Quand le cheminement musical est aussi un cheminement humain !
Saison automne 2005

Entre le Rouge et le Noir
Au Petit Medley de Montréal
Lundi le 19 décembre 2005


Marie Delaval et son larron de gauche, Jean-Marc St-Denis...
... et le larron de droite,
Robert Marchand
En ce début de soirée, la dernière de l'année 2005 au Petit Medley, Landriault nous présente les Voix Publiques, un groupe de chanteurs / chanteuses à capella. Au menu, quelques chansons de Noël et autres extraits festifs du répertoire du septette. Le public a embarqué à plein dans leur prestation haute en couleurs, mettant en vedette des voix tout à fait remarquables. A noter, leur interprétation des Triplettes de Belleville, popularisée par le chanteur français M. Le groupe devrait nous visiter à nouveau pour l'ouverture de la nouvelle saison le mardi 17 janvier prochain.

Leur faisant suite, l'auteure compositrice et interprète Marie Delaval a aussi profité de l'occasion pour chanter quelques airs de Noël en plus de ses propres créations telle celle Sans titre, Voilées et Tout ce qui vit (une chanson de Robert Marchand). Une habituée des soirées cabaret, c'est toujours un plaisir de recevoir Marie, Robert et toutes ces belles chansons.

Pour terminer cette première partie, Jean-Hugues Labrecque et son créancier (Jean-François Déry à la basse et à l'harmonica) ont puisé dans leur matériel original comme La virée, Charlotte et Le fond du rang, mais aussi dans le matériel traditionnel popularisé par le père de Jean-Hugues (Jacques Labrecque) et nous avons eu droit à La parenté, une chanson drôlement appropriée pour le temps des fêtes.

Les Voix Publiques, et quelles VOIX!
Jean-Hugues Labrecque et Jean-François Déry Surprenant que ce Fred Belley acoutique
Après une courte pause, Landriault a chanté un émouvant extrait de son matériel, La paumée du coeur. Certainement l'une de mes chansons préférées de notre anarchiste ganté de rouge mais taché de noir. J'ai ensuite eu l'occasion de présenter un compatriote de Lachine, le guitariste compositeur Fred Belley. Sortant tout juste d'une vaste tournée rock à travers le Québec, l'ami Fred avait accepté de relever le défi de se présenter seul avec sa guitare acoustique pour défendre ses textes. En excellent guitariste qu'il est, tous ont apprécié sa prestation et ses chansons dont Tu t'en fous, Nicotine et Gloria. Il a aussi puisé dans le répertoire de Dumas avec Vol en éclats. Le public y a découvert un artiste qui pourrait se comparer à un Vincent Vallières dans le style et la voix. Fait intéressant, Fred devrait faire partie d'un spectacle musical intitulé Liverpool en 2006, faisant référence à l'invasion du rock britannique. Ce sera à suivre.

Finalement, c'est à l'unique Paul Paulin de mettre tout le monde dans sa petite poche avec ses histoires du terroir. A la fois conteur, chanteur, tappeux de pieds et guitariste, notre sympathique jeune premier de 65 ans a su soutirer un sourire de tous et chacun dans la salle. Accompagné d'excellents musiciens qui donnent une dimension de profondeur à son matériel, Paul nous a chanté Albert, Le blues de Ti-Paul, Les bibittes et la chanson titre de son plus récent album, La marmotte d'Afghanistan. Paul Paulin en spectacle, quelle belle façon de célébrer le temps des fêtes, il sera justement au Trécarré le 31 décembre, cliquer ici pour plus d'informations.

Alors qu'on croyait la soirée pratiquement terminée, Landriault a profité de la présence de Madeleine Royer dans l'assistance pour lui demander son cadeau de Noël, soit d'interpréter la première chanson qu'il avait écrite pour elle. Après ce beau moment, Landriault a cloturé la saison automnale avec La liberté ou la mort. Bonnes fêtes à tous et au 17 janvier pour le lancement de la nouvelle saison d'hiver.

L'inimitable conteur chanteur Paul Paulin
Les musiciens de Paul Paulin, Ron Capanna, Joseph Simnovec et Justin Allard
Landriault L'excellente interprète Madeleine Royer

On fête tous ensemble cette dernière soirée de 2005 et on se souhaite la Liberté pour 2006

Lundi le 12 décembre 2005
Entre le Rouge et le Noir au Petit Medley de Montréal

Une interprétation nuancée de Jimmy Fecteau

Comment résister à une telle soirée qui présente autant de talent sur une même scène en moins de trois heures. Commençant par notre ami Landriault qui nous sert Plus aucun mur à capella, tel un fer de lance brûlant indiquant aux artistes qui vont le suivre que l'avenir leur appartient et que les murs sont là pour être défoncés.

Il cède ensuite la place à Lyne Cadieux, celle qui le chante si bien, tout comme elle le fait pour plusieurs grands poètes, de Roger Tabra à Dan Bigras en passant par Gilbert Gélinas. Lyne était accompagnée de son excellent ensemble de musiciens, soient Pascal Dufour (basse), Eric Breton (percussions, batterie) et Simon Marion (guitare). Le scénario est inhabituel pour une prestation qui lance une soirée Entre le Rouge et le Noir. Il faut dire que certains membres du band avaient d'autres engagements et que nous étions bien contents qu'ils acceptent tout de même d'être présents pour nous épauler.

