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Frédérick Baron |
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L'auteur présentait ce soir son deuxième album solo, incluant onze chansons
aux saveurs pop-electro, réalisé avec l'aide de Jérôme Minière (Félix Auteur-Compositeur
et Réalisateur de l'Année) et Lucie Cauchon (Cirque du Soleil, Cirque Eloize).
Parmi les collaborateurs au niveau des musiques, on retrouve Catherine
Major, Jérôme Gaillard, Marc Dupré, Alexandre Désilets, Gaële, Curt Close
et ses co-réalisateurs (Minière et Cauchon). Dans un effort de création assez particulier, les chansons se sont élaborées autour d'un piano et d'une guitare, Frédérick insufflant l'émotion, Lucie illustrant le propos acoustique, Jérôme tonifiant le tout de ses saveurs électro. Trompette, flugelhorn, trombone, cor français, violon et violoncelle rejoignent basse, contrebasse, guitare, piano et batterie, tandis que le choix des sonorités électro reflètent les influences passées et actuelles de Frédérick. J'ai découvert Frédérick l'interprète avec son premier album qui m'avait soufflé au point d'en faire un de mes albums préférés de l'année en question. J'étais donc aux premières loges pour assister au lancement de de deuxième opus qui se veut fort différent. On reconnaît effectivement la touche électro de Minière sans perdre le côté unique et original de l'interprétation de Frédérick. Cette nouvelle direction peut surprendre au début et il faudra quelques écoutes pour se rendre compte de la grande qualité de cette nouvelle démarche artistique. Gageons que cette nouvelle direction musicale lui permettra de rejoindre un plus large public qui pourra ensuite saisir toute la beauté des textes de ce grand auteur. Notons au passage une très belle reprise de la chanson Mon amour mon ami popularisée par Marie Laforêt dans les années 60. Après les premières écoutes, je suis déjà accroché aux Humeurs variables que l'on retrouve dans Les Bermudes, Andréa, Sois jeune et tais toi, Des goûts de luxe, ainsi que l'excellent jeu de mots de Maux-dits. Un album d'auteur à découvrir ! |
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Le nom de Frédérick Baron n'est peut-être pas encore connu des foules mais il l'est de plusieurs interprètes québécois, étant un des auteurs les plus recherchés des artistes qui eux sont connus. Je pense à Mario Pelchat, Cindy Daniel, Sylvie Paquette, Marie-Élaine Thibert, IMA, et tellement d'autres. Prolifique, Frédérick avait entre ses mains de nombreuses chansons qui évoquaient des quêtes, des rencontres et des passages de vie. Il inventa donc le personnage du baron qu'il verra évoluer dans ces territoires aux confins du rêve et de la réalité, dans des endroits lointains, Les Territoires nord. Avec l'église du Gesù comme toile de fond, par besoin d'un décor grandiose, on recrée un salon de la renaissance, avec candélabres, piano et marionnettes, on ajoute simplement une excellente pianiste en la personne de Lucie Cauchon (aussi à l'accordéon), des cordes avec Nathalie Bonin (violon) et Christine Giguère (violoncelle), de même que deux personnages un peu loufoques dont l'un sert aussi de présentateur. Le spectacle est présente en trois actes, le premier s'intitule La Genèse et commence en douceur, seulement le piano de Lucie et la voix de Frédérick pour quelques pièces comme Les anticorps et Un homme heureux (de William Sheller), tirées de l'album Territoires Nord. On y entend déjà quelques nouvelles chansons, telles Mademoiselle, La nuit détend (un beau jeu de mots ici) et Ton visage. Au deuxième acte titré La Tribu, on retrouve le noeud principal de l'album, cette fois en présence des cordes de Nathalie et Christine: De lune en lune, La tribu, A la pointe du jour, Le bal des créatures, Mon fol amour et la pièce de résistance, Revenir à Neverland. Finalement, le troisième acte fait place à un mélange de chansons de l'album ainsi qu'à de nouvelles pièces qui pourraient paraître sur le deuxième album de l'artiste. Intitulé Les Temps Modernes, on y retrouve donc les nouveaux titres Le théâtre des marionnettes, Les extrêmes s'attirent et Beauté américaine. Certaines de ces nouvelles chansons ont été offertes à Frédérick par Francine Raymond, Daniel Seff et Catherine Major. Sur place, on est ébloui par la force de l'imaginaire de l'auteur, sa capacité de transformer cet espace en un lieu sans âge, un endroit où on peut faire la rencontre de créatures bizarres sur le chemin de Neverland. Poésie et théâtre rencontrent la chanson dans l'univers de Frédérick Baron et on ne peut qu'applaudir l'originalité qui nous fait passer des moments de cette intensité. Quand les gens applaudissaient, on entendait les échos à travers l'église, comme si des milliers de gens assistaient au bal du baron... Peut-être en fait qu'ils y étaient ! |
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Mission accomplie ! |
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