Durant une dizaine de jours, du 29 juillet au 7 août, Montréal vibre au son des Francofolies 2004. QuebecPop sera sur place pour vous inviter à découvrir l'immense talent musical québécois.

Jeudi le 29 juillet 2004

Miranie Morissette
La jeune et jolie Miranie Morissette a eu l'honneur d'offrir le premier spectacle de ces Francofolies 2004. Inconnue de la majeure partie de la foule (moi inclus), elle en a surpris plusieurs par la maturité de sa performance, son aisance sur scène, la profondeur de son répertoire et sa fort jolie voix.

Elle a fait partie de l'aventure Secondaire en spectacle dès l'âge de 15 ans et a profité des cinq dernières années pour prendre beaucoup de métier, ce qui est un peu surprenant pour une jeune femme de 20 ans seulement.

Parmi ses propres compositions, on note Sans compromis qui tourne déjà sur quelques stations de radio à travers la province. Elle nous a aussi interprété un superbe blues de Johnny Hallyday ainsi qu'un bon vieux rock de Pagliaro.

Dans le cadre du Festiblues de Montréal, Miranie sera de la soirée Blues de femmes le 21 août prochain à la maison de la culture Ahuntsic.

Un jeune talent à suivre !

Yves Desrosiers
Yves Desrosiers, de son côté, présentait ce qui pourrait être la dernière version LIVE de son spectacle en l'honneur du poète russe Vissotsky. Pas évident de donner ce genre de prestation relativement intimiste dans le cadre d'un concert en plein air.

Le public s'était donné rendez-vous en grand nombre et force est d'admettre que l'oeuvre de Desrosiers / Vissotsky a su toucher le coeur de nombreux québécois. Par moments , on aurait entendu une mouche voler tellement les gens écoutaient avec leur coeur.

C'est tout à l'honneur de ce grand musicien / réalisateur que d'avoir réussi à saisir l'essence du poète russe et d'avoir su le transmettre à un public qui, en général, ne connaissait rien de ce grand oublié de la Russie des années 60.

Vendredi le 30 juillet 2004

Baptiste
L'auteur compositeur interprète Baptiste lançait cette deuxième journée des Francofolies. Avec sa bonhomie habituelle, le lauréat de Ma Première Place des Arts 2002 nous a offert ses chansons à la fois poétiques et réalistes comme Pédale qui traite d'un jeune homme qui a choisi le suicide pour se remettre du rejet de sa condition d'homosexuel par sa famille. Pas toujours rose comme sujet mais traité avec justesse et intensité.

Amélie Veille
Baptiste était suivi d'Amélie Veille sur la scène Ford. Drôle d'adon puisque ce dernier avait participé à la final de Ma Première Place des Arts 2002 avec Amélie et l'avait battue au fil d'arrivée.

Cette dernière tire bien son épingle du jeu depuis quelques années, ayant lancé un premier album de chansons originales l'automne dernier.

Sur scène, Amélie se veut porteuse d'amour et d'humour, elle parle d'amour et de tendresse mais sait aussi s'allumer et nous lancer une bonne chanson bien rythmée à l'occasion.

Notons qu'elle est maintenant accompagnée des musiciens Toyo (guitare) et Éric Maheu (basse). Toyo s'est fait connaître en accompagnant les Claude Dubois et John McGale, alors qu'Éric Maheu fait aussi partie du groupe La Chicane.

Daniel Grenier et les guerriers de la lumière
En troisième lieu, avant que le ciel (la pluie) ne nous tombe sur la tête, Daniel Grenier et ses guerriers de la lumière ont offert une prestation solide sur la scène du monde Trad.

Accompagné de Mara Tremblay à la basse, Daniel nous a offert le matériel de son album paru récemment, album qui fait le lien entre le rock bien ficelé un un country un peu plus débridé.

