Quand le cheminement musical est aussi un cheminement humain ! Saison automne 2006 au Petit Medley

Le lundi 18 décembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Lévêque (Hugo Lévesque accompagné de Jodel Poulin)

Tomy Paré Gilles Bernier Pour terminer cette belle saison de l'automne 2006, c'est le duo Landriault et Monique Paquin qui lance la soirée avec la chanson Entre deux qu'ils ont composée ensemble. Après une deuxième chanson, Landriault remercie les gens qui se sont déplacés vendredi dernier pour la magnifique soirée Sourire d'enfant qui a récolté une centaine de cadeaux pour les enfants aux prises avec le sida. Il invite ensuite le premier artiste de la soirée à monter sur scène, l'auteur compositeur Lévêque (Hugo Lévesque) accompagné de Jodel Poulin à la guitare. Fort apprécié lors de sa présence précédente au cabaret, Lévêque a repris là où il avait laissé et la foule ne s'est pas gênée pour lui laisser savoir qu'il était sur la bonne voie. J'ai particulièrement apprécié une de ses nouvelles chansons intitulée Elle et le loup, qu'il a écrite en réponse à la demande de sa blonde de lui lire une histoire érotique. Il fera partie de la sélection de jeunes artistes qui participera au concours Ma première Place des Arts qui commence en janvier et on lui souhaite la meilleure des chances. En deuxième place, le groupe Eden106 a présenté sa formule trio (voix, guitare et contrebasse) avec la visite éclair du claviériste Guy Pelletier le temps d'une chanson (avec son ordinateur portable). L'auteure chanteuse du groupe se nomme Emmanuelle Orange et elle interprète des textes en français, anglais, mandarin, sanskrit et même en langage inventé. Pour compléter le trio, on retrouvait le guitariste Simon Duchesne et le contrebassiste Mathieu Deschenaux. Au menu, des versions légères de quelques pièces du répertoire du groupe, incluant Des hautes profondeurs du ciel qui avait été composée par Guy Pelletier au lendemain des événements de Polytechnique, sur un texte original de Gilles Vigneault. Après la pause, une première visite pour Tomy Paré, l'auteur compositeur originaire de la région de Québec qui sera lui aussi de la sélection du concours Ma première Place des Arts en janvier prochain. Avec ses influences country folk à la Gaston Mandeville, il nous a offert 5 chansons devant un public fort chaleureux. Parmi les chansons interprétées ce soir, j'ai reconnu Je m'en veux, On est tous des poètes, Ivresse, La planète est en burn-out et Parce que je t'aime. Pour sa prestation, Tomy était accompagné du pianiste Michel Montreuil. Lui faisant suite, notre co-animateur habituel Gilles Bernier a offert un florilège de ses plus belles chansons, incluant Félix, écrite en l'honneur de son petit fils. Nous avons aussi eu droit à C'était un soir, Qui saura, À zéro et Elle m'a soufflé la vie, écrite en collaboration avec Paule Tremblay. Avec ses textes poétiques, son excellent jeu de guitare, sa voix colorée et ses musiques accrocheuses, Gilles arrive toujours à nous soutirer des sentiments profonds et chaleureux. Finalement, une autre première au cabaret, le groupe de musique tzigane Te Merav..., formé de musiciens d'expérience tels Kristin Molnar (voix et violon), Jean-Denis Levasseur (contrebasse) et Christophe Pastor (guitare), ainsi que du percussionniste nouvellement recruté Liu-Kong. Malgré des problèmes techniques avec l'ordinateur qui nous ont empêché d'entendre la version "techno" de leurs percussions, tous ont été charmés par ces musiques du monde qui portent à bouger même si les thèmes ne sont pas toujours roses. Je connaissais les qualités de violoniste de Kristin puisque je l'ai entendue avec plusieurs groupes ou artistes, et j'ai découvert les autres musiciens pour la première fois, tous créant un ensemble fort homogène et festif. Une magnifique façon de terminer une saison forte en découvertes ! A la toute fin, Gilles Bernier, fidèle à son habitude, a invité tous les artistes à l'accompagner pour la chanson Terre d'espérance qui a souvent clôturé nos soirées cette saison et c'était magique de l'entendre avec tous ces musiciens et le public en pleine communion. On se revoit donc le 15 janvier et toute la gang des soirées Entre le Rouge et le Noir vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année.

L'auteure interprète Emmanuelle Orange Simon Duchesne Guy Pelletier Mathieu Deschenaux

Kristin Molnar Liu-Kong Jean-Denis Levasseur Christophe Pastor

Le lundi 11 décembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Francis Halin, celui qui "chiante" les poètes

