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Coup de Coeur Francophone 2008 |
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D'un côté, Josianne nous livre ses textes sans prétention, sans fond de teint comme elle aime le dire, et de l'autre on sent la profondeur d'une jeune femme ouverte sur le monde et sur les autres. Bien sûr, l'amour fait partie de ses sujets de prédilection, pas dans un enrobage de quête ultime mais plutôt dans les défis du quotidien, comme elle le fait si bien avec la question Qui t'aime ? Alternant elle-même entre un piano électrique et un de style Wurlitzer, elle était accompagnée de trois musiciens, compagnons de longue date, le batteur Yannick Parent, le bassiste Maxime Rouleau et son frère Benoît aux cuivres. Entre chansons douces à saveur personnelle et pièces plus rythmées ajoutant un brin de soleil reggae, Josianne prend sa place dans le renouveau de la chanson québécoise. On y découvre toute une génération d'auteurs compositeurs qui savent ouvrir de nouvelles voies, à mi-chemin entre la chanson d'auteur et la chanson populaire, un peu comme l'avaient fait les chansonniers au tournant des années 70. Cela augure bien pour les années 2000+ ! |
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Séparés en deux finales distinctes, le sort a voulu que nous ayons une soirée masculine avec la vague des gars (Patrice Michaud, Dominic Lavoie et Bujo) et une autre féminine sous le titre de la vague des filles (Mélanie Guay, Geneviève Morissette, Duo Contradiction & Stéphanie Boulay). Au sein de la vague des filles, le duo Contradiction est formé de Sonia Johnson et de Frédéric Alarie, issus du monde du jazz mais qui fusionnent les styles et créent ainsi des ambiances originales fort appréciées. Contrebassiste de talent, Frédéric a aussi eu l'occasion de jouer avec les autres chansonneurs, ajoutant une touche de profondeur à leur matériel souvent porté seulement par la guitare ou le piano. Ces collaborations entre eux nous ont donné de nombreux tableaux chaleureux à souhait où la bonne humeur était de mise. Même l'absence de Félix-Antoine Couturier a été soulignée avec humour et une bonne dose d'amitié. L'une des chansonneures me mentionnait à quel point pour elle il y avait eu l'avant Petite Vallée et l'après Petite Vallée. Outre les prix et la reconnaissance auprès d'un public amateur de découvertes, il y a là l'occasion de parfaire son art avec l'aide de gens de métier, mais aussi de faire des rencontres musicales étonnantes donnant sur des collaborations privilégiées. Entre l'électronique originale et très facile d'approche d'un Bujo et le style très folk d'un Patrice Michaud, on retrouve l'intensité d'une Stéphanie Boulay, la puissance vocale et évocatrice de Contradiction, les mélodies sinueuses d'une Mélanie Guay, la création toute personnelle d'un Dominic Lavoie et l'énergie brute d'une Geneviève Morissette. Lorsque mixées ensemble, toutes ces qualités se fondent au diapason pour créer des moments magiques comme les deux interprétations de classiques de Michel Rivard qu'ils avaient créées pour la soirée hommage à ce dernier et que nous avons réentendues avec bonheur ce soir. Une autre belle collaboration entre les gens de Petite Vallée et du Coup de Coeur Francophone. |
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Merci Petite Vallée, merci pour la découverte, merci pour les émotions |
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La jeune femme a chanté presque tout son album, elle a dansé le tango, elle a joué du piano et de l'accordéon, elle a charmé son auditoire par son exubérance, sa passion, sa timidité, son sens du spectacle et son très grand talent pour l'interprétation. Parmi les moments forts, on note justement L'idéal tango, Casino, Les croix blanches, Sarah et bien certainement sa chanson signature, Cockpit, qui déclenche un raz de marée dans le public qui a définitivement envie de faire de l'air dans son propre cockpit, en diapason avec la chanteuse. Puisqu'elle n'a qu'un album à son actif, elle en a profité pour offrir quelques interprétations, deux en particulier qui lui avaient permises de se rendre en finale à Granby et au grand prix d'interprétation à Petite Vallée. Il y avait donc sa version bien dynamique des Triplettes de Belleville et celle très touchante du poème Des armes de Léo Ferré, mis en musique par le groupe Noir Désir. Quelques nouvelles chansons aussi étaient au menu, dont Femmes en hic avec les invités surprises Damien Robitaille et Antoine Gratton, suivie de La grande demande toujours avec l'aide de ses deux acolytes. L'univers de Gaële est éclaté à souhait et ses artistes invités s'y insèrent avec beaucoup de plaisir et de couleur. Notons au passage la chanson Garde-moi co-écrite avec l'auteur compositeur Jipé Dalpé et qui figure sur les albums des deux artistes, arrangée très différemment et chantée en duo ce soir. Jipé qui agissait aussi comme guitariste et trompettiste de sa belle ce soir, un ensemble musical qui comportait aussi François Richard aux claviers et Simon "biche" Blouin à la batterie. Gaële revient à Montréal par la grande porte avec un spectacle bien ficelé et un univers musical unique dans l'industrie. A consommer sans modération ! |
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Avec ses musiciens |
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Avec Antoine Gratton et Damien Robitaille |
