Quand le cheminement musical est aussi un cheminement humain !

Saison hiver / printemps 2006

Lundi le 26 juin 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Le groupe Chambre, un country folk tout à fait agréable
Gilles Bernier
Pour la 37ème fois ce soir, le Petit Medley a fait une belle place à la chanson québécoise et ouvrant ses portes à cinq artistes créatifs qui sont venus présenter leur matériel. Pour cette dernière soirée de la saison, nous recevions donc Isabelle Larrivée, Hélène Engel, Monsieur Mono, le groupe Chambre et Billy Métayer. Puisque QuebecPop se déplace vers la Gaspésie, plus précisément le Festival en Chanson de Petite Vallée, le reportage sera court ce matin, mais c'est bien inversement proportionnel à la qualité du matériel qui nous a été offert ce soir.

En ouverture de rideau comme c'est maintenant devenu une tradition, Gilles Bernier nous met dans l'ambiance avec deux chansons et ce soir, les deux ont été composées avec l'aide de Paule Tremblay.

Ensuite, Gilles nous a présenté Isabelle Larrivée qui nous a offert son matériel poétique, elle qui a chanté un peu partout, incluant le Maroc et la France (Toulouse). Elle est de retour sur les scènes montréalaises, avec quelques nouveaux musiciens, quelques nouvelles chansons, et un plaisir renouvelé pour nous.

Un de nos coups de coeur de l'année, Hélène Engel est ensuite montée sur scène, elle qui est auteure, compositrice, interprète et arrangeure. Spécialiste du folklore juif, elle chante en Yiddish, hébreu, Judéo-Espagnol aussi bien qu'en Français et en Anglais. Elle compose aussi ses propres chansons et nous a donc proposé une sélection de pièces traditionnelles Juives et de ses propres compositions.

Pour terminer la première partie, Landriault et Monique Paquin sont venus présenter deux chansons en duo dont l'une est issue d'une collaboration toute récente sur une musique de Landriault, et l'autre était une reprise de la pièce Entre deux.

Après la pause, un invité spécial du nom de Taxi John est venu présenter Snowstorm woman accompagné de Victor Frapp, une chanson composée pour les femmes de Montréal, ville qu'il habite depuis quelques années.

Le programme normal continue avec Monsieur Mono (alias Éric Goulet) et quelques chansons tirées de son album Pleurer la mer morte. Éric est aussi le leader du groupe Les Chiens, et est reconnu pour son travail avec plusieurs artistes de la chanson. Il a senti le besoin de lancer un album de ses chansons en solo, album dont toutes les chansons de l'album tournent autour d'une peine d'amour (d'où le titre) et Éric a subtilement mis en musique les affres de la solitude qui succède à des moments d'intenses émotions. Destiné à être l'album le plus triste à avoir jamais vu le jour, il deviendra certainement un classique.

La soirée se poursuit avec le groupe Chambre et son chanteur Pablo Cervantes, groupe qui s'était rendu en finale des collectifs à Granby l'automne dernier. Conjuguant les sonorités alternatives et folk de la musique populaire, le groupe cherche à souligner le caractère intime de l'ambiance qui lui est propre. Au-delà de ces qualificatifs musicaux, l'origine des inspirations du groupe témoigne de jours plus sombres, de questions existentielles et de peines d'amour.

Pour terminer, un autre coup de coeur de la saison, le groupe Billy Métayer était de retour au Petit Medley avec ses chansons à la fois rythmées et planantes. Billy Métayer, c'est des textes profonds, intelligents mais digestibles, accompagnés d'arrangements musicaux étoffés et recherchés. L'un des membres s'appelle Jean-François Poirier, il est auteur compositeur interprète, et l'autre se nomme Martin Bourque, il est arrangeur-compositeur et guitariste.

Les soirées Cabaret au Petit Medley reprendront le 11 septembre prochain, alors que notre ami Landriault va profiter de l'été pour offrir des soirées SOS Humanité au Café Soho de la rue St-Hubert. La première doit avoir lieu le 11 juillet prochain.
Isabelle Larrivée et ses musiciens
Deux pianistes, toujours pour Isabelle
Hélène Engel Monique Paquin
Taxi John Monsieur Mono (Éric Goulet)

Billy Métayer en belle forme

Une dernière photo de groupe avec les artistes de la soirée

Lundi le 19 juin 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Emmanuelle Orange, l'impressionnante interprète d'Eden106

Landriault
Roverselli
Un public fort nombreux nous attendait ce soir au Petit Medley et c'est tout un appui qu'il a apporté aux cinq artistes "annoncés" de la soirée, en plus des trois auteurs compositeurs surprise qui sont venus faire quelques chansons. En remplacement de Gilles Bernier, Landriault a repris la place qui lui était familière il y a encore quelques semaines et il a lancé la soirée avec une version un peu différente de Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste. Il laisse ensuite la place à Victor Frapp qui fait lui aussi une seule pièce de son matériel original.

Maintenant que le signal du départ a été donné par ces deux vétérans, Landriault invite le premier artiste officiel de la soirée, soit l'unique Baptiste qui s'était illustré lors du concours Ma Première Place des Arts en 2002. Il avait par la suite participé au Grand Huit Franco-Québécois, aux Francofolies de Montréal et au Coup de Coeur Francophone. Il vient tout juste de lancer un premier album en anglais, intitulé Entrée et dont on peut entendre quelques extraits au www.myspace.com/askforbaptiste. Il nous a donc offert quelques chansons tirées de son album, mais aussi quelques titres en français dont celle qui l'avait à se faire remarquer aux différents concours, Pédale, une chanson sur l'intolérance. Baptiste était accompagné de la violoncelliste Catherine-André Martel.

Pour terminer la première partie, ce fût à Frédéric Roverselli de soulever le public avec les chansons tirées de son album intitulé Loin, Loin, Loin. En version guitare / harmonica, ses chansons sont particulièrement accrocheuses et il nous en a fait quelques unes dans sa langue maternelle, l'italien. En passant justement d'une langue à l'autre, les ballades de Roverselli prennent l'allure de road movies teintées de blues. Lui-même à la guitare, Frédéric était accompagné de Normand Lalonde à l'harmonica.

Après la pause, deux petites surprises, premièrement Landriault qui nous a fait une version plus intense de La liberté ou la mort, avec même quelques paroles modifiées. Puis, c'est Cédric qui vient rendre hommage au vingtième anniversaire de la mort de Coluche avec la chanson de Renaud intitulée Putain de camion, accompagné au piano par Jacques Rochon.

Je présente ensuite l'auteure compositrice interprète et comédienne Brigitte St-Aubin qui se veut une amoureuse des mots. Influencée par les Gainsbourg, Vian, Corcoran et Bélanger, elle aime jouer avec les sonorités et le sens des mots pour raconter des histoires, transmettre des idées et imager des sensations. Humour ludique et mélancolie, légèreté et gravité, naïveté et lucidité sont autant de contradictions qui décrivent à la fois ses chansons et sa personnalité. En 2002, elle a remporté le prix de la Chanson Primée comme auteure au Festival de la Chanson de Granby. Ce soir, accompagnée de Michel Héroux à la guitare, elle nous a fait Être, Monsieur William, Cafard, Crème caramel et quelques autres.

Poursuivant cette magnifique soirée, c'est au tour de Nancy Carroll de monter sur scène avec ses musiciens Jean-François Beaudet (guitare), Étienne Chagnon (basse et piano) et Martin Levac (percussions). Nancy possède une voix chaude et puissante, dotée d'énergie et d'une belle présence sur scène. Elle est appréciée en tant qu'auteure compositeure pour ses textes intelligents, tendres ou incisifs et ses musiques tantôt planantes, tantôt violentes qui représentent très bien la vie actuelle. Elle a été finaliste au Festival de Granby avec le groupe Voyons Jacques ainsi que demi-finaliste de Ma première Place des Arts. Ce soir, elle a fait preuve d'une belle intensité avec des chansons Le tchécoslovaque, La bohème et quelques autres.

En fin de soirée, nous avons eu droit à une version "Feu de camp avec génératrice" des chansons de la formation électronique Eden106. L'auteure interprète Emmanuelle Orange était entourée de Simon Duchesne à la guitare et de Mathieu Deschenaux à la contrebasse. Avec trois pièces dont deux sont tirées de leur album Triples entendre, remodelées pour l'occasion, les membres du groupe ont permis à un nouveau public de découvrir leur travail. Il est fort possible qu'on ait l'occasion de les revoir aux autres cabarets sous la même formule qui permet à la magnifique voix d'Emmanuelle de se démarquer encore plus. Les trois pièces présentées ce soir étaient Aphrodite et Vénus, Des hautes profondeurs du ciel et Orage dans la forêt.
Victor Frapp Baptiste
Cédric Marc Dupuis qui accompagnait Landriault
Brigitte St-Aubin Nancy Carroll

Nancy Carroll cette fois avec tous ses musiciens

Eden106 a obtenu l'aide de son "machiniste" Guy Pelletier au clavier (de laptop) le temps d'une chanson

La chanson de la fin en groupe, J'te tendrai la main toujours de Victor Frapp

Lundi le 5 juin 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Dominique Bouffard en a impressionné plus d'un

Gilles Bernier et Anick Bérubé
Après le lancement de Landriault et la pléiade d'artistes invités à partager ce moment important avec lui, la soirée Cabaret Rouge et Noir s'est mise en branle. Lancée justement avec deux excellentes chansons de l'auteur compositeur et coanimateur Gilles Bernier, intitulées C'était un soir et Elle m'a soufflé la vie (composée avec Paule Tremblay). Notons que Gilles était accompagné aux choeurs par Anick Bérubé.

Gilles passe ensuite le flambeau à un auteur compositeur de l'Estrie, Michel Duchesne qui s'était produit l'hiver dernier au Cabaret de Hull / Gatineau. Avec un premier album en poche (Qui je suis), ce dernier nous offre un style ballade, soft rock et blues. Ses inspirations sont des petits bouts de vie, les siens ou ceux des gens qui l'entourent, comme ce Blues pour un travailleur ou sa chanson pour les aînés (Vieux) qui ne nous laisse pas indifférents.