Gilles Bernier En lever de rideau, Gilles Bernier nous sert deux chansons qu'il a composées en collaboration avec Paule Tremblay, deux pièces qu'il nous fait plaisir de ré-entendre avec toute l'intensité et la musicalité que Gilles y met. Les titres en sont À zéro et Elle m'a soufflé la vie. Ensuite, Gilles nous présente le premier artiste invité de la soirée, l'auteur compositeur et interprète Francis Halin. Avec quelques pièces qui tournent présentement sur BandeAPart.fm, il nous présente les chansons Je chiante, Il y a d'autres poèmes et La belle fille blessée qui sont des compositions originales, ainsi que quelques unes qui reprennent les textes de poètes comme René Char, Gaston Miron ou Rolland Giguère sur des musiques de Francis. En deuxième lieu, c'est Martine Vaillancourt qui fait un retour au cabaret avec quelques nouvelles chansons fort bien reçues (L'inquiétude, Les liens de sang), sa magnifique interprétation de Phénoménale Philomène (Richard Desjardins) ainsi que quelques classiques de son répertoire comme Ste-Do et Des prétextes pour boire. Accompagnée de son complice et claviériste José Monast, elle-même à la guitare pour quelques chansons, elle a encore une fois tiré son épingle du jeu avec toute son intensité, ses compositions qui nous touchent au coeur et sa forte présence scénique. Après une courte pause, j'ai le bonheur d'inviter un autre des habitués du Rouge et Noir depuis le début de l'aventure, l'auteur compositeur Éric Bélanger qui avait fait les frais de la finale au Festival de Granby en septembre dernier. Seul à son piano onirique (comme ses chansons), il nous a interprété un florilège de pièces dont les titres m'échappent. Comme toujours, ses chansons poétiques ont su toucher le coeur d'un public fort attentif, incluant celle traitant du tapis (fort jolie) et de la nuit. La soirée s'est terminée par le spectacle de l'auteure compositrice Marie-Claude Lemonde que j'ai connue lors de son passage à l'École de la chanson de Granby en 2004-2005. Accompagnée des musiciens Benoît Desrosby, Anick Robitaille, et Sébastien Fauvelle, elle-même touchant le piano le temps d'une chanson, elle nous a fait plusieurs extraits du spectacle qu'elle a monté et qui s'intitulé Bestiole. Très attirée par le style musical (et vestimentaire) des années 20, 30 et 40, Marie-Claude utilise de petits éléments scéniques (chapeaux, foulards, etc) pour ajouter une touche de mise-en-scène à ses chansons dont Émile (sur la consommation à outrance), Le carrousel (le recyclage de l'amour), Là où il fallait pas, Ces rubis là (sur l'engagement), La jupe de Cécile et quelques autres. C'est encore une fois avec la chanson Terre d'espérance que la soirée s'est terminée, tous les artistes de la soirée rejoignant Gilles sur scène. A la semaine prochaine pour la dernière soirée de l'année 2006.

Martine Vaillancourt (guitare) et José Monast (clavier) Éric Bélanger Marie-Claude Lemonde

Les musiciens de Marie-Claude, Benoît Desrosby (basse, contrebasse), Anick Robitaille (claviers, accordéon) et Sébastien Fauvelle (batterie, percussions)

Le lundi 4 décembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Nathalie Renault

Gilles Bernier Pour débuter le mois de décembre, le Rouge et le Noir se tournait vers l'Acadie et la Côté Nord du Québec ce soir, tout en faisant honneur à la chanson engagée avec la présence du co-fondateur de l'événement. Notre ami Gilles Bernier lance la soirée de belle façon avec trois pièces magnifiques dont celle dédiée à son petit-fils Félix, suivie de À zéro et Elle m'a soufflé la vie (toutes deux composées avec l'aide de Paule Tremblay). Le premier invité de la soirée, originaire de la Côte Nord, s'appelle Carl Savard et en est à sa deuxième présence remarquée au Cabaret du Petit Medley. Sympathique nouveau papa pour la deuxième fois (une petite fille appelée Rose), Carl est accompagné de son ami bassiste au prénom de Henri. Il nous a interprété les pièces Vivarium (à saveur écologique), Planète mère, La semaine des quatre dimanches, Char neuf (actuellement Mint car du groupe The Cure) et Je pense au bonheur (inspirée de Passe-Partout). Pour faire suite à Carl, l'acadienne (maintenant montréalaise) Nathalie Renault se présente seule au piano dont elle tire des rythmes pop et jazzés qui donnent envie de la suivre dans ses voyages à travers le monde (Allemagne, République Tchèque, Autriche, Belgique, etc). Après avoir ouvert des soirées pour Geneviève Paris, Karen Young, Philippe Lafontaine, Claude Léveillée et autres, Nathalie a offert des spectacles un peu partout dans le monde ainsi qu'à la Place des Arts de Montréal où je l'avais entendue pour la première fois. Avec des pièces comme La faiseuse de chansons, Liberté, Le blues de minuit, Ferme les yeux et autres mélodies fort appréciées, Nathalie a complètement séduit le public et les organisateurs dont certains l'entendaient pour la première fois. Après la pause, un autre représentant de l'Acadie en la personne de Michel Thériault qui lui s'accompagne à la guitare et à l'harmonica en plus d'utiliser un clavier électronique pour ajouter des beats électroniques à ses musiques. Pour l'occasion, il a sorti du tiroir une nouvelle chanson intitulée Ainsi va la vie, ajoutant d'autres pièces fort intéressantes comme Roger et Mathieu, Easy Rose, Les jours meilleurs, Vivre avec moi, Je ne pus plus, etc. Avec ses chansons et les textes de présentation, Michel nous offre une prestation teintée d'humour et le public réagit fort bien à son style et sa personnalité. La réaction fut très forte sur une récente création de Michel, intitulée Elle n'avait plus rien à dire... directe et crue mais tellement savoureuse ! Pour terminer la soirée, en remplacement d'Andréa Lindsay souffrant d'une extinction de voix, c'est notre conscience collective (Landriault) qui nous a présenté plusieurs de leurs récentes créations en duo avec Monique Paquin, tout en laissant une belle place à Cédric qui les accompagne aussi à la guitare. Pour débuter la prestation, c'est à trois qu'ils reprennent la pièce Cette fin d'après-midi composée suite aux événements de Polytechnique le 6 décembre 1989. Cédric poursuit ensuite seul le temps de deux chansons, incluant sa critique sociale intitulée W dont on peut facilement reconnaître le sujet (George W. Bush). Revenant ensuite en duo avec Monique Paquin, Landriault et ses textes lucides et directs, continue de faire honneur à la chanson engagée, représentant la couleur "Noir" du terme "Entre le Rouge et le Noir". Ils nous ont ensuite offert quelques extraits de leur spectacle intitulé "Entre deux", et des pièces comme Litanies pour un monde meilleur et C'est la seule réalité, des chansons fortes et fort appropriées sur la situation mondiale.