Leur faisant suite, j'ai l'occasion d'inviter Nancy Dumais sur la scène, elle qui a accepté notre invitation de venir nous présenter deux de ses coups de coeur, soient l'excellent Jimmy Fecteau, originaire de la Beauce, et Gaudreau-Touzel, un duo de talentueuses jeunes femmes qui ont fait leur marque en première partie de Dumas l'été dernier. Le premier à s'exécuter fut donc Jimmy avec ses chansons douce amères, lui qui possède une plume bien fignolée et un charisme scénique tout à fait unique. Accompagné de deux musiciens (guitariste et percussionniste) dont les noms m'échappent, il nous a fait passé un chaleureux moment avant de nous mener à la pause.
L'interprète des grands auteurs, Lyne Cadieux
Les musiciens de Lyne Cadieux, Simon Marion, Éric Breton & Pascal Dufour
Les musiciens de Jimmy Fecteau, Serge Poulin (percussions) et Christian Poirier (guitare)
Tout de suite après cette petite pause, les spectateurs ont eu le bonheur d'entendre Nancy nous chanter quatre chansons de son répertoire dont le classique Ton visage, la toute récente (et sarcastique) Le $ de ton amour ainsi que son grand succès Parler aux anges. Accompagnée aux choeurs par Karen Gaudreau et Amélie Touzel, elle leur cède ensuite la place le temps de cinq chansons (je crois) de leur répertoire. Deux remarquables voix qui, séparément ont fait la semi-finale (Karen) et la finale (Amélie) du concours Ma première Place des Arts et qui, ensemble, ont fait la finale de Petite Vallée l'année suivante. Inutile de dire que le public a fortement apprécié leur candeur, leur bonhomie et la qualité de leur créations musicales.

Comme si notre coeur n'avait pas assez chaviré, le dernier set de la soirée a été présenté par Jean-Philippe Barrette et son groupe de musiciens qui se sont déplacés de l'outaouais pour nous faire connaître leur matériel. C'est donc bien appuyé musicalement que l'auteur compositeur et interprète a offert une bonne partie du matériel qu'on retrouve sur son premier album intitulé Cours dans ta vie. Si vous en avez l'occasion, essayez d'entendre un extrait de la chanson C'est trop tard mon père est mort qui se trouve justement sur cet album. Touchant et brillant !

Une magnifique soirée disais-je, et on remet ça lundi prochain pour la dernière soirée de 2005... on vous y attend !
Un beau bouquet de chansons en cadeau de la part de Nancy Dumais accompagnée de Sébastien Daigle
Les magnifiques harmonies vocales de Gaudreault-Touzel
Beaucoup d'énergie et des chansons pleines de sens, Jean-Philippe Barette et ses musiciens

La photo de famille et Landriault qui revient avec La liberté ou la mort

Samedi le 3 décembre 2005
Soirée spéciale "Sourire D'Enfant"


Landriault s'implique à nouveau pour la cause des enfants
Il s'agit de la neuvième édition de ce merveilleux événement qui a pour but d'amasser des jouets pour les enfants dans le besoin. La particularité de cette organisation, c'est que les parents de ces enfants auront l'occasion de puiser parmi les jouets accumulés et de les offrir eux-mêmes à leurs enfants à Noël. Ce sont les enfants de Béthany qui, cette année encore, recevront les jouets accumulés au cours des derniers jours, ces derniers au nombre d'une centaine environ sont dus à la générosité de la vingtaine d'artistes présents lors de cette soirée et des spectateurs qui se sont déplacés pour les entendre.

Ce genre de soirée a pour premier objectif de participer à cette belle cause humanitaire mais, en plus, elle donne l'occasion à plusieurs artistes qui ne se connaissent pas de se découvrir les uns les autres et ainsi partager une solidarité qui fait chaud au coeur. Je me sens privilégié de vivre ce genre d'expérience avec eux et je les remercie de tout coeur de leur générosité. Il serait trop long d'essayer de faire tout le décompte de toutes les chansons interprétées ce soir, je vais donc plutôt parler de quelques surprises et coups de coeur, sans que cela soit exhaustif, je m'en excuse pour les autres.

En premier lieu, un beau coup de chapeau aux rockers d'Aiecobaye qui ont offert une performance acoustique de grande qualité. La voix magnifique de Nancy, couplée aux deux guitares acoustiques de Fred et Chriss JY nous faisaient frissonner l'échine dorsale. Magnifique et merci à Fred qui a tenu à ce déplacer malgré que son fils était souffrant. Les enfants c'est trop important dit-il, qui va le contredire ?
Cédric Paul Paulin
Aiecobaye (Nancy, Christian et Fred)
Victor Frapp Martin Lavoie
Autre surprise, une jeune auteure compositrice interprète non annoncée, qui nous a été présentée par Louis Royer et qui a pour nom Valérie Arsenault. Elle chante avec ses tripes et les gens ont fortement apprécié cette découverte. Beaucoup d'émotion aussi avec Éric Bélanger et la magnifique chanson dédiée à son père. Beaucoup de gens avaient la gorge serrée, on les comprend. Notons aussi le magnifique duo de Gilles Bernier et la performance à capella de Madeleine Royer, tout comme les magnifiques guitares et les voix angéliques d'Osmosaïc, pour la première fois présents au Cabaret..

Je souligne aussi la visite éclair de Jamil, propriétaire du Petit Medley, qui était en chemin pour le Téléthon pour combattre les maladies infantiles. Toujours aussi apprécié, notre parrain spirituel n'hésite jamais à donner un coup de chapeau aux artistes de la chanson émergente.

En bout de ligne, merci à tous les artistes, au public et à mes deux co-animateurs, Landriault et Martin Lavoie. On se reprend l'année prochaine pour le dixième anniversaire.

Je vous laisse sur l'album photo de la soirée, un événement où le slogan de nos soirées prend tout son sens, "Quand le cheminement musical est aussi un cheminement humain" ! Comment dire mieux ?
Bernard Noiret Eric Bélanger
Monique Paquin accompagnée au piano par Marc-André Cuierrier Louis Royer
Valérie Arsenault Yves Pelland
Jamil Paule Tremblay
Le duo Osmosaïc Marie Delaval
Claude Prieur et Sonia Zennaf Jean-Hugues Labrecque
Gilles Bernier et Annick Bérubé
Marc Edgar Les Castors Délestes
Guy Pharand Madeleine Royer

Entre le Rouge et le Noir
Lundi le 28 novembre 2005 au Petit Medley

Yves Pelland
Sylvie Jean
Pour se démarquer des soirées précédentes, c'est André Lévesque qui a eu l'occasion de démarrer cette nouvelle soirée de découvertes en présentant un auteur compositeur originaire de la région de Québec, Pat Denis. C'était la première fois que ce dernier présentait ses chansons sur une scène montréalaise. Il en a profité pour nous interpréter Célibat blues, Des gens et des mots, Une lettre déjà reçue, etc... tirées de l'album Des gens et des mots qu'il a lancé plus tôt cette année.

