l'âge de 15 ans, et depuis, il n'a cessé de sillonner le Québec pour présenter ses chansons lors de différents événements. En 1992, une de celles-ci intitulée Derrière le mur du silence est primée, dans le cadre de Cégep en spectacle. Par ailleurs, Être là est le titre de l'album dont il prépare, actuellement, le lancement. S'accompagnant à la guitare, il a présenté son univers poétique.
 
Après l'entracte, les Castors célestes (Sylvie Royer, voix, flûte et tambourin ; Thierry Fortuit, voix et guitare ; Manolo Galvez, basse) exposent leur univers festif. Ils profitent de cette soirée pour "casser", comme on dit dans le métier, de nouvelles chansons : Fausto (paroles de Sylvie Royer, musique de Thierry Fortuit), Tant que (paroles et musique de Sylvie Royer) et Car c'est toi (paroles et musique de Thierry Fortuit). Je n'ai pas retrouvé l'enjouement dont ils font preuve habituellement. Les artistes, au même titre que le commun des mortels, ne sont pas exempts d'un coup de faiblesse, et c'est leur cas ce soir. Mais on l'oubliera très vite, tant on sait par ailleurs, et pour l'avoir constaté à plusieurs reprises, combien ils peuvent enthousiasmer un public.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée. 

Les artistes de la soirée

Le samedi 10 mars
Majoly
Mireille
Ce soir pour Chansons à Double Dose, un spectacle différent de nos pratiques habituelles, plus dans le style pop.
 
Pour débuter la soirée, Mireille, auteure-compositeure-interprète originaire d'Alma, s'accompagnant au piano et qui, il y a peu de temps encore, participait au concours Ma Première Places-des-Arts. D'autre part en ce moment, elle est en période d'écriture pour la préparation d'un album solo. Durant trente minutes, avec toute la grâce qu'on lui connaît, elle a charmé le public avec ses musiques aériennes et ses textes joliment écrits. J'ai bien aimé Le caméléon, dont elle dit  que le texte lui ressemble beaucoup, Mots armés et La danseuse astronaute (paroles et musiques de Mireille Bouchard).
 
Pour terminer cette soirée, Majoly, auteure-compositeure-interprète, jouant de plusieurs instruments dont guitares et flûte. Univers plus pop music - issue comme chacun sait de divers genres entre autres, le folksong et le rock and roll - avec, là aussi, des textes bien ficelés. Elle a pour partenaires, deux excellents musiciens, Marilyne Allard à la basse et à la voix et Bruno Lussier aux percussions et à la guitare. Une petite anecdote à propos de Bruno. C'est en tant que fan de Majoly qu'il s'est fait connaître, et ce soir, c'est la première fois qu'il se fait complice, sur scène, de cette artiste.
On sent le professionnalisme chez Majoly, ainsi qu'une présence forte et indéniable sur scène, et une voix que j'apprécie. Pendant quatre-vingt-dix minutes elle a, avec ses musiciens, comblé le public. En vue d'un prochain album, elle profite de sa présence au Double Dose pour roder plusieurs nouvelles chansons. Et ça fonctionne bien. J'ai bien aimé : Je me tiens debout, 1-2-3, Si je faisais et Et ça tourne (paroles et musiques de Majoly). Au milieu de sa prestation, Majoly nous présente une toute jeune auteure compositeure interprète du nom de Em. Une personnalité qui donne une impression de fragilité, ce qui la rend touchante, avec un souffle de voix qui accroche. Celle-ci chante Malgré tout (paroles et musique de Em). Comme genre, ce n'est pas ce que je préfère, mais il n'en est pas moins vrai que, dans son style, elle a été manifestement excellente.
 
Une soirée que semble bien avoir apprécié l'assistance. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Majoly Em
Marilyne Allard Bruno Lussier

Le vendredi 9 mars
Félix Soude
Marc-André Cuierrier
Spectacle animé par Landriault et moi-même. Il y a des soirées où, dès le début, émane d'un lieu une atmosphère toute particulière. On ne sait pas pourquoi, mais il se réfléchit des ondes caractéristiques signalant que quelque chose va se produire, quelque chose proche du magique, de l'exceptionnel. C'est ce que le public de Chansons à Double Dose vit, ce soir.

Pour débuter la soirée, c'est le retour de Félix Soude, jeune auteur compositeur interprète s'accompagnant à la guitare.
Félix est l'un de nos coups de coeur à Landriault et moi. Forte personnalité sur scène et des textes sans langue de bois qui jaillissent en flots continus, submergeant les spectateurs de leur puissance, les mettant ko au premier round ! En plus, il est particulièrement en forme ce soir. On aime ou on n'aime pas, mais impossible de rester indifférent.
Je retiens notamment : T'es pas tanné?, Pour un peu de peau et Craignez l'homme d'un seul livre, dénonçant les massacres fait au nom de la Bible ou tous autre livres sacrés (paroles et musiques de Félix Soude). Il a aussi interprété une chanson de sa mère : L'amour libre (paroles et musique de Hélène Billette). Félix que l'on reverra à Chansons à Double Dose le mois prochain.
 
En deuxième partie, le duo Monique Paquin et Landriault vient présenter leur spectacle intitulé Entre deux. Pour la circonstance, le pianiste Marc-André Cuierrier les accompagne. Je savais que Monique et Landriault réservaient une surprise avec deux nouvelles chansons, donc curiosité et attention sont de rigueur ce soir. Quand ces deux artistes affichent la mine du chat qui vient de laper un bol de lait, il faut s'attendre à un moment mémorable. Il y a déjà plusieurs mois de cela, j'ai été un des premiers témoins de leurs débuts en duo. Depuis, j'ai assisté à toutes leurs prestations sur Montréal. Je les connais donc bien. Sans forfanterie aucune, mais pour cette raison, je suis en mesure de sentir, dès la première chanson, la qualité de ce qu'ils réservent au public. Et ce soir, ces deux chanteurs offrent un instant magique ! Deux complices dont les regards se croisent dans un entente parfaite, "comme si deux étoiles se rencontraient, comme si elles se collaient pour jouir à jamais" disait Ferré. Entre eux, il y a une alchimie du verbe et une communion des voix qui remuent le public jusque dans ses tripes. Quatre-vingt-dix minutes de pure émotion, une heure où l'assemblée toute entière reste suspendue à leurs lèvres, retenant son souffle ! Je me suis délecté de : Comment te dire (paroles de Monique Paquin et de Landriault, musique de Monique Paquin), Liberté, qui avait ce soir des accents d'intense émotion, (paroles de Paul Éluard, musique de Landriault et de Marc-André Cuierrier), Litanies pour un monde meilleur, où la voix de Monique atteint, me semble t-il et à chaque refrain, un registre tout particulier, celui du ténor haute-contre ; microsecondes d'un plaisir extrême assuré, pour les fans de cette tessiture, (paroles et musique de Monique Paquin et de Landriault) et Vaudeville, un exercice de style avec la lettre V que Monique chante en solo, avec de plus en plus d'expression et de chaleur, (paroles de Monique Paquin, musique de Marc-André Cuierrier).

Au tout début de ce reportage, je vous parlais d'une surprise. Elle commence avec Monique et sa toute nouvelle chanson dédiée à son fils, L'héritage (paroles et musique de Monique Paquin). Puis, à son tour, Landriault - spécialiste facétieux des rebondissements imprévus - n'interprétant finalement pas la nouvelle chanson programmée, mais une autre, tout aussi inconnue du public, et dont j'avais eu la primeur lors d'une soirée entre amis à Noël dernier. Il s'agit de Quand je parle d'elle, un bel hommage à Monique Paquin, (paroles et musique de Landriault). Pas nécessaire d'être devin pour le dire que si ce duo persiste à émerveiller le public, ils connaîtront un grand succès.  A noter aussi, au milieu du show de Monique Paquin et Landriault, la présence de Cédric, auteur-compositeur-interprète et compère fréquent du duo. Il a interprété trois chansons dont Ton bistro (paroles et musique de Cédric et de Nezly Esseghir). Je ne sais pas si l'énergie du duo a été spécialement communicative pour ce chanteur, mais Cédric a littéralement brûlé les planches dans une magnifique performance.
 
Monique Paquin et Landriault, ainsi que Cédric, seront à l'Intendant à Québec le 17 mars prochain. Au tour du public québécois de profiter de ce merveilleux spectacle. Une excellente soirée dont on sort vraiment heureux. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.
Monique Paquin et Landriault
Cédric
Tous les artistes de la soirée avec des amis

Le jeudi 8 mars
Benoît Gautier
Eric Khayat
Au programme de cette soirée, encore des artistes de talent. Nancy Caroll et Benoit Gautier, auteurs-compositeurs-interprètes, tous deux liés par des liens d'amitié et de mutuel respect professionnel. Avoir pu les réunir est un vrai cadeau offert au public de Chansons à Double Dose.

Nancy Carroll fait l'ouverture du spectacle. Une artiste que j'avais déjà eu le plaisir d'entendre à Entre le Rouge et le Noir. Avec elle, deux musiciens : son complice habituel, Bruno Coulombe à la guitare et, pour la première fois, Eric St-Jean au piano. Nancy est très authentiquement énergique. Comme on dit familièrement, et non sans admiration, elle a du "chien", du caractère et c'est ce qu'elle dégage immédiatement dès son entrée sur scène, elle rayonne la vitalité et le plaisir de chanter. Sa voix est chaude comme un doux zéphyr, elle vous enveloppe le coeur et l'âme tout entier. Pour ma part, un seul regret, sa prestation est bien trop brève. Mais, si Nancy le veut bien, nous la retrouverons, plus tard dans la saison, avec grand plaisir Je ne dérogerai pas au plaisir de vous indiquer mes coups de coeur : Bohème, Simon à la craie (paroles et musiques de Nancy Carroll) et Jamais calme (paroles de Stanley Péan, musique de Nancy Carroll), chanson qui la dépeint, ma foi, assez bien.
 