Carl Savard et son bassiste (Henri) Michel Thériault

Landriault Monique Paquin Cédric

Un beau moment avec tous les artistes et la chanson Terre d'espérance interprétée par Gilles Bernier.

Le lundi 27 novembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Gerry Gareau

Amaury J'ai malheureusement manqué cette soirée des Cabarets Rouge et Noir, étant retenu à l'extérieur de Montréal. Je remercie donc Bernard Noiret pour m'avoir fourni les photos attachées à ce petit reportage. De plus, les textes qui suivent sont tirés des présentations des artistes en présence. Gerry Gareau Des chansons naturelles, franches et parfois poétiques… Il aime que ses textes de chansons aillent au-delà d'une thérapie, ne pas faire des chansons simplement centrées sur lui. De là il veut grandir en espérant que les autres puissent recevoir et retenir son message. Parfois il s'inspire de ses émotions et de son imagination, parfois l'inspiration lui vient des petites choses de la vie quotidienne. "Je souhaite que les auditeurs vivent l'expérience de plusieurs émotions. Ma radio à moi est branchée dans ma tête et joue la dernière chanson que je suis en train d'écrire." Amaury De passage à Montréal depuis quelques mois, il amuse tout le monde avec son groupe Les Galopins. En solo il nous fait redécouvrir les chansons connues et moins connues de Serge Gainsbourg et de Boris Vian. Chantal Jetté Chantal "la chanteuse" Jetté, comme elle aime s'appeler. Avec une voix puissante qui peut se faire toute fragile, elle entre en transe et toute sa sensibilité peut enfin s'exprimer. Elle s'approprie des textes d'artistes lui collant à la peau, lui parlant de sa propre vie intérieure. Aussi, une humoriste divertissante au culot déculotté, qui aime provoquer, faire réfléchir et brasser la cage à l'occasion, pour le plaisir toujours. Chantal était accompagnée de Lucie Cauchon au piano, François Payette à la guitare et Josiane Laporte aux percussions. Joël Gari Auteur compositeur et interprète, Joël s'est rendu en finale lors du Festival de Petite-Vallée en 2002. S'identifiant au contre-courant musical en privilégiant les chansons à texte (en comparaison au "fast food" musical où tout se ressemble), Joël profite de sa maturité acquise lors de nombreux concours et festivals. Il nous offre un amalgame de musiques folk, électro et "du monde", avec des rythmes accrocheurs ainsi que des pièces plus douces et lancinantes, proposant une évasion musicale contrastée. C'est un artiste sans prétention, espèce de mélange entre Vallières et Déry, possédant un voix agréable et enrobant ses textes de différent styles de musiques. Joël était accompagné de Maranda Collin (voix) et Éric Breton (percussions). La soirée a pris son envol et a connu son dénouement sur les magnifiques textes et les musiques de l'animateur Gilles Bernier. A la semaine prochaine !

Chantal Jetté et François Payette (guitare) Lucie Cauchon (clavier et accordéon)

Joël Gari accompagné de Maranda Collin (voix) et Éric Breton (percussions)

C'est un au revoir tous ensemble

Le lundi 20 novembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Le fransaskois Michel Marchildon

Réjean Bouchard Gilles Bernier Pour cette dixième soirée de la saison d'automne 2006, un vent des prairies soufflait sur le Rouge et le Noir au Petit Medley, avec la présence de l'auteur compositeur interprète Michel Marchildon, originaire de la Saskatchewan, ainsi que celle d'Edouard Lamontagne comme guitariste de Jimmy Fecteau. Justement, Edouard devrait revenir nous présenter ses propres chansons au cours de l'hiver. Donc, la soirée commence avec les présentations d'usage de l'animateur et auteur compositeur interprète Gilles Bernier qui nous annonce que l'enregistrement de son nouvel album va bon train. Il nous offre donc la pièce qui sera la onzième du disque, intitulée À zéro, c'est une belle ballade qui parle du renouveau dans la vie de celui qui a remis le compteur à zéro. Comme toutes les pièces de Gilles, le jeu de guitare est excellent, le texte nous parle et la voix est toujours aussi ronde et chaleureuse. La deuxième pièce est en passe de devenir un classique du Rouge et Noir tellement elle représente l'impact de la musique sur la vie des artistes et musiciens. Elle m'a soufflé la vie a été écrite en collaboration avec une autre auteure compositrice, Paule Tremblay. Invitant le premier artiste de la soirée, Gilles laisse la place à Jimmy Fecteau qu'on a pu entendre lors de différents festivals pour la relève, notamment Le Festival de Granby, mais aussi à Woodstock en Beauce et à titre de participant au spectacle musical Décembre à la Place des Arts de Montréal. Accompagné du percussionniste Serge Poulin avec qui il travaille depuis plusieurs années et d'Edouard Lamontagne qui agissait ce soir à titre de guitariste, Jimmy a charmé le public comme il sait si bien le faire, avec sa voix magnifique et toute l'intensité qu'il peut mettre dans ses chansons. En plus de Europa, Où es-tu, Ma lune et quelques autres pièces de son cru, il a aussi profité de la présence d'Edouard pour reprendre une pièce de Damien Rice. Pour poursuivre la soirée, c'est au tour de l'auteur compositeur Kim Ray de monter sur scène. Puisqu'il travaille normalement dans les deux langues, Kim nous a présenté des pièces en anglais autant qu'en français, incluant les I don't know why, Y a des anges, Juste un homme, Up to the sky et Fais ta chance. Avec sa voix rauque (et rock), Kim en a profité pour nous laisser sur quelques pièces positives, s'accompagnant seul à la guitare, histoire de chasser la grisaille de novembre. Après la pause, le grand air de l'ouest vient nous visiter dans la personne de Michel Marchildon, accompagné de l'éminent guitariste Réjean Bouchard (Chloé Sainte-Marie). Sur des airs de surf, la poésie de Michel peut autant nous faire rêver que nous faire réfléchir. A travers ses chansons, on peut sentir la bonne odeur des plantes, le souffle du vent et son amour de la nature et du respect des traditions ancestrales. Avec des sujets évocateurs comme le party de la grainerie et la légende des sauterelles, la prestation de Michel nous a paru trop courte... au public aussi. Finalement, pour terminer cette autre belle soirée de découvertes, nous avions invité la poétesse Isabelle Larrivée qui est venue nous rendre visite accompagnée de trois musiciens qui en valaient bien huit avec tous les instruments dont ils jouaient. Ainsi donc, on retrouvait Isabelle au clavier (pour quelques chansons), Olivier Laroche à la contrebasse, René Demontigny (saxophone, flûte, mélodica) et Paul Bouchard (piano, saxophone, guitare). Elle nous offre des pièces savoureuses et très mélodiques avec des titres comme Marylin, Dante (référence au parc du même nom), Départ (musique de Guy Richer), Toi mon fa (référence à la note de la gamme) et Road woman. J'aime beaucoup le matériel d'Isabelle, surtout quand il est présenté avec ces forts jolis arrangements. En fin de soirée, avec tous les artistes sur la scène, Gilles Bernier a entonné la chanson Terre d'espérance et on s'est tous donnée rendez-vous pour la semaine prochaine.