Il a été suivi de Sylvie Jean, une autre auteure compositrice originaire, cette fois, du Lac St-Jean et qui nous a chanté Le dernier appart et Écoute mon plan. Sylvie vient à peine de lancer son tout premier album intitulé Déjouer le vent, co-réalisé avec nul autre qu'Edgar Bori, l'ombre lui-même.

Landriault nous présente ensuite son ami de longue date, Victor Frapp, un artiste qui a travaillé avec de nombreux chanteurs et chanteuses de Montréal et qui possède aussi son propre matériel. C'est de son sac de chansons personnelles qu'il a tiré La la la, Duster, Mouche à char, Requiem, Le monde en rêve et Garde-moi encore. Excellent guitariste, Victor sait aussi très bien mettre en musique ses états d'âme, qu'ils soient directs ou au figuré.
Landriault Guy Pharand
Victor Frapp Cédric
Après la pause, Landriault y va d'une chanson à capella, une habitude qu'il a prise depuis quelques soirées, et cède ensuite la place à un autre créateur de chansons, Guy Pharand. Ancien membre du groupe punk Caféine, Guy utilise un langage direct et imagé pour faire une critique intéressante de la société qui l'entoure. Quelques-uns des titres tirés de ses trois albums ont pu être entendus à la radio, notamment les J'aime mieux être pauvre et Popcorn. Avec près d'une vingtaine de chansons, ce serait un peu long d'en faire la liste, notons simplement des titres aussi imagés que Plate, Macho mobile, Narcissique, Va donc chez l'yable, Thérapie, etc.

Ce fût ensuite le tour de Cédric qui en est à sa deuxième ou troisième présence au Petit Medley. Français d'origine mais québécois de coeur, il nous a interprété deux de ses chansons, soit Idéal illusoire et une toute nouvelle, écrite deux jours auparavant, intitulée Eux. Faisant référence aux québécois qui l'ont accueilli avec beaucoup d'amitié, cette dernière chanson fait l'éloge du peuple de son pays d'adoption.

Finalement, c'est à mon tour de présenter Martine Vaillancourt, l'auteure compositrice interprète que j'ai découverte il y a un peu plus d'un an lors d'un spectacle à la Place des Arts. Débutant sa prestation par une magnifique interprétation de Phénoménale Philomène (de Richard Desjardins), Martine a mis le public dans sa petite poche. Très théâtrale sur scène, elle donne à cette chanson une touche dont même Desjardins serait certainement fier. Elle poursuivait avec Des horreurs, Rester debout, Ça va ben aller, Traffic et Chocolaté, une toute nouvelle que j'entendais pour la première fois. Toujours aussi énergique sur scène, Martine n'hésite pas à s'attirer l'empathie du public avec sa façon de traiter les aléas de la vie quotidienne.

Juste avant de clore cette soirée, Landriault a invité son ami Yves Pelland à venir chanter une chanson de Jean-Pierre Ferland intitulée Je me suis coupé pour t'oublier. Puis, c'est à Victor Frapp que Landriault a demandé d'interpréter la chanson de la fin. Ce dernier s'est exécuté sur la toune J'te tendrai la main toujours et tous les artistes de la soirée se sont joints à lui.
Martine Vaillancourt, accompagnée au piano par José Monast

La photo de famille sur une chanson de Victor Frapp

Lundi le 21 novembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

Une belle complicité: Marie-Nicole Groulx et son guitariste Fred Gravel

Cette semaine, Entre le Rouge et le Noir (version Montréal) accueillait le nouveau spectacle de Landriault intitulé Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste, du titre de son nouvel album à paraître au début 2006. Fidèle à lui-même mais dans un registre plus personnel, l'anarchiste continue de se battre contre les inégalités, qu'elles soient d'ordre politique, commercial, social ou amoureux. Chanson pour Hélène, La ballade des froussards, Christophe, toutes les nouvelles chansons de Landriault étaient au programme.

Lui faisant suite, Geneviève Neuville nous a aussi fait quelques extraits de son plus récent spectacle Le bal des coïncidences. Assise à son piano et toujours aussi solennelle, Geneviève nous a offert ses petites bulles de rêve tout en douceur.

Landriault nous présente ensuite un jeune auteur compositeur interprète originaire de France et de passage au Québec. Cédric est son nom d'artiste et il nous a présenté deux de ses chansons seul à la guitare, juste avant de nous amener à la pause.

Par la suite, c'est au tour de Marie-Nicole Groulx de nous faire partager ses mots d'amour, accompagnée du guitariste Fred Gravel. Marie-Nicole est originaire de l'Outaouais et est maintenant très impliquée dans le développement des soirées Entre le Rouge et le Noir de Gatineau. C'est toujours aussi plaisant d'entendre cette voix limpide qui chante l'amour et la passion avec autant de présence et d'intensité.

Finalement, pour la première fois en version band, Virginie Rigoine nous a offert plusieurs excellentes chansons de son répertoire à la fois mélodique et fortement imbibé de sa voix rauque (en plus elle se remet d'une grippe) et chaleureuse. Encore une fois, Virginie nous a conquis avec ses textes de Gilbert Gélinas, Landriault et autres auteurs !
Geneviève Neuville Cédric
Virginie Rigoine (voix, clavier) accompagnée de Roger Coderre (basse) et Gilbert Trahan (batterie)

Tous réunis, on se prépare à une autre semaine en choisissant La liberté ou la mort...

Lundi le 14 novembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

La belle, la grande Anne-Marie Gélinas !

Madeleine Royer
Jessica Vigneault
Après le démarrage habituel de la soirée, Landriault invite l'interprète Madeleine Royer à présenter une partie de son tour de chant dédié aux grands poètes, qu'ils soient québécois (Vigneault, Leclerc, Georges D'Or) ou européens (Verlaine, Ferré, Anne Sylvestre, Barbara, Aragon...).

