La soirée QuébecPop au Bistro Double Dose


Dimanche le 10 février 2008
Retour de Lise Boyer et AnneSophie Hoffman

Une autre soirée de plaisir "coupable"

Gilles Roucaute
Après le succès qu'elles ont connu au mois de novembre dernier, elles étaient de retour sur la scène du Double Dose pour nous offrir une soirée mémorable en l'honneur de la St-Valentin. Au menu bien sûr, des chansons de coeur, d'amour et de passion, mais aussi des petits moments d'humour comme elles savent si bien le faire.

Parlant de coeur, elles nous ont fait découvrir un de leurs coups de coeur en début de soirée, l'auteur compositeur Gilles Roucaute, un natif du Québec mais qui a fait sa vie du côté de la vieille France. Habitant la grande région de Marseille, il vient régulièrement nous rendre visite pour partager avec nous son amour des mots, de la guitare et sa capacité à les faire rythmer au diapason. Ce fut une demi-heure trop vite passée et nous reverrons avec plaisir Gilles lors d'une prestation plus longue le samedi 23 février prochain. Entre temps, je vous invite à lui rendre visite sur son site Internet au www.roucaute.com.

Revenons maintenant à nos deux chanteuses qui s'amusent comme larrones en foire (est-ce que cela se dit). Profitant du prétexte de la St-Valentin et du fait qu'AnneSophie soit célibataire, elles se lancent dans des dialogues impromptus fort sympathiques qui nous permettent de voir à quel point elles aiment se piquer. Il y a beaucoup d'humour mais aussi beaucoup d'amour dans ces propos qui donnent ensuite lieu à des chansons folichonnes sur le thème de l'amour comme toile de fond. Bien sûr elles ne savent pas que rire puisqu'elles sont toutes les deux des interprètes de grand talent. Nous avons donc aussi droit à quelques passages plus sérieux et plus dramatiques où les qualités vocales du duo, jumelées au piano de Marc-André Cuierrier, nous amènent au delà du superflu et un peu plus vers le véritable amour.

Vers le milieu de leur prestation, elles ont fait monter sur scène un quintette de mâles pour se faire chanter la pomme. C'est à cappella qu'ils se sont exécutés sur la chanson Could you be loved de Bob Marley. Notre subconscient n'y a vu que du feu, les harmonies vocales des membres nous paraissaient comme de la musique. Bien réussi !

Fort nombreux, le public en redemandait encore à la fin du spectacle et AnneSophie n'a pu éviter de nous faire la danse à St-Dilon comme rappel. Une soirée comme on en voudrait toutes les semaines. Vous faites quoi les filles dimanche prochain ?
AnneSophie Lise
Marc-André Cuierrier au clavier Un duo d'enfer

Le quintette vocal Ténorstérone!

Dimanche le 18 novembre 2007
Lise Boyer et AnneSophie Hoffman

Une complicité qui ne se dément pas

AnneSophie
Elles se connaissent depuis 4 ans, en fait depuis l'arrivée l'arrivée d'AnneSophie au pays, et la chanson les a réunies. D'abord choriste pour Lise, AnneSophie partage maintenant complètement la scène avec elle. Le plaisir qu'elles ont à travailler ensemble est communicatif et tous les gens présents (le Double Dose était bondé) leur ont fait savoir à quel point ils ont apprécié leur spectacle en leur offrant deux ovations debout.

Il faut dire que les deux tigresses ne ménagent pas leur public, adaptant plusieurs de leurs chansons directement pour eux / elles, utilisant leurs noms, se promenant dans la salle pour aller à leur rencontre, ce qui donne lieu à des fous rires et des moments fort agréables. Les deux jeunes femmes sont très fortes au niveau de la mise en scène, elles donnent un show et ne laissent rien au hasard.

Accompagnées au piano par l'excellent Marc-André Cuierrier, elles ont offert plusieurs chansons de matériel original, notamment des pièces du plus récent album de Lise intitulé Je mens. Au menu aussi, des chansons d'Anne Sylvestre, de Jacques Higelin et de Georges Brassens (avec Lise à la guitare).

Leur matériel fait une belle part aux chansons sérieuses, qui sont entrecoupées de textes plus légers, histoire de garder le moral même si le monde dans lequel on vit semble continuer de tourner en rond et répéter les mêmes erreurs. Ce fut une soirée fort bien balancée, bercée d'émotions fortes et de rires chaleureux, les deux chanteuses ont une formidable complicité à la fois entre elles et avec le public. Que demander de mieux !
Lise AnneSophie
Marc-André au clavier et Lise à la guitare

Dimanche le 17 juin: Les quatre pianos
Maryse Letarte, Manuel Gasse, Yves Marchand & Julie Salvador

Maryse Letarte

Manuel Gasse
Un pur bonheur que cette soirée qui me permettait de ré-entendre quatre artistes que je connaissais depuis un bon bout de temps mais qui se faisaient trop rares. Quatre créateurs qui ont fait du piano leur instrument de prédilection pour envelopper les mots que leur inspiration leur a fait coucher sur papier.