Jimmy Fecteau Serge Poulin Edouard Lamontagne

Kim Ray Isabelle Larrivée

Isabelle et tous ses musiciens, Paul Bouchard, René Demontigny et Olivier Laroche.

La photo de famille

Le lundi 13 novembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Monique Paquin et Landriault

Sylvie Royer Gilles Bernier Ce fût l'une des plus belles soirées de la saison, tant au niveau du public que de celui des artistes. La soirée débute en lion avec le duo Paquin Landriault qui profite de la présence du pianiste Marc-André Cuierrier pour faire quelques chansons de leur cru. Puisque c'est Landriault qui co-animait avec moi ce soir, il présente ensuite l'auteure compositrice interprète Sylvie Royer qui s'assoit seule au piano. Se fragilisant ainsi devant nous, elle s'accompagne elle-même, ce qu'elle ne fait pas habituellement. C'est la deuxième fois seulement que je la vois en solo de cette façon et j'aime bien cette formule. On sent que les sentiments de l'artiste ainsi vulnérable sont à fleur de peau. En deuxième lieu, mon coanimateur habituel présente cette semaine une prestation complète de 30 minutes. Toujours aussi intense, Gilles Bernier nous parle des plus démunis tout en se faisant admirateur devant son petit fils Félix et fort poétique avec Elle m'a soufflé la vie, écrite en collaboration avec son amie Paule Tremblay. Gilles possède une voix fort agréable et un jeu de guitare à l'avenant, avec lui, le temps passe trop vite. Après une courte pause, nous avons droit à une prestation d'une heure alors que Céline Faucher et Christine Laville ont choisi d'unir leurs prestations pour nous offrir une belle sélection de chansons du répertoire de Pauline Julien. Accompagnées pour l'occasion de Marc-André Cuierrier au piano et aux voix, tout comme de la comédienne chanteuse Carmen Ferlan à la voix, nos deux invitées présentent plusieurs chansons rendues populaires par Pauline Julien alors que certaines autres sont moins connues. J'ai reconnu Mommy Daddy (de Marc Gélinas), La danse à St-Dilon (de Gilles Vigneault), L'étranger, Une sorcière comme les autres (de Anne Sylvestre), etc. La première chanson du set n'avait pas été interprétée par Pauline mais elle aurait pu l'être, écrite par Raymond Villeneuve sur une musique d'Alain Lecompte, et intitulée Va-t-en, elle traite des relations éphémères entre hommes et femmes. Elle n'est peut-être pas très connue ici puisqu'elle habite en France, mais Christine Laville travaille beaucoup à faire connaître le répertoire québécois auprès de ses compatriotes. Il y a maintenant 10 ans qu'elle connaît Céline Faucher, leur rencontre étant justement liée à la pièce Va-t-en mentionnée plus haut. Pour terminer leur prestation qui a été fort appréciée du public de ce soir, elles nous ont offert un moment magique avec L'âme à la tendresse, entonnée en coeur par la foule, magique je vous dis ! En fin de soirée, Landriault et Monique Paquin se sont joints à tous les artistes de la soirée pour chanter Litanies pour un monde meilleur, une de leurs plus belles créations. On se revoit la semaine prochaine !