Pour lui faire suite, c'est au tour du charme italien en personne (hérité de son grand-père) avec Dominica Merola qui justement nous a fait une chanson dans la langue de ses ancêtres intitulée Terra mia. En fait, elle a commencé sa prestation avec Les signes de la main, une chanson plutôt rythmée, pour ensuite poursuivre avec un hommage aux grands pianistes (Tous les pianos du monde), Les mots tressés (de Pierre Huet), aidée de trois jeunes et charmantes choristes, Elisabeth, Béatrice et Jessica. Au terme de sa prestation, nul doute que la chaleur de la voix de Dominica a rejoint le coeur de plusieurs spectateurs.

Après une petite pause, la soirée se poursuit. Originaire de Sherbrooke, c'est dans la région de Kamouraska qu'elle vivra ses premières armes en musique, voici maintenant l'auteure compositrice Dominique Bouffard. Gagnante de la catégorie ACI à Petite Vallée en 2004, je connaissais son talent mais ce soir, avec l'aide de son bassiste (Mark Hébert) et de sa grande aisance à la guitare, elle a donné une prestation encore plus forte que je ne l'attendais. Fort appréciée elle aussi de la foule, elle nous a offert cinq chansons tirées du concept "Chansons d'amour et autres genres de chansons" qu'elle associait à sa prestation ce soir. J'ai noté quelques titres dont Tant pis et Ch't'aime pus.

Après Dominique, j'ai présenté Daniel Jean (un bleuet du Lac St-Jean) qui roule sa bosse depuis plusieurs années, ayant accompagné les Michel Rivard, Paul Piché, Laurence Jalbert, Isabelle Boulay et Lynda Lemay, soit au violon ou à la guitare. Justement, il démarre sa prestation par un instrumental au violon (Norois) avant de troquer son archet pour un pic de guitare et poursuivre en version guitare / voix. Tirées de son premier album, les pièces qu'il nous a interprétées permettent à Daniel de mettre en valeur sa voix un peu rauque (mais pas trop) et son jeu en solo. Jouer au Petit Medley, c'est assez différent d'une tournée comme celle d'Un Éternel Hiver qu'il vient tout juste de terminer, mais cela permet de prendre le pouls de la foule à chaque chanson et ainsi de défendre son propre matériel d'auteur compositeur. En plus du titre de son album, Arrête-moi, il nous a aussi fait La ouananiche, Toujours là, et Occident (sur les inégalités est-ouest).

Finalement, c'est le groupe Les Voix Publiques qui nous a rendu visite pour un voyage au pays des mots et des harmonies vocales. Avec leurs sept voix qui se complètent à merveille, ils nous ont interprété Belleville rendez-vous, Pachangoof, Tout va très bien madame la marquise, Écho et Narcisse, Comment te dire adieu, Lucky Lucky (de Richard Desjardins), etc. Le groupe est composé de Marili Levac, Julie Burrows, Marc-André Bélanger, Jean Lachance, Ida Durand, Claude Brochu & Sylvie Lapointe, alors que les arrangements de leurs chansons sont du pianiste Sylvain Bertrand. Le groupe est à mettre en ligne un signe internet au www.LesVoixPubliques.com. Quelle belle façon de terminer la soirée !
Les auteurs compositeurs Michel Duchesne et Daniel Jean, le pouvoir des mots
Dominica Merola et ses trois jeunes choristes

Les voix publiques, 7 voix qui font craquer l'auditoire

Plusieurs belles voix se sont unies dans une magnifique prestation de la chanson Au rouet du temps.

Lundi le 29 mai 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Hugo Lévesque - Lévêque
Gilles Bernier
Pierre-André Côté
Difficile d'imaginer que de semaine en semaine, de nouvelles découvertes viennent s'ajouter à celles des semaines précédentes comme si le filon n'avait pas de fin. Ce soir, nous recevions 5 artistes qui mettaient les pieds au Cabaret pour la première fois, 5 talents uniques et différents qui nous ont encore prouvé que le Petit Medley était en train de se gagner le titre de temple de la relève à Montréal.

En ouverture de soirée, notre animateur Gilles Bernier à donné le ton avec ses chansons intimistes mais combien prenantes, incluant celle ou il s'interroge sur notre attitude envers les itinérants. Je présente ensuite un premier invité, Pierre-André Côté qui a touché différentes facettes du monde artistique, à titre de danseur avec O'Vertigo et Anima, de comédien dans Carbone 14, d'acteur multimédia avec le réputé Robert Lepage, et même animateur de rue. Ce soir il a animé le Petit Medley avec son style coloré, sa verve fort à propos et son univers musical débridé.

Lui faisant suite, on retrouve Hugo Lévesque - Lévêque, qui se fait connaître sous le surnom de Lévêque puisque c'était à la fois le nom de famille de sa mère et celui de son père. Hugo s'est présenté sur scène avec 3 musiciens (violon, basse, percussions) alors que lui-même s'occupait de la guitare acoustique. Très en forme, Hugo s'est dépassé et a mis le public dans sa petite poche. Originaire de Kamouraska, il commence à écrire des chansons à son arrivée à Montréal en 2005, et depuis ce temps, il s'amuse à raconter des histoires qui nous font voyager.

Après la pause, j'ai le plaisir de présenter Steve Marin, un auteur compositeur interprète qui a réussi à percer le mystère de la radio commerciale avec une chanson à texte intitulée On donne. Venu nous présenter cinq de ses chansons en version solo, lui qui est habitué de travailler avec plusieurs musiciens, il s'est très bien acquitté de sa tâche et nul doute que les gens vont porter encore plus attention quand ils vont entendre sa chanson à la radio. Son album s'intitule Passager du temps et mérite amplement de faire son chemin.

Continuant sur notre belle lancée, c'est un autre Steve, Paquet celui-là qui monte sur scène pour nous présenter son matériel. Fait inusité, Steve utilise deux guitares de marque Paquet qu'il a fabriquées de ses mains et qui possèdent donc un son unique. Entre des ambiances bluesées et d'autres plus légères, Steve peut nous parler de ses problèmes de chars, ou simplement nous faire des confidences.

Le dernier artiste de la soirée est un groupe du nom de Genr'Radical, un ensemble qui regroupe 3 jeunes femmes du nom de Ève-Marie Lampron (guitare, voix), Barbara Legault (guitare, voix), Véronique Marsan (violoncelle, guitare, charango, voix), de même que de Yannick Demers (basse, voix). Permettez-moi d'utiliser la description fournie par le groupe puisqu'elle est fort appropriée "Genr’radical est un groupe de musique féministe et anti-capitaliste qui se veut porteur d’une soif de justice sociale à travers ses chansons qui dénoncent le sexisme, les inégalités nord-sud, ainsi que toutes autres formes d’exploitation. Genr’radical qui soutien différentes causes locales et internationales vend son premier album au profit d’une radio communautaire au Nicaragua. Laissez-vous toucher par ce groupe engagé qui vous amène sur le chemin de la conscience sociale et politique."

Finalement, comme c'est le cas depuis quelques semaines, c'est au son de la chanson Au rouet du temps que tous les artistes se joignent à Gilles pour terminer cette magnifique soirée au Petit Medley.
Les musiciens d'Hugo Lévesque, Catherine Planet, Marc Lelièvre et Jodel Poulin
Steve Marin Steve Paquet

Le groupe Genr'Radical

La photo de la fin pour Au rouet du temps, chanson d'Anne-Marie Gélinas

Lundi le 22 mai 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


L'auteure compositrice et interprète Gaële en a impressionné plus d'un !

Gilles Bernier
Yves Babineau
C'était encore une fois le party ce soir au Petit Medley avec une salle pleine pour faire honneur à une programmation tout à fait à la hauteur. Pour débuter la soirée, le coanimateur et auteur compositeur Gilles Bernier a chanté trois chansons aux thèmes très humains, tirées de son excellent répertoire, C'était un soir, Qui saura et Elle m'a soufflé la vie (composée avec Paule Tremblay).

Il invite ensuite le premier invité "officiel", David Portelance qui est un habitué (et un favori) des soirées Rouge et Noir. Lui aussi aborde des thèmes plutôt sérieux mais a une façon de les traiter qui nous donne envie de les entendre encore et encore. Depuis sa dernière présence au Petit Medley, David s'est rendu en finale au Festival de la chanson de Granby (deux années de file en fait). Avec des pièces comme Bang bang et les autres qu'ils nous a faites ce soir, nul doute qu'il restera longtemps un de nos favoris.

Lui faisant suite, j'ai présenté Louphi, gagnant de la catégorie interprète à Petite Vallée en 1997 (l'année Daniel Boucher). Limité par les dimensions de la scène du Petit Medley, il n'a pu créer tous les tableaux qu'il fait lors de ses spectacles complets mais il a quand même réussi à donner un avant-goût de l'intensité de son matériel si on se fie aux applaudissements nourris de la foule. Vous pouvez voir des photos du spectacle habituel de Louphi en cliquant ici.

Après la pause, c'est à mon tour d'inviter un auteur compositeur du nom d'Yves Babineau qui travaille régulièrement en studio avec Landriault et Guy Pharand. Il nous a offert la première chanson qu'il a composée, ce après avoir perdu son emploi, et dont le titre est Pas humain.

On enchaîne ensuite avec un créateur qui a travaillé avec beaucoup d'artistes à titre de musicien en spectacle, en studio, ou simplement pour ses albums à lui. On peut nommer les Jorane, Ginette, Coral Egan, Stephen Faulkner, Jonathan Painchaud, Véronic Dicaire, etc. Il lançait récemment son deuxième album intitulé Il était une fois dans l'est, chaleureusement bien accueilli par la critique et le public. Ainsi donc nous avions le plaisir de recevoir Antoine Gratton qui nous a offert plusieurs chansons remplies de soul comme A l'aide, J'veux m'en aller, Carole à gogo, etc. Encore une fois, un fort moment des Cabarets.

