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Bïa |
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Bïa est une citoyenne du monde, son enfance l'a fait voyager à travers l'Amérique du sud et l'Europe de l'ouest, sa vie d'artiste a pris la même direction, même si elle s'est maintenant établie au Québec depuis près d'une dizaine d'années. Pour ce spectacle, elle a puisé dans ses souvenirs, nous raconte plein d'anecdotes savoureuses, que ce soit en référence à ses amis (dont la grande Lhasa de Sela qui nous a quittés récemment) où simplement par rapport à ses expériences personnelles au Brésil, en France ou au Portugal. De sa voix chaude elle peut nous séduire avec une samba brésilienne comme Olga Maria ou une pièce francophone traduite dans la langue de ses ancêtres, soit Estrela do mar (Billes de verre) de Michel Rivard et Maxime Leforestier. Chansons portugaises traduites en français, chansons françaises traduites en portugais, chansons russes adaptées à la langue de Mollière, aucun texte n'est à l'abri de cette voix si chaleureuse qui nous transporte dans un univers où la beauté et la poésie se côtoient. Par bonheur, elle permet aussi à Desrosiers de nous offrir quelques pièces de ses deux albums, surtout qu'ils les ont crées ensemble, notamment les deux chansons tirées de l'album Volodia dédié au poète russe Vissotsky dont Bïa a adapté les textes et Yves a composé les musiques. Difficile de résister à La lettre et Chanson sur l'ami, chantées par Yves Desrosiers avec l'aide de Bïa aux choeurs. Loin de la chanson pop bonbon, cet album est doté d'une grande force d'imagerie et reste comme l'un des albums les plus originaux des années 2000. Pour clore cette soirée mémorable au deuxième rappel, c'est avec Que bom Você que Bïa tire sa révérence, l'adaptation portugaise de la magnifique chance Une chance qu'on s'a de Jean-Pierre Ferland et Alain Leblanc. Un spectacle à ne pas manquer et qui fait partie de la tournée acoustique de la plus québécoise des brésiliennes ! |
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Quand elle chante la bossa nova, le rythme nous atteint le corps, quand elle chante l'amour et la douleur, sa voix nous touche au coeur, pleine de chaleur, caressante telle une soie et on se laisse entraîner dans son univers onirique. Parmi le matériel qui provenait des albums précédents, j'ai reconnu l'excellente Mariana qui est l'une de mes préférées depuis longtemps. Bien que la majorité de ses chansons soient en portugais, Bïa prend le temps de nous expliquer le contexte dans lequel elles ont été créées, ainsi donc même si on ne saisit pas tous les mots (quelques-uns tout de même), on comprend le sens de la chanson et on peut ensuite saisir les sentiments véhiculés par l'interprète. On aura tout de même droit à quelques chansons en français, langue qu'elle contrôle parfaitement, ayant habité en France et maintenant au Québec. Sur scène, elle est entourée de Francis Covan (violon, guitare, accordéon), Érik West-Millette (basse), Charles Papasoff (cuivres) et Sacha Daoud (batterie, percussions), elle même s'accompagnant à la guitare acoustique. On sent que chaque chanson a hérité du bon niveau d'accompagnement musical, parfois dénudé avec simplement la guitare et l'accordéon pour des chansons plus claires-obscures et parfois avec beaucoup de substance sur les chansons plus allumées et ensoleillées. Sa nouvelle tournée débute à peine, n'hésitez pas à aller à sa rencontre, vous abreuver de musique savoureuse et de textes poétiques. |
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Un regard à faire fondre les bancs de neige qui s'annoncent |
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