Claire Pelletier


Mercredi le 29 septembre 2010
Spectacle SIX au Gesù
Claire Pelletier
Un spectacle à la hauteur de son grand talent

Claire PelletierCe n'est pas un gros secret, dès que Claire a lancé son premier album en solo, j'étais déjà vendu à sa cause. Elle possédait une voix unique, limpide et très harmonieuse, ses chansons décrivaient des légendes avec un son folk médiéval qui n'était pas sans nous rappeler le style préconisé par Enya que j'aimais aussi beaucoup. Au fil des années, son style s'est modernisé sans changer la formule de base qui repose sur cette voix angélique qu'on reconnaîtrait entre mille. Le troisième album faisait place à des percussions, des loops électroniques, des bidouilles comme Pierre aimait les appeler.

Finalement, avec le quatrième album de chansons originales paru il y a moins d'un an (son sixième quand on compte son album live et celui de Noël), le tournant est clair, on retrouve maintenant de la batterie et des guitares pour remplacer les instruments plus lyriques comme le quatuor à cordes. Pour Claire aussi, la présence sur scène se fait plus énergique, au diapason de ses nouveaux arrangements. Elle va à gauche, à droite, incite le public à taper des mains, à chanter quelques refrains avec elle, tout en se déhanchant sur un bon riff de guitare. Le folk médiéval a fait place à un folk rock qui donne une nouvelle vie à des chansons plus âgées, comme Le vaisseau fantôme et Galiléo, ou même Coton qu'elle nous fait en version "unplugged", avec tous les musiciens à l'avant-scène et sans micros.

Évidemment, le dernier album prend une grande part dans le spectacle, exactement 50% de la soirée en fait puisque les 10 chansons trouvent chacune leur place. On a déjà l'impression que ce sont des classiques, elles sont d'approche et d'oreille faciles, on reconnaît la touche de Claire et toute sa chaleur. Quand on parle de modernisme, ce n'est pas qu'au niveau de la musique, les chansons de ce nouvel album traitent aussi de préoccupations plus près de nous, comme le manque de communication (Quelqu'un ici) et l'acharnement envers la nature (Ma vie remplie est un désert, Que les oiseaux reviennent, Tsingy, etc). En toute fin de prestation, en guise de dernier rappel, c'est une de ses premières chansons qu'elle nous offre, une des plus belles aussi, la très poignante Trop loin l'Irlande.

Ce soir Claire était entourée des musiciens Pierre Duchesne (claviers), Simon Blouin (batterie, percussions) et André Papanicolaou (guitares). On retrouvait aussi 3 choristes sous les voix de Lana Carbonneau, Vincent Morel et Claude Vallières. Elle-même a joué de la guitare électrique, de la basse (jusque là chasse gardée de son chef d'orchestre Pierre Duchesne), ainsi que d'un instrument chinois appelé le gukin, sorte de guitare acoustique posée à plat et armée de 7 cordes. Elle aime les chinoiseries et on est tout à fait d'accord avec elle.

Une soirée de grande intensité et de grand bonheur !
Claire Pelletier
Claire Pelletier
Claire Pelletier
Claire PelletierClaire Pelletier
Claire Pelletier
Claire Pelletier

Mardi le 17 novembre 2009
Lancement d'album à l'ExCentris
Claire Pelletier
Claire nous offre son sixième album sous le titre approprié de 6

Claire PelletierSon dernier album de chansons originales remontait à 2004 alors qu'elle amorçait un virage qui allait lui permettre de passer d'un univers onirique basé sur des contes et des légendes à un monde plus moderne et plus près de ses préoccupations au quotidien. Elle complète ce virage cinq ans plus tard avec l'album 6 qui se veut résolument moderne tout en offrant un style poétique caractérisé par la voix douce et caressante de l'artiste.

De nombreux instruments viennent habiter le nouvel univers de Claire, notamment des claviers en tous genres, mais aussi des vibraphone, basse, instruments à cordes, guitares et on remarque même la présence d'une batterie, ce qui est assez rare sur les albums de Claire. Le son est ainsi plus appuyé par moments, ce qui permet d'ajouter un sentiment de force et d'urgence sur certaines pièces dont le message est important et mérite d'être souligné. Puisque les légendes ont été mises de côté, ce sont les questionnements d'une femme moderne qui sont abordés: où s'en va la planète, la rivalité entre les gens, l'amour, le désenchantement, la guerre, etc.