Fort appréciée de la foule, Madeleine s'est attirée des applaudissements très nourris qui saluaient à la fois son talent d'interprétation, la qualité de son choix de chansons et le respect qu'elle porte à ces poètes qu'elle fait revivre pour nous. Madeleine était accompagnée de la pianiste Jessica Vigneault.

Pour lui faire suite, dans un tout autre ordre d'idée, la comédienne, chanteuse et imitatrice Anik Pélisson est venue nous présenter un extrait de son spectacle intitulé Usure... passion, comportant entre autres, un numéro fort apprécié où elle se met dans la peau de B.B. (oui, Brigitte Bardot avec la voix et tout) pour séduire certains hommes. C'est très exact comme imitation et très drôle en plus.

Anik Pélisson Sylvie Jean
Lucie Grondin accompagnée de Victor Frapp
Après la pause, André Lévesque nous présente une invitée surprise, originaire d'Alma au Lac St-Jean. Sylvie Jean n'a fait qu'une chanson qu'elle dédie à son grand-père, une petite ballade qu'il lui a inspirée vers la fin de sa vie. Pour lui faire suite, j'ai eu le plaisir d'inviter à nouveau Lucie Grondin à nous faire une prestation de cinq chansons dont quatre de notre ami Landriault (La paumée du coeur, Puisqu'ils ne savent pas, Vous et Elle s'en va la vie) ainsi qu'une créée originalement par Piaf et reprise par Vaya Con Dios, Johnny (tu n'es pas un ange). Pour les chansons de Landriault, Lucie était accompagnée de ce dernier ainsi que de Victor Frapp, tous deux à la guitare. Pour Johnny, il y avait Charlaine à la guitare ainsi que Carole aux percussions. Un autre de ses amis percussionnistes, Lucien, l'a accompagné sur deux chansons de Landriault.

Finalement, pour clore la soirée dans une apothéose difficile à décrire, l'une des auteures, compositrices et interprètes préférées est venue nous visiter, Anne-Marie Gélinas nous a interprété quelques unes de ses plus belles chansons, Comme des nomades, A qui ne veut pas l'entendre, Intermède, Va te faire foutre Philippe, etc. Toutes de grandes chansons par une grande interprète.

Cette semaine, pour terminer la soirée, Landriault a profité de la présence d'Anne-Marie pour lui offrir de faire la dernière chanson, une magnifique ballade intitulée Aube du temps.
Charlaine, Carole et Lucien ont aussi accompagné Lucie Grondin

Virginie Rigoine (piano), Joseph Simnovec (basse) et Landriault (guitare) accompagnaient Anne-Marie Gélinas

La belle photo de famille

Lundi le 7 novembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

Steve Normandin et son piano à bretelles

En plein milieu du festival Coup de Coeur Francophone, les soirées cabaret Entre le Rouge et le Noir présentaient une soirées spéciale avec une dizaine d'invités. Histoire de faire honneur à cette Escale Coup de Coeur, Landriault a sorti son discours des beaux jours et l'organisation a distribué ce qui est maintenant appelé le Manifeste Entre le Rouge et le Noir.
Les Castors Célestes
Jean-Hugues Labrecque
Après la chanson de David Portelance (Tenir debout), Landriault a lancé la soirée avec Les couloirs de la mort avant de faire place aux fameux Castors Célestes (Sylvie Royer et Thierry Fortuit) et leur florilège de chansons allant de la ballade à la chanson humoristique en passant par les musiques du monde et amérindiennes.

Par la suite on recevait un premier invité spécial non annoncé, soit Jean-Hugues Labrecque et sa chanson Le règne du rat, tirée de son tout récent album intitulé Faut changer le poste. Jean-Hugues n'hésite pas à égratigner l'imbécillité humaine pour donner une vraie place à la lucidité du peuple. Lui faisant suite, ce fût au tour de Claude Prieur et ses musiciens, Sonia Zennaf (voix, percussions) et Patrick à la basse. Toujours aussi solide dans ses prestations, Claude déborde d'énergie et ses chansons se veulent de plus en plus rassembleuses, c'est pas mal trippant d'entendre les gens dans la salle fredonner les chansons avec lui.

Une autre invitée surprise pour faire suite à Claude, voici Martine Vaillancourt qui nous offre sa magnifique chanson Ste-Do, en référence à Sainte-Dorothée (Laval) où elle a vécu son enfance. A la fois dépouillée (piano et voix) et mélodique, sa chanson nous ramène tout en douceur à une époque de notre vie où tout était tellement plus simple. Martine a été suivie d'une artiste qui a commencé dans la chanson l'année dernière lors d'une prestation Entre le Rouge et le Noir, Lucie Grondin qui est devenue un peu la coqueluche de nos soirées. Avec Elle s'en va la vie, elle nous a mis l'eau à la bouche pour sa prestation de la semaine prochaine.


Pour mettre fin à cette première partie, Landriault a renchéri avec Chanson pour Hélène, un extrait de son prochain spectacle Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste avant de nous présenter l'excellent interprète Michel Carpentier originaire de l'Outaouais. Michel chante avec tellement d'intensité et de justesse que c'est un cadeau de l'entendre à chaque fois. Il a terminé sa prestation avec Vladimir Ilitch, la chanson de Michel Sardou dédiée à Lénine. Un moment magnifique !
Claude Prieur et ses musiciens
Martine Vaillancourt accompagnée de José Monast au clavier
Lucie Grondin
Après la pause, un dernier invité surprise, soit le poète auteur compositeur et interprète Louis Royer qui est venu accompagné de Josianne Paradis (voix) pour nous chanter Le pays dont je me souviens, référence à la France, la Nouvelle France et le Québec. Vint ensuite le pianiste et mélodiste Eric Bélanger avec ses pièces toutes en poésie et en finesse. Accompagné de Marie-Jo Forest (voix) qui sera en spectacle samedi le 12 novembre au Quai des brumes avec des chansons rétro swing blues, Eric a encore une fois charmé la foule.