Après l'entracte, vient Benoit Gautier, presque un familier de Chansons à Double Dose. Pour ce tour de chant de quatre-vingt-dix minutes, il s'entoure de sa formation complète : Eric Khayat, multi instrumentiste (saxophone, guitare, piano, etc...), Mathieu Gagné, à la contrebasse et à la voix, et, le temps d'une chanson, Daniel Plamondon, alto. Je suis un inconditionnel de Benoit et ses musiciens, je vais donc me répéter encore et encore. Benoit est un orfèvre en la matière, un alchimiste. Il cisèle ses textes, ses mélodies avec méticulosité et concision. Tour à tour gentiment satirique, ironique, tendre voire nostalgique, chaque article, chaque mot, chaque phrase sont mesurés, dosés comme la fragrance d'un parfum subtil et discret. Et son répertoire semble infini, il chante toujours de nouveaux textes, donnant ainsi le sentiment très agréable de le découvrir à nouveau. Enfin, une symbiose évidente, criante même, entre le chanteur et les musiciens s'ajoute au plaisir des mots, au point de regretter presque, lors de certaines prestations, l'absence de ces derniers. Ce soir, j'ai particulièrement apprécié Dans un café - sans doute ma préférée grâce à l'accord parfait entre les mots et la mélodie - Milieu de la nuit, Ruelle de Longchamps, Trop jolies, Monopoly, Les trottoirs, Monsieur Patrick, en version piano et alto (paroles et musiques de Benoit Gautier). Il fait aussi une excellente reprise de La complainte du progrès (paroles de Boris Vian, musique de Alain Goraguer). Comme une cerise sur ce, déjà, excellent gâteau, Nancy Carroll rejoint Benoit et ses musiciens pour chanter Jusqu'au bout' (paroles et musique de Benoit Gautier), un quasi classique de ce chanteur.
 
Un excellent spectacle qui a, visiblement, enthousiasmé le public de ce soir. Par ailleurs, je suis heureux d'annoncer que nous avons maintenant un commanditaire. En effet, la station Radio-Montréal 101,5 a accepté de s'associer à Chansons à Double Dose. Toute l'équipe des organisateurs de soirées au Double Dose l'en remercie chaleureusement.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Mathieu Gagné Daniel Plamondon
Nancy Carroll
Bruno Coulombe Eric St-Jean

Une partie des artistes de la soirée

Le samedi 3 mars
Julie Valois
Maude Payette-Beauchesne
 
Soirée co-animée par Monique Paquin et moi-même.
 
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après la tempête de vendredi, c'est le beau temps ; après l'assistance clairsemée de vendredi, c'est une salle comble ce soir.
 
Ouverture du spectacle avec Julie Valois, pour la première fois à Chansons à Double Dose. Cette jeune auteure compositeure interprète s'accompagne au piano, avec pour complices Marilou Cousineau à la voix et aux percussions, et Sébastien Rivard à la basse. Pendant une heure, elle présente ses chansons avec une belle voix ensoleillée. 
Et puisqu'elle a enthousiasmé le public, elle a accepté, d'ores et déjà, d'être à l'affiche au mois de juin. Elle est aussi la voix féminine dans le spectacle Premier Ciel et qui se veut un hommage au groupe Harmonium. J'ai bien aimé Ton éphémère, Nénuphar, Petite fleur et Le souffle court (paroles et musiques de Julie Valois).
 
Après la pause, la chanteuse Maude Payette-Beauchesne, une autre jeune auteure compositeure interprète s'accompagnant au piano. Pour Maude c'est un retour à Chansons à Double Dose. Contrairement à la fois précédente, je trouve, cette fois, ses textes particulièrement sombres. Mais était-ce mon imagination ou la réalité ? Je ne saurais dire.
On sent que Maude a des problèmes de gorge. Malgré tout, elle assure sa prestation avec professionnalisme, même si il y a quelques conséquences, bien légitimes en l'occurrence, sur sa voix. J'ai particulièrement apprécié Ma fin du monde, Fraude, Des restes d'innocence et Le garçon mi-singe, mi-poisson (paroles et musiques de Maude Payette-Beauchesne).
 
Encore une soirée très appréciée du public dans la salle. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Marilou Cousineau Sébastien Rivard

Tous les artistes de la soirée

Le vendredi 2 mars
Martine Vaillancourt
Un curieux samedi soir pour le public du Double Dose puisque nous avons eu la plus importante tempête de neige de l'hiver, et pour le moment.... Ce genre d'intempérie ne facilite guère les déplacements de tout le monde.
Nous avions programmé deux artistes auteurs compositeurs interprètes, Martine Vaillancourt  de la région de Montréal et François Duchesne venant de Québec. A cause de cette tempête donc, nous avons suggéré à François de ne pas se déplacer. Nous le programmerons, sans aucun doute, à une date ultérieure dans la saison. Et malgré ce contretemps, la soirée débute normalement, elle est animée par Landriault.
 
Pour Martine Vaillancourt et ses musiciens the show must go on ! Une première pour Martine et sa guitare, étrennant une formule en quatuor avec José Monast aux claviers et aux voix, Daniel Bergeron à la basse et Pierre-Yves Fortier aux percussions.  Martine offre au public plusieurs chansons de son tout nouvel album, Ca va ben aller, fraîchement pressé. Connaissant déjà sa vitalité, pour l'avoir vue et entendue à quelques occasions au Petit Medley dans le cadre de Entre le Rouge et le Noir, je n'ai aucunement été surpris de voir toute son énergie habituelle envelopper es spectateurs qui ont affronté bravement la tempête. Très expressive sur scène, elle a offert tout un spectacle, non seulement auditif, mais visuel. Martine a une belle voix qui sait faire rocker les mots et elle est, de plus, une excellente guitariste.

Quinze ans d'université de bars ont fait d'elle une vraie professionnelle de la scène. Par ailleurs, le quatuor de toute fraîche date est tellement bien synchronisé, que l'on peut croire aisément qu'ils jouent ensemble depuis belle lurette. La qualité de ces musiciens en est assurément la raison. J'ai bien aimé J'm'en fais, La picoche, chanson sur les couples qui aiment bien se picocher, A quoi ça sert, vaut-il la peine de vendre son âme pour un "job steady" se demande-t-elle, Le printemps (paroles et musiques de Martine Vaillancourt) et une magistrale interprétation, sa meilleure selon moi, de Phénoménale Philomène (paroles et musique de Richard Desjardins). Une excellente soirée appréciée par les spectateurs présents.

Martine Vaillancourt reviendra dans le cadre de Chansons à Double Dose en juin. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, à notre prochain spectacle

Tous les artistes de la soirée

Le jeudi 1er mars
Rock Larue

Normand Grégoire
Soirée animée par Landriault.

Celle-ci réunissait deux vétérans de la chanson, Normand Grégoire et Rock Larue, faisant presque un retour sur scène. Pour moi, quasiment, deux inconnus, malgré leur ancienneté dans ce domaine artistique. Plutôt que partager en deux la durée totale du spectacle, ils ont fait le choix de se produire alternativement par demi-heure.

C'est Normand Grégoire qui débute la soirée. Auteur compositeur interprète de 40 ans de métier et, visiblement, toujours le même plaisir et la même passion pour la chanson. Dès le début, il se présente au public en donnant une idée de sa personnalité avec ces mots : "j'ai peu d'affinités avec la machine culturelle québécoise". De belle stature, avec l'aisance propre aux habitués de la scène et accompagné de sa guitare, il entraîne les spectateurs dans son univers de la chanson aux émotions tendres, sur des mélodies jazzifiées. J'ai particulièrement aimé Blues des deux soeurs, Numéro un et Mon p'tit jazz (paroles et musiques de Normand Grégoire), sans oublier l'interprétation d'un classique du blues Saint James Infirmary (auteur et compositeur anonyme, mais dont les premiers interprètes, entre autres, de ce standard du jazz furent Louis Amstrong et Cab Calloway) dont il a traduit les paroles en français pour devenir Souffrance. Il a respecté le texte anglais original et restitué un blues, une des sources du jazz, à la manière des anciens professionnels de ce style.

Puis Rock Larue prend la relève. Cet auteur compositeur interprète, ancien "morningman" à CIBL, a captivé l'attention du public avec des chansons iconoclastes à la Plume Latraverse. Seul avec sa guitare, il a interprété plusieurs chansons de son répertoire, retraçant ainsi le fil de sa longue carrière d'artiste, dont celles que j'ai apprécié le plus : Le campeur diplômé, Rap du 4 et demi, Bowlingorama et Junky de la camme (paroles et musiques de Rock Larue).

Deux auteurs-compositeurs-interprètes que nous devrions revoir à Chansons à Double Dose. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Tous les artistes de la soirée

Le samedi 24 février
Isabelle Quimper

Esther Miquelon
Une soirée sortant de l'ordinaire pour Chansons à Double Dose, Isabelle Quimper présente son spectacle Fille Faille. Ne souhaitant pas déroger à la méthode de programmation de ce lieu, en se produisant comme unique artiste pour la soirée, Isabelle a convié Esther Miquelon, une autre chanteuse, en première partie.
 
