2003 2003

Les Francofolies de Montréal - Samedi le 2 août

RENÉ FLAGEOLE

Armé de son plus récent disque, "Les carnets d'un singe", René à fait appel à son fidèle compagnon Marc Pérusse pour présente le matériel sur scène. Un foule surprenante pour un artiste méconnu et qui, grâce à cette prestation, s'est gagné de fidèles supporteurs. Ses chansons aux textes révélateurs font tout autant appel à la poésie qu'à l'auto-dérision, ne serait-ce que par le titre de l'album.

CAÏMAN FU

Le groupe Caïman Fu en était à sa deuxième présence en deux ans aux Francofolies, et que de chemin parcouru entre les deux prestations. Ils sont passés de la petite scène du monde Trad à celle de la grande scène Hip (beaucoup plus propice au genre de musique du groupe). La troupe d'isabelle Blais (voix), comprenant Nicolas Grimard (guitare), Igor Bartula (basse), Yves Manseau (guitare) et Pascal Gingras (batterie) et auquel s'était greffée la choriste Fabiola Toupin, a convaincu les milliers de spectateurs que le rock était en pleine ébullition au Québec et que Caïman Fu serait en tête de file.

LES TUBES

Les Tubes sont connus surtout pour leurs reprises des grands succès des années 60 et 70. Normalement pris un peu à la légère comme la musique de cette époque, ils m'ont surpris ce soir avec des chansons offertes dans un style plus rock qu'à l'habitude, avec des chansons allant de Pagliaro à Nancy Sinatra en passant par Dalida.

Les Francofolies de Montréal - Vendredi le 1er août

MADRIGAÏA

Quand six jeunes dames aux voix magnifiques décident de faire de la chanson ensemble, vous obtenez Madrigaïa. Avec un matériel majoritairement à cappella, ajoutant quelques percussions à l'occasion, elles visitent un répertoire pan canadien et européen, où le style tzigane est à l'honneur.

EVE COURNOYER

J'avais échangé quelques courriels avec le gérant d'Ève avant le spectacle et ce dernier m'avait confirmé la nervosité d'Ève puisque la météo annonçait 90% de chances de pluie ce soir. Probablement grâce aux nombreux cierges qu'il a fait brûler, la température était finalement idéale pour assister à un spectacle tout aussi sublime. Je ne cache pas que la musique d'Ève a su capter mon attention dès la première écoute de son disque et qu'elle le fait toujours. Certaines chansons comme le "Sabot de Vénus" sont plus acoustiques en spectacle que sur le disque où elles utilisent l'électronique à profusion, et c'est intéressant de voir comment elles ont évolué justement à travers le temps. Commençant son spectacle avec un mot pour rappeler la mort de l'actrice française Marie Trintignant, victime de la violence faite aux femmes, Ève a fait peu d'interventions alors qu'elle a laissé parler sa musique. A deux occasions, sa petite fille Jeanne est montée sur scène pour lui prêter main forte, notamment pour la chanson "Colibri" qu'elles interprètent en duo sur le premier disque de la chanteuse.

CORNEILLE

Désolé pour la qualité de la photo mais la foule était tellement dense pour assister à ce concert de ce québécois d'adoption, originaire du Rwanda. Beaucoup a été écrit sur l'histoire de ce survivant de luttes atroces dans son pays d'origine, rappelons-nous simplement que ses chansons lui servent un peu d'exutoire et que ses paroles savent toucher le coeur des gens. De retour à peine d'une vaste tournée en Europe où il connaît une popularité grandissante, il a subjugué la foule, l'une des plus grosses que j'ai vue en dehors des événements spéciaux comme Parent - Lapointe - Boucher ou les Cowboys Fringants.

EMILIE SIMON

J'ai manqué de temps pour apprécier complètement le spectacle d'Émilie, annoncée comme la vedette montante de la pop en France. Sa voix nous rappelle Vanessa Paradis et sa musique se veut une pop électronique qui sait faire preuve de créativité.

Les Francofolies de Montréal - Jeudi le 31 juillet

LES LAURÉATS DE "MA PREMIÈRE PLACE DES ARTS"

Karine Beauchamps (interprète), Sébastien Lacombe (ACI), Charles Dubé (ACI) et Angélique Duruisseau (interprète) sont les gagnants de la neuvième édition du concours en question, Le dit concours nous a déjà fait connaître des artistes comme Nicola Ciccone, IMA et Lynda Thalie qui ont justement participé aux Francofolies de cette année. Je n'ai eu le temps d'assister qu'aux dernières 20 minutes du spectacle, juste assez pour entendre la très jolie ballade de "Gaspard le Homard" composée par Sébastien, suivi du tour de chant de Karine qui nous a entre autres offert du Niagara ainsi qu'une chanson en duo avec Sébastien. Si le passé est garant de l'avenir, ce n'est pas la dernière fois que l'on voit ces deux artistes aux Francofolies.

