Mardi le 11 octobre 2011
Spectacle Odysséo à Laval
Cavalia Odysséo
Hommage au cheval et à sa complicité avec l'humain
Les chiffres sont impressionnants: une scène de 2,500 mètres carrés, 69 chevaux, 55 artistes, 200 employés, un chapiteau 225% plus grand que le précédent (le plus grand chapiteau de tournée au monde, une possibilité de 2,290 spectateurs (10% de plus que le premier Cavalia)... L'équipe de Normand Latourelle a mis 5 ans à préparer ce nouveau chapitre intitulé Odysséo, un nouvelle ode à la cohabitation homme cheval qui s'étend depuis la nuit des temps. Un ensemble d'une quinzaine de tableaux qui misent sur les prouesses techniques, la projection d'images, une musique envoûtante, des équilibristes, des saltimbanques, des cavaliers émérites et des animaux d'une grande beauté.

Le spectacle alterne entre les numéros de chevaux et les numéros d'acrobaties humaines, la scènes s'adaptant aux différents besoins. On se déplace du désert africain aux steppes de Mongolie, du far-west américain à l'Île de Pâques, rien n'est laissé au hasard et la technique est impeccable. On termine même la représentation au bord d'un lac où les chevaux (et les hommes) viendront patauger et courir. L'ensemble est féerique, le spectateur va de découverte en découverte et est ébloui à chaque changement de mise en scène. Et les chevaux, parlons-en des chevaux, ils sont magnifiques, majestueux, l'équipe de Cavalia s'assure qu'ils soient traités aux petits soins, qu'ils aient du plaisir et un certain niveau de liberté sur scène. Dans plusieurs tableaux, ils ne sont pas montés, ils s'épivardent simplement dans la nature entourés de leurs entraîneurs.

Lors de cette première, tous les éléments se sont mis en place pour faire de ce spectacle une véritable odyssée dans l'univers du cheval et de l'homme, de leur collaboration, de leur cohabitation. Le spectacle nous fait voyager comme l'homme a pu voyager grâce à son partenaire équestre. La musique de Michel Cusson est encore une fois magnifique, onirique et grandiose. Le livret a été confié à Raoul Duguay et ensuite traduit en italien pour être chanté de brillante façon par Claudia Paganelli. Une petite discussion d'après spectacle avec le directeur musical Éric Auclair m'a fait réaliser l'immense défi que représente la performance musicale d'Odysséo, partant de la musique de Cusson dont il fallait adapter le timing à la présence des animaux, ajoutant quelques mesures ici et là, coupant à d'autres endroits. Chaque soir représente un défi différents, il faut être à l'affût des animaux qui peuvent étirer leur visite lors d'un tableau et la musique doit s'adapter. Le fait que les musiciens soient séparés dans deux locaux de part et d'autre de la scène apporte son propre lot de défis alors que la communication entre les deux groupes est primordiale.

Au nombre des musiciens, on retrouve quelques membres qui ont joué sur Cavalia 1 et qui ont été invités à faire partie de cette nouvelle mouture. Certains d'entre eux sont déjà assurés de suivre la tournée à Atlanta. La vie de tournée n'est pas toujours rose, loin de la famille et des amis, les contrats étant donc à durée variable, certains pour deux ans, d'autres pour 3 mois. Ce soir, pour la première, c'est le compositeur lui-même (Michel Cusson) qui était à la guitare alors que le directeur musical (Éric Auclair) se chargeait de la basse et de la contrebasse. L'orchestre est complété de Stéphane Allard (violon), Michel Dubeau (flûte, saxophone) et Éric Boudreault (batterie, percussions).

Tout au long de l'histoire du monde, l'amitié et le respect qui ont marqué les relations entre l'homme et le cheval fait figure de conte de fée. Odysséo lui ajoute une dimension de fresque musicale dotée d'images magnifiques et sublimes qui portent au rêve. Une réussite technique, musicale et chevaleresque, un spectacle de haut niveau !
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo
Cavalia Odysséo

Mercredi le 24 mai 2006
Spectacle sous le chapiteau à Laval
Une superbe complicité cheval / homme
C'était ce soir la première occasion pour moi de découvrir le surprenant spectacle Cavalia qui sillonne les routes de l'Amérique depuis bientôt 3 ans (depuis août 2003).