Pas facile de faire suite à Antoine, mais encore une fois, Gaële a relevé le défi, gagnante catégorie interprète de Petite Vallée 2005 et finaliste à Granby la même année, elle s'est présentée en version trio, elle au premier clavier, Denis Faucher au deuxième clavier et Yves Labonté à la contrebasse. Ce soir pour Gaële, pas question d'interprétations, que ses chansons à elle, toujours avec ses couleurs, son talent et sa passion, mais sous ses propres mots et musiques. Elle s'est fait de nombreux adeptes ce soir et on a bien hâte de l'entendre sur disque pour l'apporter à la maison.

Finalement, le dernier groupe de la soirée a apporté un peu de soleil pour tenter de conjurer le mauvais temps qui s'attarde sur nos régions depuis deux semaine. En version trio mais toujours avec la même énergie qui caractérisait Michel Dion et les Malentendus que j'avais entendus à St-Hyacinthe l'hiver dernier, Michel a effectivement levé le voile sur un petit coin de ciel bleu, même en fin de soirée. Plusieurs personnes sont venues de son patelin pour l'appuyer et j'en profite pour saluer les artisans du journal Mobiles, l'hebdomadaire artistique de la région maskoutaine. Merci à Michel et ses musiciens, il nous a apporté un peu de chaleur bien appréciée.

Louphi dans une de ses théâtrales interprétations, entouré de Marcio Leibovitch et Caroline Giguère
David Portelance Antoine Gratton

Le trio du maskoutain Michel Dion

La photo de groupe sur une chanson d'Anne-Marie Gélinas, interprétée par Gilles Bernier, Au rouet du temps

Lundi le 15 mai 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Jérôme Langlois nous emmène en "Maneige" à travers les paysages de la Molinie

Malheureusement, j'ai dû manque une bonne partie de cette soirée prometteuse au Petit Medley alors que 4 artistes / groupes forts différents se présentaient sur scène. Comme vous pouvez le constater dans le reportage qui suit, je me trouvais à la Place des Arts pour la finale du concours Ma première Place des Arts, catégorie interprète. De plus, ce soir, un nouvel animateur faisait ses premières armes au Petit Medley, soit l'auteur compositeur interprète Gilles Bernier aura ainsi l'occasion de nous faire profiter de ses propres découvertes, tout en nous offrant à l'occasion quelques chansons de son propre répertoire comme il l'a fait ce soir.


Marco Bouchard (à droite) et ses musiciens
Dans l'ordre, il y avait Marco Bouchard et ses musiciens, originaire de la côte nord mais maintenant établi en Montérégie, un artiste qui dialogue fort bien avec le public et qui les accroche facilement à son univers à mi chemin entre les Colocs et Jean Leloup.

Lui faisant suite, nous avions programmé Adam, un jeune auteur compositeur qui se produit maintenant lui aussi avec un groupe de musiciens qui appuient son matériel musical, donnant une dimension plus soutenue à sa musique.

Après la pause, l'excellente Andréa Lindsay, une jeune femme originaire de l'Ontario mais qui chante en français avec un magnifique et charmant petit accent, nous a offert plusieurs pièces fort accrocheuses de son premier album dans la langue de Mollière, lancé la semaine dernière et faisant déjà son chemin vers les radios de la province. On lui souhaite une carrière à la hauteur de son talent.

A mon arrivée, je n'ai entendu que des commentaires forts élogieux sur les trois premiers artistes de la soirée et j'ai pu moi-même apprécier la dernière prestation, soit celle de Jérôme Langlois, membre du mythique groupe Maneige dans les années 70, accompagné ce soir par des ex-membres des non moins populaires groupes Conventum et Octobre. On retrouvait donc Jérôme au clavier et à la clarinette, François Richard à la flûte, Mario Légaré à la basse, Gilles Schetagne à la batterie et Bernard Cormier au violon. Sans vouloir les vieillir, je comptais au moins 160 années d'expérience musicale sur scène ce soir, des gens forts sympathiques, mais qui faisaient écarquiller les yeux (et les oreilles) des jeunes musiciens qui avaient joué avant eux.

Plusieurs spectateurs m'ont aussi indiqué leur joie de pouvoir assister à une prestation de ce calibre dans une salle aussi agréable et intime que le Petit Medley. Au menu donc, des pièces de Maneige retravaillées, mais aussi quelques pièces du nouvel album de Jérôme lancé l'automne dernier et intitulé Molignak.

Devant une foule qui a rempli le Petit Medley à capacité, les artistes de ce soir ont donné une prestation qui restera gravée comme l'une des plus belles soirée de la saison 2005-2006... et ce n'est pas fini ! La semaine prochaine nous promet aussi de beaux moments avec Gaële (gagnante Petite Vallée 2005 et finaliste Granby), Louphi (gagnant Petite Vallée 199?), David Portelance (semi-finaliste Granby), le Trio Michel Dion (de St-Hyacinthe) et l'unique Antoine Gratton !

Adam et son groupe

Andréa Lindsay et ses musiciens
Jérôme Langlois François Richard Gilles Schetagne
Mario Légaré Bernard Cormier

Lundi le 1er mai 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Une prestation appréciée de François Roy et les As de la Frime
Jean-Philippe Dalpé
Pour cette soirée dédiée aux auteurs compositeurs, nous avons fait appel à Cédric et Gilles Bernier pour lancer les hostilités (façon de parler). Pour sa chanson, Gilles était accompagné de Geneviève Toupin et Anick Bérubé.

Par la suite, Landriault invite Jean-Philippe Dalpé à monter sur scène à titre de premier artiste "officiel" de la soirée. Accompagné de Mathieu Perreault (guitare électrique) et d'Yves Labonté (basse) Jean-Philippe nous a raconté des histoires, histoires en textes et en musiques. Lui faisant suite, c'est à moi de présenter Carl Savard qui commence par nous donner un résumé de sa dernière semaine, pas piqué.e des vers avant de nous interpréter l'un de ses plus belles chansons, Planète mère. Il enchaîne ensuite avec une interprétation de la chanson Mao boy du groupe Indochine. De son côté, Carl était accompagné de son bassiste Henri Venne.

Après la pause, j'invite le Gaspésien Guillaume Arsenault, finaliste 2005 su concours Ma Première Place des Arts, à venir nous offrir ses chansons de grands espaces, certaines étant tirées de son album Guillaume et l'Arbre. Entre guitare, podorythmie, lap steel et harmonica, Guillaume charme le public qui y découvre un ACI de grande qualité.

Continuant sur cette belle lancée, Geneviève Toupin vient ensuite prendre la relève, s'installant derrière son piano avec qui elle fait corps. La jeune femme originaire du Manitoba est établie à Montréal et a tôt fait de ponctuer son matériel de jazz, de blues et de pop. Accompagnée d'un guitariste pour ses premières chansons, elle invitera ses amis Gilles Bernier et Anick Bérubé à venir la rejoindre pour sa dernière chanson, intitulée Loin de moi.

Finalement, ce fût au tour du groupe articulé autour de François Roy (guitare acoustique) et de Simon Desautels (guitare électrique), désormais appelé Les As de la Frime. Le groupe comprend aussi Bruno Jones (saxophone), Josianne Laporte (batterie, percussions), Grégoire Carrier-Bonneau (basse) et Benoît Shatskoff (batterie). Ainsi donc, appuyé par ses 5 musiciens, le matériel de François frappe passablement plus fort tout en restant créatif et reposant sur des textes sérieux, parfois noirs même. Notons que le groupe avait récemment obtenu un prix important (la chanson primée de la SOCAN) ainsi que la deuxième place en finale du Festirock de Richmond. Après une belle prestation de 40 minutes touchant plusieurs cordes sensibles, la soirée se terminait en beauté avec une dernière toune sur les artistes.

Comme à l'habitude, tous les artistes ont rejoint Landriault sur scène pour une dernière chanson, soit La liberté ou la mort. Le cabaret faisant relâche le 8 mai, on se retrouve donc le 15 mai prochain.
Guillaume Arsenault Carl Savard
Geneviève Toupin a reçu l'aide de Gilles Bernier et Anick Bérubé

Landriault était très heureux de faire la connaissance de Geneviève Toupin

La traditionnelle photo de famille, merci à tous pour cette excellente soirée

Lundi le 17 avril 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Une excellente présence de Gilles Bernier

Landriault
Josette Noreau
Comme à chaque lundi, le ton était à la découverte au Petit Medley et c'est Landriault qui lance le bal à nouveau en interprétant deux pièces de son album à venir, dont la pièce-titre Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste, accompagné de Cédric qui participe justement à ce quatrième album de notre humaniste cofondateur.

Par la suite, André Lévesque nous présente une auteure compositrice interprète qui crée des textes et musiques s'inspirant de la grande chanson française des années 50 et 60. Josette Noreau a défendu la créativité de la langue française jusqu'en Australie et elle l'a fait avec brio encore une fois ce soir. Ses musiques utilisent beaucoup le clavier, ce qui nous donne donc des duos piano / voix nous rappelant de forts beaux moments de la chanson francophone.

Lui faisant suite, c'est le toujours excellent Gilles Bernier qui démarre sa prestation avec C'était un soir (texte de Véronique Bleau). Toujours très poétique dans ses textes et habile à créer des musiques accrocheuses et mélodiques, 25 minutes en compagnie de Gilles cela passe trop vite. Il en a profité pour inviter Anick Bérubé à venir faire une chanson avec lui, une nouvelle chanson d'Anick justement, intitulée Bulle de bonheur. Bien décidée à rechercher le côté positif de la vie, Anick a trouvé un excellent moyen en suggérant de semer le bonheur autour de soi.