RICHARD PELLAND

Je connais Richard depuis qu'il a lancé son premier album solo le printemps dernier. Il y a pourtant un bon bout de temps que le natif de Joliette mène sa barque dans le métier. Associé aux Martin Deschamps, Noir Silence et La Chicane, il a eu l'occasion de préparer son matériel et d'en offrir à ses amis. La plupart de ses chansons mettent en évidence l'instrument chaleureux qu'est le violoncelle, notamment sur "Toé" qui a obtenu un beau succès ce soir. On peut aussi noter que le sujet des amours déçus revient très souvent dans les chansons de Richard, il nous fait penser à cet étudiant(e) du secondaire qui sommeille encore au fond de nous et qui tombait amoureux au moins une fois par semaine. Vers la fin du spectacle, surprise pour Richard, son copain Boom Desjardins vient le rejoindre pour "Isabelle chanson" qu'ils interprètent de belle façon en duo. On pouvait s'attendre à voir le chanteur de La Chicane se joindre à lui pour lui donner un coup de pouce mais quand on sait que le groupe donnait un show à Toronto hier après midi, en plus du fait qu'ils sont restés sur place pour fêter avec les autres groupes sur place (dont les Rolling Stones), on réalise que Boom est vraiment fidèle à ses chums. Belle réussite Richard, tu t'es fait des adeptes ce soir !

Les Francofolies de Montréal - Mercredi le 30 juillet

BOURBON GAUTHIER

Il foulait ce soir les planches de la scène Pop le lait avec en poche son country dévastateur. Ce n'est pas d'hier qu'il est l'un des piliers du renouveau de cette musique au Québec et il défend bien sa place. La foule fort nombreuse s'est laissée charmer par sa poésie de grand chemin et sa musique qui nous rappelle les grands espaces de la campagne.

LAURENCE JALBERT

Certainement l'une des grandes dames du rock et du blues québécois, Laurence a donné une performance scénique digne de sa réputation. La lionne à la rousse tignasse a fait lever la foule avec ses succès du début, comme "Tomber" et "Rage", tout comme des titres plus récents, "Jeter un sort" et "Mots de femme". Elle a emprunté son confrère qui avait chanté juste avant elle sur la scène Pop Le Lait, Bourbon Gauthier, histoire de nous offrir un duo fort intéressant. Nous avons aussi eu droit à la très belle chanson dont les textes sont de Serge Lama, "Comme tu me l'as demandé". Merci Laurence !

Les Francofolies de Montréal - Mardi le 29 juillet

MATHIEU MATHIEU

(Collaboration spéciale FX Liagre) En dépit de l'heure peu propice aux grosses assistances - mais avec l'avantage de jouer dans la lumière d'un beau soleil - Mathieu nous a ravi, et a - si l'on en croit les applaudissements se faisant de plus en plus nourris, et l'assistance croissante - transformé nombre de simples passants en de vrais spectateurs... Spectacle mêlant les rythmes entrainants ("Shaman", "Le coeur de tes racines") à la poésie des paroles ("Pluie", "Le conquerant"...) ou des instruments ("Les grands espaces" avec le son si particulier de la flûte shakuhachi), sans oublier l'humour ("Eric le Rouge") et l'attachement au pays ("La complainte du Québec"). Les Francofolies ont même été l'occasion d'une première, avec une toune inédite ("Ma ville" ?) Et toujours chez Mathieu un plaisir de jouer et chanter, qu'il communique sans peine à son public. Bref une heure qui est passée bien trop vite...

BERTRAND LOUIS

(Collaboration spéciale FX Liagre) Une heure plus tard, sur la scène Trad (mais pour les prestations "espoirs") Bertand Louis, un "titi" parisien aux faux airs de Jacques Higelin jeune, nous a accroché par sa poésie urbaine, la variété de ses textes et de ses musiques. Trois musiciens avec lui - sans compter les bandes sons supplémentaires (mais il dit lui même qu'il attend avec impatience de pouvoir les remplacer par des "vrais" musiciens") et là encore une heure de spectacle minimaliste dans le jeu de scène, mais O combien maximal pour le plaisir des oreilles. Pas surprenant qu'il se soit vu attribuer le prix Félix Leclerc aux Francofolies 2002...

