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Josianne Paradis |
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La jeune auteure compositrice vivait un important moment de sa carrière
cette semaine avec une série de 4 spectacles au Café Quebecor du Monument
National, endroit mythique qui en a vu passer des artistes en plusieurs
décennies. Elle en a profité pour présenter la majorité des chansons de
son album éponyme paru l'année dernière, des pièces comme Ma réalité, Solitude, Ces yeux-là (magnifique) , Qui t'aimes ?, Chez Pauline, L'enfance, Labyrinthe, Déjà décembre, Pas de problème et Trois années de nuit. Toujours tirée de ce même album, elle reprend la chanson Gôttingen de Barbara mais cette fois, c'est la surprise, une voix mâle venant de l'ombre entonne la chanson avec elle, c'est Edgar Bori qui vient la rejoindre pour ce duo fort sympathique, leurs voix se mariant fort bien et la connivence étant au rendez-vous. C'est aussi une surprise lorsque j'entend une des premières chansons qui m'a fait chavirer dans le répertoire de Josianne, Tampopo qui relate les aventures hors chanson d'une jeune femme devant travailler au restaurant familial pour financer sa carrière. Touchante et pleine d'inspiration, Tampopo est présentée cette fois d'une façon plus posée, moins déchirante que celle que j'ai déjà entendue, comme si le temps arrangeait les choses et que les souvenirs étaient moins criants. Parmi les nouvelles chansons que l'on retrouvera peut-être sur le prochain album, il y avait Il était une fois même plusieurs, After hours, Je me suis un petit peu épar..., Mon égo et Je t'attends Je pense que la démarche artistique de Josianne a atteint une nouvelle maturité, on a droit à une jeune femme qui s'assume et qui sait maintenant que la chanson est sa voie. On le sent dans le décor, dans le choix des nouvelles chansons, il y a toujours un brin de folie mais avec une certaine retenue dans la forme, question de montrer l'évolution de la jeune fille vers la jeune femme qu'elle est devenue. On l'a moins vue à Montréal ces derniers temps puisqu'elle est régulièrement en tournée en première partie de Tricot Machine, mais je pense qu'elle est maintenant mûre pour être la tête d'affiche. Ses fidèles musiciens l'accompagnaient sur scène ce soir, on retrouvait Maxime Rouleau (guitare, basse), Yannick Parent (batterie, percussions) et son frère Benoît à divers instruments dont la trompette, les percussions, le xylophone et le clavier. Pour la plupart des chansons, Josianne se trouvait au piano et parfois au Wurlitzer. Le temps d'une chanson, la violoniste Josianne Laberge s'est jointe à eux. Une soirée à recommander ! |
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Invitée à faire partie du plus récent spectacle de cet homme de l'ombre, elle profitera de ses bons conseils et de l'apport de nombreux musiciens de la relève, dont le bassiste Maxime Rouleau, le batteur Yannick Parent et le guitariste Marc-André Gosselin pour préparer son premier album, un éponyme qu'elle lançait aujourd'hui en grandes pompes devant un Lion D'or rempli à craquer. Autant sur scène que dans la vie, elle a pu compter sur l'aide de son frangin Benoît, lui aussi lauréat de Petite Vallée (en 2004), et qui manie les cuivres avec créativité (trombone, trompette, etc). En fait je dirais qu'au total, il y a bien une douzaine de musiciens qui ont participé à la création de cet album et on en a vu plusieurs avec elle ce soir lors d'une prestation bien sentie, histoire de présenter l'univers de l'album. Je connaissais déjà assez bien le matériel original de l'auteure compositrice, mais l'album comporte de belles surprises, autant au niveau des arrangements qu'un niveau de nouvelles chansons qu'il fait bon découvrir. D'abord les classiques (si on peut dire), sa chanson présentation Dans ma réalité, puis Ces yeux-là et Pas de problème, pour aller vers un classique de Barbara (Gôttingen), et puis les découvertes (Solitude, Chez Pauline, Labyrinthe), etc. Josianne possède cette personnalité attachante qui peut tout autant nous émouvoir que nous faire sourire. Elle a travaillé très fort pour que le disque soit le reflet de sa personnalité et de son talent et je dois dire que le résultat est probant. On reconnaît le style touchant et direct de l'artiste tout en profitant d'un son d'une belle qualité. |
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Une apothéose de cuivres pour introduire la dernière chanson |
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