Juste avant la pause, de retour au cabaret après une trop longue absence, le guitariste, auteur compositeur et interprète Victor Frapp nous a offert deux chansons parmi ses plus belles dont une de mes préférées, J'te tendrai la main toujours.
Gilles Bernier accompagne Anick Bérubé
le temps d'une chanson
La belle visite de Victor Frapp
Jason et les Argonautes (feat. Michel Carpentier)
Éric Anic Proulx
Après la pause, faisant écho au cheminement humain véhiculé par les soirées Cabaret, Landriault a invité un jeune ACI qui le souhaitait ardemment à venir faire une chanson pour le public du Petit Medley. Dans un cheminement très personnel qui évoluera puisqu'il est à retravailler son matériel après un long moment d'arrêt, Éric nous a donc interprété une pièce représentant ses états d'âme, intitulée (je crois) Showdown.

Par la suite, nous avons eu droit à la première prestation du groupe Jason et les Argonautes, la formation mise sur pied par notre ami Jason Dupuis avec l'aide de Michel Carpentier, l'un des bons interprètes à avoir foulé la scène du Petit Medley. Dans un style mi sérieux mi blagueur, Jason et ses équipiers ont littéralement mis le fun dans la place et l'interprétation particulière de Ballade pour un sourire (de Landriault) par le groupe a été fort bien reçue, tellement que Landriault est allé les rejoindre sur scène.

On poursuit avec la prestation de la charmante et talentueuse Anic Proulx que j'avais entendue pour la première fois à la Place des Arts il y a quelques semaines et qui y sera de retour le 20 mai prochain. Accompagnée des musiciens Jean Arcand (guitare) et Yvailo Vachev (basse), elle-même touchant le piano pour quelques chansons, elle nous a interprété, entre autres, Libre, Amour, Les papillons et Bleu. Poétique et douce dans son choix de chansons, Anic nous fait vraiment voir la vie de façon positive.

Pour finir le tout, le groupe Charlemagne, dont j'ai beaucoup apprécié le premier album lancé l'automne dernier, est monté sur scène et a donné un virage pop rock à cette soirée jusque là marquée du sceau de la chanson. Les textes de Charlemagne sont surprenants, créatifs et satyriques, comprenant au passage d'excellents jeux de mots dont le paroxysme va à la chanson Le ménage erre. Parmi les pièces de leur prestation, nous avons eu droit à une reprise toute Charlemagne de la chanson Charcoal de Richard Desjardins. Merci à Charles Auger (voix), Jean-Benoît Lasanté (guitares), Jean-Philippe Bouffard (claviers), Sylvain Bertrand (basse) et François Bolduc (batterie et percussions).

Merci à tous les spectateurs et on se revoir lundi prochain !

L'excellent groupe Charlemagne

Tous les artistes présents participent à la chanson de la fin, La liberté ou la mort

Lundi le 10 avril 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


La chaleureuse Majoly, accompagnée de Marylin (basse et claviers)
Alexandra à la batterie pour Majoly
Pour démarrer cette treizième soirée de la saison hiver printemps 2006, Landriault a ouvert le bal, tout d’abord avec une chanson à cappella, « Adieu, et à demain », un texte bouleversant d’émotion. A suivi la « Chanson pour Hélène », désormais bien rodée, et qui sera le premier ‘single’ de l’album « Celle qui fait sourire le cœur de l’anarchiste », sortie prévue le 15 Mai prochain.

Le cœur et la générosité de Landriault ont fait qu’il a ensuite invité Cédric à chanter 2 de ses chansons, la première étant « Quand je me sens perdu », suivi du poème « Eux ».

A suivi la très belle prestation de Geneviève Jodoin, reconnue pour son travail auprès de Jorane, Guy-Philippe Wells, Belle et Bum, etc. On connais moins son répertoire personnel, et ce fût donc l'occasion pour le public de le découvrir. Sa voix suave, sensuelle et délicate a su venir chercher les émotions au plus profond des gens!. Geneviève était accompagnée du guitariste Simon Godin, du bassiste-auteur Frédéric Boudreault et du batteur Alexis Martin.

A la suite de cette prestation, nous avons pu écouter attentivement une interview de Fabienne Colas, menée de main de maître par André Lévesque. Comédienne, mannequin, élue Miss Haïti en 2000, elle est venue pour nous parler de son combat contre la violence conjugale en Haïti particulièrement, mais aussi dans les autres pays de notre planète. Une sensibilité à fleur de peau, un témoignage d’une grande clarté appuyé par des faits réels survenus en Haïti, ce témoignage nous a permis de prendre conscience que le fléau de la violence conjugale n’est pas encore anéanti, et que le combat perdure. Merci à elle pour cela, et continuons le combat !

Après une courte pause, Michel nous présenter Sandra LeCouteur. Interprète, comédienne mais aussi poète, elle est venue nous présenter quelques pièces de son premier album « La demoiselle du traversier », accompagnée par son pianiste. Elle nous a ensuite présenté une chanson de Léo Ferré « C’est extra », comme étant une des chansons les plus ‘cochonnes’ du répertoire de Ferré. Cette chanson bouleverse à chaque écoute… La magie de l’instant !

Vient ensuite le tour de Stéphane Audet accompagné de son guitariste. Une première présence au cabaret, et on espère pas la dernière ! S’accompagnant lui-même à la trompette et à la guitare classique, ses airs entraînants ont mis une ambiance sympathique dans le public. Il vaut la peine d’adresser mes félicitations à son guitariste, pour son travail remarquablement impressionnant !

Enfin, et pour terminer la soirée, est apparue sur scène Majoly. Est il encore nécessaire de présenter cette artiste ? Auteure-compositrice et interprète, accompagnée par sa bassiste Marilyn et sa batteuse-percussionniste xxx, elle nous a majoritairement interprété des nouvelles chansons lors de cette prestation, et de façon fort touchante. Son univers de rencontres et d’amour sous toutes ses formes, accompagné par un jeu de guitare très agréable, a fait de cette prestation un moment gracieux et charmant !

La soirée s’est clôturée, comme à l’accoutumée, par la légendaire chanson de Landriault « La liberté ou la mort », liberté que l’on souhaite pour le futur de tous !

Texte de Cédric Androuet et Michel Parent
Geneviève Jodoin, Simon Godin et Frédéric Boudreault
Sandra LeCouteur
André Lévesque et Fabienne Colas
Stéphane Audet et son guitariste accompagnateur.

La photo de famille

Lundi le 3 avril 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Le groupe Billy Métayer, une musicalité et des ambiances surprenantes
Un moment émouvant:
les chansons d'Hélène Engel
Manon Vincent, une jolie voix sertie
dans une belle mise en scène
Tels autant de diamants bruts, les artistes de cette soirée Entre le Rouge et le Noir se veulent parfois très différents les uns des autres .mais toujours aussi agréables d'écoute, En passant par le nouveau groupe Billy Métayer qui se décrit ainsi: "Deux gars. Jean-François Poirier, auteur-compositeur-interprète et Martin Bourque, arrangeur et guitariste. Inspirés par Beck, Radiohead, Daniel Lanois, avec des textes intelligents et digestibles, Billy Métayer innove et amène un son unique et différent. ". Le constat a été unanime, il faut ramener cet ensemble aux musiques fortes et inspirées le plus rapidement possible au Cabaret. La prochaine fois pour une prestation de 40 minutes.

Pour leur faire suite, on change de style avec l'auteure, compositrice et interprète Manon Vincent, la charmante hôtesse de la boite à chansons La P'tite Scène de St-Denis sur le Richelieu. Manon voue une passion à la grande qu'est Diane Dufresne. Elle monte donc un spectacle hommage à son idole, prestation dont nous avons eu un avant-goût ce soir. Avec les intonations et le trémolo dans la voix, on s'y croirait. Manon a aussi interprété une chanson d'Edith Piaf, de même qu'une de ses compositions, Entre le vide et le porto.

Après la pause, c'est à la chanteuse Hélène Engel de nous offrir un bout de son univers, elle qui se décrit ainsi: "Une chanteuse classique, musicologue, auteur, compositeur, interprète et arrangeur. Spécialiste de folklore juif, elle chante en Yiddish, hébreu, Judéo-Espagnol aussi bien qu'en Français ou en Anglais. Elle a endisqué 4 CDs, compose aussi ses propres chansons et nous propose une sélection de chansons traditionnelles Juives et de ses propres compositions à découvrir.". Elle a terminé sa prestation, à la demande de Landriault, en interprétant la chanson du générique du film La liste de Schindler.

Finalement pour terminer la soirée, nous célébrions le retour au cabaret de notre confrère Marc Bisaillon (des Cabarets de St-Hyacinthe), auteur et interprète du groupe Léopold Z. En chantant la majorité du matériel de leur premier album intitulé La joie, de même qu'une traduction française d'une chanson de Leonard Cohen, le groupe a fait découvrir des textes magnifiques, mi satiriques mi sérieux, chose certaines, un propos qui fait réfléchir sur des musiques passablement accrocheuses.

Une autre excellente soirée qui se termine sur La liberté ou la mort et on se reprend la semaine prochaine.
Les musiciens de Manon Vincent, dont le claviériste François Richard

Marc Bisaillon, auteur et chanteur de Léopold Z
Éric Rathé Joël Pronovost Lydia Champagne
Les autres membres de Léopold Z

On y va tous ensemble pour "La liberté ou la mort"

Lundi le 20 mars 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Le duo Arkane maintenant accompagné de Laurie Ouelle (Anacrouz)

Marco Calliari
La soirée était prometteuse, les artistes et le nombreux public en ont fait un événement mémorable. La salle du Petit Medley y a reçu le plus large public pour une soirée Cabaret depuis l'existence de l'événement. Pas juste nombreux le public, déchaîné aussi. Que ce soit en dansant sur les musiques de Jean Marcaurelle et de Joël Gari, que ce soit par sa grande qualité d'écoute lors des mélodies planantes et douces de Sylvie Jean, que ce soit en chantant avec celui qui a remis la musique italienne à l'avant-plan des musiques du monde montréalais, Marco Calliari, le coeur était à la fête en cette première journée officielle du printemps 2006.

Comme à l'habitude, c'est Landriault qui a parti le bal avant de laisser la place au groupe Arkane originaire du Saguenay - Lac Saint-Jean qui compose ses propres chansons. Arkane touche et surprend. Une prestation d'une grande qualité alliant musique acoustique et chansons à texte. Un groupe fort prometteur et apprécié du public. Ce soir, le duo était accompagné de Laurie Ouelle à la mandoline et aux percussions, Laurie que nous avons aussi reçue au sein du groupe Anacrouz.