Pour mettre fin à cette grande soirée, un bonhomme qui a fait le Coup de Coeur Francophone à plusieurs reprises, c'est un Steve Normandin en forme qui nous a fait le plaisir d'accepter notre invitation. Avec des pièces comme Mon ventre, La roulotte à patates, À côté de la track et plusieurs autres, Steve nous a donc servi quelques extraits de son plus récent album Les croque-morts n'ont pas congé lancé en 2004. Après avoir tenir le public en haleine pendant un bon 40 minutes, l'homme à l'accordéon a cédé sa place à Landriault pour clore la soirée avec la chanson qui est devenue l'hymne des soirées cabaret, La liberté ou la mort.

Là dessus, on se dit à la semaine prochaine avec Anne-Marie Gélinas.
Landriault était dangereusement en forme Tout comme Éric Bélanger et Marie-Jo Forest
Le poète Louis Royer était accompagné de Josianne Paradis
Michel Carpentier et son pianiste Yves Bellemare

Lundi le 31 octobre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

Joëlle Miller s'était mise dans l'ambiance Halloween, une bien jolie sorcière !
Lise Grégoire
Encore une fois, l'ami Landriault et sa co-animatrice Lise Grégoire ont profité de ce beau lundi de novembre pour nous faire passer par toute la gamme des émotions. En partant, ils ont entonné l'hymne qu'ils avaient écrit lors du sommet des Amériques de Québec, SOS Humanité. Ils laissent ensuite la place au poète chantant Francis Halin qui, seul à la guitare, nous rappelle des textes de René Char et de Gaston Miron, tout en nous en proposant quelques uns issus de sa plume. Faisant face à une foule plus disposée au rock and roll qu'à la poésie, Francis s'est bien tiré d'affaires dans les circonstances.

Justement, parlant de rock and roll, une grosse partie de la foule s'était déplacée pour entendre Rocky Chouinard et ses fameux gogo boys qui, malgré leur nom, nous offrent un strip-tease de l'âme. Parmi les excellents musiciens de Rocky (lui-même à la guitare électrique), on retrouve Frédéric Lanteigne à la batterie, David Carbonneau à la trompette, Bruno Lavergne à la basse et Prasun Lalla à la guitare. Très énergisant comme prestation, le set de Rocky a mis le feu aux poudres et peu de gens pouvaient résister et rester sur leur chaise sans bouger. A noter, une excellente reprise de Like a rolling stone (Bob Dylan) pour terminer la première partie.
Francis Halin Landriault
Rocky Chouinard et ses gogo boys !
Après une pause permettant aux spectateurs de reprendre leur souffle, ce fût au tour de Monique Paquin, accompagnée de Bernard Cimon au piano, de présenter toute la poésie de ses propres compositions, notamment quelques-unes extraites de son premier album intitulé Voler. Après la chanson titre de son CD, Monique laisse sa place à l'auteur, compositeur et interprète de la ville de Québec, Bernard Cimon, le temps d'une chanson.

Après une chanson émouvante de Landriault sur le suicide et les peines d'amour, Joëlle Miller, lauréate de Ma Première Place des Arts édition 2004, se présente avec trois jeunes musiciennes, toutes quatre vêtues de noir pour souligner l'halloween. Ayant choisi des chansons pour la circonstance, extraites du matériel qu'elle est à peaufiner pour son spectacle du 1er mars prochain à la maison de la culture Mercier, Joëlle nous a offert: La vie, Sans titre, 20 ans ont passé, Se perdre, Si tu es je suis, Pour que l'amour me quitte (de Camille), La peur, C'est le temps de partir et finalement Respire (de Manuel Gasse).
Monique Paquin et... ... Bernard Cimon
Les talentueuses musiciennes qui accompagnaient Joëlle Miller

Lundi le 24 octobre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

Amélie di Foster, une jeune femme très prometteuse
J'ai malheureusement manqué une grosse partie du spectacle de ce soir, mais je sais que la talentueuse co-animatrice Sylvie Royer nous a fait tout un cadeau avec ses interprétations de grandes chansons québécoises issues de la plume des poètes Vigneault, Leclerc, Ferland et Léveillée. Ce fût ensuite au "rebelle réaliste" Claude Prieur de nous faire part de ses états d'humeur avant de permettre aux spectateurs de reprendre leur souffle pendant une petite pause.
Sylvie Royer Claude Prieur Landriault
Les trois membres du groupe Anacrouz
En début de deuxième partie, un retour fort attendu du groupe Anacrouz qui comprend, entre autres, la charmante Laurie Ouelle et Joël Gariépy. Une dizaine de chansons dont la majorité est tirée de leur répertoire alors que seulement deux d'entre elles étaient des reprises, notamment une pièce de Mes Aieux. Bien rythmé et ficelé, leur matériel s'écoute bien et ils pourraient surprendre. On se souviendra qu'ils avaient participé au spectacle de la St-Jean à Repentigny devant des foules allant jusqu'à 90,000 personnes.

Finalement, c'est à la chanson théâtrale et au charisme d'Amélie di Foster de terminer cette belle soirée. Avec certaines de ses chansons qui sont presque des classiques comme Je bois,Chatatartare et Marie Vidanges, Amélie nous amène dans son univers. Elle possède un sens de la mise en scène qui lui est propre, ce qui en fait une artiste différente et unique. Elle était accompagnée d'Olivier Ouellet à la guitare, de Martin Fontaine à la basse (La Balconade) et de Lydia Champagne aux percussions (Terracine, Léopold Z.).
Les musiciens d'Amélie di Foster, Olivier Ouellet, Martin Fontaine et Lydia Champagne

À la semaine prochaine

Lundi le 17 octobre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley


Tout un personnage que ce Stef Paquette !

Sylvie Royer
François Roy
Au début de la soirée, juste après avoir fait joué la chanson Rester debout de notre ami David Portelance, Landriault et Sylvie Royer ont entonné le cri de ralliement d'Entre le Rouge et le Noir, Plus aucun mur.