ANDRÉE WATTERS

La jeune rockeuse de l'heure, Andrée Watters, nous a permis de constater tout le talent qu'elle possède, tant au niveau de l'interprétation que de celui de la présence sur scène. Naturellement, lorsqu'elle a fait son gros succès, "Dépendre de toi", la foule l'a chanté avec elle. Fait intéressant, elle a chanté la chanson "Animal" de France D'Amour, nous indiquant que lorsqu'elle était jeune, France était son inspiration, elle qui n'est pourtant pas encore très vieille, ça doit faire drôle ! D'après ce que j'ai entendu, Andrée commence même à tourner en Europe. Pas de doute qu'elle a le physique et le talent pour percer de l'autre côté de la grande mare.

ANNIE MAJOR-MATTE

Une autre jeune chanteuse, auteure et compositrice celle-là, Annie a aussi un gros succès à la radio avec "Feu de paille" ce qui lui a attiré de nombreux spectateurs ce soir. Elle a aussi chanté la très belle "La guerre" et son nouvel extrait, "Ma folie douce-amère". J'ai été agréablement surpris par la tout petite jeune femme qui bouge beaucoup sur scène et défend bien les chansons de son premier album. Une artiste à suivre !

Les Francofolies de Montréal - Lundi le 28 juillet

COLECTIVO

C'est autour de la chanteuse Shantal Arroyo et de Blacky que gravite le groupe le 17 musiciens qui nous en mettent plein la vue et plein les oreilles. Les musiques sud américaines sont à l'honneur et ça bouge sur scène comme dans la foule. Le collectif en est à sa deuxième présence aux Francofolies, la première datant de 2001. Le groupe a fortement évolué depuis et a pris suffisamment de maturité pour nous offrir ses propres compositions ou même des reprises à la mode salsa de chansons aussi bizarres que "Inspecteur Gadget" de la série télévisée du même nom. On peut dire que Shantal et Blacky transmettent tellement d'énergie sur scène qu'on en vient à se demander où ils reprennent leur souffle. S'ils passent près de chez vous, ils valent le détour !

POLÉMIL BAZAR

Dans une ambiance un peu plus tzigane que Colectivo, Polémil Bazar nous offre à son tour une palette musique du monde qui porte à danser et à sauter. En fait, leur musique marie le swing, la polka, le tango, le musette et même le rock. Il était très difficile de rester en place ce soir, les gens dansaient partout et il fallait éviter les coups de coude ou de genou. On doit dire qu'avec le mélange Colectivo et Polémil Bazar, les gens qui aiment danser en ont eu pour leur argent.

Les Francofolies de Montréal - Dimanche le 27 juillet

ERIKA

Originaire de l'Abitibi, l'auteure et interprète Erika a grandi entre la ville et la forêt. Elle se sentait dans "un monde à part", ce qui devait devenir le titre de son premier album dont elle nous a fait plusieurs chansons ce soir. Le son Erika, c'est un folk rock moderne avec quelques ajouts de boucles informatiques, des sonorités bien présentes qui rehaussent la voix chaude et douce de l'interprète. De superbes balades que la foule a hautement appréciées.

MARTIN LEON

Ex membre du groupe Ann Victor, Martin L'Heureux lançait sa carrière solo il y a moins d'un an avec excellent album Kiki BBQ. Un très beau mélange de rythmes et d'arrangements, des paroles directes comme sur "C'est ça qui est ça" et "Tu comprends rien". Ce soir, la foule était plus dense qu'à l'habitude pour un spectacle sur la scène Trad, preuve que la musique de Martin atteint un public de plus en plus large.

LA CHANGO FAMILY

Trois choristes et percussionnistes, deux guitaristes, un bassiste, une claviériste (Valérie Cormier qui joue aussi avec Richard Petit), un batteur, deux cuivres et plusieurs équilibristes, voilà en gros les membres qui forment la "Family". Ils nous offrent un style musical que l'on pourrait qualifier de "musiques du monde", mais ce serait trop banal. Nous avons droit à de superbes chansons en français, anglais, espagnol et africain. Parfois les rythmes sont purement latins, parfois pop/rock, parfois c'est de la chanson typiquement française. Il y a donc mélange de styles, mais le point commun c'est que malgré les messages parfois lourds, c'est toujours entraînant et festif.