Pour leur faire suite, Landriault présente Joël Gari, un jeune auteur compositeur qui s'était démarqué lors du Festival de Petite Vallée en 2003 et dont j'avais entendu le plus grand bien. Accompagné de deux musiciens et d'une choriste, Joël a continué de mettre le feu aux poudres.
Joël Gari et ses musiciens
Après une courte pause, j'ai l'honneur de présenter celui qui a fait renaître la chanson traditionnelle italienne à Montréal, bien que la grande majorité de ses chansons soient de nouvelles compositions. Marco Calliari a accepté de venir appuyer le Cabaret par une courte prestation qui rassemblait 4 chansons tirées de son album Che la vita, incluant la pièce titre. Le public chantait avec lui, tapait dans les mains et s'est rempli de l'énergie du chanteur que l'on connaît aussi au sein du groupe Anonymus. Avec son micro traditionnel, son gazou et ses deux mains plaquées sur sa guitare, Marco donne un nouveau sens au mot prestation parce que là, c'en était toute une.

Lui faisant suite, c'était le retour au Cabaret d'une autre artiste du Saguenay - Lac St-Jean, Sylvie Jean, celle-là même qui réalisait récemment son premier album avec l'aide d'Edgar Bori. Ses mélodies planantes et ses petites histoires ont su charmer et toucher la corde sensible de l'auditoire. Pas facile de suivre Marco mais Sylvie s'en est admirablement bien tirée.

Finalement, pour clore notre voyage au coeur du talent québécois, le mauricien Jean Marcaurelle est monté sur scène accompagné de quatre musiciens. Lui aussi très énergique, avec une touche de folklore dans son bagage musical, il a fait chanter et danser la foule qui mangeait dans sa main. Jean ne revendique aucun style musical particulier, il est plutôt éclectique (latin, rock, tzigane, ballade) et l'apport de ses excellents musiciens nous permet d'en apprécier l'ensemble.
Sylvie Jean (à droite) accompagnée de son guitariste
Jean Marcaurelle entouré...
... de ses 4 excellents musiciens !

Une belle brochette d'artistes pour interpréter La liberté ou la mort (avec le violon, c'est super)

Lundi le 13 mars 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley

Anne-Marie et Landriault lancent la soirée

Une autre soirée Cabaret Entre le rouge et le noir, une soirée dont la liste des artistes m'attirait et je n'ai pas été déçu. Anne-Marie Gélinas et Landriault ouvrent la soirée avec Les murs d'une prison", mettant beaucoup de force et de conviction dans leur interprétation.

Le premier invité, Mathieu Mathieu est un auteur compositeur interprète qui s'accompagne à la guitare et qui a invité avec lui un excellent guitariste. J'ai bien aimé leur prestation avec des textes très d'actualité habillés par une musique pas piquée des vers. J'ai trouvé que le Mathieu avait un sens de l'humour passablement développé. Toujours ce problème que j'aimerais bien pouvoir lire les textes.

Mathieu Mathieu
Marc-André Cuierrier et Monique Paquin
Pour clôturer la première partie,c'est au tour de Monique Paquin,une auteure compositrice interprète, accompagnée par Marc-André Cuierrier au piano. Je vous le dis d'avance je connais Monique depuis un certain temps et je manque sans doute de partialité. Plus elle donne de spectacles et plus elle se bonifie. Elle est de plus en plus à l'aise sur scène et c'est tant mieux. Elle nous a chanté de ses textes et, pour ne pas faire mentir le texte de présentation, deux interprétations dont Farniente qui a été écrite pour Charlotte Rampling. Je me sens à l'aise dans l'univers de Monique car je connais de plus en ses chansons. J'y ai décelé, il me semble, une petite nouvelle co-écrite avec Bernard Cimon,un auteur compositeur interprète de Québec. Elle a chanté une chanson en duo avec Marc-André Cuierrier. C'est une variation avec la lettre "V" et qui nous raconte une histoire un peu tordue. De plus, la musique de Marc-André sur cette chanson, dont il est le compositeur, lui donne une petite touche cabaret des années 20.

Après la pause habituelle pour se dégourdir les jambes et passer le chapeau pour les artistes, c'est Landriault qui repart le bal avec sa chanson des années 60. Oh surprise, c'est un duo avec Monique et ils reprennent Les Marionnettes de Christophe! Encore un succès par la chorale du Petit Medley.

Puis vient, Francis Pellerin qu'Anne-Marie Gélinas a présenté comme un conteur-poétique. Là n'ayez pas peur, je n'ai aucun lien de parenté avec lui. Nous sommes loin des conteurs à la Fred Pellerin. Ses histoires ne racontent pas des personnages mais des sentiments et des situations. Il jongle avec les mots, Il nous "agresse". C'est intéressant et captivant même si malheureusement je n'ai pas toujours été certain de ce qu'il voulait nous dire.

Ensuite, c'est au tour de Benoit Gautier que Michel, dans le programme, présentait comme un style "entre chansonnier et folk traditionnel", et c'est vrai. Il est auteur compositeur interprète et il s'accompagne à la guitare et au piano. En plus, ce soir il est accompagné par un contrebassiste. Il a des textes incisifs sur les travers de la société avec une musique pas simpliste du tout.

Et arrive Anne-Marie Gélinas. Là, je vais être très honnête avec vous, je suis un inconditionnel d'Anne-Marie et de ce fait je n'ai aucune objectivité. Je disais à des gens que j'étais incapable de dire si tel ou telle artiste était bon ou mauvais. Je ne possède pas de barème pour juger. Par contre, je peux vous dire ce qui me touche ou pas. Et bien, Anne-Marie,elle m'assomme à tout coup. C'est quelqu'un qui met ses tripes, son coeur, ses émotions dans ce quelle fait et on ne peut rester indifférent à autant de générosité venant de quelqu'un. Je sais qu'elle nous a chanté quelques nouvelles chansons dont je ne connaît pas les titres.

La dernière chanson qu'elle a chanté fut Comme des nomades et dont la musique est de Martin Lavoie. Il fallait la voir les deux bien plantés sur la scène pour chanter avec force et assurance. Pour moi,un grand moment d'émotion fut cette chanson,nouvelle sans doute, où elle parle de ces enfants abandonnés par leurs parents. Lorsqu'elle nous dit le texte de présentation de cette chanson c'est un grand moment de chaleur humaine qui se dégage d'elle. En un mot comme en cent, Anne-Marie pour moi c'est un être humain qui m'apporte beaucoup. Si le hasard l'amène près de chez-vous, précipitez-vous pour l'entendre car vous risquez d'en sortir meilleur.

Et la finale avec La liberté ou la mort avec pour accompagnateur, le piano de Marc-André Cuierrier a bien clôturé cette soirée de découvertes et d'émotion.


Texte et photos de Jean-Pierre Pellerin
Francis Pellerin Anne-Marie Gélinas
Benoit Gautier et son contrebassiste Monique Paquin et Landriault

Merci à tous et à la semaine prochaine

Lundi le 6 mars 2006
Entre le Rouge et le Noir - Montréal


La créativité d'Omegadom, appuyé par ses deux choristes

Landriault
Marie-Nicole Groulx
Le printemps est à nos portes en ce premier lundi de mars et la chaleur était déjà de mise au Petit Medley alors qu'une soirée fort prometteuse se dessinait. D'entrée de jeu, comme c'est devenu une habitude, Landriault a démarré en lion avec Légitime démence, suivie de Chanson pour Hélène. Il présente ensuite notre première invitée officielle soit notre collaboratrice des Cabarets de Gatineau, l'auteure compositrice et interprète Marie-Nicole Groulx.

S'accompagnant seule à la guitare, Marie-Nicole nous offre deux de ses compositions, Au secours l'amour et Prête pour la vie. Poursuivant à cappella, nous avons le privilège d'entendre Comment croire une chanson de Guy Perreault qu'elle avait faite avec lui le jeudi précédent à Gatineau. Landriault la rejoint ensuite le temps de quelques chansons en duo dont Nuit et Brouillard, la magnifique chanson de Jean Ferrat.

La soirée se poursuit avec la présence de Berny Bérubé, un des finalistes de Ma Première Place des Arts 2005 à titre d'auteur compositeur qui était accompagné pour l'occasion de Joëlle Miller et d'Andréanne Warren. Sa première chanson intitulée Mélancolie en a touché plusieurs. Au fil de ses chansons, nous avons découvert des textes intelligents et touchants appuyés par des mélodies agréables et de belles harmonies vocales.

Après une courte pause, Landriault nous interprète une chanson tirée de son vieux chapeau de paille des années 60, la très jolie On ne voit pas le temps passer, une autre chanson de Jean Ferrat. Je présente ensuite notre invitée très spéciale de la soirée, une jeune femme dont la musique fait le pont entre le miel et le sirop d'érable, entre l'orient et l'occident, entre son Algérie natale et son Québec d'adoption, Lynda Thalie. Elle avait gentiment accepté de venir appuyer nos soirées cabaret, accompagnée de son excellent guitariste Michel Bruno.

Le temps de deux chansons tirées de son plus récent album éponyme, soient Comme des mortels et De neige ou de sable, cette dernière chanson lui ayant été offerte par Michel Rivard, Lynda a apporté une bonne dose de soleil qu'elle a partagé avec un public conquis. Elle nous présente ensuite un jeune artiste qui l'a fortement impressionnée au point de vouloir le faire connaître autour d'elle. Il se somme Omegadom et a participé à plusieurs spectacles du Cirque du soleil.

C'est dans un style très créatif où la musique devient un instrument tout comme les textes, la présentation, l'enveloppe et toute la mise en scène, qu'il produit son matériel. Ce soir, accompagné de sa seule guitare comme instrument, il était appuyé de deux choristes aux noms de Geneviève et Marylin. Au menu, des chansons passablement rythmées avec une musique née d'une fusion de soul, de funk, de pop-rock et de musique latine.