Le duo demande ensuite au premier invité de la soirée, l'auteur compositeur François Roy à monter sur scène. Ce dernier a chanté Tu pars ou tu restes, Je sonne à ta porte, Le mythe de l'artiste, La bonne aventure et Enfin prêt. Joli mélange de mélodies et de textes imagés, les chansons de François ont un petit goût de revenez-y. J'ai écouté son album démo plusieurs fois au cours de la journée et j'ai bien apprécié.

Après Martin, ce fût au tour du poète chantant Louis Royer de donner un bel aperçu de son matériel, lui qui peut puiser dans une liste d'au moins une cinquantaine de chansons touchant différents sujets reliés à l'humain et à sa planète. Ce soir, il nous a fait Le monde est en chemin, L'état du monde, Le pays qui jamais ne sera, Oméga-103, Le pays dont je me souviens et Jade.
Après la pause, Landriault a eu l'excellente idée de lire à la foule le manifeste qu'il a rédigé et qui lance un cri du coeur en faveur de la chanson et des artistes qui la créent. Le texte va comme suit:

"Les soirées cabaret Entre le Rouge et le Noir ont vu le jour le 13 septembre 2004.Elles ont été fondées par Anne-Marie Gélinas et Landriault avec la collaboration de Jamil et du Petit Medley.

Le but des soirées cabaret est de donner l’occasion aux auteurs compositeurs et interprètes de se produire dans un cadre professionnel sans la pression de devoir prouver leurs compétences devant un jury qui est souvent le seul moyen mis à leur disposition pour se faire connaître. De plus, un autre objectif est de diffuser la chanson francophone, et ainsi de faire découvrir au public des dizaines d’artistes de grand talent.

Comme nous le savons, la chanson est souvent considérée comme un art mineur par plusieurs et exploitée allègrement comme du fast-food par d’autres sans aucune considération pour le parcours souvent acharné de nos artistes. Nous sommes donc en devoir de sortir la chanson des sentiers battus, du paternalisme étouffant de producteurs assis sur leurs lauriers, ne prenant plus aucun risque qui bousculerait leur petit confort et leur chiffre d’affaires.

Nous avons vu et entendu durant la première année des soirées cabaret Entre le Rouge et le Noir des dizaines d’artistes qui ont réussi à nous émouvoir, à faire de ces soirées des moments privilégiés, des coups de cœur uniques qui sont en parfaite harmonie avec notre slogan :

Quand le cheminement musical est aussi un cheminement humain

Nous n’avons rien contre la machine au service de l’humain mais nous dénonçons l’humain au service de la machine. Nous ne demandons pas que tous les artistes aient une place prédominante et ou égale car nous comprenons que le marché est restreint. Nous exigeons simplement la plus large diffusion possible de tous ces créateurs qui ne demandent qu’à s’exprimer car ils ont beaucoup à dire et le public beaucoup à en retirer en les écoutant.
"
Louis Royer Ginette Desmarais
Stef Paquette
Landriault cède ensuite la place à une auteure / poétesse qui chante aussi à l'occasion, Ginette Desmarais. Parmi les jolies pièces qu'elle nous a faites, j'ai retenu Montréal, Nos racines, Les outardes, La ballade de Robert Hilare, Villon de Montréal et La nuit ventriloque.

C'est finalement à mon tour de présenter ce fameux Stef Paquette qui fait fureur partout où il passe. L'auteur compositeur originaire de Sudbury crée non seulement des chansons savoureuses et accrocheuses mais en plus il est doté d'un sens de la répartie ainsi que d'une phénoménale présence scénique.

Il nous a tenus en haleine tout au long de sa prestation de 40 minutes avec les titres suivants: Télémaniaque, Tes p'tits plats, Marie-Hélène (de Sylvain Lelièvre à la façon de Stéphane Eicher... tordant), Les choses évidentes, Pour te plaire et L'Homme exponentiel, la chanson qui lui a valu le prix Trille Or de la chanson de l'année au dernier gala de la musique francophone ontarienne.

Stef nous a fait un très beau cadeau en acceptant notre invitation et la qualité de sa prestation, incluant les excellents musiciens et la fort jolie choriste, en feront certainement l'un des coups de coeur de cette deuxième édition.

Avec la chanson de clôture devenue maintenant une tradition, La liberté ou la mort, le groupe d'artistes salue la foule et on se dit ... à la semaine prochaine !
Les musiciens de Stef, Christian (guitare), Jessica (voix) et Stéphane (cuivres)

Landriault est rejoint par tous les artistes pour La liberté ou la mort

Lundi le 3 octobre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley

Une voix douce et des chansons poétiques, Anne Blanchard
Paule Tremblay
Nous avons eu droit à une magnifique soirée d'automne pour une belle soirée en chansons qui a débuté, comme à l'habitude, par la chanson Plus aucun mur interprétée par Landriault et sa co-animatrice Sylvie Royer. Ils laissent ensuite la place à la fort talentueuse (et sympathique) Paule Tremblay, le temps de quelques chansons dont J'ai vendu mon âme, Last call, L'arbre et Je ne sors plus. C'est toujours très plaisant d'entendre Paule et sa poésie fortement teintée de piano. A noter qu'elle sera à la Place des Arts (Studio Théâtre) en décembre prochain pour un spectacle complet.

Pour terminer cette première partie, les Castors Célestes ont accentué le tempo avec leurs chansons rythmées aux musiques du monde. Ils ont fait le matériel complet de leur premier album paru l'année dernière, tout en annonçant leur retour en studio pour la production d'un deuxième CD qui sera prochainement en pré-vente.

Après la pause, c'est au tour de Geneviève Neuville d'ajouter sa touche au piano le temps d'un petit clin d'oeil en préparation de son spectacle qui aura lieu le 28 octobre prochain, toujours au Petit Medley. Lui faisant suite, j'ai le plaisir de présenter Anne Blanchard que j'entendais pour la première fois ce soir. De jolis textes poétiques sur des musiques à l'avenant, voilà ce qu'elle nous propose avec des titres comme Si ma plume, Les amours en cage, Mademoiselle Cachemire, Le ver de terre et La piste étoilée. Ce soir, elle était accompagnée du pianiste Patrick Gagnon qui a aussi participé aux compositions et aux arrangements musicaux des chansons d'Anne.