LES OURS

La formation gravitant autour d'Yves Dubois et de Denis Rainville nous revenait d'une tournée dans une pluvieuse Gaspésie, ce qui ne les a pas empêché de profiter de cette soirée sans nuages pour mettre le feu aux poudres. La musique des Ours prend sa source autant dans le country américain (Hank Williams, Johnny Cash, Jimmie Rodgers) que dans le country québécois (Steve Faulkner, Willie Lamothe, Paul Brunelle), de plus, certaines des chansons comme "Chanson consignée" sont nées de la créativité du groupe. Si j'avais un épithète pour décrire leur musique, je dirais "country festif" parce que c'est ce que l'on retient d'un spectacle du groupe. Tout le monde a pris son pied, incluant les Ours, c'est ça un spectacle réussi. Si j'ai un conseil à donner, il faut voir les Ours sur scène, ils offrent beaucoup plus que ce à quoi on s'attend.

Les Francofolies de Montréal - Samedi le 26 juillet

IMA

La jeune, jolie et talentueuse Ima faisait sa première apparition aux Francofolies en carrière et gageons que ce ne sera pas la dernière. Révélation de l'année 2001 au concours Ma Première Place des Arts, elle offrait son premier disque l'automne dernier. Son premier grand succès, "Baïla" a fait le tour des palmarès le printemps dernier et il a soulevé la foule encore une fois ce soir lorsqu'elle l'a interprété. Malgré un temps maussade avec les nuages qui avaient décidé de laisser tomber une pluie fine mais continuelle , Ima a mis du soleil dans la foule et s'est certainement gagné un nouveau public qui a pu mettre une visage sur celle qu'ils ont entendu chanter tout le printemps.

SANDRINE COLLARD

La chanteuse d'origine belge Sandrine Collard en était à sa deuxième prestation en autant de jours. Après la scène Pop Le Lait, elle se produisait au Monde Trad. Assistée d'une choriste et d'un musicien claviériste assez atypique, elle nous offrait ses petites tranches de vie sur une musique pop électronique dépouillée qui fait passablement mouche et qui amène une saveur qu'on ne rencontre pas souvent ici. Le tout fait très européen.

Les Francofolies de Montréal - Vendredi le 25 juillet

Lancement du disque de Marka - L'état c'est moi

Soirée à forte tendance belge ce soir aux Francofolies. D'abord nous avons eu droit au lancement du tout dernier album de Marka qui est en fait le premier CD de cet auteur compositeur et interprète belge à paraître au Québec. Cela fait maintenant près de 25 ans que le guitariste a pris sa première guitare pour composer les chansons du groupe punk "The Profiles" avant de former en succession les groupes "Allez allez", "Les Cactus" et "Bla bla bla". Depuis une dizaine d'années il oeuvre en solo et a produit 4 albums jusqu'ici. Pour son petit dernier, il a obtenu la collaboration du rappeur Mc Solaar sur trois chansons et il est très fier du résultat de même que de l'amitié qui s'est développée entre les deux créateurs. La pochette le montre en compagnie de son fils et de son père. En Belgique, l'album s'intitule "Marka avant et après" et son père personnifie l'avant, alors que son fils représente l'après. Personnage cynique, drôle et pince sans rire, ses chansons au style folk rock contemporain sont dotés de textes à la fois surréalistes et poétiques.

ANTOINE GRATTON

Auteur, compositeur, interprète et multi instrumentiste, il vient de lancer un album inclassable bourré de sons et de grooves qui en font une expérience unique. Ce soir, il défendait ce matériel de belle façon et le public a beaucoup réagi à sa reprise de Pierre Bertrand, "Ma blonde m'aime". A suivre !

MARKA

Cette fois, c'est sur la scène Pop Le Lait que Marka a défendu son matériel, deux fois plutôt qu'une puisque qu'il y a donné deux spectacles fortement applaudis par la foule. Sa musique majoritairement acoustique, parfois teintée d'accordéon musette, incite à bouger et à écouter.

JERONIMO

Un autre belge, Jeronimo cette fois-ci, celui que j'avais vu en première partie de Vénus 3 au Club Soda ce printemps. Sa musique est du rock teinté d'électronique poussé par un trio guitare électrique, basse et drums. Justement, la batterie est fortement mise de l'avant et rend la musique de Jérôme encore plus lourde et saccadée. C'était parfait pour la scène Hip Bleu Dry qui nous a offert d'excellentes prestations rock jusqu'à maintenant avec Papillon, Richard Petit et Gwenwed.

