COUP DE COEUR 2004 |
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Le directeur artistique Alain Chartrand donne le coup d'envoi de l'édition 2004 du Coup de Coeur Francophone Pour tout savoir sur la programmation, consultez le site www.coupdecoeur.ca |
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Jeudi le 4 novembre |
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Les Zapartistes au Club Soda |
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Ces ont les Zapartistes qui ont eu l'honneur de lancer cette 18ème édition
en présentant leur spectacle intitulé Le Juke-box des Zapartistes ou encore"Nous sommes tous des Américains". Faisant écho aux élections américaines ainsi qu'à plusieurs événements
de l'actualité présente (et passée), les membres du groupe ont ressorti
quelques unes de leurs chansons fétiches, en ont créé de nouvelles et ont
fait appel à différents personnages pour les aider dans leur tâche. Ainsi, Ti-Guy Emond a remplacé Rodger Brulotte à pied levé et s'est transformé en Elvis Presley le temps d'une chanson, Jimmy a remplacé Céline Dion retenue à Las Vegas, Nathalie a remplacé les Zapartistes pour chanter du jazz et finalement Vincent Vallières a mis le feu aux poudres avec son rock accrocheur et une magistrale interprétation musicale de Monsieur L'Indien, le fameux texte de Claude Péloquin mis en musique par Sauvageau sur l'album fétiche des années 70, Laissez-nous vous embrasser là où vous avez mal. Toujours aussi mordants, les Zapartistes attaquent et font mouche. Leurs textes sont au point, leurs imitations très crédibles et leurs mimiques en disent long sur le respect qu'ils ont pour la société d'aujourd'hui et ceux qui la dirigent. |
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Tiré du site du Coup de Coeur: "L'anti-américanisme est de bon ton en cette veille électorale, mais l'Amérique, c'est aussi le baseball, la démocratie, la liberté et l'espace de tous les possibles. Entourés notamment de Ti-Guy Emond en personne, de Vincent Vallières et de clones de Céline Dion (Jimmy et Nathalie recrutés au Club Date, bar karaoké du quartier gai), les Zapartistes puisent dans le répertoire musical à la recherche de notre américanité et déterrent des oeuvres oubliées ou revisitent des classiques, avec les morsures, grincements de dents et éclats de rire qui s'imposent. Un spectacle exclusif que vous regretterez d'avoir manqué!" |
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Vendredi le 5 novembre |
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Sylvie Laliberté au Lion D'Or |
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Elle possède une approche tout à fait spéciale au niveau des ses chansons
et de ses présentations: elle les enrobe dans un style naïf qui cache à
peine la profondeur de ses messages. On y voit une belle grande fille qui
semble tout droit sortie du Village de Nathalie ou de Passe-Partout sans
avoir vieilli d'une coche. C'est frais, différent et très poétique. Sylvie en est à son deuxième album intitulé Ca s'appelle la vie, faisant suite à Dites-le avec des mots sorti il y a quelques années. Elle invente les textes, travaillant très fort à créer cette impression de naïveté, alors que Gregory Natale les enveloppe de ses musiques majoritairement acoustiques. Cette soirée a beaucoup plu au gens sur place qui ne se sont pas gênés pour lui demander deux rappels alors que les Jambons attendaient en coulisses et que l'organisation n'avait pas vraiment prévu le coup. Qu'a cela ne tienne, elle s'est exécutée pour le grand plaisir de tous. |
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Les Jambons au Lion D'Or |
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Donc, après la découverte de la québécoise Sylvie Laliberté, place aux Jambons, un groupe français qui joue aussi sur l'absurde et la satyre mais pas avec la même naïveté dont faisait preuve Sylvie. Ils sont quatre sur scène, guitariste, contrebassiste, percussionniste et chanteur, ils alternent entre l'humour et la chanson, mélangeant parfois les deux. Par moments on a l'impression de longueurs alors que c'est précisément l'effet que le quatuor cherche à obtenir avant d'y aller de nouvelles élucubrations sonores ou théâtrales. On remarque une belle chimie entre les membres du groupe alors que chacun participe à sa façon à divertir le public. Notons un savoureux passage sur les effets la mondialisation (les McDo, EuroDisney, etc) ainsi qu'une chanson sur les super héros et les robots, très drôle. |