Esther Miquelon, auteure-compositeure-interprète, disant d'elle-même, "...s'amuse à observer et à reproduire en musique et en mots ce qu'elle voit et les gens qu'elle rencontre dans ses périples" a présenté de sa voix chaude et sensuelle des petits bijoux d'écriture.
Esther s'accompagne au piano, et pour la première fois, avec Jocelyn Phaneuf à la guitare et aux voix, et Benoit Converset à la contrebasse. Malgré une grippe tenace, elle fait montre d'un évident talent d'interprète. Même si souvent une demi-heure de prestation ne rend pas justice à certains artistes, Esther démontre, pendant ce court laps de temps, qu'elle fait bien partie des exceptions. J'ai bien aimé Hiver et Remous (paroles et musiques de Esther Miquelon). Esther devrait revenir en mai pour un spectacle plus long.
 
Après l'entracte, Isabelle Quimper, auteure-compositeure-interprète originaire de Gagnon sur la Côte Nord, vient présenter l'univers de son spectacle intitulé Fille Faille. J'avais eu le plaisir d'entendre Isabelle au Petit Medley dans le cadre de Entre le Rouge et le Noir et j'avais été séduit par les textes de ses chansons et par le rayonnement de sa présence sur scène. Ce soir en est la continuité, dans une formule plus longue. Accompagnée au piano par l'excellent Roman Zavada, elle promène le public dans cet univers qui lui est si personnel. Tantôt tendre ou tantôt mélancolique, elle joue avec les émotions pour nous toucher. J'ai apprécié Cheval de moi, Il me reste la neige, La peureuse du bonheur, Je m'assoie souvent, Un peu, La hanche perdue et Fille Faille (paroles et musiques de Isabelle Quimper). Et, cadeau ultime à son auditoire, elle interprète magnifiquement Tu ne dis jamais rien (paroles et musique de Léo Ferré).

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Roman Zavada
Jocelyn Phaneuf Benoit Converset

Quelques artistes de la soirée

Le vendredi 23 février
Louis-André Bourque
Jérôme Hébert
Il y a parfois des impondérables heureux. En effet, la programmation envisagée préalablement pour ce soir, a dû être modifiée. Un chanteur et un duo ont accepté de prendre la relève au pied levé. Nous les en remercions vivement. 
 
Premier artiste de la soirée, Louis-André Bourque à la guitare et au banjo, auteur compositeur interprète. La première fois où j'ai entendu Louis-André dans le cadre de Entre le Rouge et le Noir, ce fut un véritable coup de coeur. Raison pour laquelle début février, on a pu l'entendre à Chansons à Double Dose. Mais ce soir, c'est donc fortuitement, et néanmoins avec grand plaisir, qu'on le retrouve puisqu'il a très gentiment accepter de faire ce remplacement. Pour ce spectacle, il est en formation duo avec Jérôme Hébert à la contrebasse, et se présente avec ces mots "humblement, je pousse mes chansons". A nouveau, il comble d'aise ses fans, voire de nouvelles oreilles. Malgré ce deuxième passage, dans le même mois, au Double Dose, il a su renouveler - preuve de la richesse incontestable de son répertoire - presque entièrement son spectacle avec d'autres merveilleuses chansons, sur des airs au tempo toujours autant rythmé. Impossible de rester insensible devant cet artiste au talent indéniable. A voir absolument s'il passe près de chez vous.
Mes préférences pour ce soir vont aux chansons : Simon de Cyrène, Le Jarret noir, Le con illusionné, Des airs périmés, Ainsi soit-elle, un véritable pamphlet contre la tyrannie de la mode anorexique, (paroles et musiques de Louis-André Bourque) et Chansonnette à celle qui reste pucelle, une chanson presque posthume de Georges Brassens (paroles de Georges Brassens, musique de Jean Bertola).
Louis-André Bourque reviendra au Double Double le 5 avril pour un spectacle, cette fois-ci, d'une heure et demie.
 
Après la pause, c'est au tour du duo Monique Paquin et Landriault. S'accompagnant au piano, Landriault a encore une fois surpris les spectateurs qui le connaissent bien en reprenant des textes qu'il ne chantait plus depuis un certain temps. Dans ces derniers et dans le nouveau public de ce duo, nul n'a boudé son plaisir.  J'ai retenu tout particulièrement Comment te dire (paroles de Monique Paquin et Landriault, musique de Monique Paquin), Les p'tites filles, dont je me languissais (paroles et musique de Claude Semal) et Liberté (paroles de Paul Eluard, musique de Marc-André Cuierrier et de Landriault). Monique et Landriault ont aussi repris en solo deux chansons de leur propre répertoire. Ainsi Monique a chanté Je n'aurais pas du avec une gestuelle très expressive (paroles et musique de Monique Paquin) et Les merveilleux nuages qu'elle a interprété avec beaucoup d'émotion et de sensibilité (paroles et musique de Jean Vasca). Pour sa part, Landriault a chanté Le vampire et la sangsue et Dans mon île, un texte que je n'avais encore jamais entendu en spectacle (paroles et musiques de Landriault). Leurs fans, dont je suis, seront heureux d'apprendre que, début avril, le duo a prévu  l'enregistrement d'un premier disque ensemble.

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Landriault et Monique Paquin

Tous les artistes de la soirée

Le jeudi 22 février
Serge C. Poirier
Valérie Girard
Landriault
Pour entamer cette soirée, Landriault, s'accompagnant au piano, chante Entre deux (paroles et musique de Landriault). L'ouverture officielle est ensuite faite par Serge C. Poirier, pour un retour à Chansons à Double Dose ainsi qu'il en avait été convenu lors de son premier passage. Bien qu'il ait averti le public de son intention, cette fois, de moins expliciter ses textes afin de chanter plus, il n'a pas résisté bien longtemps au plaisir de les commenter. Ainsi, Serge prend le temps de raconter les raisons qui l'ont conduit à l'écriture de ses chansons, ce qui permet à son auditoire d'en mieux percevoir toute la saveur et la finesse. S'accompagnant à la guitare, Serge s'installe sur une chaise avec sa guitare, son lutrin et son cahier de chansons, puis prend possession de la scène avec le naturel d'un professionnel de longue date.

Toujours fidèle à sa tradition de chansonnier, il a chanté les histoires de "p'tites" gens. Des chansons qui montrent son attachement et son empathie pour ceux-ci... J'ai bien aimé Gretta Chromo, l'une de ses toutes premières chansons. Elle narre l'histoire d'une strip-teaseuse dans un cabaret minable de Montréal et qui rêve d'Hollywood. Une porte sur l'avenir dénonce la violence faite aux enfants. Dans cette chanson, Serge dit cette très belle phrase "on ne trouve pas l'amour, c'est l'amour qui te trouve" (paroles et musiques de Serge C. Poirier), Le chanteur des temps fuckés (paroles de Benoit LeBlanc, musique de Serge C. Poirier), Dans quelques heures parle de la mort (paroles de Gilbert Langevin, musique de Serge C. Poirier) et une magnifique reprise de Le Labrador (paroles et musique de Claude Dubois).
A ne pas oublier : Serge C. Poirier anime tous les dimanches, de 10h à 12h à CIBL, l'émission Le Café St-Vincent consacrée exclusivement à la chanson québécoise.
 
Deuxième artiste, Valérie Girard, auteure compositeure interprète originaire de Charlevoix. Valérie nous a été chaleureusement recommandée par Serge C. Poirier. S'accompagnant à la guitare, elle avertit le public qu'elle a "dans ses wagons, des chansons de toutes les couleurs, qui ne demandent qu'à trouver une oreille accueillante pour y faire leur niche". Avec sa voix au timbre particulier, elle présente son univers au travers de chansons composées de textes à l'écriture originale. J'oserais dire qu'il y a un peu de Plume Latraverse chez cette auteure.
Lors de deux chansons, elle avait pour complices Laurent Cournoyer à la flûte et Serge C. Poirier à l'accordéon. 

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle. 

Tous les artistes de la soirée

Le samedi 17 février - Sourire d'enfant
Landriault
Thierry Fortuit
Ce soir, une manifestation particulière au bistro Double Dose.
En effet, sous l'égide de Chansons à Double Dose et Entre le Rouge et Noir, a lieu une soirée, dorénavant mensuelle, intitulée "Sourire d'enfant", animée pour cette première, par Michel Parent et moi-même. Celle-ci a pour but de collecter des denrées alimentaires non périssables afin de venir en aide à des familles démunies.

Quinze artistes bénévoles, toutes générations confondues, ont investi le Double Dose, offrant chacun quatre chansons pour cette cause. Ils ont aussi apporté leur contribution personnelle à cette quête humanitaire. Afin de ne pas alourdir mon reportage d'une longue liste de chansons, au risque de la transformer en litanie, je ne citerai que quelques titres, mais bien tous les artistes. Ne voyez-là aucune forme de népotisme de ma part, juste une question de mémoire spontanée.

La soirée est ouverte par la marraine et le parrain de événement, Monique Paquin et Landriault. Le duo a chanté Entre deux (paroles et musique de Landriault).
Ensuite, et dans l'ordre, suivent : Cédric ; Valérie Arsenault ; Carmen Paquin - Carmen, dont c'était la première apparition en public, accompagnée par Landriault au piano, a interprété avec beaucoup d'émotion Dis quand reviendras-tu (paroles et musique de Barbara) ; Marie Delaval et Robert Marchand ; Bernard Noiret dans une version toute personnelle, mais non moins remarquable, de Ces gens-là (paroles et musique de Jacques Brel) ; le duo Les Castors célestes composé de Sylvie Royer et de Thierry Fortuit transformé en trio avec le bassiste Manolo Galvez ; Jean-Marie Pelletier pour une toute nouvelle chanson sur la folie ; Landriault en solo, reprenant La liberté ou la mort (paroles et musique de Landriault), un texte qu'il n'avait plus chanté depuis longtemps ; Monique Paquin en solo ; Thierry Fortuit en solo, avec une très belle chanson intitulée L'espérance (paroles et musique de Thierry Fortuit) accompagné par Landriault au piano, Sylvie Royer en solo, avec sa voix d'une sensualité à coller des frissons ; le Trio Manouche Combo devenu duo, avec Eric Lemay et Damien Levasseur ; et, pour clôturer le spectacle, Mireille.

