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Olivier Novembre |
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Après nous avoir mis l'eau à la bouche avec un EP il y a un peu plus d'un an, Olivier nous présente maintenant un premier album complet, produit par Deca3. L'auteur compositeur sait mieux que quiconque amalgamer la dualité qui l'habite, le côté espoir représenté par l'Olivier de son nom d'artiste, et le côté plus sombre, pessimiste, représenté par le mois de Novembre. J'oserais faire un parallèle avec les années 70, période faste pour la chanson québécoise alors qu'une multitude d'artistes, élevés dans l'attente du nationalisme québécois, chantaient cet espoir sur toutes les scènes qui leur étaient offertes. Dans les années 2000, c'est à la réalité du monde entier que les jeunes sont confrontés, et c'est dans cette direction que le matériel d'Olivier se dirige. Il faut s'attarder à la réalité des enfants enrôlés de force dans l'armée (L'enfant soldat), s'attaquer à la violence en général (Par la force), réveiller les forces tranquilles (Faudrait vraiment être cons pour ne pas avoir peur), et cela Olivier le fait avec détermination et honnêteté. Ambassadeur officiel d'Amnistie Internationale, il utilise ses chansons pour aider à faire bouger les choses mais avec un sens poétique et musical qui permet tout de même une certaine dose d'espoir. Merci au violoncelle de Julie-Odile et au piano d'Elsa pour cet enrobage à la fois intimiste et vibratoire qui permet de bien saisir toute la puissance du propos et de la voix de l'interprète. L'album comporte 10 nouvelles chansons alors que deux pièces ont été reprises du EP ayant fait l'objet de nouveaux arrangements et / ou mixage. Outre donc Je continuerai et Par la force qui sont de petits joyaux qu'il fait plaisir de réentendre, on découvre des moments très forts avec Faudrait vraiment être cons..., Passager dans l'univers, La traversée et Les fleurs. Ce nouvel album mérite amplement une écoute approfondie pour saisir toutes les facettes de ses textes solides, appuyés de musiques qui se veulent à la fois planantes et saisissantes. Un excellent départ pour un artiste à part ! Pour en savoir plus sur Olivier |
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Je ne connaissais pas l'artiste avant d'entendre son mini-album sorti l'année
dernière et qui m'avait grandement impressionné. Des textes engageants
qui peuvent autant parler de l'âme que de la souffrance Je continuerai) ou de la guerre (L'enfant soldat). Je le retrouvais sur scène pour la première fois ce soir, en compagnie
de 4 musiciens qui nous ont fait passé par une belle gamme d'émotions.
En plus du matériel qu'on retrouve sur le disque, Olivier nous présentait des chansons inédites, comme les excellentes Faudrait vraiment être con, Sourd et muet, Mon existence, Les fleurs, Passager dans l'univers (en guise de rappel), etc. Il a même laissé la place à ses musiciens, le temps d'une composition de sa pianiste Elsa-Maude en duo avec le batteur (Yannick), puis d'une interprétation de la Sonate en ré mineur (de Debussy) cette fois avec le duo piano violoncelle. Comme sur le CD que j'avais entendu l'automne dernier, les arrangements sont très éloquents et démontrent un beau talent musical. Les textes sont bien enrobés et mis en valeur par le lyrisme du violoncelle, un instrument qui accompagne rarement les artistes de la relève. Parfois avec sa guitare, parfois seulement avec la voix, Olivier ajoute une belle intensité à ses créations, notamment sur L'enfant soldat, chanson qu'il a cédée à l'organisme Amnistie Internationale. Les musiciens qui accompagnaient Olivier ce soir étaient: Yannick Richards (batterie, percussion), Pierre-David Girard (basse), Elsa-Maude Deschamps (piano) et Julie-Odile Gauthier (violoncelle). C'est beaucoup de monde sur la petite scène du Studio Théâtre, surtout quand on inclut le magnifique piano à queue, mais cela en valait le coup. Une belle découverte à faire, sur disque comme sur scène ! Lien Internet |
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Elsa-Maude Deschamps et Julie-Odile Gauthier |
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Yannick Richards et Pierre-David Girard |
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