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Samedi le 6 novembre |
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Andréanne Alain au Studio Théâtre de la PDA |
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Dernière femme à avoir remporté le titre auteur compositeur interprète lors du concours Ma Première Place des Arts (en 2001 sous le nom de Veruschka), Andréanne Alain était de retour sur les planches du Studio Théâtre de la PDA ce soir, en compagnie de son band qu'elle partage avec Luc De Larochellière, elle qui a participé à l'album de ce dernier (Quelque chose d'animal). On y retrouve donc son collaborateur Marc Pérusse aux guitares, Simon Blouin à la batterie et Alexandre Dumas à la guitare lui aussi. Andréanne joue des claviers et a fait appel à Baptiste au piano et aux voix sur quelques chansons. Elle possède un univers onirique dans lequel elle crée ses propres mots à l'occasion, surtout lorsqu'elle a besoin d'aller chercher un son particulier pour l'ambiance qu'elle met en place. Des musiques folk rock et électro à tendance musiques du monde, qui englobent une poésie créatrice et unique. Très intéressant comme découverte. |
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Baptiste au Studio Théâtre de la PDA |
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Faisant suite à la prestation d'Andréanne, on retrouvait un autre lauréat
auteur, compositeur et interprète de Ma Première Place des Arts, le sympathique
Baptiste. On avait pu l'entendre lors des dernières Francofolies de même
que dans la comédie musicale Rent. Quand il monte sur scène, Baptiste prend le plancher comme pas un, il dialogue beaucoup avec le public même s'il promet le contraire et c'est tant mieux, cela nous permet de mieux connaître l'artiste et ses préoccupations, de découvrir pourquoi sa chanson fétiche intitulée Pédale est toujours de mise en 2004, surtout après les résultats de l'élection présidentielle américaine. On lui reconnaît une touche de Desjardins dans le propos, une voix pareille à nulle autre, un amour pour la musique et surtout le piano, des mots pleins de sens dans la bouche d'un artiste différent et unique. |
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Volume 10 à L'Escogriffe |
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Je voulais aussi notre la présence du groupe Les Martiens ainsi que de mes amis de Volume 10 à L'Escogriffe en ce samedi soir frisquet de novembre. Je n'ai pas pu assister à leur prestation en raison de l'heure tardive mais pour avoir vu leur prestation récemment, je suis certain que les murs de l'Esco n'avaient qu'à bien se tenir. Gilbert (guitare), Eric (basse) et Johnny (batterie) offrent un rock à la fois solide et créatif avec des riffs accrocheurs à souhait. On sent les influences des Beatles, de Chuck Berry, d'Harmonium, des Ramones, de Nirvana... un mélange éclectique et solide. | ||||||||||||||||||||||||
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Mardi le 9 novembre |
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Denis Rainville au Lion D'Or |
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L'auteur compositeur et interprète Denis Rainville s'est fait connaître
en solo avec un premier album, Parti pour rester ici en 1994 avant de fonder le groupe Les Ours au sein duquel il a produit 3 albums en 5 ans. Il nous revenait donc ce
soir en formule solo, nous promettant un album pour l'automne 2005, possiblement
juste à temps pour le Coup de Coeur 2005. Accompagné de l'excellent violoniste Guido del Fabbro et du vétéran guitariste Michel Robidoux (Charlebois, Ferland, VEBB), lui même à la guitare, Denis nous a offert quelques unes de ses anciennes tounes, une des Ours, Le soleil s'est pas levé aujourd'hui et quelques nouvelles dont Le bill de Bell et Les attentes, la seule chanson qu'il connaisse qui ait été composée au futur antérieur... Histoire de partager son stress, il s'est offert un duo avec la très jolie Chloé Robidoux, la fille de Michel, pour la chanson Mon nom est personne. Pour conjurer le sort (et connaître la popularité de ceux qui ont côtoyé Plamondon), il reprend La bagomane, chanson de ce dernier sur une musique de Michel Robidoux, pièce originalement interprétée par la grande Renée Claude. En spectacle, Denis a tendance à diminuer l'importance de son travail puisque la popularité n'est pas encore au rendez-vous (après tout de même 15 ans de scène). Son premier album lui avait valu un certain nombre de fans, attiré par ses textes introspectifs et doux-amers, sa musique folk rock aux confins du country et du western. Il chante les affres de la solitude et de l'amour et la foule embarque avec lui, il n'y a rien de gênant là-dedans... |