Je souhaite remercier vivement tous les artistes qui se sont déplacés pour chanter, je le rappelle, bénévolement. Remercier, aussi, un public qui a su, par sa présence fidèle, apporter ainsi un soutien tangible à ces familles en difficulté.

Notre prochaine soirée Sourire d'enfant aura lieu le 24 mars prochain. Faites-le savoir et venez nombreux soutenir, dans un esprit de solidarité, cette cause humanitaire.

Les Castors Célestes Sylvie Royer
Maroval Monique Paquin
Jean-Marie Pelletier Bernard Noiret
Carmen Paquin Monique Paquin et Landriault
Cédric Valérie Arsenault
Mireille Le Trio Manouche Combo

Le vendredi 16 février
Nathalie Renault
Gilles Bernier
Petite nuance dans la programmation au Double Dose. Gilles Bernier, sollicité pour ce spectacle, a souhaité convier, comme deuxième invitée, une chanteuse de son choix, soit, Nathalie Renault. Aussitôt souhaité, aussitôt accepté. Monique Paquin et moi-même animons cette soirée. Ouverture coutumière maintenant pour le duo Monique Paquin et Landriault avec la chanson Entre deux (paroles et musique de Landriault).

Première artiste donc, Nathalie Renault s'accompagnant au piano, auteure compositeure interprète originaire du Nouveau Brunswick, aujourd'hui résidant à Montréal. Nathalie chante ses textes, ou interprète ceux des autres, sur des musiques "jazzées" et c'est, à l'évidence, un régal pour son public majoritairement présent dans la salle.

Après l'entracte, vient sur scène le chanteur Gilles Bernier, auteur compositeur interprète. S'accompagnant à la guitare, qu'il maîtrise avec brio, Gilles présente des textes bien ficelés sur des airs entraînants ou des mélodies sensibles qui me restent longtemps en mémoire, bien après la fin du spectacle. Jamais Gilles ne tombe dans la facilité, chaque chanson a sa mélodie propre, bien différente de la précédente. Ce qui le caractérise le plus, en dehors d'un beau timbre de voix et d'un talent incontestable, c'est sa façon de transmettre, de partager avec le public son plaisir de chanter, son bonheur d'être là, présent sur scène. Pour ma part , et je sais que nous sommes plusieurs dans ce cas, cela m'émeut, encore et toujours, à chacun de ses passages.

Pourtant je me dois de souligner, par honnêteté narrative, l'incident qui a fort désagréablement marqué cette soirée, notamment lors de la prestation de Gilles Bernier. En effet, il est à déplorer le manque total de respect, envers cet artiste, par quelques trublions, dans l'assistance. Avec des commentaires critiques, des verbiages spécieux faits à haute voix pendant que l'artiste chantait, et malgré l'intervention de spectateurs, voire d'artistes, très mécontents, ils ont sérieusement perturbé le spectacle. Au point tel que Gilles a dû écourter sa prestation. Ce manque de civisme est d'autant plus choquant et incompréhensible quand il émane, aussi, d'autres artistes présents dans la salle.  Je conçois très bien que l'on n'apprécie pas un chanteur ou une chanteuse. "Les goûts et les couleurs ne se discutent pas" comme dirait une maudite française de ma connaissance. Mais pour autant, je conçois très mal toute forme d'irrespect, de manquement à la moindre des politesses, aussi bien à l'égard des artistes que du public venu tout exprès pour passer une agréable soirée. Les grognons, les insatisfaits peuvent quitter une salle dans le respect d'autrui, personne ne les retiendra ! D'ores et déjà, je sais que pour Gilles, l'incident est oublié. Il a même eu l'extrême élégance de n'en vouloir à personne. J'espère qu'il reviendra bientôt à Chansons à Double Dose pour un tour de chant, cette fois, complet.

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Landriault et Monique Paquin

Le jeudi 15 février
Hélène Engel
Thierry Fortuit
Ce soir au programme, un trio de chants et musiques traditionnelles, et un chanteur. La soirée est animée par Landriault et moi-même. Pour débuter le spectacle, Landriault, s'accompagnant au piano, interprète Entre deux (paroles et musique de Landriault).
 
L'ouverture officielle de la soirée se fait avec Hélène Engel. S'accompagnant à la guitare et, entourée de deux excellents musiciens, Marie-Neige Lavigne, au violon, et Henri Oppenheim, à l'accordéon et à la voix, elle emmène le public dans un long périple, de l'Espagne de l'âge d'Or aux rivages du Nouveau-Monde, en passant par l'Europe du Levant à celle du Couchant.
Hélène est une auteure compositeure interprète, mais elle se consacre à l'interprétation de chansons provenant de la tradition séfarade, ashkénaze, klezmer, judéo-comtadine. Chantant en yiddish, en hébreu, en judéo-espagnol et en français, elle  exprime avec sa voix puissante la joie, la tristesse, l'espérance et le désespoir du peuple juif.
Certaines chansons retiennent mon attention, essentiellement grâce à la musique en raison du barrage des langues, dont notamment Bublichkis (traditionnelle ashkénaze russe), Train de 7h 40 (traditionnelle klezmer) musique qui met en valeur la dextérité de Marie-Neige et de Henri, ainsi que Yeroushalaim Chel Zahav (paroles et musique de Naomi Shemer), chanson thème du film Schindler's List.
Une prestation fort appréciée du public présent.
 
En seconde partie, Thierry Fortuit vient présenter ses chansons. Originaire de France où il a fait ses débuts d'artiste, il vit à Montréal depuis plusieurs années. Il est surtout connu comme l'un des duettistes des Castors célestes et comme interprète de Jacques Brel. Ce soir c'est l'auteur compositeur interprète en solo que nous recevons. S'accompagnant à la guitare, ce chanteur à la voix chaude et profonde interprète ses textes, dont plusieurs datent du début des années 90.
J'ai particulièrement apprécié Marie, L'Espérance, avec Landriault au piano, La ballade du clochard qui nous dit "j'écris de la prose pour coeur morose" (paroles et musiques de Thierry Fortuit) et Ca dépend (paroles de Jacques Maghin, musique de Thierry Fortuit). Pour ma part, c'est un premier contact avec l'auteur compositeur interprète Thierry Fortuit seul et, j'ose l'espérer, pas le dernier.
 
Un final exceptionnel lors de cette soirée avec la performance de deux jeunes guitaristes, Eric Lemay et Damien Levasseur du Trio Manouche Combo. Ils ont interprété deux pièces instrumentales de jazz manouche. Des passionnés de ce style, deux véritables virtuoses de la guitare qui, à l'évidence, prennent un plaisir fou à jouer. Si vous voyez à l'affiche le nom de ce trio, précipitez-vous, vous ne le regretterez pas.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Marie-Neige Lavigne et Henri Oppenheim, musiciens d'Hélène Engel
Landriault Le Trio Manouche Combo
(Eric Lemay et Damien Levasseur)

Le samedi 10 février

Maroval (Robert Marchand et Marie Delaval)

Monique Paquin et Landriault
Soirée de duettistes à Chansons à Double Dose. En effet, nous recevons Maroval, duo composé par Marie Delaval et Robert Marchand, et celui de Monique Paquin et Landriault.

Maroval débute cette soirée. Ce duo est un concept à géométrie variable, comme me le dit si bien Marie. Il s'agit de deux auteurs compositeurs interprètes s'accompagnant à la guitare. J'ai trouvé Marie particulièrement en forme, elle a chanté avec beaucoup d'émotivité. Je m'en voudrais de ne pas signaler des chansons comme Les moments magiciens, Voilée, Les mauvais garçons, La première fois (paroles et musiques de Marie Delaval), Tu verras et Tout ce qui vit (paroles et musique de Robert Marchand). Ce duo a un disque en préparation et il est, d'ores et déjà, possible de l'acheter par souscription.
Une heure qui s'est agréablement déroulée.

Puis après l'intermède habituel, c'est l'entrée du deuxième duo de la soirée, Monique Paquin et Landriault au piano. Deux auteurs-compositeurs-interprètes avec des routes différentes, avec des mondes différents et qui, au hasard d'une rencontre, ont décidé d'unir leurs mots, leurs musiques et leurs voix. Ces deux artistes savent bien passer de la gravité à l'humour et de la tendresse à l'indignation. Les talents d'improvisateur de Landriault se déchaînent sur un texte de Brigitte Fontaine C'est normal. Ils unissent leurs voix sur des textes qu'ils ont co-écrits, mais ils peuvent aussi alterner avec des chansons en solo. Ainsi Landriault a repris Le vampire et la sangsue (paroles et musique de Landriault) qu'il n'avait plus chanté depuis le lancement de son disque Le coeur de l'anarchiste. Pour ceux qui connaissent l'histoire de cette chanson c'est une jubilation, pour les autres, c'est de l'humour décapant. Je retiens Liberté (paroles de Paul Eluard, musique de Landriault et de Marc-André Cuierrier), Comment te dire (paroles de Monique Paquin et de Landriault, musique de Monique Paquin), L'éternité, c'est le présent et Litanies pour un monde meilleur (paroles et musiques de Monique Paquin et Landriault). Il est de plus en plus question que Monique Paquin et Landriault entrent en studio pour graver leurs chansons, ce n'est pas moi qui m'en plaindrai !