Anciennement du groupe humoristique Les Chick'n Swell, Daniel en a surpris plus d'une avec cet album qui lui a valu de bonne critiques.

A la basse (elle joue vraiment de tout), nulle autre que Mara Tremblay

Samedi le 31 juillet

Steeve Thomas
Originaire du Québec, Steeve s'est exilé en Colombie Britannique il y a plusieurs années. Il en a profité pour faire entendre sa guitare dans les différentes boites de la région avec son groupe Blue-Juice. De retour au Québec l'année dernière pour faire le concours de Granby, il a remporté la palme dans la catégorie auteur, compositeur et interprète. Il a fait partie de la tournée des lauréats de Granby l'hiver dernier et j'avais eu l'occasion de le voir en compagnie de Dumas, Sénaya et du Kitchose Band.

Sa musique puise dans le rock et le folk mais présente le tout entouré de fortes guitares, la sienne et celle de Sylvain Rivard, emprunté au groupe Perséphone. On note aussi la présence de François Lebarbé, le premier batteur officiel du groupe Aut'Chose dans les années 70. Les textes de Steeve sont bruts et directs, un peu dans la veine d'un Daniel Boucher ou d'un Plume Latraverse, mais restons-en là puisque la façon de les présenter musicalement, est beaucoup plus lourde que ces deux derniers. Bien que j'étais familier avec la musique de Steeve, je dois dire que cette prestation m'a agréablement surpris par la puissance de son jeu. Ce sera à suivre puisqu'un album est présentement en préparation.

Robert Lavoie et le Cat Scat Band
Changement de décor et de contexte, la scène Ford Focus recevait Robert Lavoie pour faire danser la foule au son du Cat Scat Band. Plus de 15 musiciens sur scène ainsi que deux jolies danseuses / choristes, de quoi mettre le party dans la foule malgré la pluie abondante qui s'est faite sentir pendant près de la moitié du spectacle.

Il y a un nouvel essor de la musique swing big band, ce que j'ai pu constater en regardant plusieurs jeunes d'à peine vingt ans qui dansaient et trippaient sur la musique du band. Ils nous ont offert des classiques du genre, traduits en français pour la plupart ainsi que de nouvelles compositions de leur cru.

Sans être un adepte de ce style musical qui pour moi s'apparente surtout à ce que mes parents écoutaient, je dois avouer que le résultat est intéressant, l'apport des 15 musiciens donne un son riche et puissant et la personnalité de Robert et de son contrebassiste nous donnent vraiment envie de se mettre sur le party. Bien joué !

Thomas Hellman
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Thomas Hellman a vu son 1er album, Stories From Oscar’s Old Café, acclamé par la critique tant francophone qu’anglophone dès sa parution en avril 2002. Et depuis, il voyage en Europe, en Chine, un peu partout avec ses chansons de marins et de cruelles jeunes filles. Tendance cabaret rock, l’univers Hellman allie la musique traditionnelle celtique, aux rythmes tziganes et au jazz."

Papillon
Stéphane Papillon était encore une fois dans son élément sur une scène des Francofolies. Bête de scène devant l'éternel, il a présenté le matériel de son premier album en solo tout en réservant quelques surprises à la foule comme lorsqu'il a laissé la scène à sa jolie choriste qui nous a entraînés dans un rock à la Marjo (alors avec Corbeau) avec Cash-Moé.

Papillon serait à nous concocter un deuxième album, je ne sais pas si certaines tounes de ces opus à venir nous ont été jouées ce soir, mais disons simplement que le public en a eu pour son argent et qu'il en redemandait encore. Un showman comme on n'en voit pas beaucoup.

Manou Gallo
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Née dans une petite ville de la Côte d’Ivoire, Manou Gallo parcourt le monde puis s’installe en Belgique. Après son passage au sein du groupe Woya, célèbre en Afrique de l’Ouest dans les années 80, elle devient la bassiste de Zap Mama, avec lequel, durant plusieurs années, elle est de toutes les tournées. Puis, elle fonde Le Djiboi, son propre groupe, écrit ses textes, mêlant français, anglais et langue dida sur une musique innée, enracinée, témoin de ses diverses expériences musicales."