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En duo avec la charmante Chloé Robidoux |
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Thierry Romanens au Lion D'Or |
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Il est originaire de Suisse et est devenu depuis 2 ans l'un des Coups de
Coeur favoris du public québécois. L'auteur compositeur et interprète Thierry
Romanens était accompagné de Patricia Bosshard au violon alto et de Wally
Veronesi aux guitares. Tous les trois en ont profité pour nous présenter
plusieurs pièces de leur plus récent album intitulé Les saisons du paradis.. D'entrée de jeu, on note une superbe complicité avec ses musiciens, ils lui servent de faire-valoir musicaux et jouent très bien la comédie. Parce que justement, un spectacle de Thierry Romanens, c'est une visite dans l'univers rocambolesque de l'artiste. Touchant et touché, allumeur et allumé, il présente chaque chanson dans un contexte majoritairement humoristique, quelquefois sérieux, mais toujours avec une profondeur qui fait réfléchir. Il se fait le porte douleur (il parle beaucoup de lui-même) des aléas des relations hommes-femmes et ses textes font mouche à tout coup. Ses musiques servent naturellement de support à sa prose, mais il en profite tout de même pour utiliser les capacités techniques de ses musiciens et leur laisse assez d'espace pour qu'on réalise la portée de leur talent lors de quelques solos pas piqués des vers. Parmi les moments privilégiés de cette soirée, j'ai beaucoup apprécié les chansons Les cinq vérités de ton puzzle (écrite avec Kent), J'ai les clés, La retirette, La jolie fille (référence à Carla Bruni), Petite rouquine et sa fabuleuse interprétation de Tout le monde est malheureux de notre Gilles Vigneault national. On peut dire sans se tromper que Thierry Romanens saura combler tout public qui ouvrira les oreilles à son oeuvre, un beau coup de coeur ! Visitez son Site Web officiel |
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Un beau trio bien coloré |
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Mercredi le 10 novembre |
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Blues Gitan à la Maison de la Culture Frontenac |
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Depuis leur passage remarqué aux Francofolies de Montréal l'été dernier, le groupe Blues Gitan a le vent dans les voiles. Ils lançaient
ce soir leur deuxième album intitulé Eccoci, signifiant Nous voilà. Par la suite, ils se produisaient devant une salle comble à la maison de la culture Frontenac pendant le Coup de Coeur Francophone 2004. Ce qui frappe chez Blues Gitan, c'est cette belle camaraderie entre les membres du groupe malgré les différentes générations qui s'y côtoient. Des vétérans des années 70 comme Dioni Violletti (voix, guitares) et Angelo Finaldi (contrebasse, voix) y retrouvent des plus jeunes comme Kristin Molnar (violon, chant), Roger Cloutier (percussions, voix) et Stéphane Tellier (guitares, voix). Ce qui est typique chez eux, c'est cette façon de se présenter sur scène, ils forment une seule ligne, tous au même niveau devant le public, du batteur au bassiste, ce qui n'est pas usuel. Ce qui ne l'est pas non plus c'est que chaque membre du groupe aura l'occasion de chanter (enfin sauf le batteur) quelques chansons du répertoire du groupe, un répertoire qui regroupe plusieurs styles festifs comme le swing manouche, les musiques méditerranéennes, tziganes, russes et d'Europe de l'est. Leur nom de groupe est un peu une contradiction puisque le blues est souvent une musique de déchirures et de peines alors que la musique gitane est normalement beaucoup plus festive. Qu'à cela ne tienne, leur style caractéristique leur a gagné beaucoup d'adeptes, eux qui sont à peu près les seuls dans ce monde de gitans à pousser quelques chansons en français, des compositions de Dioni Violletti pour la plupart. J'ai encore eu un faible pour la talentueuse violoniste Kristin Molnar, elle qui a joué avec à peu près tout le monde au Québec, de Maryse Letarte à Ann Victor, de Jeszcze Raz à Fortin-Léveillé, de Raoul à Saoroma, et qui nous a aujourd'hui fait cadeau de quelques pas de danse et de de belles prestations vocales, démontrant que son talent n'est pas limité à la qualité de son coup d'archet. De Tsiganskaia (trad. russe) à La montagne de Ste-Geneviève (Django Reinhart), Blues Gitan nous fait voyager par sa musique sans âge et démontre un réel plaisir à la faire. Difficile de s'en priver ! |
