Coup de Coeur Francophone 2010
| Le samedi 13 novembre 2010 |
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| Les soeurs de Dédé Fortin, Sylvie et Hélène, "passent la puck" aux artistes du Cabaret Libre Influence |
Le spectacle automnal de cette quatrième édition des Cabarets Libre Influence a été élaboré en collaboration avec le Coup de Coeur Francophone et la Fondation André "Dédé" Fortin pour promouvoir l'événement Passe-moé la puck et amasser des fonds pour venir en aide aux gens pour qui le suicide semble être la dernière issue. Dix ans après le départ du leader des Colocs, leur musique et leurs chansons sont encore présentes dans notre quotidien et le Lion d'or a fait salle comble deux fois ce soir alors que de nombreux artistes rendaient hommage à notre Dédé national.Dans l'ordre et dans le désordre, on aura vu défiler les slammeurs Ivy et David Goudreault, le comédien Claude Legault, porte paroles officiel de la fondation, une troupe de gum boots fort allumée, les chanteurs Philippe Bouchard, Alexandre Belliard, Tomàs Jensen, Edgar Bori, Pierre Flynn, Charles Dubé, la charmante et énergique Gaële et le groupe folk trad Bon débarras.
Plusieurs des chansons classiques des Colocs ont trouvé écho ce soir, que ce soit dans la bouche des interprètes ou de ceux qui, comme David Goudreault, font chanter les mots sans musique. Dans le cas du duo complice que forment Bori et Flynn, ils nous ont offert la chanson Qui sait (de Daniel Lavoie) qui cadrait fort bien au milieu de l'oeuvre de Dédé et de ses compagnons.
Bien que la formule normale du cabaret était mise de côté l'espace d'une soirée, les organisateurs ont choisi de conserver l'un de ses fers de lance, la chanson instantanée, créée sur place pendant la soirée avec des sujets / mots fournis par le public. C'est au slammeur national du Québec, Ivy, qu'est incombée la tâche de créer cette pièce sonore qui, cette fois, n'avait pas de support musical. Un moment de grande intensité dans l'apothéose d'une soirée pleine d'émotions au rythme soutenu. Dédé en serait fier !
La fondation se trouve sur Internet au www.fondationandrededefortin.com
Pour ceux qui ont le mal de vivre: 1-866-APPELLE
| Le jeudi 11 novembre 2010 |
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| En ce jour du souvenir, Gaële nous a rappelé Les croix blanches des plages de Normandie |
Dans un premier temps, nous faisons connaissance avec la formation à cappella Galant tu perds ton temps, cinq jeunes femmes qui forment un ensemble vocal à tendance folklorique qui se veut en quelque sorte le pendant féminin des Charbonniers de l'enfer. Regroupant Josianne Hébert, Mia Lacroix, Evelyne Gélinas, Isabelle Payette et Jacinthe Dubé aux voix, leur spectacle fait appel à un galant au niveau des percussions, rôle joliment confié au podorythmiste Jean-François Berthiaume.
Au menu de leur prestation, complaintes et petites histoires d'antan qu'elles ont répertorié dans leurs recherches du patrimoine de la chanson, transmis par tradition orale. On retrouvait donc Les p'tits minous, La plus jolie des filles, Damon et Henriette, La complainte, Amant perfide, le Pont de Québec, et de nombreuses autres pièces de leur répertoire. La beauté des harmonies vocales donne une vie nouvelle à un matériel sonore qui aurait pu malheureusement sombrer dans l'oubli. Un beau moment du Coup de Coeur.
Tiré de leur biographie
"Fondé à Montréal en janvier 2003, Galant, tu perds ton temps est un groupe réunissant cinq femmes et un percussionniste proposant un répertoire de chansons traditionnelles québécoises, au féminin et a cappella. Jacinthe Dubé, Evelyne Gélinas, Josianne Hébert, Mia Lacroix et Isabelle Payette sont les cinq chanteuses de Galant, tu perds ton temps. À celles-ci vient s’ajouter Jean-François Berthiaume, percussionniste bien connu dans le milieu traditionnel. La chanson a cappella a été choisie afin de miser sur les paroles, sur la beauté des harmonies de voix de femmes et sur les émotions qui s’en dégagent et afin de mettre en valeur la poésie qui se cache au coeur de notre culture québécoise. Quoi de mieux que des voix de femmes pour interpréter un répertoire féminin! L’ensemble a été mis sur pied question de se rapproprier ces chansons qui sont, avouons-le, très souvent chantées par des hommes….! Il va de soi que le groupe souhaite que cette partie méconnue de notre culture continue à vivre pleinement à travers les chansons et les complaintes de malmariées, de femmes désobéissantes à leurs parents, de jeunes filles envoyées au couvent, de femmes en attente de leur mari, de bonheur amoureux, etc. Par ce projet, la formation désire maintenir et surtout faire découvrir les coutumes du Québec, celles où le(la) chanteur(euse) se lève debout, au milieu d’une veillée, pour amener, l’instant d’une chanson, la magie qui émane de nos traditions."