Céline Faucher Christine Laville Marc-André Cuierrier Carmen Ferland Beaucoup de plaisir et d'intensité sur scène

La traditionnelle photo de groupe

Lundi le 6 novembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley Catherine Lessard était accompagnée de ses musiciens formant le Catherine L. Combo

Devenu un classique des lundis soir en chansons, le Cabaret Entre le Rouge et le Noir présentait à nouveau quatre excellents artistes sur la scène du Petit Medley. Après une introduction de trois chansons de l'animateur Gilles Bernier, incluant la magnifique pièce Elle m'a soufflé la vie, créée en collaboration avec Paule Tremblay. Gilles invite ensuite Denis Voyer à monter sur scène. L'auteur compositeur de Drummondville démarre sa prestation avec Gilles Bernier Les pieds dans le ciment, faisant référence à l'homme qui tente d'être à la fois un macho et un homme rose. Vient ensuite Pis là, J'suis pas juste un... avec la participation de la foule, cette fois à titre d'exutoire sur le métier de chansonnier. S'accompagnant à la guitare comme tout bon chansonnier, Denis était appuyé par Julie Bouchard aux choeurs. Prenant place après lui, Stéphane Lacroix n'en était qu'à son troisième spectacle en carrière, lui qui s'était risqué à présenter son matériel au dernier Festival de Granby et qui s'était rendu en demi-finales. S'accompagnant à la guitare et muni d'une bande sonore pour les autres instruments, Stéphane nous a permis de découvrir certains volets de la vie de tous les jours avec des chansons un brin humoristiques. Plusieurs personnes s'étaient déplacées pour venir l'entendre et n'ont pas été déçues. Avec T'es laide, Les pétoncles, Devinez où c'que j'suis et Chips au ketchup, Stéphane aime bien faire sourire les gens... et ça marche ! Après une courte pause, un autre moment fort au Rouge et Noir avec la présence de l'artiste suisse Yoanna et son accordéon. On peut dire qu'elle donne un tout autre sens au terme musette et que le personnage autant que son matériel vaut le détour. De passage à Montréal pour quelques jours seulement, elle sera présente à la Francofête en Acadie plus tard cette semaine. On parle déjà d'un retour prochain à Montréal et au Québec pour cette artiste fort intéressante. Finalement, pour terminer la soirée, une autre demi-finaliste du Festival de Granby, Catherine Lessard se présente avec une formule à trois musiciens, sous le titre du Catherine L. Combo. Avec des airs jazzés et des textes colorés, elle interprète Chaos, Tomber notre vie, Aveugle et sourd, Qui je suis, L'étranger et quelques autres. Catherine possède une sensibilité dans la voix qui sied bien à la chanson à texte présentée devant un public attentif. Ce soir, elle était au piano, accompagnée de Christian Cszsepanik (basse, contrebasse) et François Lelièvre (percussions) A la semaine prochaine avec un spécial Pauline Julien, interprétée par Céline Faucher et Christine Laville. Bonne semaine !

Denis Voyer à la guitare, accompagné de Julie Bouchard

Stéphane Lacroix Yoanna Les musiciens de Catherine, Christian Cszsepanik et François Lelièvre

Gilles et toute la gang pour Terre d'espérance

Lundi le 30 octobre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley Guillaume D'Aou nous en a mis plein les oreilles

Gilles Bernier Alexandre Farina Dans la plus pure tradition des Cabarets, cette soirée nous a permis de faire de magnifiques découvertes. Comme entrée en matière fort réussie, l'animateur, auteur et compositeur Gilles Bernier nous a offert deux pièces dont la très belle Elle m'a soufflé la vie écrite en collaboration avec Paule Tremblay. Gilles cède ensuite la place au lauréat ACI du Festival de Granby 2005, Alexandre Farina. Personnage à la fois minimaliste et fort original, il nous offre des textes imagés s'accompagnant seul au piano. Au menu, les Voleuse de bouddha et Les yeux pers-verts (entre autres). Un fort moment avec un artiste jusqu'au bout des doigts. En deuxième lieu, revenant tout juste des Rencontres D'Astaffort (France) avec son ami Alexandre, c'est le lauréat 2004 du même Festival de Granby qui se présente à son tour. Accompagné de Marilyne Allard à la basse, appuyé par Patrick Lavoie au violoncelle et à l'accordéon, Guillaume D'Aou offre un son plus léché avec des textes tout aussi intéressants. Parmi ses chansons, nous avons entendu Le chemin du bonheur, Lady Gaïa, Humanoïde, de même que No sabes qui est le fruit d'une collaboration avec une auteure bretonne, justement à Astaffort. Après la pause, place à la chanson d'auteur avec Marie-Suzanne Brossoit qui revisite des classiques tels Gottingen (Barbara), Un jour tu verras (Mouloudji), Pablo et La complainte de la butte. Accompagnée du pianiste Vincent Demers, Marie-Suzanne met tous ses efforts et son talent à garder vivantes ces chansons qui n'ont pas d'âge. Finalement, une autre lauréate de Granby monte sur scène pour clore ce magnifique florilège de chansons, accompagnée de David Bujo à la guitare (et aux percussions électroniques), Angélique Duruisseau mêle sa voix puissante au son plus électronique de son comparse. Une prestation éclatée où l'originalité est de mise et je dois souligner la belle complicité entre Angélique et David, leurs voix se mariant fort bien. Au menu, des pièces comme Tourbillon, Le mot, et plusieurs autres. Finalement, nous continuons la belle habitude de retrouver tout le monde sur la scène pour une ultime chanson avec Gilles Bernier, intitulée Terre d'espérance. Un moment magique avec le son du violoncelle se mêlant à la guitare de Gilles et toutes ces belles voix à l'unisson ! Pendant la soirée, j'ai lancé une question au public et personne ne m'a apporté la bonne réponse. Nous avions dans la salle ce soir la première gagnante du prestigieux Festival de Granby qui fêtait cette année sa 38ème édition, ayant débuté en 1969. Qui était donc cette lauréate ? Priscilla Lapointe ! Merci à tous et à lundi prochain.

