Reportage - Anick et Landriault au Temps Partiel (Québec)
Vendredi le 8 avril 2005


La formation Anick, des textes dénonciateurs et enflammés!

Landriault en entrevue à CKRL
Tout comme Anick Dorais
L'idée était-elle risquée ? Pas selon Annie Bisson, animatrice de De la visite rare à CKRL (Québec), une émission radiophonique qui donne toute la place aux artistes et musiciens de la relève et de la marge. Elle connaît bien le bouillant tempérament de Landriault et a récemment fait la découverte d'Anick Dorais et de son groupe nommé simplement Anick.

Cette formation qui donne dans le rock lourd, aux frontières entre l'alternatif et le punk, a décidé de faire le saut et de produire des chansons en français dont la première, intitulée Karaktère, reprend le combat mené depuis des années par des artistes de la marge comme Landriault.

Il n'en fallait pas plus pour créer l'événement et organiser un spectacle où les deux artistes auraient l'occasion d'échanger leurs idées et la scène du Temps Partiel (ancienne Fourmi Atomique). La journée commence par une rencontre entre les artistes devant les micros du poste de radio CKRL et on se rend compte rapidement que les atomes crochus ne manquent pas.

On se transporte ensuite au Temps Partiel du Vieux Québec pour un spectacle trop court (il faut observer le couvre-feu de 23h00), au cours duquel un Landriault électrique a chanté La liberté ou la mort, SOS Humanité, Lequel de nous deux, Détournement majeur, Allez voir ailleurs si j'y suis, et quelques autres qui lui ont valu l'intérêt d'une foule pas tellement habituée à son genre de chansons. Le résultat a été assez concluant que les propriétaires de l'endroit lui ont offert de revenir avec un show complet Landriault à l'automne prochain.

Au bout d'une quarantaine de minutes, Landriault cède sa place à Anick et son groupe qui, devant leur public, ont continué de jeter de l'huile sur le feu. Parmi les chansons que je connais du groupe, ils ont fait Karaktère réclamée à grands cris, Unrealworld, Carlos, Another day et Mary. Bien que ce soit habituel dans ce genre de spectacle, on avait de la difficulté à comprendre les textes d'Anick à travers le tourbillon musical qui l'entourait. Pour passer une critique sociale, mieux vaut que les gens puissent saisir le message. Néanmoins, les musiques d'Anick sont accrocheuses et le temps n'en passe pas moins vite.

J'ai vu une belle chimie entre les formations que la différence d'âge ne semblait pas affecter. Le combat est le même, les armes diffèrent un peu mais les jeunes de l'âge d'Anick et de ses musiciens n'en ont pas moins besoin de se faire brasser la cage. Je ne parlerai donc pas ici d'un passage de flambeau mais d'un intéressant partage de la flamme !
Landriault et ses musiciens
"Je veux que les gens réalisent qu'ils se font avoir"
Julie Chazal avec Landriault pour
Lequel de nous deux

Les deux groupes confondus, les musiciens de Landriault et ceux d'Anick: un partage de flambeaux !


Michel Parent