Je savais que ces deux duos préparaient une surprise, au public, puisqu'ils avaient répété ensemble le dimanche précédent. Aussi lors de cette soirée et l'espace de deux chansons, ils se transforment en quatuor. Monique Paquin joint sa voix à celle de Marie pendant que Landriault réunit le piano aux guitares du duo Maroval pour la chanson Mai en décembre (paroles et musique de Marie Delaval). Puis, Marie unit sa voix à celles de Monique et Landriault aussi au piano, tout en s'accompagnant avec Robert aux guitares pour interpréter C'est la seule réalité (paroles de Monique Paquin et de Landriault, musique de Landriault). Des échanges de duettistes magiques, mais éphémères !

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.

Tous les artistes de la soirée

Le vendredi 9 février

Marie-Suzanne Brossoit

Virginie Rigoine
Roger Coderre
Une autre soirée toute féminine à Chansons à Double Dose. Dans notre programmation, depuis quelques semaines, nous pouvons noter la présence plus nombreuse de chanteuses. Un hasard peut-être, ou bien alors le sont-elles vraiment, qui sait ?

Notre première invitée est Marie-Suzanne Brossoit, une interprète qui a découvert la chanson française à l'adolescence. Depuis, elle n'a pas cessé de s'y intéresser. C'est volontairement qu'elle a fait le choix de l'interprétation seule. Son objectif est un devoir de mémoire, en quelque sorte. Pérenniser l'écoute des chansons de ses auteurs préférés, souvent disparus, afin que celles-ci restent bien "vivantes", qu'elles demeurent éternelles. Et ce métier, elle le fait à merveille en nous faisant découvrir, ou redécouvrir, des auteurs comme Anne Sylvestre, Serge Gainsbourg, Maurice Fanon, Nicolas Peyrac, Guy Béart et plusieurs autres encore. Pour cette soirée, elle est accompagnée au piano par Virginie Rigoine. Toutes deux avaient déjà travaillé ensemble, il y a quelques années de cela.

Ce soir, elles reprennent cette collaboration comme si le temps s'était arrêté pour leur permettre de se retrouver, comme si leur dernière association datait d'hier. Marie-Suzanne a une voix tout en douceur et bien placée. Elle a offert, à un public très attentif, tout un florilège d'auteurs divers. J'ai été particulièrement comblé par Les gens qui doutent (paroles et musique de Anne Sylvestre), L'écharpe (paroles et musique de Maurice Fanon), St-Germain-des-Prés (paroles et musique de Clotilde), La vie d'factrie - qu'elle fait précéder du même texte déclamé par l'auteure en son temps - (paroles et musique de Clémence Desrochers) et Le plat pays (paroles et musique de Jacques Brel). Une heure qui s'est, malheureusement, déroulée trop vite.

Après l'entracte, profitant de la présence, dans l'assistance, de Mousse, autre fondatrice de boîte à chansons par le passé, nous lui avons demandé de bien vouloir présenter la deuxième invitée, Virginie Rigoine, ce qu'elle a aimablement accepté. Je m'en voudrais de ne pas dire quelques mots sur Mousse. Elle a été au début des années 80, à Montréal, la propriétaire de La cave à Mousse. Lieu quasi mythique qui a permis la découverte de plusieurs auteurs compositeurs interprètes comme Victor Frapp, Sylvie Royer, Thierry Fortuit, Gilles Bernier, Céline Delisle, Louis-Etienne, etc... De fait, il n'est pas surprenant de la voir aujourd'hui dans le public du Double Dose. Mais revenons-en à Virginie Rigoine, auteure compositeure interprète d'origine française, demeurant à Montréal depuis plusieurs années. S'accompagnant au piano, elle a pour partenaires Roger Coderre à la basse et de Gilbert Trahan à la batterie.

Avec sa voix chaude et grave, comme faite aussi pour le jazz, et que j'affectionne tout particulièrement, elle a présenté son univers avec fougue et beaucoup de conviction. Je l'avais déjà entendue lors de trop courtes prestations. Mais pour ma part, et plus longuement cette fois, j'ai retrouvé une artiste vraiment pleine de talent. J'ai bien apprécié des chansons comme L'animal (paroles de Ronald Della Giovanna et de Virginie Rigoine, musique de Ronald Della Giovanna), Ciné-star (paroles et musique de Virginie Rigoine), Comme dans un vieux film de Lelouch (paroles de Landriault, musique de Virginie Rigoine), La vieille (paroles de Marjolaine Cloutier, musique de Virginie Rigoine), Parano (paroles et musique de Virginie Rigoine) et Un soir de pluie (paroles de Clémence Lhomme, musique de Jacques Davidovicci). Une autre heure de plaisir qui s'est écoulée sans que l'on ait conscience du temps.

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.

Avec les artistes de la soirée, on reconnaît Mousse comme l'avant-dernière à droite

Le samedi 3 février

Jean-Marie Pelletier

Cédric
Soirée animée par Monique Paquin et moi-même. Une soirée sous le signe de l'intimité et de la chaleur humaine. Le duo Monique Paquin et Landriault commence la soirée avec Entre Deux (paroles et musique de Landriault. Puis, l'espace d'une chanson, Monique renoue avec son répertoire de soliste en chantant Ta peau satin (paroles et musique de Monique Paquin). Et c'est en duo qu'ils termineront la soirée avec C'est la seule réalité (paroles de Monique Paquin et musique de Landriault).

Cédric Androuet ouvre officiellement la soirée en s'accompagnant à la guitare. Auteur-compositeur-interprète, natif de Bretagne, il présente ses propres créations et interprète des chansons de Landriault et de Hubert-Félix Thiéfaine. Une surprise pour plusieurs spectateurs, Cédric est rejoint par Landriault au piano, pour quelques unes des chansons que ce dernier ne chante plus en public. Duo occasionnel qui se transforme en trio avec l'arrivée sur scène de Monique Paquin, pour chanter  Cette fin d'après-midi (paroles et musique de Landriault) et La médaille (paroles et musique de Renaud Séchan). Avec beaucoup de conviction, Cédric a su faire partager sa fougue et sa passion pour la chanson. Parmi ses textes, j'ai particulièrement apprécié J'ai faim (paroles de Cédric Androuet et de Nicolas Traparic, musique de Cédric Androuet et de Landriault), W (paroles et musique de Cédric Androuet) et une toute nouvelle, au titre, pour le moment provisoire, Bistrot (paroles et musique de Cédric Androuet et de Nezly Esseghir). En confidence, et comme dans les jolis contes de fées à la Perrault, Nezly Esseghir récemment unie "pour le meilleur et pour le pire" à Cédric, est aussi une précieuse collaboratrice, et ce, depuis les débuts sur scène de celui-ci. Enfin et pour ma part, grâce à Cédric, je découvre avec plaisir les textes de Hubert-Félix Thiéfaine.

Au retour de l'entracte, Jean-Marie Pelletier entame la deuxième partie de cette soirée. Cet auteur compositeur interprète, originaire de la Vallée de la Matapédia, propose à l'assistance un survol de sa carrière, commencée au début des années 70. Seul, avec sa guitare, il nous fait revenir à l'époque où les chansonniers aimaient partager une complicité certaine avec leur public. Jean-Marie reste un fervent admirateur de Félix Leclerc et, d'une certaine manière, son écriture lui ressemble dans la concision du style, incisif et dépouillé, mais ô combien éloquent. Jean-Marie a un talent de conteur et, autant ce qu'il dit, que ce qu'il chante, dépeint des lieux ou des hommes avec justesse et affection. A tort ou à raison, il m'a semblé qu'une pointe de nostalgie teintait légèrement ses chansons. Peut-être due au temps qu'il faut à l'âme pour s'accoutumer au monde d'aujourd'hui ? J'ai particulièrement apprécié La rumeur, Peur de la vie, Le robot, La taverne et Lorsque l'amour est fatigué (paroles et musiques de Jean-Marie Pelletier).

Une soirée avec deux générations différentes, deux cultures différentes mais le même amour des mots et des gens. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.

Landriault et Monique Paquin

Tous les artistes de la soirée

Le vendredi 2 février

Jérémie Droulers et Louis Bélanger

Landriault et Monique Paquin
En ouverture de cette soirée, le duo Monique Paquin et Landriault avec la
chanson Entre deux (paroles et musique de Landriault).

La première invitée, Francine Christie, m'était totalement inconnue avant de recevoir deux de ses chansons en format MP3. Après écoute, je l'ai invitée à Chansons à Double Dose. Je dirais bien où se cachait-elle ? Mais, je devrais plutôt dire sur quelle planète vivais-je pendant tout ce temps ! Francine est auteure-compositeure-interprète. Pour cette soirée, elle partageait la scène avec Pierre Olivier, un excellent bassiste. Elle a une très belle voix douce et chaleureuse. Des textes très bien construits et enveloppés d'une musique aux influences latino-américaines. Elle a intitulé son spectacle "Voyage" et tout au long de celui-ci, j'ai ressenti la plénitude chaude de ses intonations, comme le serait un enfant apaisé par les doux sons d'une berceuse. Je retiens parmi ses chansons : L'eau de la rivière, Pleurer ou rire, Bleu et Prend ma main (paroles et musiques de Francine Christie).