Marilyne Allard Patrick Lavoie Marie-Suzanne Brossoit Vincent Demers Angélique Duruisseau David Bujo

Lundi le 23 octobre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley Marc Hébert et François Duchesne

Isabelle Quimper Monique Paquin et Landriault Nouvelle soirée au Petit Medley animée par Gilles Bernier. Gilles ouvre la soirée en nous interprétant deux de ses chansons,dont la très belle Elle m'a soufflé la vie, co-écrite avec Paule Tremblay. Puis c'est au tour de François Duchesne accompagné par Marc Hébert à la basse. François est un auteur compositeur interprète de la région de Québec. Il écrit des textes qui sont ancrés dans la vie. J'ai particulièrement apprécié Génération zapping qui parle de la jeunesse actuelle qui zappe tout. Viens Isabelle Quimper,auteure compositrice interprète originaire de la Côte nord, accompagnée par l'excellent Roman Zavada au piano. Je trouve qu'Isabelle est très personnelle, on ne peut faire le jeu des comparaisons avec elle. Elle nous livre avec intensité des textes poétiques qui sont comme une histoire en continu d'une chanson à l'autre. Avant la pause,nous avons la visite du duo Monique Paquin et Landriault pour nous interpréter Viens,viens, qui fût popularisée au début des années soixante-dix par Marie Laforêt. Et puis, au retour c'est Josianne Paradis, une auteure compositrice interprète de talent, accompagnée par Marc-André Gosselin à la guitare, Maxime Rouleau à la basse et Patrick Legault à la guitare. Josianne s'accompagne au piano. On dirait une petite souris derrière son piano mais ne vous laissez pas berner car elle a du caractère. Des textes intelligents et sensibles. A un moment donné, elle a invité Caroline D'Été à venir chanter Juillet avec elle, Caroline est l'auteure de cette chanson. J'ai été impressionné par la voix de Caroline et le sens du partage de Josianne. C'est au tour de Pat Lego et ses assistés sociaux à venir partager ses chansons "engagées" avec nous. Ce groupe est formé de Patrick Legault à la voix et à la guitare, de Marc-André Gosselin à la guitare, de Maxime Rouleau à la basse et de Josianne Paradis au Wurlitzer et aux percussions. Il nous offre des textes à l'humour caustique sur des musiques qui bougent. Des chansons qui parlent, entre autres, des BCBG du Plateau et du frisé de Québec. Et puis c'est la finale avec tous les artistes. J'ai été heureux de voir tous ces jeunes artistes se retrouver au bar du Petit Medley pour prendre un verre ensemble. Une tradition qui s'était perdue en cours de route. Texte et photos: Jean-Pierre Pellerin

Josianne Paradis Pat Lego et ses assistés sociaux

Lundi le 16 octobre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley Marie-Neige Châtelain en pleine action

Gilles Bernier L'automne semble bien arrivé et il faisait bon se retrouver dans la chaleur du Petit Medley pour une autre soirée de découvertes en chanson, présentées par l'auteur compositeur Gilles Bernier et moi-même. En ouverture de rideau, Gilles a fait quelques-unes de ses chansons, histoire de donner le ton de ce qui allait suivre. Par la suite, il présente Julie Valois, une jeune auteure compositrice qui fait son chemin avec son propre matériel mais aussi au sein du spectacle Premier Ciel qui reprend sur scène les chansons d'Harmonium, de l'époque du Musicien parmi tant d'autres à L'heptade. Même que pour l'entendre ce soir, on retrouvait dans la salle deux ex-membres d'Harmonium, Monique Fauteux et Louis Valois. Accompagnée de Marilou Cousineau aux voix et de Jean-François Langevin à la basse, elle-même au piano, elle a charmé l'auditoire avec ses chansons au parfum progressif, difficile de renier l'héritage Harmonium ! Par la suite, dans un tout autre registre, c'est un habitué du Rouge et Noir qui monte sur scène, notre bon ami Claude Prieur. Entre les chansons aux rythmes accrocheurs et celles plus noires que contient sa besace, Claude offre une palette de couleurs qui couvre bien entre le rouge et le noir. Accompagné de sa choriste de longue date, Sonia Zennaf, et de sa guitare complice, il s'est sûrement gagné de nouveaux adeptes. Après la pause, j'invite Marie-Neige Châtelain, une autre auteure compositrice que j'ai découverte lors du concours Ma Première Place des Arts en 2004-2005, alors qu'elle remportait le titre d'interprète de l'année. S'accompagnant occasionnellement à la guitare, entourée de trois musiciens dont la violoniste Catherine Planet, membre du duo Catessim, elle a cassé plusieurs chansons de son répertoire, en plus d'une petite ritournelle qui nous ramenait dans les années 60 à la façon Françoise Hardy. Pendant la prestation de Marie-Neige, elle a fait une chanson en duo avec Philémon dont elle avait fait la connaissance pendant le Grand 8 de l'année 2005 puisque ce dernier avait de son côté remporté le titre d'auteur compositeur à Petite Vallée. C'est ce même Philémon qui présentait la quatrième et dernière prestation de la soirée tout juste après Marie-Neige. Souffrant de la grippe, Philémon devait se battre un peu avec sa voix, mais l'originalité de ses chansons, ainsi que le personnage un peu sauté qu'il présente sur scène, ont réchauffé le public et lui ont valu de bons commentaires. On se quitte sur une dernière chanson de Gilles Bernier et on se donne rendez-vous à lundi prochain.

Julie Valois, accompagnée de Marilou Cousineau aux voix et Jean-François Langevin à la basse

Claude Prieur accompagnée de Sonia Zennaf aux voix Marie-Neige Châtelain, accompagnée de Catherine Planet au violon

Philémon

Lundi le 9 octobre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Benoît Paradis, tout un personnage !