Pour terminer la soirée, c'était le retour d'un favori de nos soirées, David Portelance qui vient tout juste de participer au Festival de Granby, se rendant jusqu'en demi-finale. Parmi les titres que j'ai notés, il y avait Que Dieu me blaste, Tenir debout, J'suis pauvre, Donne-moi mon condom et Bang bang bang. David sait bien doser les chansons à texte grave et celles à texte plus léger pour créer une ambiance décontractée tout en passant des messages important comme sur Tenir Debout, une ode à la résilience de l'humain.

On se revoit dans deux semaines, le 17 octobre (il y a relâche lundi le 10 octobre).
Les Castors Célestes (Sylvie Royer et Thierry Fortuit)
Landriault Geneviève Neuville
Patrick Gagnon au clavier avec Anne Blanchard David Portelance

La photo de groupe toujours au son de La liberté ou la mort

Lundi le 26 septembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley


Comme à l'habitude, la soirée est lancée par Landriault et Sylvie Royer (à gauche) avec la chanson Plus aucun mur, en passe de devenir le cri de ralliement pour les artistes de l'émergence en chanson québécoise. Sylvie a ensuite continué avec une chanson de Félix Leclerc dont le titre m'échappe, avant de céder le plancher (ou la scène) à Jean-Hugues Labrecque pour le lancement de son plus récent album (voir reportage plus haut).

Après la pause, nous avons eu droit à une surprise non annoncée avec la présence de Hugues, un cousin français qui a choisi de faire corps avec la planète et de diffuser cet état d'âme avec ses chansons. Poursuivant avec Gilles Bernier, un auteur compositeur interprète qui a fait plusieurs scènes de la métropole, du P'tit bar à la Butte St-Jacques à L'inspecteur épingle (où il chante et anime à toutes les 3 semaines), nous avons eu droit à sa poésie enrobée de son agréable jeu de guitare.

On a ensuite eu droit à un petit clin d'oeil de Landriault à sa belle avec la Chanson pour Hélène avant de céder la place à l'increvable Martin Lavoie à qui revenait le rôle d'effectuer la dernière prestation de la soirée. Toujours aussi prenant avec le texte de ses chansons et la capacité qu'il a de faire de sa guitare un instrument de percussion, en plus d'être accompagné de Daniel Gougeon aux "vraies" percussions, Martin ajoute sa voix à toutes celles qui réclament du changement.
Hugues Gilles Bernier
Landriault Martin Lavoie

La photo de famille... beaucoup d'anarchie ce soir, le côté noir était bien représenté !

Lundi le 19 septembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley


Geneviève-Ariane Morissette dévoile son univers passionné

Jean-Marie Pelletier
Alain-Guy Bouchard
Après le désormais traditionnel cri de ralliement Plus aucun mur, lancé par Landriault et sa co-animatrice Sylvie Royer, nous avons droit à une pièce à saveur amérindienne des Castors Célestes intitulée Tshinashkumetan. Ils cèdent ensuite le plancher à l'auteur compositeur interprète Jean-Marie Pelletier. Natif de la magnifique Vallée de la Matapédia, ce contemporain des Vigneault, Calvé et autres a fait sa marque dans les boites à chansons de la province dans les années 60-70. Tenu à l'écart du métier pendant de longues années alors qu'il élevait sa famille, il n'en a pas moins continué à composer et à gratter sa guitare tout en développant une autre passion artistique, la sculpture sur bois.

Je disais donc qu'il revient à la chanson après ces années d'éclipse parce que le goût de partager sa musique et ses mots ne l'a jamais quitté. Il se surprend à savourer chaque moment où il a l'occasion de côtoyer de jeunes artistes et un public avide de découvertes en chanson. Ce soir, il nous a fait l'une des premières chansons qu'il a écrites pour son coin de pays, intitulée simplement La Matapédia. Pour qui a visité ce magnifique coin du Québec et ses rivières à saumon, la chanson ne peut que rappeler de bons souvenirs et a même été choisie pour être chantée régulièrement lors d'événements culturels dans la région. Outre cette chanson, Jean-Marie nous a aussi offert Le robot, Peur de la vie, La rumeur et Le père Pilou.

Le deuxième invité à cette soirée est Alain-Guy Bouchard, un résident d'un autre magnifique coin de pays, Baie-St-Paul. Nous avions entendu Alain-Guy la saison dernière en formule à plusieurs musiciens. Cette fois-ci, il a présenté une prestation acoustique, accompagné simplement de son piano électrique, comprenant ses créations intitulées Chante-moi une chanson, Balbutiement, Le rien du tout, Sans coeur sans sens, Pour se donner la main, Le premier dormeur, Chumer chumer et Elle s'en balance. En cours de route, il a salué un grand de la chanson québécoise, Michel Rivard en interprétant Je suis un sacripant.

Juste avant la pause, les Castors Célestes sont revenus avec une jolie chanson à saveur western intitulée Je m'en fly et Landriault nous a offert Cybelle, suivie de sa toute récente création dédiée à celle qui fait sourire son coeur depuis le 11 avril dernier, Chanson pour Hélène.
Les Castors Célestes (Sylvie Royer et Thierry Fortuit) Landriault
Après la pause, le groupe Le Cube monte sur scène pour nous offrir leurs chansons rythmées et généralement très positives. Formé aux abords du magnifique Lac Louise en Alberta, les membres sont (de gauche à droite): Simon Lemire (guitare basse), David Robinson (guitare), Karyn Landry (guitare, gazou et autres) ainsi que du batteur Martin Leblanc (le temps d'une chanson ce soir). Ils nous ont donné une très agréable (et trop courte) prestation de leurs compositions, notamment Le monde est triste, D'ici demain, la très jolie L'hirondelle, La mélasse, M. L'ours pour terminer sur la note la plus positive de leur répertoire, C'est beau la vie. On a déjà hâte de les revoir.
Pour terminer la soirée, c'est à la surprenante Geneviève-Ariane Morissette que l'organisation avait fait appel. Je dis surprenante puisque chaque fois que Geneviève se présente sur la scène, elle a quelque chose de nouveau à offrir. Ce soir, en mode "full band", elle a non seulement chanté son matériel, mais elle s'est carrément mise dans la peau de ses textes. Parmi ceux-ci, elle nous a offert Il pleut ce soir à Montréal, Les princesses, Sollicitation sexuelle, Le ciel ouvert, J'ai douze ans (créée originalement par Diane Dufresne) et Les rongeurs. Magistral et inspiré !
Les musiciens de Geneviève-Ariane étaient
Cédric Soucy (basse, claviers), Isabelle Dussault (guitare) et Jonathan Beaumont (batterie)