En deuxième partie, Jérémie Droulers, accompagné par Louis Bélanger à la basse et aux voix. Jérémie devient un habitué de Chansons à Double Dose et nul ne s'en plaint. Cependant ce soir-là, et même si j'aime bien Jérémie, j'ai trouvé sa prestation inégale. Tantôt professionnel, tantôt distrait, comme ailleurs.... J'avoue être resté sur ma faim. Cela dit, comme un avis très personnel, le public a grandement apprécié son passage sur scène. J'ai bien aimé Saoul et seul, Informé et C'est pas facile (paroles et musiques de Jérémie Droulers). Pour sa part, Louis Bélanger a fait une reprise de Bébé éléphant (paroles et musiques de Dick Annegarn).

Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.
Francine Christie Pierre Olivier

Quelques artistes de la soirée

Le jeudi 1er février

Louis-André Bourque

Pierre Olivier Ouellet
Jérôme Hébert
Ce jeudi, premier spectacle de la semaine. Il débute avec une salle pleine, au point tel que nous avons cru, un instant, qu'il faudrait refuser des entrées. Heureusement, cela n'a pas été le cas, et tout le monde a pu profiter de cette excellente soirée.
 
Premier invité de la soirée, Jean-Olivier Goyette, jeune auteur-compositeur-interprète s'accompagnant à la guitare, et pour trois chansons, avec Francis Guay aux percussions. Avant de recevoir un démo de ses chansons, je ne connaissais pas du tout ce chanteur. A l'écoute, j'ai bien apprécié, et donc pensé qu'il pourrait être programmé à Chansons à Double Dose. D'autant que, comme l'exprime si bien Landriault "nous voulons offrir un espace à une chanson trop souvent exprimée derrière des portes closes". Et comme, au préalable, Jean-Olivier avait confié qu'il sortirait, ainsi, pour la première fois de son sous-sol, c'était donc le moment ou jamais d'appliquer nos principes de fonctionnement. Jean-Olivier est un excellent guitariste, ses musiques accompagnent parfaitement des textes bien écrits et intelligents. J'ai particulièrement apprécié Perdre la face, Glisser entre vos corps, Georges et Comme un lâche (paroles et musiques de Jean-Olivier Payette). Il a aussi chanté une très belle version de Don"t Think Twice, It's Alright (paroles et musique de Bob Dylan).
 
Comme deuxième dose, le chanteur Louis-André Bourque, natif de la Beauce et vivant maintenant à Montréal. Un auteur-compositeur-interprète qui galvanise et enflamme tout son auditoire, lors de cette soirée. Grâce à Michel Parent, l'un des responsable de la programmation de Entre le Rouge et le Noir, Landriault et moi-même avons découvert cet artiste, tout récemment, au Petit Medley. Ce soir-là, nous sommes restés sous le choc, littéralement scotchés par le talent de l'artiste, et nous lui avons proposé immédiatement de venir se produire dans le cadre de Chansons à Double Dose. Louis-André s'accompagne à la guitare, entouré de deux excellents musiciens, Pierre Olivier Ouellet à l'accordéon et Jérôme Hébert à la contrebasse. De ce qui fait la réputation des Beaucerons, Louis-André en garde l'insoumission. Ces chansons-poèmes, parfois crues, parfois ironiques, reflètent bien celle-ci. On le décrivait comme un timide, s'exprimant peu entre ses chansons, il faut croire que l'osmose avec le public a bien fonctionné, car il a fait quelques déclarations politiques pas piquer des vers. Sa musique est festive, mais elle n'escamote pas la portée des paroles de ses écrits. Il faut les écouter avec attention pour en saisir toute la causticité, ses textes ne tombent ni dans la mièvrerie, ni dans la complaisance. Les chansons : Le poète et Pégase, La ballade des mauvais mariages, Simon de Cyrène et Le Jarret noir (paroles et musiques de Louis-André Bourque) m'ont très agréablement interpellés. Un public enthousiasme en redemandait.
 
Une soirée très réussie avec deux très bons auteurs-compositeurs-interprètes. C'était leur première présence à Chansons à Double Dose, et, vous pouvez me croire, ce ne sera pas la dernière. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochaine soirée.
Jean-Olivier Goyette Francis Guay

Tous les artistes de la soirée

Le samedi 27 janvier

Félix Soude


Anic Proulx
Une soirée animée par Landriault et moi-même. Une soirée tout en contraste. Ouragan et brise à la fois. Décoiffant!
 
La soirée s'ouvre sur le duo Monique Paquin et Landriault avec la chanson Entre deux (paroles et musique de Landriault) et se clôturera par C'est la seule réalité (paroles de Monique Paquin et Landriault, musique de Landriault). Cette dernière, chantée avec l'intensité et l'émotion qui caractérisent le duo, bouleversera plus d'un spectateurs dans l'assistance.
 
En première partie survient un ouragan, et je nomme Félix Soude avec sa guitare, gaspésien de naissance, résidant actuellement à Montréal, et jeune auteur compositeur interprète. Artiste surprenant pour le moins, avec des chansons pleines d'humour, voire de causticité décapante. Des textes toujours très engagés où l'auteur dénonce les injustices, la frime, le conformisme, en un mot la bêtise. Des chansons qui laissent entrevoir, derrière un réalisme cru, l'émotion, la sensibilité et malgré tout, une bonne humeur indéfectible. Il y a chez lui un petit côté Plume Latraverse, très appréciable. Il est aussi une espèce de Dr. Jekyll et Mr. Hyde lorsqu'il met les pieds sur scène. Les chansons: T'es pas tanné?, Y a rien qui m'dérange!, L'expérience canadienne et Vivre en Gaspésie m'ont beaucoup plu (paroles et musiques de Félix Houde). Félix Soude sera au Petit Medley, dans le cadre de Entre le Rouge et le Noir, le 12 février prochain.
 
Puis après entracte, l'ouragan fait place à une douce brise en la personne de Anic Proulx, native de Boucherville, auteure compositrice interprète. A son tour, elle présente son monde, composé de passion, de liberté et d'amour. Pour ce faire, elle s'accompagne au piano avec Elvis Pereira à la guitare. Anic, en habituée de la scène, s'adresse au public avec sensibilité et professionnalisme. Pour ma part, j'ai été particulièrement réceptif aux chansons : Mon cœur est un escargot (paroles et musique de Anic Proulx), L'excessive (paroles et musique de Carla Bruni), Les papillons (paroles et musique de Luc Grand Maison) et Séisouso (paroles et musique de Benoit Jutras).
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.
Elvis Pereira, musicien d'Anic Proulx Landriault et Monique Paquin

Tous les artistes de la soirée

Le vendredi 26 janvier

Mireille

Landriault
Lise Grégoire
Une soirée toute féminine à Chansons à Double Dose. Deux auteures compositrices interprètes. Deux univers différents. Deux tons différents. En ouverture, Landriault, s'accompagnant au piano, chante Entre deux (paroles et musique de Landriault).
 
Puis selon le programme annoncé, Lise Grégoire avec sa guitare, pour un florilège de son répertoire. De sa voix légèrement voilée, elle interprète ses textes féministes et engagés. Lise ne fait pas partie de ceux qui détournent le regard face aux injustices de toutes sortes. Dire que Lise a un disque qui ne demanderait qu'à voir le jour mais qui dort dans ses tiroirs. Toutes les merveilles qui s'y cachent ne nous atteindront pas. Quelle tristesse! J'ai particulièrement apprécié La cuisine de verre, Bandit, Les mains propres et Amnésie totale (paroles et musiques de Lise Grégoire).
 
Après l'entracte, vient Mireille. S'accompagnant au piano, elle chante ses propres créations avec grâce, naturel, et un sourire lumineux en prime.
Pour ma part, je connaissais déjà Mireille Bouchard - son véritable patronyme, originaire d'Alma, mais résidant maintenant à Montréal - comme la chanteuse du groupe Arkane, ainsi que son complice Jocelyn Boily. Cependant et pour le moment, en pleine période d'écriture, elle choisit de se présenter seule sur scène avec une aisance et une voix chaude qui ne laissent pas indifférent. Sa musique enveloppe parfaitement ses textes. J'ai notamment bien aimé Le caméléon, Le chat du cabaret et La danseuse astronaute (paroles et musiques de Mireille Bouchard). Au mois de mars, nous la reverrons avec plaisir à Chansons à Double Dose.
 
Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Tous les artistes de la soirée

Le jeudi 25 janvier

Benoît Gautier

Mathieu Gagné
Une soirée animée par Monique Paquin et moi-même avec, ce soir, deux auteurs compositeurs interprètes qui ont souhaité revenir au Double Dose, tant l'accueil réservé aux artistes et au public est sympathique et chaleureux. Il faut souligner que ce bistro a un petit air de comme "chez-soi", bien agréable pour tout le monde. La soirée débute avec le duo Monique Paquin et Landriault s'accompagnant au piano, pour chanter Entre deux (paroles et musique de Landriault).
 
Benoit Gautier, auteur compositeur interprète, au piano et à la guitare, lance officiellement cette soirée. Et cette fois, en formule duo, avec Mathieu Gagné à la contrebasse et aux voix. Personnellement, je préfère sa formation en trio où, disposant ainsi d'une plus grande palette musicale, ses chansons prennent une ampleur mieux adaptée, me semble-t-il, à son style. Des textes tantôt caustiques, tantôt tendres avec une belle qualité d'écriture. Je pensais tout connaître de son répertoire, mais j'ai eu la surprise d'entendre, pour la première fois en spectacle, Monsieur Patrick (paroles et musique de Benoit Gautier). Je retiens parmi ses chansons, Dans un café, Trop jolies, Ruelle de Longchamps, Madame Giguère et Quand l'amour (paroles et musiques de Benoit Gautier). D'autre part, le public s'est particulièrement amusé de la parodie imaginée par Benoit concernant la très populaire chanson à l'optimisme poussé à son paroxysme, En chantant de Michel Sardou. En caricaturant les paroles, il s'est amusé à démontrer toute la niaiserie de "la vie c'est bien meilleur en chantant". S'il suffisait de cela Monsieur Sardou, le Québec tout entier serait une immense chorale. C'est en substance, et avec beaucoup d'humour, ce que semble dire Benoit.
 