Sylvia Sirois Pour cette autre soirée Rouge et Noir au Petit Medley, quatre artistes, quatre univers, commençant par Sylvia Sirois descendue spécialement de Hull/Gatineau pour nous offrir ses superbes interprétations de plusieurs classiques de la chanson, de même que deux textes de son cru, Réalité (écrit en 1985) et Métamorphose (écrit en juillet 2005). Nous avons donc eu droit à Clown, musique de Richard Cocciante et texte de Jean Paul Dliare, Tête saoule de Francis Cabrel, Le déserteur, paroles de Boris Vian et musique de Harold Berg, Quand les hommes vivront d'amour, paroles de Raymond Lévesque, Dans mes bras de Luc Grand'Maison, Les petites notes de Liane Foly et Philippe Viennet /André Manoukian. Finalement, c'était Summertime, paroles de Du Bose Heyward et Ira Gershwin, musique de George Gershwin. Lui faisant suite, une auteure compositrice interprète qui fait toujours une forte impression partout où elle passe, Dominique Bouffard, grande gagnante ACI à Petite Vallée en 2004, l'une des rares femmes à avoir relevé ce défi. Toujours aussi intense sur scène, l'excellente guitariste a partagé avec nous cinq petits bijoux de chansons dont Le Téléviseur et Sans alibi, une chanson sur la fidélité et l'infidélité. En passant, Dominique sera du Coup de Coeur Francophone le 7 novembre prochain, en première partie de Mike Prévost au Cabaret Music Hall. Tout juste après la pause, un autre lauréat de Petite Vallée, toujours en 2004 mais cette fois dans la catégorie Interprète, le personnage qui a pour nom Benoît Paradis ! Avec l'aide de multiples instruments dont son fameux trombone qui lui a permis de créer une chanson sur le sujet, Benoît prend possession de l'auditoire et jongle avec le public. Il le garde sur le qui-vive en lui offrant son jazz débridé rempli d'onomatopées et de clins d'oeil. Un moment rafraîchissant qui lui permet d'aller beaucoup plus loin dans sa bulle que ne pouvait lui permettre la présence d'un jury à Petite Vallée. Pour terminer, il nous a fait grand plaisir de recevoir Jérémie Droulers que j'avais déjà entendu lors de la finale 2004 de Ma Première Place des Arts. Il nous a justement refait la chanson Saoul et seul qui m'avait beaucoup accroché en 2004. Tout au long de sa prestation, il a trouvé moyen de dérider le public avec son énergie et son auto-dérision. Entre la nouvelle chanson créée il y a à peine une semaine ou celle dédiée à sa muse Lola, Jérémie nous laisse entrer dans son univers, petit à petit, mais avec beaucoup de candeur et d'intensité. On se revoit la semaine prochaine pour une autre séance de découvertes.

Les musiciens de Benoît Paradis, Benoît Coulombe et Chantal Morin

Dominique Bouffard

Jérémie Droulers (à droite) accompagné de Louis Bélanger

La photo de groupe sur La liberté ou la mort

Lundi le 2 octobre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Une prestation colorée de Benoît Gautier (avec Bernard Leblanc à la contrebasse)

Percussions, piano et trompette, Éric Khayat fait preuve d'une belle versatilité Dans la plus pure tradition des soirées Rouge et Noir, c'est Gilles Bernier qui lance la soirée avec deux de ses très belles chansons alors que la salle se prépare à recevoir la charmante Anick Proulx. Pour elle c'est une première ce soir puisqu'elle s'accompagne elle-même au clavier en plus d'avoir fait appel à un guitariste pour quelques chansons. Avec sa voix toujours aussi suave, Anick nous a fait quelques-unes de ses chansons de même que celles de Luc Grand'Maison avec qui elle collabore régulièrement. La deuxième prestation ce soir était assurée par Les Castors Célestes qui lançaient récemment leur deuxième album en carrière, intitulé Le Poète. Ils en ont évidemment profité pour faire plusieurs pièces de cet album tout en revisitant leur matériel précédent. C'est toujours un plaisir d'assister à une prestation des Castors puisque le duo formé de l'énergique Sylvie Royer et du taciturne Thierry Fortuit sait nous dérider tout en créant l'ambiance. Après la pause, l'ancien membre du groupe Voyons Jacques (finalistes à Granby en 2002), Benoît Gautier est venu au Cabaret pour la deuxième fois, lui aussi offrant plusieurs pièces de son album Tout va bien, ce qui est aussi le titre du spectacle qu'il donnera à la Place des Arts le 5 octobre prochain. Bien appuyé par Éric Khayat à la guitare et aux saxophones ainsi que Bernard Leblanc à la contrebasse, Benoît nous fait effectivement du bien tout en restant réaliste dans son propos. De Madame Giguère au P'tit cordonnier, il nous fait sourire et réfléchir. Finalement, en fin de soirée, c'est Jean-Hugues Labrecque, accompagné de l'un de ses créanciers (ses musiciens) et amis, le bassiste Jean-François Déry (tout juste revenu de la tournée Cavalia), qui ferme le bal. De La cour de l'école à La Virée à Rimouski en passant par le Règne du rat, Jean-Hugues nous fait une brève chronique de sa vie, de son enfance dans Charlevoix à son engagement social et ses montées de lait d'adulte. Gilles invite ensuite tous les artistes à se joindre à lui pour une dernière chanson que la foule entonne avec eux. On se dit qu'on recommencera la semaine prochaine !

