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Joëlle Miller |
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Mercredi le 1er mars 2006 Joëlle Miller - Si tu es, je suis À la Maison de la Culture Mercier Des tableaux saisissants, concoctés par Joëlle et Samuel Thériault |
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C'était soir de première pour la gagnante de la catégorie interprète du concours Ma Première Place des Arts 2004, la talentueuse Joëlle Miller. Avec l'aide de Samuel Thériault (direction technique, son, éclairage, décors) et de Patrick Rozon (assistant mise en scène), l'auteure compositrice interprète nous a préparé un voyage au coeur de la vie, référant à la naissance, l'adolescence, les premiers amours, le peur de vieillir, la mort et la renaissance dans un monde meilleur. Cette ligne directrice a permis à Joëlle de mettre en valeur plusieurs des chansons dont elle a écrit paroles et musiques, comme La vie, Une petite fille en peine, Sans titre, Vingt ans ont passé, Ses yeux, Passion, etc, mais aussi quelques pièces empruntées au répertoire de Camille (Pour que l'amour me quitte) et Manuel Gasse (Respire). Presque chaque chanson a eu droit à sa mise en scène qui comprend, entre autres, une grande roue de bateau qui se transforme en prison virtuelle et des écrans semi-transparents derrière lesquels se déplacent les deux danseuses Ariane Philomène et Nathalie Blanchet. Les jeux de lumière sont bien balancés avec les émotions véhiculées par les chansons et les chorégraphies créées spécialement pour l'occasion (par Nathalie Blanchet) font preuve d'une belle intensité. Passant de l'euphorie à la tristesse, de l'amour à l'agression, les spectateurs sont touchés droit au coeur par les tableaux qui mettent en scène les différents personnages imaginés par Joëlle et ses acolytes. Certains sont parfois dérangeants par la force de l'émotion qu'ils dégagent, notamment la scène du viol d'une jeune fille par un capitaine de bateau. Pour cette soirée qu'elle a mûri depuis longtemps, Joëlle a fiait appel aux musiciens Julie Vallée (piano), Nicolas Grégoire (percussions), Bono Grenier (contrebasse), Julie-Odile (violoncelle), Marie-Claude Martel (violon) et Kaven Girouard (guitare acoustique). Si les musiques de certaines chansons de Joëlle sont plutôt légères, comme pour Ses yeux et Pourquoi les femmes sont-elles si femme, d'autres sont plus sérieuses et particulièrement efficaces, je pense notamment à la trilogie de La peur, La folie, La mort, les trois morceaux qui terminent le cycle de la vie vers la fin du spectacle. En bref, avec des chansons de grande qualité, une voix superbe, une mise en scène intelligente et créative, Joëlle Miller nous a offert un spectacle original, chaleureusement applaudi par tout le monde présent. Une belle première pour une jeune femme au talent indéniable ! |
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