PIERRE FLYNN

Quelle belle idée d'offrir un spectacle gratuit de Pierre Flynn à la foule rassemblée devant la scène principale. C'est par cette prestation que Pierre a clôturé sa tournée "Mirador" entreprise depuis 1 an et demi, un spectacle haut en couleurs et en musique que j'avais eu l'occasion de voir à Québec l'hiver dernier. Pas besoin de dire que la foule a bien apprécié et que l'ami Pierre était en forme derrière sa B3, son piano ou sa guitare. Super !

GWENWED

La musique du groupe se veut beaucoup plus lourde et pesante sur cette scène des Hip Bleu Dry que ce que leur album laissait paraître... personne ne va s'en plaindre. En plus de quelques chansons de leur premier et unique album, ils nous ont offert plusieurs tounes du prochain disque qui devrait sortir à l'automne. Si je me fie à ce que j'ai entendu ce soir, ça va donner un grand coup ! A noter la présence de la charmante Chantal Caron comme choriste, elle qui est la chanteuse attitrée des Tubes.

Les Francofolies de Montréal - Jeudi le 24 juillet

PIERRE LAPOINTE

Bien que le spectacle principal mettait en vedette Eric Lapointe, Kevin Parent et Daniel Boucher, je me suis plutôt aventuré vers les scènes plus accessibles, ce qui m'a permis de prendre quelques photos des artistes en présence. D'abord, Pierre Lapointe, un auteur compositeur et interprète qui s'est vu décerner le Prix des Francofolies au Festival de Granby en 2001 et qui faisait récemment sa première apparition à la Place des Arts. Il présente chaque chanson avec un texte surréaliste qui nous fait sourire et qui se poursuit dans les paroles de ses chansons. Tablant sur une mise en scène intéressante où ses musiciens prennent du recul par rapport à ses propos, il se veut ironique et poétique à la fois. Intéressant et à suivre !

PAPILLON

Je me dirige ensuite vers la scène Hip où Stéphane Papillon se prépare à faire sauter la baraque. Je connaissais déjà assez bien le matériel de Papillon et il avait donné une courte prestation lors du lancement de son disque, mais cette fois-ci ce fût une heure complète d'une prestation rock comme on en voit rarement. La gestuelle de Stéphane puise sa source dans les groupes de rock anglophones qui donnent souvent une prestation très physique, un peu comme Mick Jagger avec les Stones. La prose de Papillon est directe, sans fioritures, il dit les choses comme elles lui viennent, n'en déplaise à sa mère qui le reprenait souvent à son adolescence. Il nous rappelle un peu le Plume Latraverse des beaux jours avec un son plus lourd. Jouissant de l'appui de la maison de disques YFB et du support de ses copains des Respectables, il devrait se tailler une place dans le paysage en effervescence du rock québécois. Dans la foule autour de moi, j'ai pu noter la présence de Vicky Martel (Vénus 3) ainsi que de celle de Caroline Néron et de son chum, Pascal Dufour des Respectables.

RICHARD PETIT

Une petite heure d'attente et c'est au tour de Richard Petit de prendre la scène. Arrivant en courant puisqu'il faisait l'émission "Palmarès" juste avant de monter sur scène, il aura malheureusement droit à quelques problèmes techniques qui n'ont pas réussi à saper son moral, ni celui de la foule d'ailleurs. C'est que Richard, sur une scène, c'est un feu roulant d'énergie. Ses chansons au son pop-rock sont faciles à fredonner et entraînent la foule à bouger et à sauter sans arrêt. Sur la photo de droite, le bassiste Alexandre Ouellet et la choriste Isabelle Quintin démontrent une belle complicité. Il faut dire que Richard lui-même ainsi que sa jolie choriste, Isabelle Quintin, ne s'en laissent pas imposer et dépensent une bonne dose de calories sur cette scène extérieure qui sied très bien au party auquel il nous ont conviés. Ajoutez à cela la guitare incendiaire de Mike Bruno, qui a sûrement débouché quelques oreilles ce soir, et vous obtenez tous les ingrédients pour un spectacle débridé qui enfile succès après succès. Bravo !

La claviériste et accordéoniste Valérie Cormier, la choriste Isabelle Quintin et le guitariste Mike Bruno.

Michel Parent