Suroît
Ils sont ultra-sympathiques, jouent une musique folklorique évolutive et fortement accrocheuse, ils sont Suroît, un groupe québécois originaire des Îles de la Madeleine et qui nous font honneur à travers le monde. La virtuosité de Félix Leblanc au violon et l'apport du multi instrumentiste Luc Bourgeois donnent au style de Suroît ce petit quelque chose qui rend leur musique plus moderne et facile d'accès.

Fort en demande, le groupe prend la route pour participer au Festival l'InterCeltique de Lorient en Bretagne (France) les 3 et 5 août prochains et sera aussi aux festivités musicales entourant le 400e anniversaire de l'Acadie lors du méga spectacle de clôture le 15 août à Halifax qui sera télédiffusé à l'antenne de Radio-Canada.

Soulignons que Suroît donnera un spectacle sur la Place du Bolchoï à Moscou le 4 septembre, le 15 octobre à Clichy-sous-Bois, le 16 octobre à Sevran au Festival Musiques du Monde, le 18 octobre à Brest (Bretagne), le 19 octobre à Nantes, le 23 octobre à Belle-Île-en-mer et le 25 octobre à Troyes dans le cadre du Festival Les Nuits de Champagne.

Dimanche le 1 août 2004

Stéphane Côté
L'excellent Simon Proulx à la guitare
Cela fait maintenant plus de deux ans que je parle de l'excellent matériel que nous offre Stéphane Côté, originaire de la région de Québec. Régulièrement invité au Festival de Pully (Suisse), il y obtient toujours un succès monstre. Cette fois-ci, c'est le public des Francofolies qui a été conquis par les textes poétiques de l'artiste.

Stéphane, c'est un ménestrel des temps modernes. Chaque chanson est comme une petite fable mise en musique avec un charme et une musicalité drôlement attachante.

A le voir sur scène ce soir, surtout quand il a laissé tomber sa guitare, il m'a soudainement fait penser à Gilles Vigneault. Une belle présence, de grands gestes, des textes poétiques et une bouille ultra sympathique. Que voilà une belle relève !

Claude McKenzie
L'autre moitié de l'ex duo Kashtin fait un retour après plus de sept ans loin des projecteurs. Des années difficiles où il a eu à faire face à de nombreux problèmes personnels.

Son tout dernier album, Pishimuss, lui a valu de belles critiques puisque le talent pour composer des ballades est toujours là. On sent aussi la maturité acquise suite à ces années qui, à n'en pas douter, on su ajouter du caractère à cet homme qui représente bien son peuple.

Ses mélodies sentent bon le terroir et on a l'impression de retrouver tout l'intérêt qu'avait suscité Kashtin au début des années 90.



Majoly
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"La chanteuse et guitariste Majoly œuvre avec brio depuis nombre d’années dans le domaine de la musique de film. Elle a d’ailleurs mérité, en 2003, un Ours d’argent au Festival du film de Berlin ainsi qu’un Bayard d’Or à Namur pour la musique du film Mme Brouette. Avec son premier album, Les deux pieds sur terre, paru en octobre 2003, elle impressionne par sa facilité à créer une ambiance de familiarité. On croirait la connaître depuis toujours."


Kitchose Band
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Primée aux concours Opus 1999, au Conga 2001, de même qu’au Festival international de la chanson de Granby, l’an dernier, la jeune formation avait fait sensation, il y a deux ans, ici-même sur le site des Francos. Les festivaliers seront donc heureux de retrouver les quatre joyeux compères du Kitchose Band, cette fois avec des pièces à saveur manouche-swing-acoustique. Absolument irrrrrésistible !."