Après une petite pause pour permettre à la technique de s'installer, c'est au tour de la talentueuse Gaële de prendre d'assaut la scène du Lion d'or. C'est avec une belle dose d'énergie qu'elle saura soulever la foule qui ne cesse de l'applaudir à chaque chanson. Depuis dix ans maintenant qu'elle travaille à faire sa place au Québec, en passant par les différents festivals où elle a laissé sa marque indélébile, Gaële lançait le printemps dernier son deuxième opus intitulé Diamant de papier, faisant à Cockpit paru 3 ans plus tôt. Ce soir, nous avons eu droit à des extraits des deux albums tout en mettant quand même avec l'emphase mise sur le plus récent des deux. En ce jour du souvenir, la chanson Les croix blanches s'est évidemment imposée, rappelant les cimetières dédiés aux hommes et aux femmes décédés lors du débarquement en Normandie il y a plus de 65 ans maintenant.
Je le disais plus tôt, Gaële sur scène, c'est une bonne dose d'énergie, une bougie d'allumage qui ne s'éteint jamais, même dans les chansons douces, on reconnaît toute la passion de l'interprète et l'émotion de l'auteure. Avec Femme en ic, elle interpelle les femmes, avec Léo elle se penche sur les hommes, avec L'accent d'icitte, elle analyse la dualité entre les deux mondes francophones qu'elle chevauche. Comme toujours, Gaële sait toucher la corde sensible de l'un et de l'autre, son talent saura la porter sur les plus grandes scènes. Bravo !
| Le vendredi 5 novembre 2010 |
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| Laurence Hélie nous fait découvrir son univers country folk |
Pour cette deuxième soirée, le Coup de coeur portait bien son nom alors que la magnifique Laurence Hélie s'offrait la première partie de la chanteuse française Zaz. Dans un Club Soda bondé à capacité, la salle de 800 places aura permis à de nombreux spectateurs de découvrir le country folk de la jeune auteure compositrice interprète, celle-là même qui lançait un premier album éponyme le printemps dernier.Accompagnée de sa soeur Eva Pépin-Hélie aux choeurs, du réalisateur Joe Grass aux guitares et au dobro, ainsi que d'un contrebassiste dont le nom m'échappe, Laurence a fait honneur au matériel de son excellent CD qui restera un de mes favoris de l'année 2010. Parmi les chansons que j'affectionne particulièrement, elle a interprété Kérosène, Plus je reste et Tu me manques, tout en présentant quelques pièces inédites et une interprétation du classique de Francine Raymond, Y'a les mots.
Jouant pour la première fois devant un public aussi nombreux, il était très agréable de partager tout le plaisir qui se dégageait de sa prestation, ovations fréquentes, le public qui tape des mains, qui reprend un refrain avec elle, bref une première qui se veut très prometteuse pour une artiste dotée d'une simplicité renversante.
Je n'ai pas pu assister à toute la prestation de la deuxième partie qui mettait en vedette l'artiste française au nom de Zaz, mais les deux ou trois premières chansons donnaient le ton d'une prestation qui s'annonçait particulièrement énergique. Le public, qui s'était majoritairement déplacé pour elle, en aura eu pour son argent avec un plateau double très relevé. Vive les coups de coeur de ce genre !
| Jeudi le 4 novembre 2010 Wop Pow Wow au Lion d'or |
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| Un vieux routier qui connaît la musique: Angelo Finaldi |
C'est Alain Chartrand, grand manitou de l'événement, qui est monté sur scène pour lancer les festivités de ce 24ème Coup de Coeur Francophone. Tout en soulignant la grande place que l'organisation fait à la musique / chanson dite émergente, Monsieur Chartrand en a profité pour rappeler que le Coup de Coeur prend la route comme jamais afin de souligner la culture francophone en Amérique. Outre Montréal, la langue de Mollière sera chantée dans 30 villes canadiennes, incluant pour la première fois cette année, les territoires du Nord Ouest et du Yukon. C'est le groupe Wop Pow Wow, articulé autour du contrebassiste Angelo Finaldi, qui avait l'honneur d'ouvrir le Festival ce soir au Lion d'or de la rue Ontario. Outre Finaldi qu'on a connu avec Nanette Workman, la Révolution Française et autres artistes québécois, on retrouvait ce soir Joannie Labelle aux voix et percussions, Stéphane Tellier aux guitares et mandoline, ainsi que Jean-François Bégin à la batterie.
Avec une prestation qui allie humour, histoire et musique, le groupe se veut un collectif à dimension variable dont le seul objectif est de faire profiter le public d'une bonne dose d'énergie festive et colorée. Avec un grand coup de chapeau au métissage des genres, la culture italienne (Wop) se mêle à l'âme amérindienne et au coeur québécois pour faire la fête (Pow Wow)... toute résistance est inutile !
Un excellent début qui augure bien pour les 10 jours à venir.