Après l'entracte, arrive sur scène Bernard Noiret avec sa guitare, auteur compositeur interprète, pour présenter ses chansons toutes en douceur et en demi-teintes. Accompagné par Sophie Drouin au violon et, ô surprise ! au piano, pour deux chansons, ainsi que Claude Prieur à la guitare. Bernard laissant beaucoup de place à l'improvisation, ces trois joyeux lurons s'en donnent à coeur joie dans des interprétations totalement lousses. Il y a une vraie complicité dans ce trio. Celle-ci s'affirme progressivement à chaque spectacle, et ce, pour le plus grand plaisir d'un public de plus en plus enthousiaste. Pour ce trio, se faire plaisir reste bien leur priorité, et de cette délectation précisément contagieuse, l'assistance se régale dans un moment de pure jubilation.
Les chansons : Le rire des rêves, Parenthèse, Des nuits entières à pas dormir (paroles et musiques de Bernard Noiret) et La petite fille de Fleury (paroles de Yves Simon, musique de Bernard Noiret) ont retenu mon attention. Autre surprise, du moins pour ma part, Bernard chante deux petites nouvelles La belle est partie (paroles de Bernard Noiret, musique de Micheline Goulet) et Belle de demain paroles et musique de Micheline Goulet). Il conclut sa prestation avec Ces gens-là (paroles et musique de Jacques Brel) dans une version presque punk permettant au trio de joyeux compères, une improvisation des plus... mais comment dire... décoiffantes!
 
Une soirée de pur bonheur. Au plaisir de vous voir, ou de vous revoir, lors de notre prochain spectacle.

Landriault et Monique Paquin

Claude Prieur, Bernard Noiret et Sophie Drouin

Le samedi 20 janvier

Hélène Bougie, Geneviève Vaillant et Johanne Bogé
Angélique Duruisseau
Marc-André Cuierrier
Une soirée toute féminine pour ce samedi soir, animée par Monique Paquin et moi-même. C'est le duo Monique Paquin et Landriault qui entame et clôturera cette soirée avec Entre deux (paroles et musique de Landriault) et C'est la seule réalité (paroles de Monique Paquin et Landriault, musique de Landriault).
 
Entre temps, Geneviève Vaillant, de la région de l'Outaouais, auteure compositeure interprète, vient présenter ses chansons à ce nouveau public très réceptif. Pour cette soirée, Geneviève s'entoure de Johanne Bogé, aux voix et aux harmonies, et de Hélène Goupil, au piano. Avec passion, intensité mais aussi naturel, Geneviève fait découvrir son monde à travers son regard, ses mots, ses images, ses histoires, ses mélodies et sa voix. Parmi les chansons, j'ai particulièrement apprécié  Seuls, étrangers, Le soir tombe, Je plaide coupable et Tu veilles sur moi (paroles et musiques de Geneviève Vaillant). Elle nous a aussi offert une très belle interprétation de Bozo (paroles et musique de Félix Leclerc). Il faut souligner, aussi, la qualité d'interprétation de Johanne Bogé dans La maison sous les arbres (paroles de Pierre Delanoë, musique de Gilbert Bécaud). Geneviève Vaillant devrait revenir à Chansons à Double Dose. En attendant, on pourra l'entendre le 29 janvier au Petit Medley dans le cadre des soirées Entre le Rouge et le Noir.
 
Après l'entracte, Angélique Duruisseau, auteure compositeure interprète, entraîne, cette fois, le public dans l'univers d'Edith Piaf. Elle était accompagnée au piano par l'excellent Marc-André Cuierrier. Le répertoire de Piaf est tellement vaste qu'il faudrait des dizaines de spectacles pour le visiter. Angélique a choisi 16 chansons, dont de très connues comme La foule (paroles de Michel Rivegauche, musique de Angel Cabral), L'homme à la moto (paroles de Jean Dréjac, musique de Lieber-Stoller), La vie en rose (paroles d'Edith Piaf, musique de Louiguy), l'Hymne à l'amour (paroles d'Edith Piaf, musique de Marguerite Monnot) et Non, je ne regrette rien (paroles de Michel Vaucaire, musique de Charles Dumont). Toujours d'Edith Piaf, Angélique a aussi interprété des chansons moins connues, comme Avec le soleil (paroles de Jacques Larue, musique de Gérard Philippe), Ouragan (paroles de Michel Rivegauche, musique de Claude Léveillée), Je suis à toi (paroles et musique de Julien Bouquet) et Jezebel (paroles de Charles Aznavour, musique de W. Shanklin). Que dire d'Angélique Duruisseau sans tomber dans les lieux communs? Que c'est une voix puissante. Qu'elle chante avec son coeur et ses tripes. Qu'elle habite la scène à elle toute seule. Qu'elle s'approprie les chansons de Piaf pour les faire comme siennes. Enfin, que sa gestuelle est forte intense dans son expression. Pas étonnant, que parmi l'auditoire, des chanteuses sont venues, tout exprès, l'entendre. Des artistes comme Angélique Duruisseau démontrent bien la vacuité de toutes les Star Académie de ce monde, à quelques rares exceptions près. On en redemande, ce qu'elle a gentiment accepté, avec ses textes cette fois-ci.
 
Une grande soirée pour tous, l'une de celles qui nous plonge dans le parfait bien-être, dans l'optimisme, voire l'euphorie, longtemps encore après la fin du spectacle. Au plaisir de vous voir ou de vous revoir lors de notre prochaine soirée.

Duo Monique Paquin et Landriault

Le vendredi 19 janvier 2007

Serge C. Poirier

Isabelle Larrivée
Deuxième soirée consécutive et l'enthousiasme ne diminue pas, autant de la part des artistes invités que du public dans lequel on remarque de nombreux auteurs-compositeurs-interprètes.
 
Pour ouvrir cette soirée, Serge C Poirier, ancien habitué des boîtes à chansons des années 70, auteur-compositeur-interprète et chansonnier. A ce titre de chansonnier, il y tient, et il l'utilise dans son sens le plus noble : celui qui écrit ou chante des textes souvent satiriques pour dénoncer les travers des maîtres de ce monde et défendre les "petites gens". A ce propos, dans une de ses chansons, il rend hommage à Jean Narrache au Québec et il nous parle de Jehan Rictus, chansonnier français, pour l'introduire. Il pourrait ajouter à ces deux-là Gaston Couté, ce poète français né dans le Loiret, mais qui a terminé sa vie à Montmartre. Serge qui anime, depuis une dizaine d'années, l'émission le Café St-Vincent à Radio-Montréal 101,5 (anciennement CIBL), émission entièrement consacrée à la chanson québécoise, renouait avec la scène et c'est à Chansons à Double Dose qu'il a décidé de faire ce retour.
S'accompagnant à la guitare, il nous a présenté ses chansons engagées, et comme il le souligne lui-même, celles-ci ne lui valent pas de beaucoup chanter... Ses commentaires, pour présenter ses textes, n'étant pas particulièrement dans l'air du temps. Il a débuté son spectacle avec Le chanteur fucké du monde (si ma mémoire est fidèle) et il a terminé avec Arizona dont les paroles et la musique sont de Landriault. Un Landriault très ému par cet honneur auquel il ne s'attendait pas. Il rejoindra brièvement Serge sur scène, pour unir sa voix à celle de l'interprète, dans une complicité amicale et professionnelle. Du plaisir pour l'artiste et du plaisir pour le public.
 
Après l'entracte Isabelle Larrivée vient présenter au public ses musiques entraînantes et ses textes très personnels. Des textes engagés et féministes. Pour cette soirée, Isabelle était accompagnée d'excellents musiciens : Paul Bouchard, au piano, guitare et saxophone ; René de Montigny, au saxophone, flûte traversière et mélodica et Olivier Laroche, à la contrebasse. Isabelle m'explique qu'elle fait des chansons pour conjurer le silence et, je dois l'admettre, elle le fait très bien. Des chansons très bien écrites et des musiques qui les habillent parfaitement. Une belle voix, une bonne présence scénique. J'ai bien apprécié Hannibal, Les anges oubliés (probablement ma favorite), Feuilleton Verlaine, Dante et Road Woman (paroles et musiques de Isabelle Larrivée).
 
Une soirée très agréable, mais qui est passée trop rapidement. Pour la prolonger, probablement, une partie du public, et certains artistes présents dans la salle, se sont retrouvés autour de Serge C Poirier pour chanter quelques classiques de la chanson francophone. Au plaisir de vous voir ou de vous revoir lors de notre prochain spectacle.
Les musiciens d'Isabelle Larrivée
Olivier Laroche (contrebasse), René de Montigny (saxophone) et Paul Bouchard (piano)

Le jeudi 18 janvier 2007

Maude Payette Beauchesne

Adeline Payette Beauchesne
Guitariste de Maude
Valérie Arsenault
Première semaine de trois soirées consécutives, les jeudis, vendredis et samedis. Et ce, jusqu'à la fin de la saison hiver-printemps 2007.Soirée donc différente des autres, puisque nous débutons les spectacles des jeudis.
 