Le Karlof Orchestra
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Un personnage, un vrai ! Karlof Galovsky a joué de la guitare aux coins des rues en Californie, a dormi sous les ponts, mais a surtout développé un regard cynique, avec le sourire en coin, pour tout ce qui touche les gens, dont ceux de l’industrie du spectacle. Adepte de la rime joyeusement baveuse, le poète maudit propose le funk-rock de l’album Fuzzy Trash Pop. Attention : il y a des couteaux dans ses clins d’œil."

Lundi le 2 août 2004

Lancement du nouvel album de Maryse Letarte
La belle et talentueuse Maryse lançait ce soir, dans le cadre des Francofolies de Montréal, son deuxième album officiel en carrière. On se souvient qu'elle avait aussi lancé un album sous le nom de Rita-Rita au milieu des années 90.

Très en forme malgré les semaines de fous occasionnés par les derniers préparatifs de l'album, elle nous a offert 5 ou 6 chansons tirées de l'album. Toujours aussi indépendante et créative, elle a inventé et peaufiné le style "Maryse Letarte", un style qui ne ressemble à aucun autre et qui est bien à elle.

Je reviendrai sur les détails de l'album d'ici quelques jours, histoire de l'écouter plusieurs fois pour en parler les oreilles bien pleines.

Félicitations Maryse pour ce beau bébé tout neuf, tes fans t'en remercient... et ceux qui ne te connaissent pas encore t'en remercieront eux aussi quand ils l'auront entendu.

Les lauréats de Ma Première Place des Arts 2004
Les gagnants de la dixième édition du concours Ma Première Place des Arts s'étaient donnés rendez-vous sur la scène Le Lait pour amorcer cette cinquième soirée des Francofolies. Commençant par Marc-André Fortin, gagnant du prix de la chanson à chanter, suivi de Tommy Boivin, créateur de la chanson primée, de Joëlle Miller, gagnante catégorie interprète et finalement de David Marin, gagnant catégorie auteur, compositeur et interprète, nous avons eu droit à une explosion de jeune talent qui, on l'espère verront le chemin s'ouvrir devant eux pour revenir lors des prochaines éditions.

Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Organisé par la SACEF (Société pour l’avancement de la chanson d’expression française), le concours Ma première Place des Arts en est à sa dixième édition et constitue un tremplin de choix pour les jeunes artistes. On se souviendra qu’Ima, Lynda Thalie et Baptiste y ont été couronnés."
Tommy Boivin Joëlle Miller David Marin

Yves Marchand
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Ancien membre de Zébulon, formation avec laquelle il a évolué pendant cinq ans, le claviériste et chanteur Yves Marchand viendra nous présenter les chansons de Belvédère, un premier album solo remarquable paru en avril 2004. Pour l’occasion, il s’est adjoint en studio les services de Jimmy Bourgoing, batteur des Colocs première mouture, et du guitariste Sylvain Quesnel. Marchand y partage tout en douceur ses impressions et inspirations du moment, ses questionnements et son expérience de vie au quotidien."

Prototypes
Je voulais voir et entendre de moi-même ce jeune groupe formé autour de la chanteuse Isabelle Le Doussal et qui incite à réfléchir avec la chanson "Danse sur la merde... qui passe à la radio". Une réflexion qui indique qu'il existe peu de débouchés pour la nouvelle musique autant en Europe qu'ici au Québec.

Isabelle donne une belle et énergique prestation, la foule, assez jeune en majorité, a bien apprécié ses textes directs et lancés avec moult déhanchements. Rafraîchissant !


Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Selon plusieurs, le groupe français de l’année ! Prototypes réunit Stéphane Bodin et François Marché, tous deux anciennement de la formation électro-pop Bosco, et la chanteuse Isabelle Le Doussal. Avec des titres comme l’incontournable Je danse sur la merde, le groupe chante des textes aigres-doux, souvent caustiques, toujours grinçants sur un fond d’électro-clash où les grosses guitares cohabitent avec des grooves et mènent tout droit à la piste de danse."