En fin de soirée, comme plat de résistance, nous avions invité Céline Faucher qui fait un bon bout de chemin depuis quelques mois avec le répertoire de la grande Pauline Julien. Elle nous offre une excellente sélection du matériel de madame Julien avec l'aide de son pianiste Marc-André Cuierrier, des textes de Gilbert Langevin, Gilles Richer, Michel Tremblay, Réjean Ducharme, Luc Plamondon, Gérald Godin, Anne Sylvestre, Gilles Vigneault, Leonard Cohen et, bien sûr, Pauline Julien elle-même. Devant cette magnifique prestation, le public a salué non seulement le talent d'interprétation de Céline, mais aussi tout l'amour qu'elle porte à ce répertoire plus grand que nature.

On se dit à la semaine prochaine avec le grand retour d'Anne-Marie Gélinas au Petit Medley.

Berny Bérubé avait choisi deux choristes de grand talent, Andréanne Warren et Joëlle Miller

La talentueuse et chaleureuse Lynda Thalie accompagnée de Michel Bruno à la guitare
Céline Faucher accompagnée de son fidèle claviériste Marc-André Cuierrier

Beaucoup de talent sur la même scène pour la chanson de la fin, La liberté ou la mort

Reportage - Lundi le 27 février 2006
Entre le Rouge et le Noir - Montréal

Nicolas Humbert et ses musiciens, Olivier Beaudry(contrebasse) et Pascal Guertin (guitare)

Landriault
Marie-Lou Longpré
Encore une fois, le plaisir et la découverte faisaient bon ménage ce soir sur les planches du Petit Medley avec une programmation du tonnerre qui en a mis plein les oreilles des spectateurs fort nombreux en ce froid lundi soir.

Comme à l'habitude, Landriault démarre la soirée en interprétant deux de ses compositions, soient Christophe et Chanson pour Hélène, des pièces qui vont se retrouver sur son nouvel album qui devrait voir le jour en avril prochain.

Il invite ensuite la jeune et talentueuse Marie-Lou Longpré qui chante les désordres amoureux avec un brin de folie (ce qui va de soi, n'est-on pas un peu fou quand on tombe en amour). Ce soir, elle célébrait les peines d'amour, mélange d'espoir et de folie, présentées sous la forme de chapitres comme on feuilletterait un livre.

Pour lui succéder sur la scène du Petit Medley, nous avons fait appel à une jeune femme multi-disciplinaire de la région de St-Hyacinthe. Théâtre, comédie et chanson, de même que l'organisation de spectacles, voici plein de cordes à l'arc de Julie Goupil qui nous a lancé ses flèches pleines de tendresse, de passion et de doute. S'accompagnant au piano, Julie était entourée de Guillaume Deschênes à la contrebasse et de la comédienne Élisabeth Locas aux textes parlés. Justement, l'apport des présentations d'Élisabeth ajoutait une belle profondeur aux mélodies de Julie qui font partie de son nouveau spectacle intitulé Semer le doute. Parmi les pièces interprétées ce soir, nous avons entendu Peur du temps qui passe, Ton sourire (sur un poème de Robert Éthier) et J'ai voulu, une adaptation très différente de la chanson Yesterday (des Beatles)
Julie Goupil (clavier) Guillaume Deschênes La comédienne Élisabeth Locas
Après une courte pause, Landriault nous a offert une deuxième chanson du chanteur français Christophe (il avait fait Aline il y a quelques semaines), soit Les marionnettes. Encore une fois la foule a embarqué avec lui et il nous a promis une performance hors de l'ordinaire pour la chanson Ne me quitte pas qu'il interprétera la semaine prochaine.

J'ai ensuite le plaisir de présenter la chanteuse Alexandra Delgado dont les parents sont d'origine colombienne et qui possède donc un chaleureux bagage latin qui se démarque dans sa musique. A l'aise dans les trois langues que sont le français, l'anglais et l'espagnol, elle nous a fait des chansons dans chacune d'elles. En commençant par Indécision / Indecision, une chanson bien rythmée et bilingue, reflétant bien son mélange de cultures, elle poursuit ensuite avec Accroc sentimental puis avec Quand tu t'en vas qu'elle nous interprète en s'accompagnant au piano. Poursuivant dans la langue de Cervantes (l'espagnol), elle chante Locura (si mon orthographe est bonne), une superbe ballade aux accents du sud pour réchauffer la salle. Finalement, pour terminer sa prestation, elle nous avait préparé une surprise, soit la présence d'une danseuse de baladi (Isabelle Héroux) sur sa dernière chanson intitulée I believe in promises, une magnifique pièce planante aux accents orientaux. Applaudie chaleureusement par les spectateurs, Alexandra se sera fait plusieurs adeptes ce soir. Une jeune femme pleine de talent et de chaleur !

Deuxième artiste de la région de St-Hyacinthe, Nicolas Humbert prend ensuite place sur la scène, accompagné de Pascal Guertin à la guitare et Olivier Beaudry à la contrebasse. Avec ses chansons aux grooves accrocheurs comme l'excellente Les rives de la Seine, Nicolas nous parle des frustrations autant que des bonheurs amoureux

Pour terminer, le duo Terracine nous a démontré comment deux instruments de musique qui sont normalement confinés dans des rôles de soutien, la contrebasse et la batterie, peuvent prendre l'avant-plan et servir à créer une nouvelle "soupe" musicale drôlement entraînante. Le public a fortement apprécié cet intermède du monde de la chanson pour permettre à Martin Fontaine et Lydia Champagne de démontrer leur savoir faire et leur esprit de créativité.

En fin de soirée, La liberté ou la mort fût interprétée par tous les artistes présents, histoire de décider tous ensemble de profiter de la liberté pour une semaine de plus.
Alexandra Delgado et son invitée spéciale Isabelle Héroux

Le duo Terracine, Martin Fontaine et Lydia Champagne

La chanson de la fin tous en choeurs !

Lundi le 20 février 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Carolle Bertrand chante les musiques du monde et du nôtre

Martine Vaillancourt
José Monast
C'était soir de fête au Petit Medley (comme bien des lundis) avec de magnifiques prestations de Martine Vaillancourt, Carolle Bertrand, Viviane Audet et Guy-Philippe Wells. La soirée commence comme à l'habitude, avec Landriault qui nous lance Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste, suivie de Chanson pour Hélène, des pièces qu'il est justement en train d'enregistrer en studio pour son prochain CD.

Il nous présente ensuite celle par qui tous les bonheurs arrivent, Martine Vaillancourt qui est elle aussi en train d'élaborer son prochain CD avec l'aide de son collaborateur de toujours, José Monast. Au menu, quelques chansons connues de son répertoire, telles Ste-Do, Les PMS, Des Horreurs, mais aussi quelques nouvelles créations qu'on aura plaisir à entendre et ré-entendre à nouveau. Martine met beaucoup d'intensité dans ses chansons, ce qui lui permet de rendre efficacement tout le fond émotionnel qu'elle a mis dans les textes et les musiques. C'était très bon et Martine nous reviendra le 27 mars prochain pour nous offrir encore une fois quelques nouvelles chansons.

Vient ensuite le tour de Carolle Bertrand qui nous arrive tout droit du Cabaret de Gatineau où j'ai eu la chance de l'entendre à quelques occasions. Que ce soit en espagnol, en français ou en langage amérindien, Carolle parle du monde, de la terre, de nos racines, dans un langage coloré et poétique. Accompagnée de sa fille Stéphanie (Plouffe) au clavier et au saxophone, ainsi que de Christian Marion à la batterie, Carolle nous a démontré encore une fois pourquoi elle est une des favorites de la foule dans son coin en outaouais. Vraiment de la belle visite à Montréal.
Stéphanie Plouffe Christian Marion Landriault

Viviane Audet
Après une courte pause, le soirée repart de plus belle avec la talentueuse Viviane Audet que certains connaissent sous les traits de la jeune Sarah Von Trieck dans la série télévisée L'Héritière de Grande Ourse. En plus d'être comédienne, la belle Viviane est aussi auteure compositrice et interprète et a même remporté la palme dans la catégorie interprète au Festival de Petite Vallée en 2003. Elle a partagé avec nous ses histoires d'amour, portées par sa voix magnifique et une forte présence sur scène. Que ce soit au piano ou à la guitare, Viviane se défend fort bien musicalement et est certainement l'une des plus talentueuses jeunes artistes de sa génération.

Finalement, pour clore cette soirée riche en émotions et en découvertes musicales, nous avions donné rendez-vous à Guy-Philippe Wells, l'ancien conseiller politique qui joue avec les mots sans censure et qui jette un coup d'oeil sarcastique sur la société de consommation, le culte de la beauté et tous les autres petits travers de la société. Accompagné de Frédéric Boudreault à la basse, de Geneviève Jodoin aux choeurs et percussions, de Simon Godin à la guitare électrique et finalement de Marc-André Larocque à la batterie, Guy-Philippe nous a servi une prestation rythmée et endiablée qui a franchement mis tout le monde dans sa petite poche. Nous avons même pu déceler l'ombre d'Edgar Bori planer sur la place ce soir, tout comme celle d'Urbain Desbois, tous deux venus saluer la prestation de Guy-Philippe et de ses excellents musiciens.

La soirée se termine comme chaque semaine avec un jam débridé sur la chanson La liberté ou la mort de Landriault. On se revoit donc la semaine prochaine, quelque part entre le Rouge et le Noir !
Guy-Philippe Wells Simon Godin Frédéric Boudreault
Geneviève Jodoin Marc-André Laroque

Tous ensemble pour survivre une semaine de plus avec La Liberté ou la mort

Lundi le 13 février 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


Marie-Hélène Grand'Maison, une présence toute en intensité

Pour démarrer cette nouvelle soirée du Cabaret Entre le Rouge et le Noir, Landriault a choisi de faire entendre la chanson Venim del nord, venim del sud, une chanson du catalan Lluis Llach. Il en profite pour nous expliquer que cette chanson été à l'origine de sa propre composition de La Liberté ou la Mort. Par la suite, il nous a fait sa "classique" Chanson pour Hélène.

