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La jeune femme d'origine algérienne donnait son spectacle en ouverture du Festival du Monde Arabe à la Place des Arts de Montréal. Accompagnée sur scène des réputés musiciens
Michel Donato (contrebasse), Phillipe Noireaut (piano, direction musicale)
& Christian Pamerleau (batterie, percussions), elle nous a fait une
impressionnante démonstration de ses talents d'interprète et de la couleur
particulière de sa voix.
Bercée depuis sa plus tendre enfance par la musique arabo-andalouse et la voix de sa mère chantant toute la journée en arabe, en espagnol et en français, Khalida nous transmet la chaleur de sa Méditerranée, teintée d'effluves occidentales. Sous des arrangements de jazz, elle reprend des pièces de Gershwin (How long has this been going on), Gainsbourg (Elisa), Brel (La chanson des vieux amants), Hank Williams (I'm so lonesome), Vian (39 de fièvre), Ferré (Avec le temps) et Cohen (Alleluia). Elle nous offre aussi quelques-unes de ses propres créations comme:
Mektoub, Montréal et Les journées passent
La voix est fort agréable, les quelques couplets de chansons très connues
traduits en arable le sont tout autant, mais là où elle nous fait chavirer
le coeur, c'est quand elle parle de son pays, tant de beauté confrontée
à la douleur, et du courage des femmes qui l'ont précédée et de celles
qui la suivront. En fin de prestation, elle ira se chercher une ovation
debout alors qu'elle nous offre une chanson du patrimoine Arabo-Andalous
intitulée Qoum tara, suivie de la pièce Pourquoi cette pluie, adaptée en français par Jean-Jacques Goldman, en guise de rappel.
Le signe distinctif de Khalida, c'est de choisir des chansons du répertoire
français, anglais, arabe et andalous, pour en faire une relecture jazz
avec des accents orientaux, puisés dans sa voix ou dans les arrangements.
Différent et unique !
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