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Padam à la Maison de la Culture Frontenac |
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Grosse commande que de faire suite à Blues Gitan, le groupe Français Padam
a bien relevé le défi. Formé de quatre musiciens, Adam Borek (accordéon),
Nader Mekdachi (voix, guitare), Henry de la Taille (basse) et Boris Moncomble
(batterie, percussions), le groupe qui a emprunté son nom à un célèbre
refrain d'Edith Piaf, offre une musique empreinte d'accents orientaux et
arabisants, tout autant que tziganes et swing. Dirigée par Nader, un auteur compositeur et interprète d’origine libanaise, la formation Padam se veut à la fois colorée et nostalgique, on y retrouve des chansons aux allures de petites histoires (Robert, Fernand, la boulangère, etc). Ils puisent leur inspiration dans une variété de cultures et nous offrent une prestation particulièrement chaleureuse. |
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Jeudi le 11 novembre |
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Edgar Bori à la Maison de la Culture Frontenac |
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Deux invités surprise : Guy-Philippe Wells est venu nous surprendre en interprétant une chanson triste de novembre et Jean-Guy Moreau nous a livré un moment d'émotion en personnifiant René Lévesque venu nous parler d'un projet non complété qui nous tenait à cœur… Bori était entouré sur scène de Guy Hébert au saxophone, Stéphane Aubin au piano, à la basse et aux percussions ainsi que Jean-François Groulx au piano, à la guitare, à la batterie… Ce dernier assurait aussi la direction musicale. Sans oublier le travail du comédien-acrobate, Luc Tremblay. Donc, un spectacle grave, original, déconcertant et teinté d'humour, un peu comme une toile de Magritte… Collaboration: Claire de Grandpré |
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Pascal Lejeune au Cabaret Music Hall |
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C'est avec une belle présence que le néo brunswickois Pascal Lejeune nous offre ses chansons. Il nous fait fortement penser à un Georges Brassens plus jeune, que ce soit par son style musical un peu swing manouche (guitare acoustique et accordéon) ou les textes qui traitent avec humour et intelligence de différentes situations de la vie comme La calvitie, Le commun des bordels et cette belle réponse grivoise à la chanson Fernande de Brassens. Voici un jeune homme qui devrait bientôt déborder les frontières de son Nouveau Brunswick natal et faire profiter le grand public de son talent tout à fait unique. Lui même à la guitare, Pascal était entouré d'Isabelle Thériault à l'accordéon et à la flûte ainsi que du batteur Denis Hachey. Jusqu'à tout dernièrement, Isabelle faisait partie d'un quatuor féminin, très populaire en Acadie, appelé Les Muses. |
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Jamil au Cabaret Music Hall |
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Après une vingtaine d'années dans le métier, que ce soit comme artiste, gérant ou diffuseur (Le Petit Medley), Jamil a obtenu une nomination comme découverte de l'année à l'ADISQ 2004. Pas difficile de comprendre quand on a entendu le matériel de l'auteur compositeur et interprète sur son disque Pitié pour les femmes paru au début de l'année. Son langage direct et sa façon d'aborder les relations hommes-femmes plaît autant au gens de son âge (et le mien) qu'à la nouvelle génération des 18-25 ans... je le sais, mes enfants adorent Jamil ! Les moitiés, Quand on est vieux, Mohamed, Les glands, Je ronfle, Je pète au lit, autant de titres évocateurs qui font sourire et réfléchir. Ses petits monologues font mouche et on en rit un bon coup quand on entend ce marocain d'Auvergne nous parler de ses racines pas mal perturbées. Il a même eu l'audace de faire venir Mario Pelchat pour lui donner un coup de main sur la chanson Je pète au lit, il faut le faire. Malgré la rumeur, Eric Lapointe n'a pu se joindre à Jamil étant donné une extinction de voix. Bref, une belle soirée sous le signe de la chanson à texte avec un gars de métier qui sait comment gagner la foule à sa cause, bravo Jamil ! |
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Samedi le 13 novembre |
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Lynda Thalie au Studio Théâtre de la PDA |