Un album de 10 chansons pour lesquelles Claire et son conjoint Pierre Duchesne ont écrit toutes les musiques alors que les textes sont de la plume de Michel X Côté (4), Sylvie Massicotte (4) ainsi que d'un ami de la première heure, Marc Chabot (1). Le dixième texte, pour la chanson 6, est issu d'un exercice de relais avec 6 auteurs différents qui ont fourni chacun 2 vers. On retrouve Claire, Michel, Marc et Sylvie (déjà mentionnés plus haut), ainsi que Gaële et Monsieur Mono (Éric Goulet). Parmi les musiciens qui ont mis la main à la pâte, notons la présence de Jean-Sébastien Fournier aux claviers, François Lafontaine (Karkwa) aussi aux claviers, Simon Blouin à la batterie, Rick Haworth aux guitares, ainsi que plusieurs autres qui ont participé à différentes chansons.

Même si la ligne directrice musicale de l'album est plus moderne que les albums précédents, Claire et Pierre ont quand même choisi d'intégrer quelques instruments qui permettent de donner un son particulier à certaines chansons, je pense entre autres au clavecin sur Tarentelle, au glockenspiel sur Quelqu'un ici ainsi qu'à un instrument chinois, le guzheng, que l'on retrouve sur les quatre magnifiques chansons que sont Tarentelle, Tsingy, Nos coeurs d'enfants et Quelqu'un ici. Parmi mes coups de coeur de la première écoute, je retiens Tsingy créée en l'honneur d'une réserve naturelle protégée et Que les oiseaux reviennent afin d'éviter que la rivière La Romaine ne soit saccagée à jamais. Cette dernière chanson contient justement un passage pour lequel elle a fait appel à une choeur innu auquel ont participé Florent Vollant, Kim Fontaine et John Ambroise.

Comme pour tous les albums de Claire depuis 1996, on retrouve sa voix limpide comme de l'eau claire, une des plus belles du Québec si on veut mon avis. Avec ce sixième album, elle fête 30 années de vie artistique, une aventure qui avait commencé avec le groupe Tracadièche à la fin des années 70 et qui se poursuit encore aujourd'hui avec un album digne d'une grande artiste !
Claire PelletierClaire Pelletier
Claire Pelletier
Claire Pelletier

Samedi le 20 décembre 2008
Spectacle Le premier Noël à la Place des Arts
Claire Pelletier
Fêtons la nativité avec la magnifique voix de Claire Pelletier

Pierre Duchesne
Pierre Duchesne
Lorsqu'elle a choisi de faire un album de Noël il y a près de deux ans, Claire ne voulait pas simplement reprendre des chansons archi connues et les refaire à sa façon. Elle s'est mise en tête de créer un album concept qui ferait revivre des chansons centrées autour de la nativité, puisant dans un répertoire ancien et le plus original possible. Cela nous a permis d'entendre des chansons différentes de ce qu'on connaissait ainsi que des versions méconnues de chansons qu'on avait déjà entendues, je pense à Laissez paître les bêtes et Ça bergers.

Ce soir, Claire les a fait revivre sur scène, entourée d'une belle brochette de neuf musiciens dont plusieurs avaient participé à la conception de l'album. Outre elle-même aux percussions et à la guitare, elle avait invité son comparse de toujours, Pierre Duchesne (basse, Harmonium), François Pilon (violon, mandoline) et quelques membres de son groupe de musiciens appelé Les kiosque à musique, soient Alain Desgagné (clarinette), Mathieu Harel (basson), Jean-Luc Gagnon (clarinette) et Éric Vaillancourt (trombone). Pour compléter le tout, on retrouvait aussi François Taillefer (percussions), Jean-Sébastien Fournier (piano, clavier, harmonium, percussions) et Lana Carbonneau (flûte, voix). Cela fait beaucoup de monde sur une même scène et ce qui doit être souligné, chacun était là pour appuyer et enrober la voix de Claire dans un projet à la fois festif et respectueux de l'événement qui y est célébré, la nativité du Christ.

Il est difficile d'assister à un spectacle de Claire Pelletier sans encore une fois remarquer la voix magnifique et limpide de l'interprète, certainement classée parmi les plus belles du Québec. Toujours juste, elle n'en fait jamais trop, ne vise pas la performance vocale et arrive toujours à nous subjuguer par la beauté angélique de ses interprétations. Elle puise évidemment aux sources de l'album qui compte 12 chansons, auxquelles elle ajoute 7 nouvelles pièces qui sont exactement dans le même ton, incluant Noël huron, Une jeune pucelle, D'où viens-tu bergère, etc.