Vincent Vallières
Malheureusement je n'ai pu assister qu'aux premiers instants du spectacle de Vincent (raisons familiales obligent) mais j'ai tout de même pu constater la densité de la foule et l'intérêt qu'elle portait au jeune chanteur de Fleurimont (Sherbrooke).

Son plus récent album, le troisième en carrière, lui a valu un succès critique, populaire et d'estime, ce qui n'est pas peu dire. Nul doute que cette présence sur la scène principale des Francofolies lui vaudra de nombreux fans pour les années à venir. Pour avoir assisté à son spectacle complet plus tôt ce printemps, je suis convaincu que la richesse de ses textes et la force de ses musiques, alliés à un pacing du tonnerre, font de lui l'un des artistes importants de sa génération.


Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Chanteur et guitariste plein d’entrain, Vincent Vallières en a fait du chemin depuis sa participation à Cégeps en spectacle en 1996. Il a sillonné le circuit des scènes québécoises en plus d’enregistrer trois albums. Pour son plus récent, Chacun dans son espace, il a reçu la pièce-titre en cadeau de la part d’Éric Goulet, leader des Chiens. La chanson Le temps passe a par ailleurs fait belle figure sur les palmarès radio. Du rock bien construit, énergique, accessible. Un artiste qui monte."

Mardi le 3 août 2004

Pépé et sa guitare
Il est seul sur scène et frappe comme une tonne de briques. Il manie sa guitare comme si elle était une extension de ses mains. Je connais Pépé (alias Philippe Proulx) depuis sa participation à la tournée Trois fois le printemps en 2003. Depuis, il a remporté le Festival en Chanson de Petite Vallée (2003) et a participé au Grand Huit (édition 2003-2004).

Toujours aussi direct (et un peu fleur bleue parfois) dans son approche, il est très efficace et ses textes font mouche à tout coup. Son public était là aujourd'hui et connaissait la majorité de ses chansons par coeur. Comme c'est son habitude, Pépé a été à leur écoute et leur a joué plusieurs des chansons "culte" qui lui ont été demandées. C'est là l'avantage de se produire seul à la guitare, le pacing peut facilement être ajusté.

Mathieu Gaudet
Julie Dassylva et Catherine Brodeur
Pour plusieurs, il a été découvert avec l'émission de télé-réalité Loft Story l'automne dernier. Pour les gens qui le connaissent, son cheminement musical dure depuis plusieurs années. Disons que la popularité du Loft et le soutien de Delphine Music lui auront simplement permis de sortir de l'ombre plus rapidement que prévu.

Sur scène avec 5 musiciens et deux jolies choristes, il se fait plus rock que sur son album, c'est assez habituel pour un show live mais l'apport de ce support musical de premier plan n'est pas étranger à l'énergie qui se dégage de sa prestation.

Sa chanson "Les murs ont des yeux" sait encore faire de ravages... simple mais tellement accrocheuse !

Les Ogres de Barback
Quatre visages, une même famille (les Burguière), ce sont les Ogres de Barback, tribu de saltimbanques venus d'outre-mer pour faire bouger le jeune québécois (ou le jeune caché dans un québécois d'âge mûr). Sur scène, c'est un feu vibrant et musical, un mélange éclectique de musique moderne, folk, du monde et tzigane. Ils virevoltent entre les instruments, chacun en joue 3 ou 4 différents, j'en ai compté au minimum 13 différents sur scène.

Je ne les avais pas entendus avant aujourd'hui et, comme le reste de la foule (fort nombreuse), j'ai été ébahi par les compositions et la versatilité du groupe. En plus, pas moyen de rester en place. Même les textes les plus simple prennent une profondeur insoupçonnée comme celle où ils nomment différentes catégories de gens, de races, de religions, de nations et à qui ils disent seulement "Salut à toi". Un hymne sur la tolérance et l'acceptation de la différence qu'ils ont repris du groupe Bérurier Noir.

