Reportage Dumas en solo au Cabaret Janvier 2005 |
Une surprise, ce concert. Et une bonne, qui plus est. D'accord, je suis un fan de Dumas. Fan de ce jeune homme qui semble s'améliorer à chaque nouvelle chanson, à chaque nouvelle scène. Et qui reste d'une simplicité, d'une humilité qui fait vraiment plaisir... Je m'attendais à un concert acoustique, avec des versions dépouillées de ses morceaux (arrangements "d'origine", disait peu ou prou la promo des concerts). Au lieu de cela, dans un décor lumineux à base de formes géométriques phosphorescentes et de boules disco, c'est à une réécriture complète des oeuvres complètes de Dumas que j'ai assisté. Et quand je dis "réécriture", ce n'est pas une figure de style ! Certains arrangements étaient tellement différents à la fois de la version studio que des prestations scéniques auxquelles j'avais pu assister qu'il m'a fallu attendre les premières paroles pour reconnaître la toune ! Pour ce qui est de mes attentes "contrariées", si Dumas était bien seul sur scène avec sa guitare acoustique, cette dernière était connectée à suffisamment d'électronique pour avoir l'impression par moment que le band au complet était présent. Ajoutez à cela l'usage immodéré du sampling (percussion sur la caisse de la guitare, riffs, vocaux dans un micro dédié à cet usage) exécuté "live" et immédiatement intégrés dans le morceau en cours. Le procédé aurait pu être lassant si les ambiances musicales et les arrangements ainsi créés n'avaient pas été si variés, si nouveau (même pour les fans) et si bons ! Les gars à la console ne sont pas des manchots, eux non plus... Et pour conclure ces deux heures de plaisir, le moment de grâce. A la fin de son second rappel, Dumas qui débranche sa guitare, qui s'avance à extrême bord de la scène, en contre-jour de lumières façon crépuscule, et qui nous offre une dernière chanson, "Linoleum", sans sono, sans micro, toute en douceur et en complicité avec le public. Le public qui chante avec Dumas en murmurant presque, à l'unisson de ce dernier moment de bonheur. Vous n'y étiez pas ? Dommage pour vous... (contribution de F.X. Liagre) |
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