En prenant l'angle de la musique qui est partie prenante de toute cette magie qui se déroule sous nos yeux, j'ai pu rencontrer les membres de l'orchestre un peu avant le lever du rideau. Sous la direction musicale de Sylvain Gagnon (claviers), on retrouve Éric Boudreault (batterie, percussions), Jean-François Déry (basse, harmonica, percussions), Simon Charrier (guitares), Caroline Lemay (hautbois, flûte) et Josianne Bell (violoncelle). Côté voix, c'est Marie-Soleil Dion qui assure les prestations chantées, certaines en français et d'autres en espagnol.

Pour ces musiciens dont certains sont sur la route depuis le tout début de l'aventure, chaque prestation est à la fois semblable et unique. À l'instar d'un chanteur ou d'une chanteuse avec qui on s'entend sur tous les détails, c'est difficile de le faire avec les chevaux qui y vont parfois de leurs propres improvisations. Le directeur musical doit être vite sur ses patins pour décider d'allonger ou de réduire la durée d'une pièce musicale parce qu'un cheval a choisi de se faire cadeau d'un tour de piste supplémentaire.

C'est en fait un mal pour un bien, puisque travailler avec des animaux amène son lot d'imprévisibilités, il eut été difficile de faire avec des bandes pré-enregistrées et les spectateurs ont donc droit à une prestation en direct qui a la particularité d'être unique à chaque soir. Au cours de la soirée, nous avons l'occasion de voir Marie-Soleil apparaître sur la scène ou au deuxième étage du décor, histoire de rappeler aux gens qu'elle est bien intégrée au spectacle. Même chose pour les musiciens qui apparaissent eux aussi au deuxième étage (là où ils jouent en fait) à certains moments.

La musique de Cavalia a été composée par le réputé Michel Cusson, un collaborateur de longue date du directeur artistique du spectacle, Normand Latourelle. Justement, côté mise-en-scène, rien n'a été épargné pour créer un environnement féerique dans lequel évoluent les chevaux et leurs cavaliers. En plus des images magnifiques projetées sur tout l'arrière du décor, le public à aussi droit à des projections sur un écran de pluie en plein milieu de la scène et à des effets spéciaux qui recréent très fidèlement des paysages d'hiver et d'automne, avec la neige et les feuilles qui tombent.

Difficile de décrire tout ce qu'est Cavalia, il faut le vivre pour le comprendre. La relation hommes / chevaux remonte à la nuit des temps et a toujours été faite d'un immense respect de l'un envers l'autre. Peu d'animaux peuvent ainsi se vanter d'avoir pu tirer autant d'admiration et d'amour de la part de l'être humain, le cheval l'a fait et le fait encore.

Quand on additionne la beauté et la prestance des chevaux, la mise en scène à couper le souffle, les superbes images projetées, la qualité de la musique (et des musiciens), les acrobaties des saltimbanques, le talent des dresseurs et des cavaliers, Cavalia offre le rêve et la réalité tout à la fois !

Le chapiteau de Laval accueillera les spectateurs jusqu'au 9 juillet, après quoi il prendra la route pour la ville de Québec où il séjournera du 25 juillet au 13 août prochain. Pour plus d'informations, visitez le www.cavalia.net

Quelques chiffres pour terminer, Cavalia c'est:

- Un chapiteau de 2,440 mètres carrés
- 2004 places assises
- 600 représentations et plus
- 49 chevaux
- 15 jours de démontage / montage pour aller d'une ville à l'autre
- 75 remorques pour déplacer le matériel
- 33 artistes (acrobates, cavaliers et musiciens)
Un visuel époustouflant

Ceux par qui les ambiances musicales arrivent, sous la direction de Sylvain Gagnon


Michel Parent