Elle l'est d'autant plus que, grâce à la générosité de Michel Parent, Chansons à Double Dose aura un clavier disponible en permanence, à partager avec Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley dont Michel Parent est l'un des organisateurs. L'arrivée de ce nouveau clavier a titillé l'intérêt de notre ami Landriault. Dès l'ouverture de cette soirée, il a donc décidé de l'étrenner en interprétant Entre deux (paroles et musique de Landriault).
 
Le début officiel de cette soirée se fait avec la chanteuse Valérie Arsenault, originaire de la Gaspésie, une jeune auteure-compositeure-interprète s'accompagnant à la guitare. Son intérêt pour la musique s'est réveillé vers l'âge de 5 ans, et depuis ce temps, la chanson lui sert à exprimer son amour pour l'humanité auquel elle se dit très attachée. Pendant 30 minutes, Valérie a partagé avec le public son univers textuel et musical. Elle a une belle voix et une bonne présence en scène. Elle sait communiquer avec son auditoire, et ses textes sont d'une grande fraîcheur, à rajeunir le spectateur le plus blasé.
J'ai particulièrement apprécié Mon âme intacte et Marbre de glace (paroles et musiques de Valérie Arsenault). Valérie sera en spectacle le 12 février au Petit Medley dans le cadre de Entre le Rouge et le Noir.
 
Après l'entracte, c'est au tour de Maude Payette Beauchesne, de la région de Montréal, de présenter son univers au public. Autre auteure compositeure interprète. Elle s'accompagnait au piano avec virtuosité, instrument dont elle joue depuis l'âge de 4 ans. Pour deux chansons, sa soeur, Adeline Payette Beauchesne, l'a accompagnée à la guitare. On peut dire de Maude qu'elle est une artiste multidisciplinaire. En effet, en plus d'écrire des chansons, d'en composer la musique et de les interpréter, elle est aussi auteure de livres pour adolescents et illustratrice. Maude Payette Beauchesne m'était tout à fait inconnue, et je dois dire que j'ai grandement apprécié sa prestation. Elle sait placer sa voix et elle a une belle qualité d'écriture, il en résulte des chansons finement ciselées. J'ai particulièrement apprécié Donne-moi l'été, Novembre, Des restes d'innocence, Le garçon mi-singe, mi-poisson et La dernière fleur (paroles et musiques de Maude Payette Beauchesne).
 
Une soirée qui a permis à deux artistes de qualité de faire découvrir leurs textes à ce nouveau public du jeudi et, à d'aucuns comme moi, de découvrir de nouveaux talents.
 
Un peu de potinage pour terminer ce reportage. La vie réserve parfois d'heureuses surprises, comme pour Landriault retrouvant un ami suisse, Vincent Vallat, auteur-compositeur-interprète, qu'il avait connu à l'époque de Les Poulbots, il y a de ça un temps certain. Celui-ci était de passage à Montréal pour deux semaines, mais d'ores et déjà, son retour est prévu en avril prochain. Et nous aurons donc ainsi le plaisir de faire découvrir Vincent Vallat au public de Chansons à Double Dose.
 
Au plaisir de vous voir ou de vous revoir lors de notre prochain spectacle.
Landriault Vincent Vallat et Landriault

Le samedi 13 janvier 2007

Tomy Paré

Monique Paquin et Landriault
Lors de cette soirée de Chansons à Double Dose, animée par Monique Paquin et moi-même, deux artistes sont venus partager leurs textes devant un nouveau public.
 
C'est Tomy Paré, jeune auteur-compositeur-interprète, s'accompagnant à la guitare qui a débuté cette soirée. Tomy participera au concours Ma Première Place-des-Arts le 2 avril prochain. Pendant près de 45 minutes, il a présenté ses chansons et quelques reprises de Gaston Mandeville et de Patrick Normand. Sa musique country-folk habille très bien des textes doux-amers, parfois qualifiés de naïfs, mais qui viennent, incontestablement, du coeur et des tripes. J'ai particulièrement apprécié On est tous des poètes, La planète est en burn-out, Parce que je t'aime, Éphémère et Ivresse (paroles et musiques de Tomy Paré). Parmi ses reprises, j'ai retenu Toutes les nuits (paroles et musique de Gaston Mandeville) ainsi que Quand le blé sera levé (paroles de Marie-Claude, musique de Jean-Clément Drouin), que chante aussi Patrick Normand. Le public présent a chaudement fait connaître son approbation.
 
Comme chacun sait, la grippe fait des ravages ces temps-ci et Marie Delaval, du duo Maroval, atteinte par ce virus à son tour, pensait bien qu'elle ne pourrait pas chanter. Mais "the show must go on" ! Et Marie, en vraie professionnelle, est montée sur la scène avec son complice, Robert Marchand. Avec ce duo, le public entre dans un univers différent. Différent dans l'écriture des textes et dans l'univers musical. Tous deux s'accompagnent à la guitare. En plus de leurs propres créations, ils ont repris des textes d'autres auteurs, dont Je ne peux plus dire je t'aime (paroles et musique de Jacques Higelin) et la très belle chanson, Les gens qui doutent (paroles et musique de Anne Sylvestre). J'ai particulièrement apprécié Madame tout l'monde, Les moments magiciens, Voilée, Mai en décembre (paroles et musiques de Marie Delaval) ainsi que Tu verras et Tout ce qui vit (paroles et musiques de Robert Marchand). De la prestation de ce duo, et pour ma part, je retiendrai un moment de pur bonheur. Notamment quand Marie a entonné une magnifique chanson qui m'était complètement inconnue jusqu'à ce jour, La première fois (paroles de Marie Delaval, musique de Robert Marchand). Des paroles concernant l'inceste que Marie chante avec beaucoup d'émotion et de pudeur.
 
Ce devait être la fin de cette soirée mais à la demande quasi générale du public, le duo Monique Paquin et Landriault s'accompagnant cette fois à la guitare, a gentiment accepté de venir sur scène pour deux chansons, Entre deux (paroles et musique de Landriault) et Les marionnettes (paroles et musique de Christophe) que le public a repris en choeur avec eux. Au plaisir de vous voir ou de vous revoir la semaine prochaine.

Robert Marchand et Marie Delaval

Le vendredi 12 janvier 2007

Céline Faucher

Cédric
Le public a été bien fidèle au rendez-vous de cette première soirée de la saison hiver-printemps de Chansons à Double Dose, et nous l'en remercions. Pour cette inauguration, nous avions le plaisir de recevoir le duo Monique Paquin et Landriault, ainsi que Céline Faucher. Marc-André Cuierrier, pianiste, accompagnait ces artistes avec toute la virtuosité qu'on lui connaît.
 
C'est au duo Monique Paquin et Landriault qu'est revenu la tâche de débuter cette soirée. Ces deux artistes on présenté une sélection de leur spectacle Entre deux avec notamment  Liberté (paroles de Paul Eluard, musique de Landriault et de Marc-André Cuierrier), Comment te dire (paroles de Monique Paquin et Landriault, musique de Monique Paquin), L'éternité, c'est le présent (paroles et musique de Monique Paquin et Landriault), Litanies pour un monde meilleur (paroles et musique de Monique Paquin et Landriault) et C'est la seule réalité (paroles de Monique Paquin et Landriault). Monique et Landriault ont aussi repris Les marionnettes (paroles et musique de Christophe) qui souligne leur première collaboration. Le duo était particulièrement en forme, et comme le disent nos cousins français "ils avaient la pêche". Parfois même, l'émotion de Landriault était des plus tangibles, lors de certaines chansons. J'aime bien lorsque ces deux-là sont accompagnés au piano. En effet, dans ce cas, Landriault interprète ses textes plus librement, me semble-t-il.
 
L'auteur-compositeur-interprète Cédric est venu se joindre à eux pour chanter Cette fin d'après-midi (paroles et musique de Landriault) et, par la suite, il a présenté deux de ses chansons, dont 6h' du mat' (parole et musique de Cédric) avec pour sujet l'abrutissement au travail. Dans celle-ci, il y a une expression que je considère comme un petit bijou "boire l'apéro en dilettante" car elle évoque pour moi l'image de Paul Meurisse dans certains films.
 
Après l'entre-acte, c'est au tour de Céline Faucher de venir présenter un échantillon de son spectacle A la rencontre de Pauline Julien. Je considère Céline comme l'une des plus grandes interprètes québécoises, toutes générations confondues. Pour ma part, ce soir-là, elle n'a toujours pas démenti cette assertion. Quelle présence en scène! Quelle maîtrise vocale! Quelle émotion! Elle s'est approprié le répertoire de Pauline Julien et l'a fait sien, pour le faire vivre ou revivre dans notre mémoire collective. Comment ne pas se sentir ému avec des chansons comme Comme je crie...comme je chante (paroles de Gilbert Langevin, musique de François Cousineau), Litanies des gens gentils (paroles de Pauline Julien, musique de Richard Grégoire), Maman ta petite fille a un cheveu blanc (paroles de Denise Boucher, musique de Pierre Flynn) et Les gens de mon pays (paroles et musique de Gilles Vigneault).
Elle a aussi interprété deux chansons de son spectacle précédent, De la lumière, dont la très belle La foule se lève (paroles de Raymond Villeneuve, musique de Marc Proulx). Madame Faucher, je vous salue bien bas!
 
Cette soirée a comblé l'assistance d'émotions et de générosité grâce à tous ces artistes. Au plaisir de vous voir ou de vous revoir pour la prochaine soirée de Chansons à Double Dose.
Monique Paquin et Landriault Marc-André Cuierrier

Les archives des soirées à Double Dose
Automne 2006 au Café Double Dose

Michel Parent