D'abord, il y a la montérégienne Maryse Letarte qui m'avait accroché il y a quelques années avec les premières notes de Paralysée à Hollywood entendues à la radio, cette fois entourée d'artistes qui sont d'origines et d'univers très différents comme Havre Saint-Pierre (Manuel Gasse), le Témiscamingue (Yves Marchand) et la Bretagne (Julie Salvador).

Je les ai entendus dire que ce n'était que leur deuxième spectacle ensemble avec cette formule et pourtant on voit déjà une solide camaraderie qui s'est tissée entre les protagonistes, ce qui se reflète par les participations de chacun d'eux aux chansons des autres. Le spectacle de ce soir n'était pas une succession de quatre artistes sur scène pendant 30 minutes chacun, il s'agissait plutôt d'une rencontre où chacun / chacune pouvait venir faire quelques chansons de son répertoire, laisser la place à un autre, revenir faire quelques choeurs sur ses chansons, ou même l'accompagner au piano ou au mélodica.

Parmi les chansons qui m'ont encore une fois fait vibrer, il y avait évidemment Paralysée à Hollywood & Automne (Maryse), Le souffle du vent & Au bout de la terre (Julie), Pickle Lake & Belvédère (Yves Marchand), Indestructible et Dans ma bulle (Manuel), et combien d'autres. En rappel, une version à 8 mains (en série tout de même) de la chanson Le rond-menu-ménage (Julie) intercalée d'extraits de chansons appropriées par les trois autres, fort bien monté. En tout dernier rappel, Maryse nous a laissé sur une interprétation toute personnelle de la pièce Girls just wanna have fun de Cindy Lauper.

Chapeau à tous les artistes et merci au public !
Yves Marchand Julie Salvador

Un quatuor de créateurs qui s'appuient les uns les autres

Dimanche le 13 mai
Mélie et Claude-Andrée Caron

Le pur bonheur d'être sur scène pour Mélie Caron
Claude-Andrée Caron
Il y a quelques mois, nous recevions les deux artistes en rafale au Petit Medley et nous sommes restés sur notre appétit. Ce soir, elles ont accepté de venir nous faire un spectacle complet, Claude-Andrée en première partie de sa grande soeur qui, elle, était accompagnée de ses musiciens Bruno Fortin et Éric Côté.

C'est Claude-Andrée qui débute au piano, avec une chanson de circonstance intitulée Amuse-gueule, suivie par Ailleurs et Loin d'être zen, des chansons qui portent à réfléchir sur les recettes toutes faites. Toujours aussi sympathique et allumée sur scène, elle enchaîne ensuite avec son grand succès Yoyo que le public reprend en coeur avec elle. Il faut dire qu'elle les y encourage fortement. Elle termine sa partie de prestation avec La vie est bonne, une petite satire savoureuse, suivie du Petit baiser qu'elle semble attendre avec impatience.

En deuxième partie, après l'amuse gueule (jeu de mots très songé), c'est au tour de Mélie de venir présenter son matériel, elle qui a joué avec les Stéphane Côté, Claude Gauthier et Georges Langford pour ne nommer que ceux-là. Au menu, des pièces originales de son répertoire comme Plonge, Mon papa, Il fait seul, Histoire véritable et autres. Ses textes sont touchants, souvent avec une tournure positive qui prouve que l'espoir est toujours là. Nous aurons aussi droit à quelques interprétations dont une était de Kurt Veil et une autre de Michel Conte (Évangéline).

En fin de soirée, elle a offert plusieurs rappels dont les fort jolies L'Ami et Histoire véritable que le public était for heureux de ré-entendre. Une autre belle soirée au Bistro culturel Le Double Dose.
Éric Côté (batterie) et Bruno Fortin (contrebasse), les musiciens de Mélie Caron

Dimanche le 15 avril
Fabiola Toupin

Une artiste de grand talent !

L'émotion est palpable
Je savais qu'elle avait une voix magnifique après l'avoir entendue sur le disque de l'opéra folk Un éternel hiver, mais je ne connaissais pas nécessairement son répertoire à elle. Ce soir, elle nous a ouvert son coeur, autant par les textes qu'elle a choisis, que par les musiques qui les portent, la qualité de ses interprétations et cette voix magnifique, à la fois riche, ronde et limpide. On comprend facilement pourquoi tous ceux qui ont la chance d'ouvrir leurs oreilles à cette talentueuse trifluvienne ne peuvent que rester sous le charme d'une grande interprète.