Une belle brochette pour La liberté ou la mort

Mardi le 13 septembre 2005
Soirée Cabaret Entre le Rouge et le noir au Petit Medley


Paule Tremblay a gentiment partagé son univers onirique
Grosse soirée ce soir au Petit Medley, j'ai eu l'honneur de lancer cette deuxième année des Soirées Cabaret au nom du comité organisateur et des deux co-fondateurs, Landriault et Anne-Marie Gélinas. Il y a un peu plus d'un an, ils ont eu cette idée de fous de créer un concept où les artistes de la relève et de la marge pourraient côtoyer des vieux routiers du métier pour partager leurs passions musicales et s'offrir une scène à la technique professionnelle. Pour ajouter au défi, il fallait convaincre les gens de sortir de chez eux les lundis soirs pour aller entendre des chansons et des artistes souvent méconnus mais combien intéressants.

Entre le ROUGE (l'amour) et le NOIR (l'anarchie), la chanson se fait tendre, humoristique, sensible, tourmentée, sociale et revendicatrice, tout en restant près des gens et de leurs préoccupations. La première année a ainsi permis à une soixantaine d'artistes de donner près de 250 prestations devant environ 3000 personnes. La deuxième année promet déjà de dépasser ces chiffres et nous comptons sur les amateurs de chanson francophone pour fracasser le nombre de spectateurs en 2005-2006. Passez le mot !

Les Castors Célestes, Sylvie Royer et Thierry Fortuit
La soirée débute sur une magnifique chanson de David Portelance intitulée Tenir debout et l'intention est de l'utiliser chaque semaine pour marquer la transition entre l'univers du public et celui des artistes (le début du show quoi). Alors que la chanson se termine, les animateurs Landriault et Sylvie Royer entonnent la chanson thème des soirées: Plus aucun mur. Après cette entrée en matières pour le moins réussie, Thierry Fortuit est venu rejoindre Sylvie pour une chanson des Castors Célestes, On croit que c'est fini.

Le premier invité "officiel" de la soirée est Ian Fournier, un jeune homme qui écrit ses propres chansons depuis l'âge de 15 ans et qui vient de terminer une année intensive à l'École de la chanson de Granby. Parmi ses créations, il nous a offert Faire la fête, L'extase et les larmes, L'immensité du lac, Le bon fruit et Les heures.

Ian est suivi d'une interprète de grand talent que je connais depuis près de 4 ans maintenant, Céline Faucher. L'autre Céline, pas celle qui s'envole à Las Vegas mais bien celle qui chante à Montréal. Forte d'une succès intéressant avec son nouveau spectacle hommage à Pauline Julien, elle a gentiment accepté de nous en faire un extrait intitulé L'étranger, en plus de plusieurs des chansons qui ont été écrites pour elle par Raymond Villeneuve, Alain Lecompte et Marc Proulx. Parmi ces titres, elle nous a fait Rêver en couleur, La foule se lève, Cinq ans et De la lumière, une magnifique ode à la résilience humaine.

Juste avant la pause, Landriault nous offre Celle qui fait sourire le coeur de l'anarchiste (notre co-création) avant d'être rejoint sur scène par Hélène Noël, celle-là même qui fait sourire son coeur. Ensemble, ils nous ont donné une touchante interprétation en duo de Lequel de nous deux.
Ian Fournier Martin Lavoie
Céline Faucher et son pianiste Marc-André Cuierrier
Après la pause, les Castors Célestes nous reviennent mieux disposés que jamais avec une nouvelle chanson intitulée Nostravia (Le poète se meurt). Ils sont suivis par le grand nomade qu'est Martin Lavoie qui est venu nous donner un avant goût de son matériel (il sera avec nous le 26 septembre prochain) avec la chanson Peau d'âne.

J'ai ensuite l'occasion de présenter Paule Tremblay, nouvellement récipiendaire d'une bourse du Conseil des Arts et des Lettres du Québec pour l'écriture du matériel de son troisième album. De plus, elle sera au studio théâtre de la Place des Arts le 2 décembre prochain. Toujours aussi charmante de simplicité, Paule nous a interprété Tout en or, Le désir, Faux pas, Je ne sors plus et La folle du logis.

Après une présence remarquée en juin dernier, l'interprète Michel Carpentier revenait nous charmer avec l'aide du pianiste Yves Bellemare. Des chansons de Bernard Lavilliers (Écoute), Mylène Farmer (A quoi je sers), Caussimon-Ferré (Ne chantez pas la mort), Claude Léveillée (Le navire de l'enfance), Yves Duteil (Lettre à mon père), Michel Sardou (Vladimir Illitch), Landriault (Ballade pour un sourire) et finalement Serge Lama (Quand on revient de là): de grands auteurs et de grands compositeurs pour un grand interprète ! Par sa présence, son intensité et le respect qu'il nous inspire pour les grands créateurs, Michel a mis le public dans sa manche, il est venu chercher les gens aux tripes et a touché leur âme. Chapeau !
Hélène Noël et ... ... Landriault
Michel Carpentier et son excellent pianiste Yves Bellemare

Les bonnes habitudes vieillissent bien, tous ensemble pour La liberté ou la mort


Michel Parent