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Pour cette avant-dernière soirée du Coup de Coeur 2004, la belle et talentueuse Lynda Thalie s'exécutait pour une troisième fois devant une salle comble au Studio Théâtre de la Place des Arts. Accompagnée de Michel Bruno (guitares), François Taillefer (percussions)
et Patrick Lefrançois (basse), Lynda nous a embarqué pour un voyage au
pays du miel et du sirop d'érable. Elle-même assise entre deux mondes,
celui du Maghreb (l'Algérie) et de l'Amérique (le Québec), ses musiques
et sa prestation reflètent la dualité de cet héritage. Dans des ambiances d'exotisme et des musiques à l'avenant, elle nous emmène en voyage, nous fait visiter son pays d'origine qui est une dualité en soi, tant de beauté et de douleur au même endroit, toute une histoire aussi pour un pays qui célèbre cette année le 50ème anniversaire de sa lutte pour l'indépendance. Tout compte fait, les chansons de Lynda sont autant de petits plats aux odeurs de dattes et d'oranger, elles se laissent déguster et laissent un goût durable de beauté et de sensualité. Parmi les chansons présentes sur son premier album, elle nous a présenté Sablier, la superbe L'âge nouveau, Marsa, En équilibre, la toujours prenante Alger Alger et Comme un matin a Larabaa avec laquelle elle a débuté le spectacle. Elle reprend Mon amie la rose de Françoise Hardy tout en lui insufflant une teinte arabisante, ce qu'elle fait merveilleusement aussi avec Les uns contre les autres de Starmania, qu'elle reprend mi-française et mi-arabe. C'est à la demande de Monique Giroux (Le cabaret des refrains) que Lynda a choisi de traduire en partie cette chanson, célébrant à sa façon le 25ème anniversaire de l'opéra rock du duo Plamondon-Berger. Pour ce qui est des nouvelles chansons, en espérant qu'elles se retrouvent toutes sur le deuxième album (à paraître au printemps 2005), elle nous a fait Comme des mortels, Le voyage, Tout ce dont j'ai besoin et Melou, un fabuleux mélange de chant oriental et de rock avec guitares fuzz: sonorités enivrantes au rendez-vous pour clore cet excellent spectacle. Lynda Thalie sur scène, c'est un festin pour les sens, l'ouïe parce qu'elle chante tellement bien, la vue parce qu'elle danse merveilleusement et qu'elle est très jolie, l'odorat même parce qu'on y reconnaît presque les odeurs du Maghreb... |
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Dimanche le 14 novembre |
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Le Grand 8 à la Place des Arts |
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Pour la troisième édition du Grand 8, les gagnants du Festival en Chanson de Petite Vallée, ceux du concours Ma Première Place des Arts, ainsi que 4 lauréats français se sont donnée rendez-vous à Petite-Vallée
où ils ont concocté le spectacle de ce soir avec l'aide d'Alan Côté et
de Nelson Minville à la mise en scène. Ils ont eu l'occasion de peaufiner
leur prestation lors de deux représentations à Petite-Vallée même ainsi
qu'à Québec avant de venir le présenter dans le cadre du Coup de Coeur
à la cinquième salle de la PDA. Chaque participant a fait deux chansons de son répertoire: Sophie Gentils avec Route de soie et La femme à talon, Stéphane Déal avec Ce qui cloche et La chevauchée, Benoit Paradis avec Le trombone et L'oubli, Joëlle Miller avec Tu m'empêches de dormir et Ses yeux, Poncet avec L'âge de raison et Le dernier soupir, Dominique Bouffard avec Problème d'affirmation et J't'aime plus, David Marin avec Mekjmetane et Pour un dix, finalement Mick Rustik avec Nusrat et Bolga. Plusieurs magnifiques chansons, en général très poétiques, mais aussi quelques-unes qui bougeaient un peu plus, surtout celles de Joëlle et de Mick (qui manie très bien l'accordéon). Quelques moments forts en groupe alors que tous accompagnaient Mick sur Bolga pour clore la prestation. Une très belle soirée avec des talents tout à fait remarquables. Ils poursuivront leur travail ensemble pour une série de spectacles en France au printemps 2005. |
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Notons la présence des membres du groupe Karkwa comme musiciens du Grand 8, soit Louis-Jean Cormier (guitares et direction musicale), Dan Gaudreau (guitare acoustique), Martin Lamontagne (basse), François Lafontaine (claviers), Julien Sagot (percussions) et Stéphane Bergeron) batterie. | ||||||||||||||||||||||||
Le rideau tombe sur cette 18ème édition fort réussie du Coup de Coeur francophone. Un excellent spectacle de clôture par huit jeunes artistes pleins de talent ! |
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