Il nous présente ensuite l'auteure compositrice et interprète Marie-Hélène Grand'Maison qui est accompagnée de son guitariste aux doigts de fée, Marc-André Gosselin, le même qui fait partie du groupe Anacrouz que l'on a déjà reçu au Cabaret. Beaucoup de bons mots avaient été échangés sur le matériel et le talent de Marie-Hélène et je dois dire que chacun de ces mots positifs est amplement mérité. Elle a une personnalité forte, possède des textes à l'avenant, n'hésite pas à se mouiller et présente un personnage bien élaboré sur scène. Qu'elle parle de Dieu (qui est une femme selon elle) ou des hommes, qu'elle chante ses propres chansons ou celles des autres (Richard Desjardins entre autres) le public est pendu à ses lèvres, une importante découverte.

Par la suite, nous avons eu droit au groupe La Balconade en version duo, guitare et contrebasse. Le groupe comporte aussi normalement une clarinettiste et un batteur alors qu'Andrew multiple les types d'instruments à cordes. Puisque la clarinettiste doit accoucher bientôt, le groupe se produite donc en version acoustique, ce qui donne un son différent de ce qu'ils nous ont habitués sur disque. On y perd peut-être en termes de musique mais on peut ainsi se concentrer sur les textes et le jeu des deux musiciens.
Le groupe La Balconade en version duo, Andrew et Martin
Anne-Sophie Hoffman Alain Simard
Après une petite pause, Landriault a tenu sa promesse de nous faire une chanson des années 60 à chaque semaine. Nous avons donc pu chanter avec lui la très belle chanson Tous les garçons et les filles popularisée à l'époque par Françoise Hardy. Le public s'y est mis au complet et on a déjà hâte à celle que nous entendrons la semaine prochaine.

Landriault est suivi de l'invité spécial Alain Simard qui possède déjà 3 albums à son actif dont le dernier est conçu comme un spectacle musical intitulé Daniel Boum, réalisé avec l'aide de Michel Gatignol (Madame), Sébastien Plante (Les Respectables) et Luce Dufault. Allant à contre-courant du temps, Alain a fait une chanson de son album de 2005 (Superficial) suivie d'une extraite de son album de 2001 (Pourri) pour finir avec l'une de ses plus connues gravée en 1996 (Mlle A). Pour l'accompagner dans la chanson Pourri, il a reçu l'aide de deux femmes d'expérience, mesurant 13 pieds de haut les deux mises bout à bout, Anne-Sophie Hoffman et Lise Boyer. Un autre très beau moment des Cabarets, merci à Alain de sa générosité et au plaisir de voir Daniel Boum sur scène.

À l'approche de la fin de la soirée, les musiciens de Lise Boyer s'installent pour accompagner les deux dernières invitées. En premier lieu, Anne-Sophie Hoffman qui en était à sa première présence avec eux. Elle nous offre ainsi quelques extraits de l'album qu'elle est en train de préparer. Ses chansons sont majoritairement douces bien qu'intenses et traitent de l'amour ou de la quête de soi et du bonheur. Un beau talent qu'il fera plaisir de voir évoluer.

Finalement, les musiciens restent en place pour accueillir la gagnante du Festival de Granby (en 2000), madame Lise Boyer. J'ai beaucoup de respect pour le parcours de cette magnifique interprète qui travaille aussi comme professeur de chante et metteure en scène pour de multiples artistes de demain. Elle sait meubler une scène au complet, se faisant ratoureuse ou amoureuse, présentant des textes qui traitent souvent de ces sujets avec beaucoup d'humour. Elle emprunte au matériel des grands comme Jacques Brel ou Anne Sylvestre tout comme aux créateurs d'ici, notamment Alain Lecompte. Elle possède aussi son propre matériel qu'elle intègre bien au travers de ses différentes interprétations. Je ne me lasse pas de voir et d'entendre Lise sur scène et je compte bien la revoir encore et encore.

Merci à tous et on se quitte sur La liberté ou la mort.
Lise Boyer dans une forme dangereuse
Pierre-Léon Trépanier Roger Coderre à la basse

La photo de famille

Lundi le 6 février 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley

Aiecobaye en version acoustique, différent mais autant d'intensité

Toute une soirée en perspective avec des artistes de qualité, faisant place à énormément de tendresse et d'amour au sein des chansons de tous ces créateurs. En lever de rideau, notre ami Landriault entonne Chanson pour Hélène en version passablement rock, utilisant la bande sonore du disque qu'il est en train de préparer. Il y va ensuite d'un réquisitoire sur la solidarité, pas celle entre les artistes qui est toujours un peu empreinte de compétitivité, mais celle du public envers ces mêmes artistes qui ouvrent leur coeur et leur sensibilité devant eux.

Bernard Noiret (photo d'archives)
Le premier artiste officiel de la soirée se présente ensuite, c'est un Bernard Noiret empreint de sincérité et de tendresse qui nous a parlé de rencontres, celles qu'il a faites, celles qu'il a encore à faire. Bernard était accompagné de son ex-conjointe et de leurs deux enfants. Il leur a dédié sa présence sur scène, tout comme à la grande fille de son ex-conjointe atteinte du syndrome d'Angelman. Mélangeant théâtre et chanson, il nous a offert une très intéressante version de la chanson Ces gens-là de Jacques Brel.

Par la suite, l'auteure compositrice et interprète Annick Bérubé a charmé tout le public avec sa superbe voix et ses chansons remplies d'amertume. Accompagnée de Gilles Bernier avec qui elle travaille de plus en plus en duo, elle nous a offert quelques-unes de ses propres chansons, certaines de Gilles et une d'Anne-Marie Gélinas, Au rouet du temps. Les deux protagonistes ont aussi obtenu la collaboration de Geneviève Toupin comme choriste sur quelques chansons. J'ai entendu beaucoup de commentaires positifs sur la prestation d'Annick qui est toujours une valeur sûre et qui prend de l'assurance à chaque présence.

Après la pause habituelle, Landriault est venu nous présenter une surprise, la chanson Aline du français Christophe, une chanson qui fût très populaire au cours des années 60. En fait, Landriault a offert à la foule de lui suggérer d'autres chansons qu'il pourrait apprendre et venir nous interpréter dans les semaines à venir. Ce sera à suivre !
Annick Bérubé Gilles Bernier Geneviève Toupin
Landriault Thierry Fortuit Marc Angers
En remplacement du groupe Charlemagne dont le chanteur était souffrant, nous avons fait appel à Thierry Fortuit, la moitié mâle des Castors Célestes, qui a aussi dans son répertoire plusieurs chansons de Jacques Brel qu'il fait à l'occasion au P'tit Bar. Survolant la carrière de cet artiste plus grand que nature, il nous a démontré son grand talent d'interprétation, merci Thierry.

Après Thierry, une surprise et une première pour le Petit Medley, identifiant dans la salle la présence d'un jeune artiste de la troisième cuvée de Star Académie, nous l'avons invité à chanter une chanson accompagné à la guitare. Malgré le fait que son instrument habituel soit le violon, il a gentiment accepté notre invitation le temps d'une chanson empruntée au répertoire de Pierre Lapointe. Les gens ont bien apprécié la gentillesse de Marc Angers de même que sa magnifique voix.

Finalement, le dernier artiste officiel de la soirée se présente, c'est le groupe Aiecobaye en version acoustique qui est venu nous offrir plusieurs de leurs chansons rock mais en version débranchée, deux guitares acoustiques et la superbe voix de San. La légèreté du support musical permet de mettre en évidence non seulement la voix de la chanteuse mais aussi les textes qui parlent simplement de la vie et des gens, de leurs douleurs et de leurs défis.

On se revoit la semaine prochaine avec Marie-Hélène Grand'Maison, La Balconade (en duo), Alain Simard, Anne-Sophie Hoffman & Lise Boyer.
Fred San Chriss J.-Y.

A la semaine prochaine, toute en Liberté

Lundi le 30 janvier 2006
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley


L'énergique et énergisante Paule Magnan

C'était une première pour le cabaret de Montréal alors que la soirée a été placée sous le signe du rock and roll sans toutefois oublier de faire une belle place aux auteurs compositeurs et interprètes de la relève québécoise. Comme à l'habitude, l'ami Landriault a donné le coup d'envoi de la soirée avec deux chansons de son cru, tirées de son album en préparation, soient Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste et Chanson pour Hélène.

Après son intervention chaleureusement appuyée par le public, il a invité le premier ACI de la soirée, Dominique Godin à se présenter sur scène. Celui-ci avait remporté le prix de la chanson de l'année lors de l'édition 2002 du concours Ma Première Place des Arts. Malheureusement je n'ai pas assisté à la prestation de Dominique mais plusieurs spectateurs m'ont communiqué leurs commentaires plus que positifs sur son matériel qui s'attarde aux relations humaines un brin de poésie et un beau jeu de guitare acoustique.

Pour lui faire suite, un premier band rock and roll appelé Le Cube. Passé récemment d'un trio à un quatuor avec l'ajout du batteur Martin Leblanc, le groupe de Karine, David et Simon sonne maintenant beaucoup plus solide et devient une belle première partie pour ce qui arrivera plus tard en fin de soirée. Leur style musical est majoritairement positif et festif avec des chansons qui traitent de la vie, du bonheur ou même de la mélasse. Les trois membres principaux du groupe participent aux harmonies vocales et j'aime bien quand Karine ajoute sa voix par dessus celle de David.
Les membres du Cube: Karine Landry, David Robinson, Simon Lemire et Martin Leblanc
Après une courte pause, notre invité spécial de la semaine, le conteur François-Xavier Liagre nous a amené dans son univers où se côtoient fonctionnaires et sous-fonctionnaires. L'idée derrière cette prestation est de présenter un art différent de la chanson, permettre aux gens d'élargir leurs horizons artistiques et ainsi donner un peu plus de poids au terme Cabaret dans le nom de l'événement.