Éblouissant !

Texte de présentation sur leur site Internet:

"Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Quatre musiciens issus d'une même famille qui manipulent, sur scène, pas moins d'une douzaine d'instruments .On les imagine baroudeurs au long cours, tziganes aux doigts usés par les guitares ou saltimbanques des mille routes. Parce que la voix du chanteur se veut rocailleuse et leur histoires populaires, on se dit que les Ogres de Barback viennent d'un pays voisin. Pourtant, s'ils revendiquent effectivement une liaison amoureuse avec l'Est, leur immense reconnaissance s'adresse surtout aux aïeuls du type Mano Negra, Renaud ou Pierre Perret (participation a son dernier album).Ils ont d'ailleurs été invités à se produire en première partie d'Higelin, Les Têtes Raides, La Tordue, Zebda ou encore Philipe Val à l'Olympia. Ambiance chanson, tzigane ou musette…Ces jeunes artistes plein d'avenir créent des mélodies grisantes soutenues par des textes poétiques au réalisme épris d'humour. "
Fred Mathilde
Sam Alice

Mercredi le 4 août 2004

Catherine Major reçoit le prix du Maire de Montréal

La représentante du maire, Alain Simard, Catherine Major et Laurent Saulnier
Communiqué

La Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse (FMMJ) et les FrancoFolies de Montréal ont jumelé leurs efforts pour mettre sur pied un nouveau concours visant à encourager la relève montréalaise. La première lauréate, Catherine Major, a retenu l’attention des programmateurs des FrancoFolies ainsi que des membres du comité de la FMMJ avec son premier disque Par-dessus bord, paru en février dernier.

Cette collaboration entre la FMMJ et les FrancoFolies permettra chaque année à un jeune boursier de la Fondation de se produire sur une scène extérieure lors des FrancoFolies. « Ce nouveau partenariat est une façon, pour la Fondation, d’offrir un lieu de diffusion aux jeunes artistes que nous appuyons financièrement et de les aider à se faire connaître », a expliqué Liette Lamonde, directrice générale de la Fondation. Les FrancoFolies, contribuent depuis leurs débuts au développement d’une relève musicale au Québec.

En plus de ce partenariat, L’Équipe Spectra renouvelle son engagement face à la Fondation par un don de 25 000 $ dans le cadre de la campagne de financement 2004-2009. «Il nous fera plaisir de remettre annuellement la Bourse Spectra à un boursier de la FMMJ» a souligné Alain Simard, président-directeur général de L’Équipe Spectra.

La Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse est un organisme sans but lucratif qui s’adresse aux jeunes Montréalais et Montréalaises désirant créer leur propre entreprise ou réaliser leur projet culturel. Depuis 1996, la Fondation du maire a versé 2 286 375 dollars à des jeunes de 18 à 35 ans. Ces bourses ont permis la mise sur pied de 418 projets entrepreneuriaux et culturels ainsi que la création de plus de 960 emplois.

Fred
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Une touche afro enrobe ingénieusement ses rythmes souvent chaloupés et lui donne une âme musicale distincte. Du blues à la world-music en passant par le reggae, il s’adonne à la chanson française avec le plus de liberté et de spontanéité possible. Seul à la guitare, il a souvent recours à des boucles, ce qui nous donne parfois l’impression d’être en présence d’un groupe. Lauréat du Prix Félix-Leclerc 2003."

Les finalistes du casting "Chantez haut et Ford"
Je n'ai vu qu'une partie de leur prestation mais ce que j'en ai entendu m'a permis de savourer la richesse des voix de ces finalistes, de même que d'apprécier leur choix de chansons qui vont de pièces créées par Diane Dufresne et Maurane à Nanette Workman et autres.

Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Récompense des plus convoitées des participants de cette deuxième cuvée du Grand Casting Chantez haut et Ford, la grande scène de l’Aire Ford Focus des FrancoFolies de Montréal offrira une formidable expérience scénique aux jeunes et fougueux finalistes du concours. Fort populaire, la tournée de la caravane du Grand Casting aura couvert 11 villes, du 26 mai au 17 juin, rencontrant 1000 candidats qui ont livré des performances de haut calibre. Sur scène, les quatre finalistes 2004 : Alexandre Lapointe, Katy Gaillardetz, Caroline Bourgeois, Éric Bisaillon et la gagnante de l’an dernier, Valérie Lussier."

Catherine Major
Belle et douce Catherine, elle a envoûté les spectateurs qui s'étaient déplacés pour voir cette artiste de grand talent dont on dit tant de bien. En plus, elle vient aujourd'hui même de recevoir le prix de la fondation du maire de Montréal pour la jeunesse, récompensant son travail en général et son premier album en particulier.

Paru il y a à peine quelques mois, l'album en question s'est aussi vu remettre le prix découverte de l'Académie Charles Cros en France au début de l'été.

Ses chansons, douces ou rythmées, introspectives ou critique de société, savent toucher le coeur des gens avec des textes intelligents et une musique qui oscille entre le folk, les musiques du monde ou même une petite touche de swing.

Une belle carrière en vue !

Charles Dubé
J'ai eu l'occasion d'entendre Charles à plusieurs occasions récemment, au lancement de son disque, à Petite Vallée et maintenant ce soir sur la scène Le Lait. A chaque fois, il me fait le même effet avec ses chansons bien rythmées qui arborent un son de guitare caractéristique, ce qui les rend irrésistibles et drôlement accrocheuses.

Plusieurs de ses textes parlent de soleil ou de lumière, sa chanson la plus connue s'intitule même Réverbère. Charles semble s'être le mandat d'apporter plus de lumière dans nos vies par ses chansons, ce qui lui a valu le surnom (qui lui va très bien) d'allumeur de soleils !

Si vous en doutez, allez l'écouter une fois, vous y retournerez j'en suis certain.

?Alice!
Esther Teman et son complice Vladimir Garand se sont mis sur leur 36 ce soir (complet cravate pour monsieur, robe de bal pour madame) et sont montés sur scène en compagnie des autres musiciens du groupe pour nous offrir les pièces de leur excellent deuxième album intitulé Baisers Allumettes.

Toujours aussi dynamique, Esther fait preuve de plus en plus d'assurance sur scène et nous entraîne dans un tourbillon de chansons pop aux accents d'électro grâce à la présence d'un synthétiseur sur scène.

Vers la fin de la prestation, ils ont eu la bonne idée de faire monter leur confrère Karlof Galovsky sur scène, accompagné de sa "blonde" choriste Annie, ce qui nous permis de vivre un moment de pur délice ou l'ami Karlof essayait de séduire la rousse Alice. Délirant et jouissif !


Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Le groupe a fait un début flamboyant avec un premier album, Divagation Douce, et un spectacle extérieur aux FrancoFolies en 2001. Après un recul salutaire, ses membres reviennent avec un deuxième album, Baisers d’allumettes, qui fait preuve d’audace et montre tout le potentiel de ce quatuor. Les textes imagés de Vladimir Garand (ex-Balthazar) sont, cette fois, chantées uniquement par Esther Teman, entourée du trio « psychédélectropoprock » !"