Je considère que c'était un privilège ce soir d'entendre Fabiola sur la petite (mais chaleureuse) scène du bistro Double Dose, il ne faudra pas longtemps pour que les grandes scènes du monde se l'arrachent, elle qui est déjà très en demande au pays du camembert. Ceux qui ont choisi ce soir de braver les derniers sursauts d'un hiver qui ne cesse de s'accrocher ont pu profiter d'un spectacle haut en émotions avec plusieurs chansons qui ont été offertes à Fabiola par Manu Trudel (paroles et musiques), notamment Les primitifs, Les choses, L'inévitable ronde et Faire paraître. Certains autres textes sont de la plume de Madeleine St-Pierre, Jean-Paul Daoust, Serge Mongrain et elle-même, Fabiola, qui a écrit la pièce Entre vous et moi qu'elle présente comme une communion entre le public et la chanteuse.

Ce soir, elle était accompagnée du pianiste Pierre Verville qui lui a justement offert la musique sur un texte de Marlu, pour une chanson intitulée Au bazar de mon coeur. Le menu comprenait aussi quelques interprétations de pièces plus connues, comme Vésoul (Jacques Brel) et La foule (popularisée par Édith Piaf) que Fabiola a chantée en espagnol et en français. Notons aussi une superbe interprétation d'un poème de Nelligan, mis en musique par André Gagnon, La romance du vin.

Que dire de plus quand on est sous le charme, simplement merci, un gros merci !

Fabiola était accompagnée du pianiste Pierre Verville

Dimanche le 18 mars 2007
Andrea Lindsay et ses musiciens, Rolland Bréard et Charles "Chuck" Glaspool

La belle étoile a su
conquérir de nouveaux fans
Pour inaugurer cette nouvelle série de spectacles dans la métropole, j'ai choisi d'inviter une jeune femme artiste jusqu'au bout des ongles. Avec ses mélodies accrocheuses, son petit accent à la Petula Clark et ses textes peaufinés, Andrea Lindsay fait bien honneur à son premier album intitulé La belle étoile.

Cependant, avant d'avoir droit au matériel de la jeune chanteuse, elle a choisi de nous présenter deux artistes qui font partie de son univers, commençant par un guitariste tout à fait extraordinaire au nom d'Érik Mongrain (www.erikmongrain.com). Ce dernier a développé une technique unique à la guitare qui nous amène à imaginer qu'il y a plusieurs musiciens sur scène. Le mieux à faire pour apprécier le jeu d'Érik, c'est de fermer les yeux et de se laisser bercer par ses mélodies d'une belle intensité. Au menu, des pièces comme Equilibrium, Ripple effect et Maelstrom, de même que quelques autres qui devraient figurer sur son prochain album. Pour paraphraser les commentaires que j'ai entendus ce soir, on sent que cet artiste réussit à mettre toute son âme dans ses musiques, une bien belle découverte.

En deuxième partie donc, la "vedette" de la soirée, la jolie Andrea qui transcende une certaine fragilité et qui sait mieux que quiconque trouver le chemin du coeur de son auditoire. Pour plusieurs personnes, il s'agissait d'une première occasion d'entendre Les yeux de Marie, Le dernier des cosmonautes, Près de toi, Bonne année et La belle étoile, la chanson-titre de son premier album qui connaît toujours une belle carrière radiophonique. On peut en apprendre plus sur le site officiel d'Andréa, le www.andrealindsay.com. Je voudrais lever mon chapeau aux sympathiques musiciens qui l'accompagnent, Rolland Bréard (guitare) et Charles "Chuck" Glaspool (clavier / accordéon).

Il faut dire qu'il y avait beaucoup de monde sur la scène du Double Dose ce soir, en plus des quatre musiciens et artistes déjà mentionnés, il y en a quatre autres qui s'amènent pour terminer la soirée sur une note plus rock et fort accrocheuse. J'ai donc le plaisir d'inviter Fred Dufour qui s'installe au clavier électrique accompagné de Jean-Alexandre Beaudoin (guitares), Martin Adams (batterie) et Sylvain Bertrand (basse). La musique de Fred est irrésistible, il manie le clavier avec une facilité déconcertante, ses textes sont engagés et il semble s'éclater sans restrictions avec ses nouveaux acolytes. Difficile de concevoir qu'ils ne jouent ensemble que depuis deux jours. Au menu, entre autres, Être de haine (dédié à certains banquiers), de même que Capitaine Playboy, et Un monde civilisé. On peut retrouver des informations sur Fred et sa musique en visitant le www.freddufour.com.

Érik Mongrain Fred Dufour

Fred et ses musiciens, Jean-Alexandre Beaudoin, Martin Adams (caché en arrière) et Sylvain Bertrand

Michel Parent