De retour en chanson, j'ai présenté une auteure compositrice du nom de Sarah Bernard qui s'était distinguée
Sarah Bédard
au concours Ma Première Place des Arts en 1998 & 1999. Son matériel est plutôt introspectif et plonge au niveau de son âme et de ses relations avec le monde qui l'entoure. Elle ne l'avait pas facile en se produisant entre deux groupes de rock avec son matériel doté d'une belle sensibilité mais elle a réussi à capter l'attention de l'auditoire malgré tout. De plus, elle a été bien gentille d'accepter de remplacer à pied levé l'artiste qui avait été annoncé et qui était retenu ailleurs.

Pour terminer la soirée, nous avons eu la chance de compter sur le groupe de Paule Magnan qui compte dans ses rangs plusieurs musiciens de fort calibre, notamment Jean-Benoît Lasanté (guitare), Sylvain Bertrand (basse) et Francis Filion (batterie). Paule elle-même traîne une solide réputation en tant que guitariste avec, entre autres, Dan Bigras, Normand Brathwaite et le groupe rock TSPC. Ce soir, c'est le matériel de son premier album intitulé Les Machines qu'elle nous a offert, de Mr Spoil à Frankiecan, de Ben oui aux Décorettes et, évidemment, la chanson-titre Les Machines.

Toujours aussi solide à la guitare, Paule donne aussi un très bon show en collaboration avec ses musiciens et c'est drôlement agréable de les voir elle et Jean-Benoît se relancer dans les solos de guitare. Comme dernière chanson, sur demande spéciale de votre serviteur, Paule s'est exécutée avec une superbe version de While my guitar gently weeps (des Beatles). Elle l'avait fait à l'émission de télévision Belle et Bum l'automne dernier et c'était vraiment un moment magique. Comme à l'habitude, Landriault est venu finir le bal avec une version rock de La liberté ou la mort, accompagné par ce band tout à fait délirant. Vraiment, une prestation du tonnerre pour les amateurs de rock. Merci à Paule et à toute la bande.

Le conteur François-Xavier Liagre
Une belle connivence avec ses musiciens Jean-Benoît Lasanté et Sylvain Bertrand
Jean-Benoît et Francis Filion

Pendant la Liberté ou la mort, bataille de guitaristes

Merci tout le monde, artistes et public, et à la semaine prochaine

Mardi le 24 janvier 2006
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal

Les merveilleuses Anique Granger et Tricia Foster
Claude-Andrée Caron
Éric Bélanger
S'il y a une constante dans l'univers musical d'Entre le Rouge et le Noir, c'est qu'on ne se lasse pas de faire des découvertes. Quels que soient leur âge, leur style musical ou la force de leurs mots, les artistes de la relève (courte ou longue) ont beaucoup à nous offrir comme l'ont prouvé nos excellents artistes de ce soir.

La soirée commence comme à l'habitude avec notre ami Landriault qui lance ses mots comme on lancerait une bouée de sauvetage aux créateurs du Québec. Il invite ensuite l'auteure compositrice et interprète Claude-Andrée Caron à monter sur scène. Nous avons entendu Claude-Andrée pour la première fois au cabaret de St-Hyacinthe et elle sera fortement impliquée dans celui (à venir) de Drummondville quand il prendra forme. Un peu nerveuse pour cette prestation dans la grande ville, elle alterne entre son instrument de prédilection, le piano, et celui qu'elle apprend à maîtriser, la guitare. Savoureuse dans ses interprétations tout comme dans ses commentaires, elle fût grandement appréciée du public.

Lui faisant suite, un artiste qui revient à la chanson après plusieurs années dans l'ombre, le chanteur sculpteur Jean-Marie Pelletier. L'auteur de La Matapédia continue de faire son bonhomme de chemin pour partager avec nous les souvenirs de son coin de pays. Plusieurs personnes dans la salle s'étaient déplacées justement pour entendre Jean-Marie et gageons qu'ils n'ont pas été déçus.

Après une petite pause, Landriault et sa comparse de La rumeur de la foule, Lise Grégoire, s'amènent sur scène pour nous offrir un mélange de leur matériel connu (SOS Humanité, Carlo Giuliani, etc) ainsi que quelques nouvelles chansons engagées qu'ils ont écrites récemment. C'est franchement impressionnant de voir qu'ils ont encore le courage de dénoncer après toutes ces années.

Landriault invite ensuite un habitué de nos soirées à monter sur scène. Éric Bélanger ne se considère pas comme un pianiste de concert mais il sait habilement tirer de son instrument des mélodies charmeuses, poétiques et accrocheuses. Artiste engagé non par son matériel musical mais par sa démarche personnelle, Éric n'a jamais hésité à participer à des soirées thématiques comme Sourire D'Enfant et SOS Humanité. Il est certainement l'un des favoris de la foule.

Pour terminer cette soirée qui se veut un parfait amalgame entre la passion et l'anarchie, j'avais invité le duo formé d'Anique Granger et de Tricia Foster à nous présenter leur matériel respectif. Au départ, Anique s'avance seule sur scène pour faire quatre chansons récemment composées et qui se retrouvent probablement sur le nouveau CD double qu'elle vend à ses fans lors des prestations, simplement intitulé Anique Granger. On y retrouve donc un CD de ses compositions en français et un en anglais, tous deux enrobés dans une pochette cousue main par Anique elle-même. On peut certainement dire que cet album est unique puisqu'il n'y en a pas deux exactement pareils.

Tricia vient ensuite rejoindre Anique sur scène et les deux jeunes femmes s'orientent vers le matériel de Tricia, tiré de son album Tricia 412 paru l'année dernière. Des harmonies vocales magnifiques, un jeu de guitare élaboré, des textes portant sur la vie et la société, personne ne peut résister à leur prestation qui termine cette soirée en beauté. A noter que la pochette de l'album de Tricia est complètement faite de fibres recyclées. Non seulement elle dénonce, mais elle agit. Un exemple à suivre !
Jean-Marie Pelletier Lise Grégoire Landriault

Tous les artistes entonnent "La liberté ou la mort" pour clore cette magnifique soirée

Mardi le 17 janvier 2006
Soirée Cabaret au Petit Medley de Montréal

Guy Perreault, l'humaniste

Marie-Claude Poirier
Pour cette première soirée de la saison hiver 2006, les gens s'étaient donné rendez-vous pour assister à de belles prestations hautes en couleur et aussi en apprendre un peu plus sur les petites modifications apportées à la formule des soirées cabaret au Petit Medley. Pour faire un petit sommaire, les prestations individuelles ont été allongées à 25 minutes alors que la prestation de groupe demeure à 40 minutes. Il y a maintenant place dans l'organisation de la soirée pour introduire un invité spécial qui pourrait être un artiste plus connu ou une personne venue nous présenter un art différent, permettant de faire un clin d'oeil à la notion de cabaret.

Ce soir donc, c'est notre ami Landriault qui lance encore une fois les hostilités avec une chanson à capella avant que notre confrère André Lévesque invite la jeune auteure compositrice et interprète Marie-Claude Poirier a monter sur scène. Elle nous démontre une belle maturité pour son jeune âge et les gens sont restés impressionnés par la force des ses chansons. Souvenons-nous que Marie-Claude avait vu une de ses créations être retenue par Amnistie Internationale pour la qualité de son contenu engagé.

Lui faisant suite, c'est à mon tour de présenter Claude Prieur qui a gentiment accepté de nous dépanner en remplacement d'Annie Bujo qui souffrait de la grippe. Accompagné de sa choriste Sonia Zennaf, Claude nous a concocté un cocktail relevé de chansons telles son fameux Thé vert et quelques pièces plus douces auxquelles il ne nous avait pas normalement habitués. Claude travaille présentement à l'enregistrement de son nouveau CD et nous a donc offert quelques chansons en primeur. Notons aussi que Claude sera de la première édition du Salon de la Musique Indépendante à Québec les 3 et 4 février prochains. Il y donnera un "showcase" de son matériel, ayant été sélectionné parmi plusieurs artistes de la relève. On lui souhaite bonne chance.
Claude Prieur et Sonia Zennaf
Les musiciens de Guy Perreault
Julie Turconi
Après une courte pause, pour la première fois dans l'histoire du Cabaret, l'art du conte a fait son entrée avec la présence de Julie Turconi, membre des Productions Cormoran. Ce groupe de conteurs sillonne la métropole et donne régulièrement des spectacles dont le 21 février prochain au Rendez-Vous du Thé. A travers les histoires qu'elle raconte, Julie se fait douce, langoureuse, sensuelle et n'hésite pas à surprendre son public avec ses dénouements imprévisibles.

Landriault est ensuite très heureux de présente un homme de coeur, un humaniste comme on les appelle, l'auteur compositeur Guy Perreault que nous avons eu le bonheur d'entendre au Cabaret de Gatineau l'automne dernier. Avec son bouquet de chansons dont la magnifique Shalom Shalom, entouré de ses deux musiciens, Guy nous a fait passer par toute la gamme des émotions. Voici quelqu'un que le public n'oubliera pas de sitôt.

Finalement, pour terminer en beauté cette si belle soirée, Paule Tremblay s'est présentée accompagnée de ses musiciens pour nous faire goûter au matériel qu'elle a servi au public de la Place des Arts en décembre dernier. Une partie du matériel en fait puisque Paule avait deux nouvelles chansons à nous présenter dont une en duo avec l'excellente interprète Madeleine Royer. Avec sa voix sensible et ses textes intenses, on sent que Paule écrit avec son propre sang, elle s'investit totalement et ouvre son âme devant nous.

La fin de la soirée approche et Landriault invite tous les artistes de la soirée à le rejoindre pour la traditionnelle chanson de la fin, La liberté ou la mort. On se reverra la semaine prochaine, la saison de découvertes ne fait que commencer.

Paule Tremblay signe de son sang !
Les musiciens de Paule entourent l'interprète Madeleine Royer

La tradition continue, tous ensemble pour La liberté ou la mort


Michel Parent