Vladimir Garand

Vendredi le 6 août 2004

Leif Vollebekk
Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Vivant à Ottawa, le chanteur et multi-instrumentiste Leif Vollebekk s’est dit inspiré par Miles Davis, Radiohead et les Beatles. Il a réussi à construire son propre univers musical, qui marie habilement le rock aux teintes alternatives et la chanson à texte. De plus en plus présent au Québec, il s’est illustré au Festival international de la chanson de Granby en 2003. Il a été finaliste dans la catégorie Auteur-compositeur-interprète et est reparti avec le Prix des FrancoFolies.
"

Albin de la Simone et ses invités
Appelé en remplacement de Maryse Letarte qui souffre malheureusement d'une laryngite, Albin de la Simone a fait appel à quelques uns de ses amis français pour nous offrir son tour de chant. Déjà apparu la veille sur la petite scène du Lait et présent aujourd'hui sur la grande scène Ford, Albin a fait la remarque que si la tendance se maintenait, il devrait se pouvoir faire une scène du genre Stade Olympique d'ici 5 jours.... c'est à voir !

Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Un Français. Un drôle de nom — la Simone —, qui est celui d’une rivière. Un artiste qui aime, comme il le dit, les doux-dingues comme Boris Vian et Louis Chédid. Après avoir collaboré avec les Alain Souchon, M et Alain Chamfort, Albin de la Simone, seul en scène aux claviers et à la guitare, nous présente ses fines chansons, des situations à hurler de rire, même si ce rire menace à tout moment de virer au jaune, voire au noir."
Albin a notamment fait appel à la talentueuse Jeanne Cherhal dont c'était une rare présence sur une scène externe, elle qui a tenu le fort pendant quatre jours sur la scène du Monument National.

Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Jeanne Cherhal est actuellement « LE » succès surprise en France ; elle est déjà consacrée révélation française de 2004. Elle nous apporte son 2e album, qu’elle interprétera sur scène en duo. On se souviendra qu’elle avait participé à Coup de cœur francophone en 2003."

Caroline Néron
Elle était bien entourée la belle Caroline, un orchestre complet, incluant plusieurs percussionnistes et deux choristes, de quoi impressionner la foule venue voir de quoi était faite la comédienne devenue chanteuse. Plusieurs de ses chansons ont obtenu un succès commercial et on doit dire qu'elle se débrouille pas mal du tout sur une scène.

Sexy à souhait, très volubile et possédant une voix grave et rauque qui ajoute un élan de sensualité à ses textes, elle a donné une excellente prestation à ses fans bien tassés pour l'occasion.


Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Depuis bientôt 10 ans, Caroline Néron multiplie à un rythme fou les projets à la télé, au cinéma et en musique. Juste avant la sortie, cet automne, de son plus récent film, Eternal, elle nous visite aux Francos, un de ses rares spectacles à Montréal , pour nous offrir son premier album éponyme, paru en mai 2003. Il inclut les succès Qu’est-ce que t’attends ? et C’est juste d’l’amour. Belle voix rauque et chaleureuse !"

Vander et le Royal Bass ma Boom
L'ami Vander (André Vanderbiest) a offert son spectacle de DUB sous le concept du Royal Bass ma Boom, nom du label de disque qu'il vient à peine de créer. Sous ce concept, Vander invite plusieurs de ses amis à venir partager la scène avec lui, histoire de leur permettre de dire ce qu'ils ont à dire, comme ce fût le cas ce soir de Simon Jodoin, du jamaïcain Dan Beats et du rapper québécois Séba.

Ce que j'aime surtout de Vander, c'est l'ambiance qu'il crée ou chacune des chansons, aussi différentes soient-elles, ont un groove qui vient nous chercher par en dedans. C'est probablement la nature même du DUB, en tout cas ça fonctionne !


Tiré du texte de présentation des Francofolies:

"Actif depuis plus de quinze ans en Europe et en Amérique avec Les Colocs, Les Frères Brozeur, Stefie Shock et Vander et du beau monde, Vander nous revient à la tête du Royal Bass ma Boom, un collectif influencé par les King Tubby, Lee « Scratch » Perry et Linton Kwesi Johnson. Appuyé pour l’occasion par le toaster jamaïcain Dan Beats, le rapper québécois Séba et Simon Jodoin, le dub de Vander marie habilement culture francophone et métissages.
"


Michel Parent