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Quand elle chante la bossa nova, le rythme nous atteint le corps, quand elle chante l'amour et la douleur, sa voix nous touche au coeur, pleine de chaleur, caressante telle une soie et on se laisse entraîner dans son univers onirique. Parmi le matériel qui provenait des albums précédents, j'ai reconnu l'excellente Mariana qui est l'une de mes préférées depuis longtemps. Bien que la majorité de ses chansons soient en portugais, Bïa prend le temps de nous expliquer le contexte dans lequel elles ont été créées, ainsi donc même si on ne saisit pas tous les mots (quelques-uns tout de même), on comprend le sens de la chanson et on peut ensuite saisir les sentiments véhiculés par l'interprète. On aura tout de même droit à quelques chansons en français, langue qu'elle contrôle parfaitement, ayant habité en France et maintenant au Québec. Sur scène, elle est entourée de Francis Covan (violon, guitare, accordéon), Érik West-Millette (basse), Charles Papasoff (cuivres) et Sacha Daoud (batterie, percussions), elle même s'accompagnant à la guitare acoustique. On sent que chaque chanson a hérité du bon niveau d'accompagnement musical, parfois dénudé avec simplement la guitare et l'accordéon pour des chansons plus claires-obscures et parfois avec beaucoup de substance sur les chansons plus allumées et ensoleillées. Sa nouvelle tournée débute à peine, n'hésitez pas à aller à sa rencontre, vous abreuver de musique savoureuse et de textes poétiques. |
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Un regard à faire fondre les bancs de neige qui s'annoncent |
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On peut même faire un petit parallèle entre les carrières de Viviane Audet et Pauline Julien puisqu'elles auront toutes les deux touché à la fois la chanson et les métiers de comédienne et actrice. C'est justement Viviane qui ouvre le spectacle avec L'étoile du nord accompagnée du piano de Pierre Flynn et du violon de Mara Tremblay. Parmi les 9 artistes sur scène, on retrouve 7 musiciens, Benoît Paradis (trombone, trompette), Pierre Flynn (piano, B3), Mara Tremblay (violon, mandoline), Andréanne Alain (piano), Monsieur Mono (guitare), Francis Roberge (batterie, percussions) et Éric Auclair (basse), ce qui permettait de nombreux tableaux musicaux où tout un chacun accompagnait l'artiste qui poussait la chanson, que ce soit avec son instrument où simplement au niveau des voix. Parmi les nombreux moments intéressants de la soirée, notons la présence de Monique Giroux par le biais de la vidéo, cette dernière ayant côtoyé Pauline lors de plusieurs occasions et qui nous a livré des confidences chargées d'émotion sur la vedette de la soirée. Dans ce sens, un élément qui frappe dans cette soirée c'est le fait que très peu de ces artistes ont eu la chance de connaître madame Julien de son vivant, l'un de ceux-là est Pierre Flynn qui nous a aussi livré un témoignage éloquent sur cette dernière. Il avait écrit pour elle la chanson Maman ta fille a un cheveu blanc (avec Denise Boucher) qui figurait sur son dernier album de chansons originales, le très beau disque Où peut-on vous toucher paru en 1984 et maintenant très difficile à trouver. Cette oeuvre chargée de toute la ferveur de Pauline Julien lui avait valu le grand prix de l'académie Charles Cros en 1985. Par le fait même, interpréter le répertoire de cette grande dame de la chanson québécoise permettait à toute une génération de jeunes artistes de découvrir un personnage plus grand que nature, flamboyant, énergique et passionné, et ils ont su s'adapter au matériel qui leur était offert tout en gardant leur style respectif, je pense aux prestations très personnelles de Mara Tremblay, Viviane Audet, Alecka et Benoît Paradis, magistral sur Poulapaix. Je veux souligner aussi l'idée de génie de faire chanter L'étranger par Alecka qui est elle-même assise à mi-chemin entre les cultures arabe et québécoise, un flash qui me donne encore des frissons. Merci aux rêveurs associés pour cette immense soirée, à Nelson Minville pour la direction artistique du spectacle et à tous ceux qui ont puisé dans la mémoire collective pour retrouver les nombreux extraits vocaux et vidéos qui ont fait le lien entre les chansons tout au long de la soirée. |
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Un duo fort touchant, Mara Tremblay et Éric Goulet |
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Les trois chanteuses nous en mettent plein la vue sur xxx |
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Tous les artistes de la soirée réunis pour une belle ovation |
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Accompagnée 4 musiciens (pianiste, batteur, contrebassiste et violoncelliste) et elle même utilisant la guitare à l'occasion, André a puisé dans le matériel de son premier album intitulé La belle étoile, notamment Les yeux de Marie, Bonne année, Le dernier des cosmonautes, Insensatez (en espagnol), etc. Pour mieux présenter son univers musical et ses propres influences, elle a interprété, entre autres, des chansons de Serge Gainsbourg et des Mamas & the Papas. Pour ce qui est de Gainsbourg, on ne peut éviter le parallèle avec la muse de ce dernier, Jane Birkin, anglophone qui chantait en français les chansons du grand Serge. Avec son accent charmant que j'aime bien comparer à Petula Clark, ses influences musiques du monde et jazz, ses chansons accrocheuses et une présence scénique sobre mais efficace, Andréa Lindsay représente bien la relève musicale actuelle, éclectique et efficace. En plus de cette soirée de lancement, elle a été choisie pour donner trois autres spectacles dans le cadre du festival Coup de Coeur à travers tout le pays, dont des plateaux doubles à Hearst, Toronto et Winnipeg. L'organisation du Coup de Coeur continue son travail colossal de découvertes musicales, visitez leur site Internet pour connaître toute la programmation qui contient des événements spéciaux pas piqués des vers. C'est au www.CoupDeCoeur.ca. |
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