Parmi les moments forts du spectacle, notons les magnifiques chansons que sont Falalalala (de Bündock) et Laissez paître vos bêtes qui lui permettent de démontrer toute les couleurs de sa voix. Somme toute, un très beau spectacle qui nous met dans l'ambiance des fêtes par la grande porte, par la BONNE porte oserais-je dire, loin de l'orgie de consommation et plus près de la célébration d'un miracle. Merci Claire !
Claire Pelletier Claire Pelletier
Le kiosque à musique
Cinq musiciens du groupe "Le kiosque à musique"
François Taillefer Jean-Sébastien Fournier Lana Carbonneau
François Taillefer Jean-Sébastien Fournier Lana Carbonneau
Claire Pelletier
Claire Pelletier
Une vue d'ensemble des 9 musiciens qui entourent Claire

Mercredi le 15 novembre 2006
Spectacle à L'Espace Del'Arte

Claire Pelletier - Trillium

Une voix d'ange pour des textes poétiques
La belle et grande voix de Claire Pelletier était à l'honneur ce soir alors qu'elle effectuait sa rentrée à Montréal avec un tout nouveau spectacle intitulé Trillium, représentant la fleur appelée trille et qui est presque synonyme pour le chiffre 3, possédant trois pétales, trois fleurs, etc. Claire nous explique que pour elle, le spectacle Trillium est aussi un multiple de trois, elle reprend des pièces de ses trois albums, et avec le support de trois sections artistiques. Premièrement, la présence d'un quatuor à cordes sous la direction de François Pilon, deuxième la présence de l'informatique (des octets) aux mains du bassiste Pierre Duchesne et, finalement, la voix, celle d'un interprète de haut niveau et qui nous fait rêver depuis maintenant 10 ans.

En fait c'est effectivement en 1996 qu'elle lançait son premier album en solo, après avoir collaboré avec de multiples artistes dont Richard Séguin, Jean-Guy Moreau, etc. De cet album intitulé Murmures d'histoire, elle a repris Poussières d'étoiles, Le damoiseau, Mon Abélard mon Pierre, Trop loin l'Irlande et Le vaisseau fantôme. Sans être en reste, elle a aussi repris quelques pièces de son deuxième opus, soient Hildegarde de Bingen, Le discours d'Aristophane et Galileo.

Évidemment, plusieurs pièces du plus récent album y ont trouvé leur place, Le maître et l'esclave, Le merisier (magnifique), Le silence, Ce que tu donnes, Le chant des sirènes, La danse et Sans l'oublier (que l'on ne peut oublier). Il y avait bien quelques chansons nouvelles, mais aussi une surprise qui a pris la forme de la chansons La ville s'endormait de Jacques Brel.

Toutes les pièces du spectacle ont été réarrangées pour incorporer les beats électroniques et, surtout, souligner la présence d'un quatuor à cordes, donnant une dimension encore plus onirique au matériel de Claire. Cette relecture a permis de ramener toutes les pièces au même niveau musical, même celles qui ont été gravées il y a 10 ans. Des arrangements qui ont été travaillés par plusieurs personnes dont Pierre Duchesne qui jouait de la basse et des octets ce soir. On a aussi pu l'entendre au xylophone. Pour ce qui est du quatuor à cordes, outre le premier violon de François Pilon, on retrouvait Sofia Gentile (2ème violon), Marie-Claire Cousineau (alto) et Sheila Hannigan (violoncelle).

A la fin de la soirée, tous étaient d'accord avec moi et Claire a eu droit à deux belles ovations debout avant de nous laisser aller au son de Sans l'oublier.. Merci Claire.

Mardi le 25 janvier 2005
Spectacle au théâtre St-Denis

Claire Pelletier - Ce que tu donnes


C'était soir de première pour Claire Pelletier et le tout nouveau spectacle basé sur son plus récent album intitulé Ce que tu donnes. Après le succès remporté par ses albums précédents et la tournée Galiléo, les attentes étaient grandes et je dois dire qu'elle les a largement dépassées, que ce soit par la qualité des ses musiques et de ses textes, la beauté de ses interprétations ou la magnificence des éclairages et de la mise en scène intégrant de très jolies images de plantes dans une chorégraphie synchronisée avec la musique de Pierre Duchesne.

Claire a su doser son spectacle en y intégrant une dizaine de chansons de ses deux premiers albums, Murmures d'histoire et Galiléo, incluant Le discours d'Aristophane, Le vaisseau fantôme, Hildegarde de Bingen, Kabir Kouba, La caverne, Trop loin l'Irlande et La montagne à coton. Sur quelques-unes de ces chansons, on pouvait noter de nouveaux arrangements qui faisaient le pont entre le "son" original des premiers enregistrements et les nouvelles sonorités plus électroniques du troisième album. L'effet était notable sur Poussières d'étoiles qui a été complètement remaniée sans toutefois perdre son essence propre.