Anick Proulx (à droite au clavier) et son guitariste

Les Castors Célestes (au milieu) accompagnés de Pierre-Olivier Ouellet (à gauche) et Manolo Galvez (à droite)

L'animateur de la soirée, Gilles Bernier Jean-Hugues Labrecque et son créancier, le bassiste et harmoniciste Jean-François Déry

Merci à tous et à la semaine prochaine

Lundi le 25 septembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal Une prestation chaleureuse et ludique de Madeleine Fugère

Marc-André Cuierrier au piano et à la direction musicale En ouverture de rideau, lors d'un 5 à 7 fort couru, l'interprète Madeleine Fugère lançait son premier album intitulé Renversé à la nana. Lauréate de plusieurs concours et sélectionnée l'été dernier pour le Festival de Petite-Vallée où j'ai eu l'occasion de l'entendre pour la première fois, Madeleine profitait de son passage au Cabaret pour faire découvrir son matériel autant à ses fans qu'aux habitués du Petit Medley. Présentée par son metteur en scène Patrick Olafson et accompagnée de son acolyte (et pianiste) de longue date Marc-André Cuierrier, ainsi que de trois autres musiciens, Jérôme Masson (guitare), Sébastien Heppel (contrebasse) et Éric Aubertin (batterie), elle a bien fait rire l'auditoire avec ses textes sur la condition féminine des années 50, tout en les charmant de sa fort jolie voix. Dotée d'une personnalité attachante et d'une joie de vivre sans équivoque, Madeleine a conquis tous ceux qui l'ont entendue ce soir et est revenue pour une deuxième prestation pendant la soirée Rouge et Noir. Justement, la soirée habituelle débute vers 20:00 avec notre animateur Gilles Bernier qui ouvre le bal avec deux chansons de son répertoire, incluant celle sur le pouvoir de la musique qu'il a composée avec Paule Tremblay (Elle m'a soufflé la vie). Lui faisant suite, un jeune homme qui gravite autour des cabarets et qui aime bien nous faire profiter de ses chansons, Cédric Androuet a chanté quelques-unes de ses compositions en plus d'une chanson de Renaud qu'il a faite avec l'aide de Monique Paquin et Landriault. Justement, c'est Monique et Landriault qui ont suivi Cédric sur scène. Travaillant en duo depuis quelques mois, les deux auteurs compositeurs interprètes nous ont permis de découvrir leurs nouvelles chansons dont la très forte Litanies pour un monde meilleur, invitant Marc-André Cuierrier à les accompagner. Après la pause, une invitée surprise est venue nous présenter la chanson qu'elle a écrite suite aux événements du 11 septembre 2001, intitulée Are-you listening ? Alexandra Delgado (c'est son nom) a l'intention de présenter la chanson à un concours en Angleterre et nous lui souhaitons bonne chance. La prestation suivante de Madeleine Fugère fut sensiblement une reprise de la prestation qu'elle avait donnée plus tôt pour ses invités, encore une fois le public du Rouge et Noir a fort apprécié la présence scénique et la fort jolie voix de Madeleine. Finalement, pour conclure la soirée, l'auteur compositeur interprète Adam s'est fait accompagner par deux autres artistes du même genre, Stephen Aubertin et Samuel Dubois. En plus de leurs propres compositions, ils ont aussi joué une chanson de Jean Leloup, soit la fameuse Isabelle que Leloup de veut plus vraiment chanter. En fin de soirée, comme c'est devenu la tradition au Petit Medley, Gilles Bernier a invité tous les artistes à se joindre à lui pour la pièce Terre d'espérance. On se laisse là dessus et à la semaine prochaine.

Les autres musiciens de Madeleine Fugère Jérôme Masson, Sébastien Heppel et Éric Aubertin

Monique Paquin et Landriault Alexandra Delgado Stephen Aubertin Adam Samuel Dubois Marcello

Une belle finale !

Lundi le 11 septembre 2006 Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley Une belle présence de l'auteur compositeur interprète Jean-Philippe Dalpé

Paule Tremblay Pour noter le passage des soirées SOS Humanité organisées par Landriault pendant l'été au Café Soho et les soirées Entre le Rouge et le Noir du Petit Medley, nous avions choisi de faire une soirée sur le thème de la paix ou, comme Landriault dit si bien, contre la bêtise humaine. Il faut aussi dire que la date du 11 septembre se prêtait bien à cette initiative et plusieurs artistes ne pouvaient résister à l'appel de cette soirée humanitaire. Pour certains comme Cédric, Monique Paquin, Landriault, Paule Tremblay, Gilles Bernier, des habitués du Rouge et Noir, le sujet offrait une belle occasion de sortir, voire même de casser, des chansons engagées, ce qu'ils ont encore une fois fait avec brio. C'est ainsi que le duo Landriault Monique Paquin nous a offert C'est la seule réalité et Litanies pour un monde meilleur. Pour d'autres que l'on n'a pas eu l'occasion de voir aussi souvent, comme Gaële, Jean-Philippe Dalpé, Anic Proulx, Alexandra Delgado, Dominica Merola, ils avaient justement dans leur besace des textes fort appropriés comme Les armes, La ballade de Sacco et Vanzetti, Terra mia, etc. Finalement quelques nouvelles figures qui nous visiteront à nouveau cet automne ont fait leurs premiers pas sur la scène du Petit Medley, soient Marie-Suzanne Brossoit et Sylvia Sirois de la région de Gatineau qui nous a donné une magnifique interprétation du Déserteur de Boris Vian de même qu'une version personnelle de Quand les hommes vivront d'amour (de Raymond Lévesque). Pour terminer cette soirée, Gilles Bernier et Landriault ont convié tous les artistes sur la scène, histoire de partager toute cette énergie avec le public. Notons qu'Anic Proulx et Gaële ont été accompagnés par la pianiste Lucie Cauchon, alors que Marie-Suzanne Brossoit a travaillé avec le pianiste Vincent Demers.

Monique Paquin Landriault Marie-Suzanne Brossoit Alexandra Delgado Dominica Merola Gaële

La photo de famille, un gros merci à tous et à la semaine prochaine

Michel Parent