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Tocadéo |
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Prenez quatre interprètes de haut calibre, des artistes qui carburent à la chanson, des habitués de comédies musicales, quatre types ultra sympathiques qui choisissent de mettre leurs talents en commun pour le plaisir de chanter et vous obtenez Tocadéo (dont la consonance s'approche de la traduction italienne du mot passion).
C'est le pari qu'ont choisi de relever René Lajoie, Benoît Miron et Dany Laliberté, tous trois s'étant rencontrés sur le plateau du spectacle musical Don Juan, et Patrick Olafson qui avait fait la connaissance de René Lajoie sur Le petit prince. J'oserais dire que le quatuor fait la preuve par quatre que l'ensemble dépasse la somme des pièces individuelles, je m'explique: les quatre voix sont magnifiques mais différentes, ce qui permet de toucher un répertoire varié, de pratiquer des harmonies vocales à couper le souffle (leur "Barber shop quartet" vaut le déplacement), ce qui serait impossible à faire individuellement. De plus, à quatre sur scène, ils ont l'occasion de créer des tableaux absolument magnifiques autant par les éclairages que par leur jeu respectif, les interactions et leur positionnement l'un envers l'autre. Leur medley des années 50 et 60 qui fermait la première partie a fait lever le public de leur siège et c'était le sujet privilégié des conversations à l'entracte. En plus de bien utiliser les forces scéniques de chacun, la mise en scène donne une belle place à l'excellente violoniste qui accompagne le groupe en tournée. A ce titre, notons la belle chimie des musiciens sous la direction musicale du pianiste Marc-André Cuierrier (aussi flûtiste). On y retrouvait donc Chantal Bergeron (violon), Elizabeth Giroux (violoncelle), Simon L’Espérance (guitare), Maxime Audet (basse) et Thomas Brodeur (batterie). Le monde des spectacles musicaux est en quelque sorte un microcosme et les artistes ont l'occasion de se côtoyer sur différents plateaux et dans des rôles parfois aux antipodes les uns des autres. C'est ainsi que Patrick Olafson avait fait partie de la comédie musicale Jeanne la pucelle il y a une dizaine d'années et qu'il avait partagé la scène avec Judith Bérard qui avait aussi lancé un album en solo en 1999 avec notamment la pièce I miss u so qui a été reprise par Tocadéo et qui est depuis peu leur deuxième extrait radio. Eh bien Judith était sur place ce soir pour chanter la dite pièce avec le quatuor à choisi cette chanson pour lui donner une deuxième vie. Le répertoire musical de Tocadéo est très vaste, comme je disais plus tôt, il va des années 50 à aujourd'hui, se décline en plusieurs langues dont le français, l'anglais, l'italien et l'espagnol, il comprend des reprises comme Petite Marie (Francis Cabrel), Pour l'amour qu'il nous reste (Francine Raymond), Les femmes (extrait de Don Juan), Unchained melody (des Righteous Brothers), Ne me quitte pas & La quête (Jacques Brel), My way (Frank Sinatra), tout en faisant une place aux chansons originales de Guy St-Onge, Marc Dupré et Frédérick Baron, et en touchant le répertoire classique avec Nessun Dorma (extrait de Turandot par Puccini). On sent un effort concerté pour donner à chaque interprète sa juste place et utiliser les forces vocales de chacun pour donner un spectacle varié autant dans le fond que dans la forme. Comme des centaines de personnes, j'ai fortement apprécié la prestation de Tocadéo ce soir, la première occasion pour moi de les voir sur scène pour un spectacle complet. Les gars possèdent un charisme et un talent rares, en plus de former un ensemble qui sait faire une place à chaque individu tout en préservant l'essence d'un ensemble vocal: grandes voix et délicieuses harmonies. Vive Tocadéo et payez-vous une petite visite sur leur site pour les entendre et connaître la cédule de leurs futurs spectacles ! www.Tocadeo.com |
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