Les pièces plus récentes on surtout peuplé la deuxième partie de la soirée et on se surprenait à fredonner les refrains avec Claire, preuve que ces chansons, bien que récentes, ont fait leur nid dans notre subconscient. Ainsi donc, Le merisier, Le maître et l'esclave, Le silence, Le chant des sirènes, Ce que tu donnes, La danse et l'insidieuse Sans l'oublier sont venues chatouiller nos oreilles. J'insiste sur Sans l'oublier qui est un petit bijou de chanson qui nous reste dans la tête longtemps après la fin du spectacle.

Notons la présence des musiciens Pierre Duchesne (basse, programmation et direction musicale), Stéphanie Labbé (violon et accordéon) ainsi qu'Eric Senécal aux claviers. Sur quelques pièces, Claire a aussi invité Luc Bourgeois, flûtiste du groupe Suroît, ainsi que trois choristes Danielle, Maude et Nadine à l'accompagner.

En résumé, Claire et ses musiciens nous ont fait passer une soirée magique, pleine de beauté, beauté des musiques, des éclairages, des textes et, surtout, beauté de la voix d'une des plus talentueuses interprètes du Québec. Une performance de haut niveau et très certainement un spectacle à voir et à revoir !
Stéphanie Labbé et Luc Bourgeois Stéphanie, Claire et Pierre Duchesne

Mardi le 23 novembre 2004
Lancement de disque
Claire Pelletier - Ce que tu donnes


Claire est bien fière de son nouveau bébé

Claire avec son complice musical, Pierre Duchesne
Pour qui est amateur de belles chansons, un nouveau disque de Claire Pelletier c'est un peu comme ouvrir un cadeau de Noël un mois à l'avance. Entourée de son complice musical Pierre Duchesne (réalisation, arrangements, direction artistique, co-compositeur, preneur de son, mixage, guitare), ainsi que des paroliers Marc Chabot (8 textes) et Marceline Desbordes-Valmore (2 textes), Claire poursuit le voyage qu'elle avait entrepris avec Murmures d'histoire en 1996 et poursuivi avec Galileo en 2000.

La parallèle au voyage est intéressant puisque dans chaque pays visité on découvre normalement de nouvelles traditions, de nouvelles musiques, et que celles-ci nous influencent même si notre personnalité reste la même, elle est dans un environnement différent et réagit à celui-ci. Tel en est de cet album de Claire, bien que sa voix et les intonations soient les mêmes, l'environnement sonore change et évolue ce qui nous permet de la voir évoluer différemment.

Cette fois-ci, elle s'éloigne des sonorités moyenâgeuses et celtiques en créant des toiles musicales plus modernes et moins folk, mais toujours aussi douces et envoûtantes. Elle s'insinue dans l'âme et le coeur pour explorer les différentes façons qu'a l'humain de partager avec ses semblables. Suivant ce fil conducteur les textes évoquent le don de soi, que ce soit dans l'amour, l'amitié ou la création artistique. La pièce-titre de l'album lui permet de pousser le concept avec l'aide du chanteur européen Stéphan Eicher et nous offre des textes d'une grande beauté comme "...Ce que tu donnes, c'est de l'amour et ça suffit, ce que je donne, c'est de l'amour et de la vie..."

L'album a été enregistré au tout nouveau studio de Pierre et Claire, joliment appelé Ouïe-Dire, niché dans les cantons de l'est. Ils ont pu à loisir y mélanger des sonorités électroniques et des instruments à cordes pour obtenir un son indéfinissable, contrasté, éclectique et planant. Pierre est un "bidouilleur" des sons et un perfectionniste, il peut travailler une trame sonore jusqu'à ce que chaque son, chaque note ait sa place et ajoute à l'ensemble. Claire a une voix d'ange, reconnue comme l'une des plus belles du Québec, ce qui ajoute à l'impression que nous donne cet album, celui de flotter au gré du vent et de l'amour.

Claire montera à nouveau sur scène le 8 décembre prochain à Québec (Salle Albert Rousseau) ainsi que le 25 janvier 2005 au Théâtre St-Denis à Montréal. Imaginez, un cadeau un mois avant Noël (le disque) et un autre un mois après (le spectacle)... comment ne pas croire au Père Noël ?


Michel Parent